Archives de catégorie : A LA UNE

Minuit Sonne, un parfum de magie par Lolita Lempicka

Avec Minuit Sonne, sa nouvelle Eau de Minuit, Lolita Lempicka nous lance encore une fois une invitation à la féerie et au rêve.

Un rêve qui commence avec l’écrin de cette édition limitée 2014, un fourreau bleu dense au toucher velouté satiné et un nouveau flacon pomme, véritables trésors signés Sylvie de France.

En verre cristallin aux reflets miroir qui changent au contact de la lumière, telle la femme qui devient princesse quand minuit sonne, cet objet de désir est serti d’une parure scintillante porté autour du cou comme un collier d’étoiles.

Côté fragrance, c’est Annick Ménardo, le parfumeur qui est à l’origine du mythique Premier Parfum qui en signe cette variation voluptueuse, un oriental enivrant tissé autour de la Fleur de Réglisse.

Pour elle, Minuit Sonne est « une formule enrichie, plus dense et plus soir. La note de réglisse est jouée sur un mode jusqu’auboutiste que l’iris concrète, l’infusion de vanille et le benjoin viennent magnifier, célébrer ».

Minuite Sonne, un nouveau parfum étincelant de mystère. Bien plus qu’un parfum en édition limitée, c’est le cadeau précieux à offrir à toutes les amoureuses de l’univers Lolita Lempicka.

(Minuit Sonne, Eau de Minuit 2014 Lolita Lempicka. Disponible en parfumeries, grands magasins et sur : www.parfumslolitalempicka.com Vaporisateur 100ml, prix indicatif : 92 €)

Nature & Senteurs parfume les petits

Forte du succès de sa collection d’eaux de bébé mixte Doudou Ourson, la marque Nature & Sens continue de parfumer les plus petits et présente l’Eau de Bébé hypoallergénique mixte Bebiou.Construite autour d’un accord floral Cologne classique sur un fond doux et musqué, Bebiou parfume délicatement et en toute sécurité la peau de bébé et du nourrisson.

Cette composition intemporelle est l’œuvre du parfumeur Emilie Bouge qui a puisé son inspiration dans les émotions du quotidien et ses souvenirs d’enfance.

Le parfum s’ouvre sur les notes hespéridées de bergamote, mandarine et petit grain ; un cœur floral fait ensuite son apparition en exhalant des accords de thé, jasmin et fleur d’oranger pour laisser place à un fond plus suave de cèdre et de musc.

Sans alcool, colorant, paraben, phtalate ni phénoxyéthanol, la fragrance se décline en deux versions ; le vaporisateur nomade qui se glisse aisément dans la trousse de toilette de bébé ou dans son sac à langer et en coffret doudou qui se compose d’un flacon tout en rondeur enlacé par un petit chien tout doux.

Pour rafraîchir et parfumer bébé après la toilette, on vaporise l’eau de bébé en nuage à dix centimètres de sa peau. Pour le nourrisson il est préférable d’opter pour un nuage à quinze centimètres de ses vêtements.

(Bebiou, Eau de Bébé Hypoallergénique, Nature & Senteurs. Disponible en pharmacies, parapharmacies et sur le site www.natureetsens.com. Vaporisateur 15ml, ppi : 6 €. Vaporisateur 50ml et son doudou chien, ppi : 15,90€)

En Italie et en Grèce, le surpoids des enfants bat des records

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié un rapport en début de semaine, pour faire un bilan de l’obésité dans ses 34 pays membres.

Il en ressort que plus de la moitié des adultes et un enfant sur cinq sont en surpoids (indice de masse corporelle égal ou supérieur à 25) ou obèses (indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30). Selon l’OCDE, la crise économique de 2008 aurait entraîné une plus grande consommation de produits bon marché plus caloriques et une baisse de la consommation de fruits et légumes.

Quand on se penche sur les chiffres du surpoids des enfants et les ados, on voit que les pays en tête ne sont pas forcément ceux auxquels on pourrait s’attendre. Voilà les taux de surpoids (obésité incluse, donc) chez les 5-17 ans de l’OCDE:

Source: OCDE

La Grèce est en tête (44% des garçons en surpoids ou obèses, 38% des filles), suivie de l’Italie (36% pour les garçons, 34% pour les filles). Aux Etats-Unis, la prévalence est de 30%, quelque soit le sexe. En France, nous sommes à 15% de surpoids ou d’obésité, pour les filles et les garçons.

