Archives de catégorie : A LA UNE

«300: la naissance d’un Empire» est dangereux pour la santé des hommes

La pression qu’exerce la société sur les femmes et les filles pour qu’elles soient maigres à travers les images envoyées par la mode, la publicité ou le cinéma est un sujet bien connu et sur lequel on disserte depuis de nombreuses années. Il est beaucoup pus rare que l’on se penche sur l’équivalent masculin du phénomène.

Pourtant, la représentation des corps masculins dans les médias fait que les hommes américains ressentent de plus en plus d’insécurité par rapport à leur corps et qu’il y a une augmentation des conduites à risque, rapporte le site de Time.

Une étude de 2007 parue dans l’International Journal of Men’s Health et portant sur 60 étudiants masculins du Midwest montrait qu’en moyenne ceux-ci désiraient gagner entre 7 kilos et 12 kilos de muscles et avoir 3% de masse graisseuse en moins. Une autre étude, parue en janvier dernier dans la revue médicale JAMA Pediatics,  s’est basée sur un échantillon plus important de plus de 5.000 garçons de 12 ans à 18 ans en 1999 interrogés pendant plus de 10 ans (jusqu’en 2010).

Les résultats: 18% d’entre eux étaient très préoccupés par leur poids et leur physique. Parmi eux, seuls 15% voulaient devenir plus maigres, tandis que près de la moitié voulaient au contraire prendre du muscle.

«L’incapacité à atteindre ces objectifs corporels irréalistes peut entraîner des dépressions, des conduites à risque comme boire ou prendre de la drogue et des troubles de l’alimentation», écrit Time, qui désigne un coupable: les films montrant systématiquement des hommes ultra musclés comme 300: La naissance d’un Empire sorti le 5 mars.

Le magazine rappelle comment, lors de la sortie du film original 300 en 2006, un programme de fitness d’une intensité insensée appelé le «300 workout», supposément utilisé par les acteurs du film pour préparer le tournage mais que la plupart d’entre eux n’avait pas réussi à suivre, avait fait fureur dans les salles de sport américaines auprès des hommes voulant se sculpter des corps de vigoureux gladiateurs.

Les troubles alimentaires chez les hommes passent souvent inaperçus parce que l’on s’attend à ce qu’ils prennent les mêmes formes que chez les femmes. Or, comme l’écrivait récemment The Atlantic:

«Les évaluations actuelles des troubles alimentaires se concentrent sur la présentation classique typique des femmes, mais comme les hommes sont plus préoccupés par le gain de muscle que par la perte de poids, ils ne présentent généralement pas de poids trop faible, contrairement aux femmes. Ils ont aussi moins de chances de s’affamer, d’utiliser des laxatifs ou de se faire vomir; ils ont en revanche beaucoup plus de chances de faire trop d’exercice ou de prendre des stéroïdes.»

L’expertise Filorga chez Marionnaud Institut

Avec ses 246 instituts en France, Marionnaud nous proposait déjà de bénéficier de soins cabine performants et innovants.

Aujourd’hui, l’Institut Marionnaud va encore plus loin et nous invite à découvrir l’expertise Filorga et ses protocoles exclusifs ultra efficaces issus de la médecine esthétique.

Associant la cryothérapie anti-âge, véritable gymnastique faciale par le froid, ou encore le peeling, ce traitement dermatologique à base d’acide glycolique qui accélère le turn-over cellulaire, ces nouveaux protocoles de soin intègrent en outre les produits de la ligne Medi-Cosmétique®.

Formées aux méthodes exclusives Filorga, les esthéticiennes Marionnaud établissent un diagnostic de peau lors d’une examen visuel et tactile pour définir le protocole de soin adapté.

Et chaque peau bénéficie alors d’un traitement personnalisé et ciblé : le protocole Skin Absolute pour une action anti-âge globale, Time Filler pour combler les rides, Iso-Structure en cas de perte de fermeté, Hydra-Filler pour des besoins de réhydratation intense, Optim-Eyes pour le regard et C-Recover, le soin éclat.

