Diabète : les effets néfastes de la pollution
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la faculté de médecine Washington à Saint-Louis, aux États-Unis, il existerait un lien entre la pollution atmosphérique et le diabète. Explications.
La pollution serait un facteur de diabète
La pollution de l’air est néfaste pour la santé. Elle pourrait notamment augmenter le risque de développer un cancer. On apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans la revue The Lancet Planetary Health, que la pollution pourrait également augmenter le risque de diabète. Selon ces travaux, un nouveau cas de diabète sur sept serait lié à la pollution atmosphérique, soit 3,2 millions de nouveaux cas rien que pour l’année 2016.
Les auteurs de cette étude estiment « que la pollution réduit la production d’insuline et provoque des inflammations, empêchant le corps de convertir le glucose du sang en énergie ». Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché les données médicales de 1,7 million d’anciens combattants américains qui sont devenus diabétiques. Les facteurs habituels favorisant le diabète comme le surpoids et l’obésité ont été pris en compte dans ces travaux.
Des seuils de pollution encore trop élevés
Cette étude met en lumière l’importance de conserver des niveaux de pollution les plus bas possible. « C’est important car beaucoup de lobbies économiques affirment que les niveaux actuels » de rejets de polluants dans l’atmosphère autorisés « sont trop stricts et devraient être relevés », a insisté le professeur de médecine Ziyad Al-Aly, dans un communiqué. « Des preuves montrent que ces niveaux actuels ne sont toujours pas suffisamment sains et doivent être abaissés ».
En poussant plus loin leur étude, les chercheurs ont constaté que dans les pays où la réglementation était la moins stricte ou la moins bien respectée, à l’instar de l’Inde, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou encore de l’Afghanistan, le nombre de personnes qui ont développé un diabète à cause de la pollution était plus importante. Ce serait en France, en Finlande et en Islande que les risques seraient les moins élevés.
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