On pourrait se demander pourquoi deux pays méditerranéens sont en tête du classement, alors que l’on vante régulièrement les multiples bienfaits du «régime méditerranéen». Mais en réalité, cette façon de manger riche en légumes, fruits, céréales et huile d’olive est de moins en moins populaire en Italie et en Grèce.

En 2008, Josef Schmidhuber, un économiste de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déclarait déjà que ce régime alimentaire traditionnel s’était «décomposé en un état moribond» et que la consommation de graisses animales, de sel et de sucreries avait beaucoup augmenté dans les pays concernés.

Ce jeudi, un autre document sur l’obésité, rassemblant et harmonisant des données du monde entier, a été publié par la revue médicale The Lancet. C’est «un tableau clinique terrifiant, qui devrait faire réagir gouvernements et responsables des politiques de santé publique»: près d’un humain sur trois est obèse ou en surpoids. Et depuis 1980, la progression du surpoids mondial a été «importante, générale et rapide».York: promouvoir… les escaliers

Faut-il saigner un malade et le réfrigérer à 10°C pour tenter de le sauver?

C’est un essai médical sans précédent qui vient de commencer dans le service de réanimation chirurgicale du Presbyterian Hospital de Pittsburgh. Avec l’aval de la Food and Drug Administration (FDA), il concernera, dans un premier temps, dix personnes ayant perdu de grandes quantité de sang après une blessure traumatique, dont on va faire plonger radicalement la température corporelle en remplaçant le sang par une solution saline.

Cet essai est mené sous la direction du Dr Samuel Tisherman, déjà connu pour des travaux spectaculaires dans le domaine de l’hypothermie thérapeutique. Il s’agit là d’une technique mise au point dans les années 1950 mais qui n’a commencé à susciter un véritable intérêt que depuis une quinzaine d’années: dans sa version «modérée», son principe est de faire baisser la température corporelle du malade (entre 32 à 34°C pendant 12 à 24 heures) de manière à obtenir une baisse du métabolisme cérébral et une protection de l’intégrité du cerveau.

Son emploi est devenu systématique dans de nombreuses situations. Plusieurs techniques de refroidissement sont à la disposition des réanimateurs, mais la plus utilisée demeure le refroidissement externe, plus ou moins associé à un remplissage vasculaire avec des solutés refroidis.

Méthode testée sur des cochons

C’est une variante nettement plus agressive qui, pour la première fois chez l’homme, va être expérimentée à Pittsburg. Les responsables de l’essai ont exposé leur protocole expérimental au magazine New Scientist: ils vont ralentir par le froid le métabolisme cellulaire de patients dans un état critique suite à une blessure par balle ou par arme blanche en remplaçant intégralement leur sang par une solution saline.

Au cours de cet essai, nommé «Emergency Preservation and Resuscitation for Cardiac Arrest from Trauma (EPR-CAT)», dix patients admis aux urgences verront donc leur température corporelle abaissée à 10°C, réduisant leurs besoins en oxygène et donnant ainsi un peu plus de temps aux urgentistes pour traiter leurs lésions avant mort cérébrale.

«Les artères coronaires de chaque patient seront clampées, et un cathéter sera posé dans l’aorte pour injecter une solution saline. Le seuil de 10°C de température corporelle devrait alors être atteint en environ 15 minutes. À ce stade, le patient sera cliniquement mort, précise Le Quotidien du Médecin. Les chirurgiens disposeront ensuite de deux heures pour soigner la blessure, puis le corps du patient sera reperfusé avec du sang chauffé. Les bilans cliniques de ces dix patients seront ensuite comparés à ceux de dix autres, admis dans les mêmes conditions mais qui n’auront pas bénéficié de la technique EPR. Cette dernière sera adaptée en fonction des premiers résultats obtenus, puis des nouvelles séries de dix patients seront recrutées jusqu’à ce que les résultats à analyser soient suffisants.»

Le Dr Tisherman est un des pères de la méthode EPR, qu’il a déjà expérimentée chez l’animal avec le Dr Peter Rhee. Leurs premiers travaux, publiés dans la revue Surgery en 2002, avaient été menés sur des porcs du Yorkshire anesthésiés qui avaient été saignés pour simuler une forte perte de sang consécutive à une blessure. Leur sang avait ensuite été remplacé par une solution saline froide ou une solution de potassium.

Une fois leurs blessures refermées, les animaux étaient progressivement réchauffés et leur système sanguin de nouveau irrigué normalement. Au total, les animaux avaient passé 60 minutes en hypothermie. Six semaines plus tard, ceux qui avaient survécus ne présentaient pas de troubles neurologiques et leurs fonctions cognitives semblaient intactes.

