Bientôt un logo spécifique sur les produits cancérigènes ?
Tout comme le Nutri-Score présent depuis le mois d’avril dernier sur les produits de la grande distribution, il pourrait y avoir bientôt un logo avertissant les consommateurs des risques toxiques et cancérigènes.
La Ligue contre le cancer réclame un étiquetage sur les cosmétiques, les vêtements ou les objets de décoration
La Ligue contre le cancer qui a lancé en 2018, à l’occasion de ses 100 ans, ses premiers États généraux de la prévention des cancers, a rendu publique le 21 novembre une série de propositions dans son Livre blanc. Experts de la prévention, chercheurs, représentants d’institutions ainsi que de la société civile, ce sont pas loin de 400 personnes qui se sont réunies 3 fois sous forme de 10 ateliers thématiques.
Parmi les propositions, la mise en place d’une réglementation visant à prévenir le consommateur qu’il s’apprête à acheter un produit pouvant être toxique voire cancérigène. « L’étiquetage des produits de consommation courante doit informer précisément et simplement le consommateur sur les risques associés », peut-on lire dans le Livre blanc. « Ces outils ne doivent plus simplement concerner le secteur de l’alimentation mais plus largement l’environnement des citoyens : produits ménagers, produits de décoration et de bricolage, produits phytosanitaires, etc. »
Un nouveau logo de type Nutri-Score ?
Vos cosmétiques ou vos vêtements contiennent-ils des composants toxiques ou cancérigènes ? Difficile de le savoir aujourd’hui, tant les étiquettes peuvent être opaques. 300 substances classées cancérogènes seraient aujourd’hui autorisées en France. La Ligue contre le cancer proposer donc de faciliter l’information donnée aux consommateurs, en mettant en place un logo bien spécifique. Ces étiquetages pourraient être de type « Nutriscore » est-il ainsi précisé dans le Livre blanc. Un logo Toxi-Score, à l’image du Nutri-Score présent sur les produits de la grande distribution depuis avril 2018 donnant des informations nutritionnelles.
« On rajoute toujours plus de substances, des produits antitranspirants ou qui défroissent les vêtements, explique au Parisien Emmanuel Ricard, délégué à la prévention et à la promotion des dépistages à la Ligue. Pourtant, l’information n’est pas claire. Un emballage peut préciser ‘sans parabène’, vous l’achetez pensant qu’il est bon alors qu’il ne l’est pas parce qu’il contient un autre produit dangereux pour la santé qui n’est pas mentionné. Ce logo serait, à ma connaissance, une première mondiale. »
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