Et pour tous les soins d’1h ou d’1h30, un soin anti-âge gobal mains et ongles hand-filler seront appliqués durant le protocole pour une perfusion de jeunesse jusqu’ai bout des ongles.

Cette nouvelle carte de soins Filorga exclusive Marionnaud est à découvrir dans 57 Instituts Marionnaud en France (à partir de 44 € le soin Optim-Eyes).

Un teint de poupée avec Akane

Réservée jusqu’alors aux podiums, la tendance dewy devient extrêmement simple à s’approprier grâce à Akane, la marque de cosmétiques bio. A la frontière du soin et du maquillage, la gamme Toute Rose propose deux produits complémentaires qui permettent de réaliser en un clin d’oeil un look teint de poupéeGeste 3 en 1, la Crème Toute Rose Illudescente hydrate, illumine et clarifie en même temps.

Dotée du Complexe La Pomme et La Feuille, une oléo-association 100% naturelle de pommes Akane, de feuilles de pommiers Akane et d’huile de rosier muscat aux propriétés antioxydantes, la Crème Rose Illudescente renferme aussi du Kombuchka, un champignon aux vertus detox ainsi que de la nacre et des pigments minéraux pour parfaire ce teint de poupée.

Enrichie en huile de sésame bio, elle est hautement nutritive pour les peaux sèches.

Le Baume Tout Rose Lèvres et Pommettes est quant à lui une formule 100% naturelle à base d’actifs hydratants, anti-oxydants et de minéraux qui dépose un joli voile rose poudré sur les lèvres et les joues.

Par sa richesse en cire d’abeille bio et son parfum de pomme, ce baume offre un vrai moment de douceur et de gourmandise.

(Akane. Disponible chez Parashop, Beauty Monop et sur www.akane-skincare.com. Crème Toute Rose Illudescente, tube 30ml, ppi : 22 € et Baume Tout Rose Lèvres et Pommettes, pot 12g, ppi : 14,90 €)

Cœur artificiel : la société Carmat maintient son programme d’essais

La mort du premier patient à avoir reçu un cœur artificiel n’interrompt pas le processus. La société Carmat a maintenu son programme d’essais et mis en garde, mardi 4 mars, contre toute conclusion hâtive après le décès du premier patient ayant bénéficié de l’implantation de son cœur artificiel, 75 jours après sa greffe.

« Cela reste un grand succès puisque cela permet de valider le concept de cette prothèse », a commenté le chirurgien cardiaque de l’hôpital Georges-Pompidou, Christian Latrémouille, qui avait pratiqué l’intervention. Le cœur Carmat « a parfaitement bien fonctionné (…) chez un organisme qui était très fatigué », a-t-il souligné.

« Rôle pionnier » du patient

« Il est bien sûr prématuré de tirer des conclusions à partir d’un seul patient », a déclaré pour sa part Carmat dans un courriel à l’AFP. Cette société de biotechnologie cotée en Bourse à Paris a mis en avant le fait que la première phase d’essais cliniques avait comme objectif la survie du patient au moins 30 jours après l’implantation. Carmat a dans la foulée confirmé prévoir d’opérer un total de quatre patients « n’ayant pas d’alternative à l’implantation d’un cœur artificiel » dans cette première phase d’essais.

Daniel Duveau (CHU de Nantes), qui a participé à l’implantation en décembre avec Christian Latrémouille, a expliqué sur le site internet du journal La Dépêche que le patient avait « souffert de difficultés sur le plan respiratoire ». « Je pense que tout cela a malheureusement abouti au décès », a déclaré le spécialiste, suggérant que le cœur artificiel n’était pas la cause directe du décès du patient.

La société Carmat, dont le titre a été suspendu de la cotation mardi, s’est abstenue de tout commentaire à ce sujet et a souligné qu’elle ne prévoyait « pas de communiquer sur les résultats de l’étude tant que l’implantation et le suivi à 30 jours des quatre patients prévus ne seront pas finalisés ». La société a tenu cependant mardi à « saluer le courage et le rôle pionnier de ce patient et de sa famille et le dévouement de l’équipe médicale ».

