Cancer : même guérison avec les médecines alternatives ?
Le 21 août 2017
Des chercheurs américains viennent de publier une étude portant sur la guérison du cancer et le type de traitement utilisé. Le taux de décès est-il le même en cas de recours exclusif à la médecine alternative que lorsque le patient est soigné par une thérapie classique ? Les résultats sont sans appel…
Cancer et médecines alternatives en complément ou en remplacement ?
Pour soigner leurs patients atteints d’un cancer, les médecins ont recours à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie. Mais le traitement ne se limite pas à ces deux thérapies et afin d’améliorer le quotidien du malade, d’autres médicaments lui sont proposés en complément. Ainsi, l’acupuncture, l’homéopathie et autres médecines douces peuvent apporter un supplément de confort.
Si les médecines alternatives viennent en complément des traitements plus lourds proposés par les médecins, certains patients choisissent d’y avoir recours de manière exclusive et refusent de se faire soigner par chimiothérapie ou radiothérapie.
La guérison est-elle la même pour les malades qui traitent leur cancer avec des médecines alternatives uniquement ? Pour le savoir, des chercheurs américains de l’université de Yale ont observé l’évolution de la maladie de 560 patients soignés avec le traitement « classique » (chimiothérapie, radiothérapie et intervention chirurgicale), ainsi que 280 patients ayant recours à l’usage exclusif des traitements alternatifs.
Traitement alternatif exclusif : 2,5 fois plus de décès
Les résultats de l’étude sont sans appel et montrent que les médecines alternatives sont une thérapie bien moins efficace que le traitement habituellement proposé par les médecins. En effet, le risque de décès est en moyenne multiplié par 2,5 pour les malades se faisant soigner uniquement par des médecines alternatives.
Selon les chercheurs, c’est pour le cancer du sein que la disparité est la plus flagrante. En effet, chez les femmes qui en sont atteintes, le risque de décès est 5,68 fois plus élevé. Pour le cancer colorectal, la différence est également significative, puisque le risque de décès est multiplié par 4,57. En revanche, concernant le cancer de la prostate, les écarts sont nettement moins marqués, puisque le taux de survie à 5 ans pour ceux qui ont reçu un traitement « classique » est de 91,5 % contre 86,2 % pour ceux qui ont eu recours à un traitement alternatif. Un résultat qui s’explique par la lente évolution de ce cancer.
Perrine Deurot-Bien
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