Un oeil bionique imprimé en 3D pour aider les non-voyants
Le 17 septembre 2018
Redonner la vue aux non-voyants. Ce sera peut-être bientôt possible, grâce à une équipe de chercheurs qui vient de mettre au point une prothèse oculaire bionique imprimée en 3D. Explications.
Un oeil imprimé en 3D en 1 heure
Le nom de cette prothèse paraît tout droit sorti d’un film de science-fiction et pourtant, la prothèse oculaire bionique développée par une équipe de chercheurs américains, menée par le professeur à l’Université du Minnesota Michael McAlpine, qui avait mis au point une oreille artificielle mêlant du tissu biologique et des composants électroniques en 2013 et capable de capter les sons, est très prometteuse. Si ça n’est pas la première fois qu’une prothèse imprimée en 3D est utilisée dans le domaine médical, imprimer en 3D sur une surface hémisphérique est une grande première. L’idée était d’imprimer sur un oeil en verre des récepteurs de lumière chargés de convertir cette lumière en électricité, donc en information transmise ensuite au cerveau, qui la convertira en image.
La difficulté de cette invention était liée à la forme et la matière de la prothèse : il s’agit d’un dôme en verre hémisphérique, sur lequel ont été imprimées des photodiodes, c’est-à-dire les récepteurs de lumière. Pour connecter entre elles les photodiodes, les chercheurs ont utilisé une encre constituée de particules d’argent, et donc conductrice, qui a ainsi pu sécher sans couler sur le dôme en verre. L’intérêt de cette nouvelle technique est la rapidité de l’impression. En effet, les chercheurs n’ont eu besoin que d’une petite heure pour imprimer l’ensemble des récepteurs de lumière sur la surface de l’oeil bionique.
Une prothèse permettant de percevoir les contours des personnes et des objets
Cette belle avancée dans le domaine des organes bioniques ne redonnerait pas la vue aux non-voyants, mais la restaurerait partiellement, et permettrait notamment aux malvoyants ou aux personnes souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de percevoir à nouveau les contours des personnes et des objets.
Selon l’équipe de chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la très sérieuse revue Advanced Materials, le prototype qu’ils ont mis au point ne permet une conversion que de 25% de la lumière en électricité. Il faudra donc, selon eux, développer un nouveau prototype de prothèse avec davantage de récepteurs de lumière.
Aurélie Giraud
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