Minceur : je veux perdre des cuisses et des fesses

Un buste plutôt mince, mais un bas du corps volumineux, en « bouteille d’Orangina » avec trop de hanches, de cuisses et de fesses, et souvent de la cellulite et de la rétention d’eau. L’excès de poids n’est pas forcément flagrant, mais l’excès de volume est visible.

L’assiette pour mincir du bas

Le diagnostic

Vous mangez trop de gras, mais aussi trop de sucres, y compris les féculents comme les pommes de terre, et trop de sel : ces derniers accentuent la rétention d’eau et la cellulite. Et, généralement, trop peu de protéines, animales et surtout végétales. « Dans certains cas, des doses trop importantes de légumes « pour maigrir » font prendre du volume, surtout au niveau des cuisses, pour des raisons biochimiques liées aux sels minéraux, avec une sensation de gonflement peu plaisante », explique le Dr Bernard-Philippe Bulidon, médecin nutritionniste. Il faut tout à la fois alléger, drainer et détoxifier.

Les solutions du nutritionniste

– On consomme plus de protéines (qui luttent contre la rétention d’eau et entretiennent le capital musculaire), mais en limitant les viandes rouges qui acidifient fortement l’organisme (ce qui trouble l’amincissement), et en privilégiant plutôt les protéines animales maigres (poulet, poisson) et végétales (légumineuses, céréales complètes).

– On mise sur les épices (poivre, curry, safran, etc…) et les herbes aromatiques pour limiter le sel.

– On réduit les graisses, particulièrement celles saturées (fritures, sauces, viandes grasses, charcuteries…) et les fromages très salés. « Enfin, conseille Bernard-Philippe Bulidon, on boit de l’eau, mais modérément sans « hyper-hydrater » le corps qui, déjà a tendance à la rétention d’eau (1 litre par jour en hiver, 1,5 litre en été, pas besoin de plus surtout quand on mange des fruits et légumes ».

– On préserve le plaisir de manger, avec des petites recettes conviviales, de la couleur et du goût : pas question de manger toujours la même chose, on choisit des aliments de saisons, toujours meilleurs, et on se fait plaisir y compris avec une jolie assiette pleine de saveurs.

La journée-type

– Petit déjeuner :

Au réveil, un jus de citron dilué dans un verre d’eau tiède, pour détoxifier et relancer le système digestif

Un café (ou thé vert) sans sucre ni lait

50 g de pain complet ou de galette de sarrasin

90 g de fromage peu salé (fromage frais ou chèvre) ou 60 g de fromage + 1 œuf à la coque ou dur

– Déjeuner :

100 g de blanc de volaille ou lapin ou escalope de veau (cuisiné par exemple avec curry + lait de coco)

4 c. à s. de boulgour ou autre céréale (quinoa, blé…)

4 c. à s. de germes de soja ou autre légume cru ou cuit + 1 c. à s. d’huile d’olive, colza ou noix

Salade verte + 2 c. à s. de vinaigre de cidre (qui aide à réguler le taux de sucre sanguin) + 1 c. à s. d’huile

– Collation :

Un thé vert non sucré (ou à la stévia)

Salade de 3 fruits de saison (1 pomme + 1 poire + 1 kiwi, ou 1 orange + 1 clémentine + ½ pamplemousse ou 1 pêche + 150 g de fruits rouges…)

30 g de bon chocolat noir

– Dîner :

2 tranches de jambon blanc découenné/dégraissé ou 60-80 g de saumon (fumé ou frais) ou un petit blanc de poulet (sauce moutarde émulsionnée avec un peu d’eau + curry ou safran)

Ratatouille ou légumes verts mélangés, en privilégiant les plus détoxifiants : courgette, aubergine, céleri, épinard, poireaux, artichaut, asperge, fenouil, chou et chou-fleur…

Le comportement à adopter pour mincir du bas

Le profil

On retrouve souvent des carences affectives, parfois très anciennes, qui sont compensées par la nourriture, essentiellement du sucre et gras consolateurs, et parfois de vraies compulsions alimentaires, diurnes ou nocturnes, qui mettent la ligne et la santé en danger. « Mais celles-ci ne sont pas toujours reconnues, voire niées, malgré le mal-être engendré par le surpoids. Et ce dernier tire souvent le moral et l’estime de soi vers le bas », estime le spécialiste.