Pas de consentement écrit

A Pittsburgh, les dix premiers patients seront sélectionnés selon des critères bien précis: ils devront avoir perdu environ la moitié de leur volume sanguin au moment de leur arrivée aux urgences et être victimes d’une blessure thoracique. Selon les coordinateurs de l’étude, les urgences de l’hôpital reçoivent ce genre de patient environ une fois par mois et leurs chances de survie sont de moins de 7%.

La FDA a considéré que, dans de tels cas, l’absence d’alternative thérapeutique pouvait dispenser les expérimentateurs de consentements écrits. Un dispositif a été mis en place pour que des personnes puissent préalablement s’opposer à être incluses, le cas échéant, dans cet essai.

Cette approche thérapeutique est à très haut risque compte tenu de la température à laquelle le corps se situera et dans la mesure où les tissus (notamment cérébraux) ne seront plus irrigués par du sang. Ceci pourrait d’ailleurs conduire à une redéfinition des critères de la mort, aujourd’hui basés sur l’absence de circulation sanguine et d’activité électrique du cerveau.

La vie sera ici, dans le meilleur des cas, comme «suspendue». Une formule que ne retient pas le Dr Tisherman: il estime que cela pourrait conférer une fâcheuse dimension «science-fiction» à son expérimentation médicale, expérimentation qui n’a rien de commun avec la cryogénisation et les fantasmes de retour à la vie après la mort.

Jean-Yves Nau

Edita Vilkevičiūtė, la nouvelle égérie Roberto Cavalli

C’est officiel : Edita Vilkevičiūtė sera le visage du nouveau parfum féminin Roberto Cavalli dont la sortie est prévue pour février 2015.

Née en Lituanie, où elle a grandi, Edita Vilkevičiūtė est un mannequin dont la carrière a justement été lancée par le créateur Roberto Cavalli pour qui elle fait ses premiers défilés.

Depuis sa beauté charismatique a attiré l’attention des marques les plus en vogue.

La jeune femme sera donc l’égérie du nouveau parfum féminin Roberto Cavalli baptisé Paradiso.

« C’est un honneur d’être le visage du nouveau parfum Roberto Cavalli Paradiso. Je suis heureuse et vraiment reconnaissante d’avoir cette chance » a déclaré Edita Vilkevičiūtė.

« Edita est un mannequin d’une beauté saisissante. Elle résume l’esprit du parfum et incarne la femme Paradiso, une créature audacieuse et totalement féminine qui irradie de son glamour sophistiqué sans avoir peur d’affirmer sa séduction naturelle » a déclaré Roberto Cavalli, Président de la maison Roberto Cavalli.

On découvrira la belle Edita à travers une campagne mondiale orchestrée par le réalisateur Jonas Akerlund pour le spot publicitaire et le photographe Mario Sorrenti pour la publicité print.
En savoir plus sur http://www.beaute-addict.com/actualites-beaute/edita-vilkeviit-la-nouvelle-egerie-roberto-cavalli-4169.php#tSYDPF5f15bsYFQv.99

Les vagins artificiels sont parmi nous, et ils fonctionnent

Une étude publiée vendredi 11 avril par la revue médicale The Lancetévoque l’implantation réussie, sur quatre femmes, de vagins aux cellules cultivées en laboratoire dans un hôpital de Mexico entre 2005 et 2008. En voici l’interprétation par le site profane The Verge:

Ces femmes, âgées de 13 à 18 ans lorsqu’elles ont subi cette opération, souffraient toutes depuis la naissance d’une maladie génétique rare appelée syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH)—anomalie touchant environ une femme sur 4 500, née avec une absence totale ou partielle de vagin et d’utérus. Le traitement traditionnel du MRKH passe par la chirurgie reconstructive ou l’utilisation de douloureuses techniques de dilatation. Ces interventions s’avérant souvent très traumatisantes—le taux de complications se monte à 75% chez les patientes pédiatriques—les scientifiques ont cherché le moyen de les éviter.

Des cellules ont été prélevées directement sur les patientes, mises en culture et attachées à un support biodégradable qui a ensuite été suturé aux «structures reproductives préexistantes» de la patiente. Selon les tests de suivi—la première patiente a subi cette greffe de cellules il y a neuf ans—les jeunes femmes déclarent que fonctionnalité et satisfaction sexuelles sont au rendez-vous.

