Et si l’infertilité féminine s’expliquait par la présence d’un virus ?
Le 12 juillet 2016.
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Ferrare, en Italie, un virus méconnu a été découvert chez 43 % des femmes qui souffrent d’infertilité.
43 % des femmes infertiles touchées par le virus
L’infertilité féminine pourrait être causée par un virus. C’est ce que révèle une étude italienne publiée dans la revue PLOS One. Selon cette étude, 4 femmes sur 10 qui ne parviendraient pas à avoir d’enfant seraient infectées d’un virus jusqu’ici inconnu : HHV-6A, de la famille des virus de l’herpès.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi 30 femmes infertiles et 36 femmes fertiles. Les femmes infertiles avaient un bilan de santé normal. Et il est apparu que le virus HHV-6A était présent sur l’endomètre de 43 % des femmes infertiles. Il n’y avait en revanche aucune trace de ce virus chez les femmes qui n’avaient pas de soucis de fertilité.
Si l’infertilité féminine s’explique dans la plupart des cas par un dysfonctionnement des ovaires, une endométriose ou l’atrophie des trompes de Fallope, dans 10 % des cas, les médecins ne parviennent pas à en trouver les causes. La découverte de ce virus pourrait donc être une piste intéressante.
Une découverte importante pour la recherche
« C’est une découverte surprenante mais qui peut s’avérer importante », a estimé Anthony Komaroff, co-auteur de l’étude. « Si elle se confirme, elle pourrait mener à des traitements qui amélioreront l’issue pour de nombreuses femmes infertiles. » Selon les chercheurs, ce virus déclencherait une réaction immunitaire qui entraînerait la destruction de tout corps étranger dans l’utérus.
Mais à ce stade, il est encore trop tôt pour se prononcer sur le rôle exact du virus dans l’organisme. « Il existe plusieurs mécanismes par lesquels HHV-6A peut induire une infertilité féminine », notent les auteurs de l’étude. Si toutefois cette hypothèse était confirmée, trouver un moyen de lutter contre le virus serait un nouveau défi pour les chercheurs.
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