Aéroport : les portiques de sécurité sont des nids à bactéries
Le 10 septembre 2018
Vous rentrez de voyage à chaque fois avec un gros rhume ? Ce n’est pas forcément en raison de la climatisation à bord des avions… Une récente étude anglaise vient de démontrer que les portiques de sécurité des aéroports, particulièrement les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires, seraient des nids à bactéries.
Les aéroports sont des nids à microbes
Une équipe de chercheurs de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et de l’Institut national finlandais pour la santé et le bien-être social a voulu savoir dans quelles zones de l’aéroport les maladies infectieuses ont le plus de risque de se transmettre. Ils ont prélevé des échantillons à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, en Finlande, durant l’hiver 2015-2016, au moment du pic de grippe saisonnière. Le constat est sans appel : 10% des surfaces testées ont révélé la présence de virus, comme celui de la grippe A, mais le plus souvent, le rhinovirus, à l’origine des rhumes.
Selon Niina Ikonen, co-auteur de l’étude publiée le 29 août dernier dans la très sérieuse revue BMC Infectious Diseases, « même si les résultats de l’étude n’ont pas prouvé que les virus trouvés peuvent causer à coup sûr une maladie, des recherches antérieures ont prouvé que les microbes peuvent survivre sur différentes surfaces pendant plusieurs jours ». La présence de germes et de virus a été retrouvée sur des surfaces comme les comptoirs d’enregistrement, les rampes d’escalier, la vitre de séparation au point de contrôle des passeports, sur les terminaux de paiement ou encore les jouets de l’air de jeux pour enfants. Les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires avant de passer le portique de sécurité seraient les plus exposés, puisque la présence de germes et de virus a été détectée sur plus de la moitié d’entre eux.
Les portiques de sécurité sont plus sales que les toilettes
Chaussures, smartphones, clefs, ceintures, sacs à dos, autant d’objets à la propreté parfois douteuse déposés au fil de la journée dans les bacs en plastique, au moment du passage des contrôles de sécurité avant l’embarquement. La conclusion de l’étude n’est donc pas surprenante : « les bacs en plastique, utilisés au contrôle de sécurité, présentent le risque potentiel le plus élevé de contamination. Or leur manipulation est presque inévitable pour tous les usagers prêts à embarquer », expliquent les chercheurs. « chaque plateau de sécurité est potentiellement touché par plusieurs centaines de passagers par jour ». Selon l’étude, les bacs en plastique seraient même plus sales que les toilettes qui, elles, sont nettoyées régulièrement.
Les chercheurs recommandent aux aéroports de fournir aux voyageurs des antiseptiques pour les mains à l’entrée et à la sortie des points de contrôle et de nettoyer régulièrement les bacs en plastique. D’une manière générale, pour éviter la contamination par des virus, les mesures d’hygiène sont toujours les mêmes : lavez-vous les mains après avoir été en contact avec des surfaces sales et prenez l’habitude de tousser et de vous moucher dans des mouchoirs en papier, et de les jeter à la poubelle immédiatement après.
Aurélie Giraud
À lire aussi : 10 nids à microbes que vous côtoyez au quotidien
Les Nouvelles de PasseportSanté.net
Partagez sur