Deux des quatre patientes ont un utérus qui fonctionne, et le médecin qui a dirigé les recherches a déclaré: «Il n’y aucune raison de penser qu’elles ne peuvent pas tomber enceintes.»

La dépression augmente le risque de crise cardiaque de 40%

La dépression peut vraiment vous briser le cœur. Dans une étude portant sur 63.000 personnes en Norvège, des chercheurs ont montré que ceux qui traversaient une légère dépression voyaient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentaient aucun symptôme.

Mais ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Lise Tuset Gustad, co-auteure de l’étude qui a été présentée à la conférence EuroHeartCare en Norvège, a résumé ainsi ses conclusions:

«Plus vous êtes déprimé, plus vous êtes à risque».

De nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle ont été analysées. Les chercheurs ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété.

«Les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé, a souligné Gustad. Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques.»

Les chercheurs pensent qu’un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress. «La dépression déclenche les hormones du stress, a expliqué Gustad. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur.» De plus, les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain.

En 2010, une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait montré que pour la première fois que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies.

Aloe Vera : une plante magique

J’ai grandi dans une famille où l’on attachait une grande importance au bon vivre et à la bonne santé. Aussi il y a quelques années j’ai découvert cette plante : l’Aloe Vera. Comme l’ail, l’oignon, la ciboulette, l’asperge, le lys et la tulipe, l’aloès fait partie de la famille des liliacées.

Aujourd’hui je souhaite vous faire connaître ce véritable trésor !

Personne ne peut dire avec certitude depuis quand l’Aloe Vera est reconnue en tant que plante médicinale. Quel que soit sa première utilisation, il n’y a aucun doute selon la chronologie, que l’Aloe Vera ait joué un rôle important dans la pharmacologie de nombreuses civilisations avant Jésus-Christ.

Imaginez, l’Aloe Vera comme une petite voiture qui va circuler dans tous les organes du corps. Sa mission : nettoyer et détoxiquer l’organisme d’abord, puis le rééquilibrer, le «réparer» ensuite, progressivement.

C’est un véritable complément alimentaire indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Elle est constituée d’eau à 99-99,5% et a un pH moyen de 4,5 (donc très voisin de la peau normale). Le pourcentage restant contient plus de 75 composants différents qui peuvent être classés en vitamines, enzymes, minéraux, sucres, anthraquinones, lignine, saponines, stérols, acide salicylique et acides aminés.

La pulpe fraîche (et non le jus) de l’aloès peut être utilisée en usage interne et externe. L’Aloe Vera est conseillée dans les affections du foie, les allergies (démangeaisons, les piqûres d’insectes…), arthrite, arthrose, rhumatisme, mal de dos, sclérose en plaques, bronchite et asthme, brûlures, dermatoses, diabète type 2, estomac et intestins…

Voici un de mes secrets de bonne santé !

Prenez soin de votre corps et votre corps vous le rendra !

L’étrange étude française sur les fumeuses enceintes

Fallait-il vraiment mener cette étude? Plusieurs titres de la presse généraliste viennent d’évoquer les conclusions d’un travail mené en France qui conclut que les substituts nicotiniques actuellement commercialisés pour arrêter de fumer sont inefficaces chez les femmes enceintes et fumeuses. C’est un travail qui soulève plus de problèmes qu’on pourrait croire.

Cette étude vient d’être publiée dans le British Medical Journal (BMJ). Elle a été coordonnée par Ivan Berlin (département de pharmacologie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière). Cette publication est disponible ici. La question de l’efficacité véritable des substituts nicotiniques est loin d’être nouvelle. Elle fait même l’objet d’une controverse récurrente chez les fondamentalistes de l’addiction tabagique (est-on addict au tabac ou à la nicotine?).

Fumer pendant la grossesse peut représenter un risque pour la santé de l’enfant à naitre. Le monoxyde de carbone (le gaz toxique impliqué dans les épisodes de pollutions citadines) réduit la teneur en oxygène du sang maternel et pollue chronique la respiration du fœtus. Le poids à la naissance des enfants fumeurs est ainsi inférieur à celui des enfants dont la mère ne fume pas. A l’inverse, l’arrêt du tabac au plus tôt durant la grossesse constitue un bénéfice majeur pour la santé de la mère et de son enfant: augmentation  du poids de naissance, réduction du risque d’accouchement prématuré et des complications périnatales.

