Après le régime, la déprime ?
Le 26/05/2017 L’obésité est un problème de santé important des sociétés développées. Selon l’étude 2016 de Santé Publique France, un adulte français sur six est atteint d’obésité. Les journées européennes de l’obésité ont lieu les 19 et 20 mai. Elles sont suivies d’une journée mondiale de lutte contre l’obésité le 23 mai. Mener son régime avec succès peut faire déprimer Réussir son régime n’est qu’une première victoire pour les obèses. L’étude de santé publiée le 22 mai par nos confrères du 20 minutes met en exergue les conséquences psychologiques d’un régime qui fonctionne. Les obèses qui sont parvenus à maigrir sont à 50 % plus sujets à la dépression que ceux qui sont restés en surpoids. La première cause de ce phénomène est simple : durant le régime, l’ensemble des efforts sont concentrés sur la perte de poids. Lorsqu’il s’achève, les autres soucis reviennent au premier plan, créant un sentiment de désillusion. Selon Gérard Apeldorfer, un psychiatre spécialiste des comportements alimentaires, la graisse se transforme en corps cétoniques lors de la perte de poids. Le cerveau se nourrit alors de ces corps cétoniques, ce qui est cause d’euphorie chez l’obèse. Avec la masse graisseuse, l’euphorie disparaît, laissant parfois place à la déprime ou à des troubles alimentaires. La perte de poids pèse sur le moral des anciens obèses Un régime réussi n’est que la première étape d’une perte de poids. Ensuite, vient l’acceptation. L’ancien obèse doit faire face à l’impression « de ne pas être dans son corps » et stabiliser son nouveau poids. Les restrictions alimentaires quotidiennes continuent et la peur de prendre du poids font perdre à la nourriture sa fonction réconfortante si appréciée. De plus, le changement de physionomie qu’implique la perte de poids déclenche un nouveau challenge : reconstruire son identité sociale dans les groupes. Désormais, il n’est plus question d’être le « petit gros pétri d’autodérision ». Il faut retrouver confiance en soi et gérer la « resexualisation » des rapports sociaux, qui peut parfois être déstabilisante. Changer entièrement sa garde-robe après avoir perdu plusieurs tailles serait donc plus un stress qu’un plaisir ? Pour bien des médecins, la clé d’une transformation réussie est un suivi psychologique avant, pendant et après. Marie-Hélène Hérouart À lire aussi : Problèmes de poids : recommandations alimentaires et menus pour maigrir
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