Une étude associe une forte consommation de viande transformée à un risque accru de mort prématurée
Les gens qui mangent beaucoup de viande transformée courraient un risque plus élevé de mourir prématurément de maladies cardiovasculaires, de cancer ou de toute autre cause que les personnes qui en consomment moins, selon une nouvelle étude.
La liste de viandes transformées comprend le jambon, le bacon, le salami, les saucisses et les autres produits prêts à manger à base de viande.
Une équipe internationale de chercheurs a utilisé les données de l’étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) pour examiner les taux de mortalité en fonction de l’importance de la consommation de viande et des sortes de viande mangées. L’étude a porté sur 448 568 personnes de 10 pays européens qui n’avaient pas de cancer ou de maladie cardiaque au début de l’étude. Toutes les personnes figurant dans l’étude avaient entre 35 et 69 ans au moment de leur inscription, et le suivi médian a duré près de 13 ans.
Durant la période de l’étude, 26 344 sont mortes.
Les chercheurs ont constaté que les personnes qui consommaient 160 grammes ou plus de viande transformée par jour couraient un risque de mortalité 44 pour cent plus élevé au cours de la période de l’étude, comparativement aux personnes qui mangeaient moins de 20 g de viande transformée par jour. Celles qui mangeaient beaucoup de viande transformée étaient 30 pour cent plus susceptibles de succomber à une maladie cardiovasculaire et 11 pour cent plus susceptibles de mourir d’un cancer, comparativement aux personnes qui consommaient moins de 20 g de viande transformée par jour.
Selon les estimations des chercheurs, si tous les participants avaient mangé 20 g ou moins de viande transformée par jour, 3,3 pour cent des décès auraient pu être évités.
Les auteurs de l’étude soulignent que les viandes transformées ont tendance à contenir davantage de gras saturés et de cholestérol, lesquels sont associés aux maladies cardiaques. De plus, les viandes transformées sont souvent salées, fumées ou salaisonnées, ce qui accroît leur teneur en certains composés chimiques qui feraient augmenter le risque de cancer.
Cette étude a été publiée le 6 mars 2013 dans BMC Medicine.
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