Les bébés pleurent plus dans certains pays
Le 7 avril 2017.
L’étude est très sérieuse bien que le sujet puisse faire sourire : les chercheurs se sont posé une question que personne ne s’était probablement posée avant. « Est-ce que les bébés italiens et allemands pleurent plus que les Britanniques ? » Ils ont mené l’enquête et ont étudié les pleurs de plus de 8 700 bébés dans 7 pays différents. Ils ont ensuite analysé les résultats, parus dans la revue The Journal of Pediatrics.
Qui sont les bébés qui pleurent le plus ?
Les chercheurs ont découvert de véritables différences entre les pays, alors même qu’il aurait été assez naturel de penser que les bébés pleuraient tous à peu près de la même façon. Sur les sept pays étudiés, ce sont les bébés canadiens qui sont les plus gros pleureurs : 34 % ont des périodes de pleurs inexpliqués de plus de 3 heures par jour. Suivent les petits Britanniques (28%) et les petits Italiens (21%). Inversement, c’est au Danemark que les bébés ont ces crises le moins souven,t avec seulement 5 % des enfants étudiés.
Si ça peut paraître normal qu’un bébé de trois mois, comme ceux étudiés par les chercheurs, pleure, en réalité à cet âge-là, la moyenne n’est que de 1 heure 10 de pleurs par jours alors qu’ils commencent, dans les deux premières semaines de leur vie, avec 2 heures de pleurs par jour. Pleurer 3 heures par jour à trois mois n’est donc pas normal, bien que les chercheurs ne sachent pas dire d’où vient le problème.
Quelques pistes à étudier pour les chercheurs en pédiatrie
La recherche menée par le Professeur Dieter Wolke a mis en évidence un problème jusqu’alors très peu traité dans la littérature scientifique. Les chercheurs lancent plusieurs hypothèses sur l’origine de ces périodes de pleurs inexpliqués et sur leur fréquence.
S’il est possible que ce soit lié aux parents et à la parentalité en général, et que donc les pleurs soient d’origine culturelle, il se pourrait également qu’ils soient liés à des habitudes alimentaires qui peuvent donner, ou non, des coliques plus fréquentes.
Si les pédiatres réussissaient à identifier les causes de ces pleurs et la raison de leur fréquence différente selon les pays, les futurs parents les remercieront sans aucun doute.
Paolo Garoscio
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