Cancer du sein : l’effet Angelina Jolie sur le dépistage
Une étude scientifiques publiée cette semaine dans la revue médicale Breast Cancer Research montre l’augmentation des tests de dépistage du cancer au Royaume-Uni et aux États-Unis depuis la révélation d’Angelina Jolie sur son ablation préventive des seins il y a un an et demi.
En mai 2013, Angelina Jolie avait déclaré à la presse avoir subi une ablation des deux seins encore appelée double mastectomie, par mesure de prévention. Sa mère était en effet décédée des suites d’un cancer des seins contre lequel elle avait lutté pendant presque 10 ans à l’âge de 56 ans. Cette révélation largement reprise par la presse a été suivi d’une vague de femmes au Royaume-Uni voulant se faire dépister du cancer du sein et subir des tests génétiques de juin à octobre 2013.
Selon l’étude, le témoignage d’Angelina Jolie a quelque chose à voir avec cet engouement soudain pour le dépistage. Même si en novembre et en décembre, les visites ont été moins nombreuses, les centres de dépistage et d’appel continuaient toujours à recevoir plus de patientes en plus que d’habitude.
L’effet de la confession de l’actrice a même perduré au delà de 2013 puisqu’en janvier 2014, le Centre d’assistance pour le cancer du sein héréditaire a reçu 10 fois plus d’appel qu’avant l’annonce d’Angelina Jolie.
Selon les scientifiques ayant réalisé cette étude, des effets similaires sont observés également dans les centres de dépistages des États-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Si l’impact sur les dépistages a été évident, les femmes aux Etats-Unis ne sont pas pour autant plus à même de comprendre les risques liés au gêne déficient évoqué par l’actrice, selon les chercheurs qui alertent sur la nécessité d’éduquer le grand public sur les tests génétiques, le dépistage et la chimio prévention.
Partagez sur