Les bons réflexes au quotidien

– Sortir, voir des amis, se promener, téléphoner à une bonne copine pour sortir de l’alimentation pulsionnelle et trouver des dérivatifs pour ne plus « craquer » et grignoter au moindre stress. Aller discuter avec une collègue sympathique au lieu de se ruer sur la tablette de chocolat ou le distributeur à côté du bureau, c’est toujours bénéfique, et cela permet de passer le moment difficile !

Booster sa confiance en soi et apaiser son mental et avec des pratiques individuelles comme le yoga ou les disciplines orientales (arts martiaux par exemple), « Bon choix également, des activités physiques collectives, qui ne sont pas synonymes de performance et de progression à tout crin, mais plutôt de moment convivial et sympathique, comme la zumba (accessible à toutes les femmes quels que soient leur morphologie et leur âge), et le fitness », conseille le médecin. On en ressort fatiguée mais joyeuse, et bizarrement, après, on a moins envie de se lâcher sur des « cochonneries » !

– Se focaliser sur ses victoires, même petites, et non ses échecs, de façon à chasser la dévalorisation permanente, de retrouver progressivement confiance en soi et donc, de mieux s’ouvrir sur les autres.

– Noter par écrit tous ses petits progrès, même minimes, pour ne pas les oublier et pouvoir s’y raccrocher quand on en a besoin.

Le « plus » forme

Associer à ce programme des séances régulières de vélo ou natation, deux sports d’endurance doux recommandés pour leur effet direct sur le bas du corps (et la cellulite), qu’ils musclent et affinent, ainsi bien sûr que tous les sports aquatiques comme l’aquagym, l’aquarunning ou l’aquabiking, qui, par effet de massage et de drainage, agissent favorablement contre la cellulite et la rétention d’eau, calment et détendent, et sculptent quasi sans douleur…

Lutte contre l’alcoolisme – le Baclofène autorisé en mars ?

«Sans le baclofène, vous n’y arriverez pas» lâchait au début de l’année 2012 le professeur de cardiologie Olivier Ameisen revenant notamment sur son histoire, celle d’un homme qui n’arrivait pas à se défaire de sa dépendance à l’alcool, d’un homme qui, après avoir alterné cures de désintoxication et réunions chez les alcooliques anonymes, avait pensé à mettre fin à ses jours.

Quelques semaines plus tard il était conforté par les résultats d’une étude confirmant l’efficacité du baclofène (Lioresal® et génériques) à de très fortes doses contre la dépendance à l’alcool.

Puis l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé reconnaissait à son tour que les nouvelles données relatives à l’utilisation et à la sécurité d’emploi du baclofène montraient des bénéfices cliniques chez certains patients. Mais d’en recommander toutefois la prescription au cas par cas.

« Le recours au baclofène doit être considéré au cas par cas et avec une adaptation de la posologie individuelle afin de garantir dans le temps la dose utile pour chaque patient » précisait l’Afssaps dans son communiqué.

Aujourd’hui, et selon des informations publiées par le Figaro Santé, l’agence du médicament s’apprêterait à autoriser les praticiens à prescrire du baclofène à leurs patients dans le traitement de l’alcoolo-dépendance et ce dès le mois de mars.

A l’origne le baclofène est un relaxant musculaire d’action centrale qui a été autorisé depuis 1975 dans le traitement des contractures musculaires involontaires (spasticité) d’origine cérébrale ou survenant au cours d’affections neurologiques telles que la sclérose en plaques ou certaines maladies de la moelle épinière.

Grippe et symptômes : comment différencier le rhume de la grippe ?

Selon les prévisions du réseau Sentinelles, l’épidémie de grippe saisonnière continue de progresser dans l’Hexagone. Mais comment savoir si l’on a la grippe ? et comment la différencier d’un gros rhume ? Explications.

Plus de 500.000, c’est le nombre de victimes que l’épidémie de grippe a fait au cours des 3 dernières semaines en France, d’après le réseau Sentinelles. Un chiffre qui ne laisse plus aucune doute : l’épidémie s’est bel et bien installée dans l’Hexagone et continue de s’étendre. Certaines régions sont toutefois plus touchées que d’autres, notamment dans le sud-est. Mais comment distinguer la grippe d’un gros rhume ?

