AVC, démence, Parkinson : les femmes sont plus touchées que les hommes
Le 3 octobre 2018.
Une récente étude néerlandaise vient de démontrer qu’au cours de sa vie, une femme a plus de risques qu’un homme de développer une maladie neurologique comme un AVC, une démence ou la maladie de Parkinson.
Une étude menée sur 26 ans aux Pays-Bas
« Une femme sur deux et un homme sur trois développeront une démence, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une maladie de Parkinson au cours de leur vie. » C’est la conclusion à laquelle est parvenue une équipe de chercheurs néerlandais, dont l’étude a été publiée mardi 2 octobre dans le Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 12.102 personnes de plus de 45 ans aux Pays-Bas pendant plus de 26 ans, entre 1990 et 2016. Ils ont quantifié le risque de développer l’une de ces 3 maladies neurologiques à différents âges chez les hommes et les femmes séparément. Sur les 5.291 personnes qui ont perdu la vie durant cette période, près de 2 sur 3 (3.260) ont développé l’une de ces 3 maladies neurologiques.
Les hommes risquent un AVC à un âge plus précoce que les femmes
Pendant les 26 années d’étude, 1.489 personnes ont reçu un diagnostic de démence (la maladie d’Alzheimer pour près de 80% d’entre elles), 1.285 d’accident vasculaire cérébral et 263 de maladie de Parkinson. Cette étude confirme que le risque de développer l’une de ces maladies neurologiques augmente avec l’âge, et ça n’est pas très surprenant.
Par ailleurs, selon les chercheurs, non seulement les femmes ont beaucoup plus de risques de développer l’une de ces maladies à partir de 45 ans (48%) que les hommes (36%), mais « les femmes sont presque deux fois plus susceptibles que les hommes d’être atteintes à la fois d’un accident vasculaire cérébral et de démence au cours de leur vie. » L’étude nous apprend aussi que les femmes ont beaucoup plus de risques de développer une démence, et les hommes risquent l’AVC à un âge plus précoce que les femmes.
Avec une population dont l’espérance de vie s’allonge, les chercheurs préconisent de renforcer la prévention de ces maladies, dont la prise en charge est très coûteuse, qui permettrait selon eux de repousser de quelques années l’apparition des maladies neurologiques, et pourrait réduire le risque de 20 à 50%.
Aurélie Giraud
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