Australie: un projet de mines de charbon plus polluantes que des pays entiers
3,7 milliards de tonnes d’équivalent-CO2. C’est ce que devraient rejeter, sur trente ans, les deux mines de charbon du Galilee Basin dans l’Etat du Queensland en Australie et dont le développement a été accepté par le gouvernement, rapporte The Guardian. Cela représente 125 millions de tonnes par an.
Ce chiffre, dont le journaliste du Guardian détaille le calcul dans les moindres détails dans son article, prend en compte les émissions générées par l’exploitation minière, le transport du charbon, et sa combustion sur trente ans, la durée de vie approximative des mines.
Pour permettre de se rendre compte de ce que peuvent représenter ces 3,7 milliards de tonnes, Quartz compare les 125 millions de tonnes annuelles aux émissions d’équivalent-CO2 d’autres pays du monde par année. Selon les données de Greenpeace, l’émission annuelle des deux mines de charbon serait supérieure à celle de pays comme le Vietnam, l’Ouzbékistan ou encore l’Irak. L’ONG est allée plus loin, en comptabilisant les émissions des neuf projets de mines actuellement en attente dans ce même Galile Basin, mais pas encore approuvés. Si toutes les mines se mettaient à fonctionner en même temps, le Galilee Basin serait le 7e plus gros émetteur d’équivalent-CO2, derrière des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Inde, la Russie, le Japon et l’Allemagne.
Mais pour revenir à la réalité des deux mines actuellement en développement, le problème ne vient pas uniquement des gaz à effets de serre. Les opposants au projet s’inquiètent des effets désastreux qu’il pourrait avoir sur les nappes phréatiques. Une éleveuse a expliqué au Brisbane Times que les niveaux des nappes devraient baisser de 5 mètres en 30 ans, dans un rayon de 10 km autour des mines de charbon.
Les deux mines appartiennent à un conglomérat énergitique indien, GVK, qui a racheté des parts à la personne la plus riche d’Australie, Gina RInehart qui, précise le Guardian, «ne reconnaît pas que l’homme est responsable du réchauffement climatique». Des actions ont été engagées par des associations de défense de l’environnement pour empêcher l’ouverture des deux mines, malgré la décision du gouvernement.
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