Après une commotion cérébrale, arrêtez de réfléchir
Une étude parue le 6 janvier 2014 sur le site de la revue américaine Pediatrics apporte la preuve que le repos, non seulement physique mais aussi intellectuel, accélère la guérison des jeunes gens après une commotion cérébrale, relate NBC News.
L’étude, intitulée «Effets de l’intensité de l’activité cognitive sur la durée des symptômes après une commotion cérébrale», a requis la participation de 335 patients âgés de 8 ans à 23 ans (moyenne d’âge 15 ans), recrutés dans les trois semaines suivant leur accident et suivis jusqu’à leur guérison complète.
Lors de consultations régulières au Boston Children’s Hospital, ils devaient évaluer leur activité intellectuelle selon une échelle de cinq niveaux rapportées par US News:
- repos complet; activité minimale –moins de 20 minutes d’écran et zéro devoirs ou lecture;
- activité modérée –lecture de moins de dix pages par jour,
- moins d’une heure sur les devoirs, écrans;
- activité significative –lire moins et faire moins de devoirs que d’habitude;
- activité habituelle
Ils devaient ensuite décrire en parallèle l’évolution de leurs symptômes.
D’après NBC News, l’étude a établi que 50% des patients qui ne s’étaient pas mis au repos ont mis 100 jours ou plus à recouvrer la santé, alors que ceux qui ont diminué leur activité ont presque tous récupéré en moins de 100 jours, la plupart en une paire de mois; US News parle d’une moyenne de guérison à 43 jours.
Le Dr William Meehan, un des co-auteurs de l’étude et directeur de la clinique des traumatismes crâniens sportifs du Boston Children’s Hospital, et dont les propos sont rapportés par NBC News explique que «trois à cinq jours de repos complet sont suffisants. Ensuite, vous pouvez réintroduire progressivement une activité cognitive. Il faut en faire le plus possible, mais s’arrêter quand les symptômes reviennent».
Quand le cerveau est durement secoué, comme c’est le cas lors d’un traumatisme crânien, explique NBC News, il éprouve comme une petite attaque. Les neurones ont alors besoin de toute l’énergie disponible pour se remettre. Le cerveau est épuisé et se met au repos, consacrant toute l’énergie disponible à se soigner. S’il est sollicité, le mécanisme de guérison se stoppe le temps que le cerveau remplisse sa tâche, ce qui rallonge d’autant le temps qu’il mettra à guérir.
Selon USA Today, cette étude démontre d’une part que le repos est utile, et d’autre part que le repos total n’est pas plus efficace qu’un repos partiel: les patients qui s’autorisaient une activité intellectuelle légère se remettaient aussi vite que ceux qui évitaient tout effort.
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