La grippe est une maladie infectieuse bien moins anodine qu’un rhume. Elle s’attaque au système respiratoire avant de se répercuter sur tout l’organisme. Contagieuse, elle est très fréquente et touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle peut de même survenir à tout âge, chez les bébés comme chez les personnes âgées. A l’instar du rhume (ou rhinite virale), la grippe est causée par un virus qui se transmet facilement d’un individu à l’autre.

Quels sont les premiers symptômes ?

Les premiers signes apparaissent 24 à 48 heures après que le virus a pénétré dans l’organisme. Ils sont alors généralement plus sérieux que ceux liés à un rhume. Les premiers symptômes sont une apparition soudaine de frissons, de douleurs musculaires voire articulaires, de fatigue, de maux de tête, de maux de gorge ou encore d’éternuements. Provoquant souvent un malaise général, la grippe se manifeste aussi par une fièvre élevée, supérieure à 38,5°C.

Les signes d’atteintes respiratoires peuvent être complétés par de la toux sèche, des écoulements nasaux ou un nez bouché, ainsi que par une perte d’appétit. Les symptômes durent entre 24 heures et un peu plus d’une semaine. Néanmoins, la fièvre peut connaitre une baisse et remonter ensuite.

Cancer du sein : Trop de mammographies inutiles ?

« Cancer du sein : Trop de mammographies inutiles ? » par le Docteur Erard de Hemricourt.

Comme on le dit très souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions et la médecine n’y échappe pas avec par exemple le dosage routinier du taux de PSA sanguin permettant de détecter précocement les cancers de la prostate (ce dosage reste selon de nombreuses instances officielles et experts de peu de valeur et conduit surtout à des traitements inutiles pour les patients).

Une autre technique de dépistage qui pourrait se révéler trop belle pour être vraie concerne le cancer du sein et la mammographie. Cette semaine paraît un article qui, de nouveau risque de mettre le feu au lac, en annonçant tout simplement que le dépistage de masse du cancer du sein par la technique de la mammographie est inutile, nuisible et surtout conduit à des surdiagnostics pouvant atteindre 20 à 30%.

Pour rappel, le surdiagnostic consiste à détecter une tumeur qui soit est inexistante (erreur de diagnostic) soit n’évoluera pas sur le plan clinique. Nous savons en effet que certaines tumeurs de petite taille resteront continuellement dans un état de pseudo-léthargie et ne progresseront pas. Pire ! Certaines petites tumeurs pourront également disparaître, comme par magie. Toute la problématique du surdiagnostic est donc centrée in fine sur des traitements inutiles, qui n’ont pas lieu d’être.

L’étude parue cette semaine, la Canadian National Breast Screening Study, a suivi près de 90 000 femmes pendant plus de 25 ans. Toutes ces femmes ont été réparties au hasard dans deux groupes distincts comprenant pour l’un un dépistage systématique par mammographie et pour l’autre, rien.

Et les résultats publiés cette semaine dans le British Medical Journal (Twenty five year follow-up for breast cancer incidence and mortality of the Canadian National Breast Screening Study: randomised screening trial. Anthony B. Miller et al. BMJ. 2014; 348:g366) confirment que la mortalité pour les deux groupes au bout de 25 années de suivi reste quasi identique.

Parmi les 89 835 femmes âgées de 40 à 59 ans, 666 cas de cancers du sein invasifs ont pu être mis en évidence dans le groupe des patientes avec mammographie et 524 dans le groupe contrôle (sans mammographie). Ces tumeurs du sein ont mené au décès des patientes dans 180 cas pour le groupe ‘mammographie’et dans 171 cas pour le groupe contrôle. Autant dire que la différence à cette échelle reste quasi insignifiante.

Selon la conclusion de l’article, la mammographie annuelle réalisée chez les femmes âgées de 40 à 59 ans au-delà d’un examen physique bien réalisé ne produirait donc aucun bénéfice en terme de réduction de la mortalité. Par contre, cette technique de dépistage entraîne un surdiagnostic de près de 22% concernant les tumeurs dites invasives (1 patiente sur 424) avec des traitements inutiles à la clé.

