La PMA sera bientôt accessible à toutes les femmes
Le 13 septembre 2017.
L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Cette mesure devrait entrer en vigueur en 2018.
Lutter contre une forme de discrimination
Dans une interview sur BFM TV, Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a fait savoir que le gouvernement allait proposer d’ouvrir la PMA à toutes les femmes en 2018. Il s’agit, selon elle, d’une question de « justice sociale » qui permettra de mettre fin à une « forme de discrimination à l’égard des femmes lesbiennes et célibataires » qui n’y ont actuellement pas accès.
Actuellement seules les femmes en couple, qui souffrent d’une infertilité médicalement constatée ou qui risquent de transmettre une maladie grave à leur enfant, y ont accès. Les femmes lesbiennes et célibataires qui veulent avoir un bébé doivent donc se rendre à l’étranger ce qui créé une « inégalité », selon Marlène Schiappa, entre celles qui ont les moyens de s’offrir le voyage et celles qui ne peuvent pas.
Une PMA ouverte à toutes en 2018
« En termes de calendrier, nous serons sur l’année qui arrive, 2018, probablement avec les révisions de la loi bioéthique », a-t-elle ajouté. Avant de se lancer, le gouvernement attendait l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui s’est prononcé, fin juin, pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Il n’y a donc plus rien « qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes », a-t-elle ajouté.
Déjà certaines voix se sont fait entendre pour dénoncer les dérives qu’une telle mesure pourrait entraîner. « Il faut bien comprendre l’engrenage dans lequel on rentre », a lancé Laurent Wauquiez sur France Info. « On va donc ouvrir la procréation médicalement assistée pour les femmes qui sont en couples », et automatiquement « les couples d’hommes, qui sont ensemble, feront évidemment une revendication d’égalité ». La PMA entraînera-t-elle immanquablement la gestation pour autrui (GPA) ? Le débat est lancé.
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Marine Rondot
Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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