En France et en 2010, environ 30% des femmes enceintes disaient avoir fumé avant leur grossesse une moyenne de dix cigarettes par jour. Environ 17% fumaient au 3e trimestre de grossesse.  Ce qui correspondait à 137.000 fœtus exposés au tabagisme maternel. Depuis 2010, tous les indicateurs témoignent d’une proportion grandissantes de femmes consommatrices de tabac.

L’étude SNIPP (Study of Nicotine Patch in Pregnancy) avait pour objectif d’étudier l’efficacité, pendant la grossesse, des patchs utilisés en substituts nicotiniques délivrant la nicotine durant 16 h. Cette efficacité était évaluée selon deux critères: le poids du bébé à la naissance et l’abstinence complète de la future mère –confirmée par taux de monoxyde de carbone dans son air expiré.

Ce travail financé la le ministère de la Santé a été mené dans vingt-trois maternités françaises. Etude en double aveugle, randomisée versus placebo, réalisée sur l’ensemble du territoire français entre 2007 et 2012. Au total, 402 femmes enceintes fumeuses de plus de 18 ans, entre 12 et 20 semaines de grossesse et fumant au moins cinq cigarettes par jour y ont participé.

Les participantes étaient réparties en deux groupes («patch nicotinique» ou «patch placebo»). Toutes les participantes bénéficiaient pendant leur grossesse d’un suivi personnalisé, mensuel, de sevrage tabagique par des professionnels de santé.

Conclusion: «comparativement au placebo, les substituts nicotiniques n’augmentent ni l’abstinence des femmes enceintes, ni le poids de naissance des bébés.» Dans les deux groupes, le délai moyen de reprise de la cigarette était de 15 jours. Seules 11 femmes ont complètement arrêté de fumer dans le groupe avec patchs nicotiniques (5,5%), et 10 femmes dans le groupe placebo (soit 5,3%). Le poids moyen à la naissance était de 3.065 g dans le groupe avec patchs nicotiniques et de 3.015 g dans le groupe placebo. Les nouveau-nés des  femmes qui étaient totalement abstinentes avaient un poids de naissance significativement plus élevé (3.364 g) que les autres nouveau-nés (3.021 g).

Cette publication a suscité des réactions diverses.

«Tout le monde analyse les résultats, mais personne ne remet en cause l’étude elle-même, dénonce le Dr Philippe Presles, tabacologue et membre de l’association SOS Addictions[1].  Pour moi, la vraie question est la suivante: cette étude est-elle éthiquement acceptable?  Sur les 384 bébés nés au terme de cette étude, 363 ont subi une souffrance fœtale majeure leur faisant perdre 10% de leur poids. Pourquoi les a-t-on laissé souffrir de la sorte? Parce que l’on craignait d’être responsable de leur souffrance si on avait prescrit de la nicotine à leur mère au cours du premier trimestre? Parce que l’on craignait de leur prescrire trop de nicotine, même si leurs mères continuaient à les intoxiquer avec du monoxyde de carbone? A force de réclamer toujours plus d’études pour y voir plus clair, ne finit-on pas par abandonner les patients? N’est-il pas possible de dire que si des gens vivent dans une décharge, il n’est pas besoin d’études pour connaître les effets de cette vie insalubre et de tout faire pour les sortir de là ?»

Pour le Dr Presles, le moment est venu de considérer une fois pour toutes que le tabac est une horreur et que toutes les solutions sont bonnes pour en sortir –à condition de les combiner pour aboutir au résultat recherché.

«Au nom de quoi par exemple ne pourrait-on pas conseiller aux femmes enceintes d’essayer la cigarette électronique qui fait tant reculer les ventes de tabac en ce moment? Et pourquoi ne pourrait-on pas associer des patchs au vapotage si besoin? De quoi avons-nous peur? Manifestement pas de la souffrance des bébés. Et cela, quoi qu’on dise, cela n’est pas, ne peut pas être, éthique.»

Aujourd’hui en France l’Assurance Maladie accompagne l’arrêt du tabac. Modestement: elle rembourse, sur prescription médicale établie par un médecin ou une sage-femme, les traitements par substituts nicotiniques à hauteur de 50 euros par année civile et par bénéficiaire. Pour les femmes enceintes, ce montant est porté à 150 euros depuis le 1er septembre 2011.  Il y a un an Marisol Touraine, ministre de la Santé fixait le cap de la politique gouvernementale: «La France est le pays d’Europe où les femmes enceintes fument le plus. L’objectif, c’est zéro tabac pendant la grossesse».