Au lendemain de cette publication, de nombreuses voix se sont fait entendre tant en Europe qu’aux États-Unis pour affirmer que cette étude était en contradiction flagrante avec d’autres études qui, elles, rapportaient un bénéfice net de près de 15% en terme de survie globale. Comme souvent, le simple quidam risque ici d’assister à une bataille de chiffres, de statistiques et surtout d’experts qui vont commencer à se contredire.

Sachant que tous stades confondus, les traitements du cancer du sein ne cessent de s’améliorer avec des chiffres de survie globale dépassant actuellement les 85%, les détracteurs de cette étude sont les premiers à dire que les conclusions des données présentées cette semaine sont d’interprétation difficile puisque, quel que soit le stade clinique, avec les nouveaux traitements actuellement disponibles, le cancer du sein qu’il se trouve à un stade extrêmement précoce ou à un stade plus avancé n’est plus une fatalité absolue.

Par contre, comme le dit très pertinemment le Docteur Laura Kruper, directeur du Rita Cooper Finkel Women’s Health Center, cette étude ne regarde que la mortalité et non pas la morbidité. En effet, nous sommes arrivés à un stade où, grâce aux moyens thérapeutiques actuels, nous pouvons nous permettre de ‘pinailler’ non sur l’efficacité de telle ou telle mesure mais sur la nécessité et le choix de telle ou telle mesure eu égard au confort de la patiente et non à sa survie.

Ainsi est-il plus intéressant de diagnostiquer plus précocement une tumeur qui sera facilement retirée par chirurgie sans obligation de passer par la case ‘chimiothérapie’. Mais cela n’enlève toujours pas l’épineux problème des cas de surdiagnostics et des traitements inutiles.

Et comme le rappelle le Professeur Otis Brawley, vice-président de la Société Américaine du Cancer : « Je peux comprendre la frustration des individus mais la vérité est que la médecine n’est pas une science exacte et que c’est pour cette raison que la recherche reste importante car elle nous permet d’approcher et de trouver la vérité ».

Docteur Erard de Hemricourt pour News Santé – Tous droits réservés-
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Les tests de grossesse bientôt disponibles en grande surface

Les pharmaciens vont bientôt perdre le monopole de la délivrance de tests de grossesse et d’ovulation. L’Assemblée nationale a voté, lundi 16 décembre, l’autorisation de la vente de ces tests dans les grandes surfaces, malgré l’opposition de l’UMP, de l’UDI, des radicaux de gauche et du Front de gauche.

Au cours de l’examen en deuxième lecture du projet de loi sur la consommation, les députés ont ainsi validé, par un vote à main levée, une disposition introduite précédemment par un amendement socialiste au Sénat. « Il ne s’agit pas de juger la sexualité des Français » mais de « faciliter l’accès aux tests », a fait valoir la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, en soulignant que cette vente en dehors des pharmacies ne remettait pas en cause l’exigence de sécurité du produit, et que le Planning familial était favorable à la mesure.

« Dans beaucoup de cas, on a besoin de l’anonymat pour avoir accès » à ces tests de grossesse, a abondé le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. Il a aussi indiqué que l’information des femmes allait être renforcée par arrêté sur la notice et le « packaging » de ces produits.

« Un signal négatif » pour l’UMP

Mais pour l’UMP, « permettre l’achat en grande surface contribuera à la banalisation » des tests de grossesse et « enverra un signal négatif », selon le député Gilles Lurton. « Derrière cette mesure, je vois plus le lobby des grandes surfaces », a lancé pour sa part le député UDI Philippe Folliot. Outre l’UMP et l’UDI, les députés du Front de gauche et les radicaux de gauche, absents en séance lundi après-midi, avaient déposé des amendements de suppression de l’article concerné.

La semaine dernière, la présidente socialiste de la commission des Affaires sociales, Catherine Lemorton, s’était elle-même dite dubitative sur cette mesure banalisant, selon elle, les tests de grossesse.