Allergies alimentaires : nouveau traitement d’immunothérapie orale offert au CHU Sainte-Justine (Québec)
Le Gouvernement du Québec a annoncé, le 31 août, le financement, à hauteur de 782 145 $ sur 3 ans, d’un projet-pilote de clinique d’immunothérapie orale pour le traitement des allergies alimentaires au CHU Sainte-Justine.
L’immunothérapie orale est une forme de désensibilisation consistant « en l’ingestion quotidienne, sous supervision médicale, de l’aliment allergène en débutant par des doses minimes (en deçà du seuil de réactivité du patient), progressivement, jusqu’à atteindre une portion dite normale
».
« Une fois la dose maximale atteinte, le patient doit continuer à ingérer l’aliment de façon régulière pour maintenir la protection.
»
Les bénéfices potentiels de l’immunothérapie orale, décrit le communiqué de l’hôpital, sont :
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Protéger des réactions lors de contacts accidentels au quotidien. L’atteinte de cet objectif s’associe à une diminution majeure des répercussions sur la qualité de vie associées à l’allergie alimentaire, notamment en ce qui a trait aux effets émotionnels, à l’hypervigilance, aux limitations sociales ainsi qu’à l’anxiété liée à l’alimentation.
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Dans certains cas, le traitement permet de réintégrer complètement l’aliment à la diète et donc éliminer toutes les limitations alimentaires lorsque les patients désirent poursuivre la désensibilisation.
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Après plusieurs années de traitement, certains patients parviennent à cesser l’ingestion régulière des aliments sans que l’allergie ne revienne. C’est ce qu’on appelle la tolérance soutenue. Il est difficile de prévoir la survenue de tolérance soutenue. Elle pourrait être plus fréquente chez les patients avec les tests d’allergies faibles et ceux débutant le traitement en bas âge.
»
Ces deux premiers bénéfices atteignent un taux de succès d’environ 80 %, indique le communiqué du ministère de la Santé. Quant à l’acquisition d’un niveau de tolérance soutenu, elle pourrait atteindre 50 % de la clientèle après 4 à 5 ans de traitement et « même plus chez les enfants de 18 à 24 mois allergiques aux arachides
».
La clinique prévoit accueillir 225 patients la première année, puis 275 à chacune des deux autres années du projet-pilote.
« Dans ce contexte, des critères d’admissibilité et de priorisation ont été élaborés de façon consensuelle par un groupe de 25 experts pour permettre un accès juste et équitable à l’offre de soins.
»
Allergie à l’arachide : un traitement probiotique associé à une immunothérapie efficace à long terme
Pour plus d’informations sur l’immunothérapie contre les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : CHU Sainte-Justine, Ministère de la Santé
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