Archives de catégorie : A LA UNE

Les gants parfumés Marie-Antoinette ou le raffinement absolu

Toujours soucieuse de soutenir les savoir-faire traditionnels, la Réunion des musées nationaux Grand Palais a invité la célèbre Maison Fabre, gantier artisanal de Millau depuis quatre générations, à faire revivre les fastes royaux d’antan.

Et qui d’autre que Marie-Antoinette, reine des modes qui incarna la féminité du XVIIIe siècle, pouvait être meilleure source d’inspiration ?

De cette rencontre historique, culturelle et artisanale sont nés les gants parfumés Marie-Antoinette : une paire prestigieuse et rare de gants longs, véritable pièce de collection (photo) et une paire de gants courts, uniques, présentés en six coloris et quatre tailles.

Ces gants en agneau entièrement brodés main sont parfumés à l’Eau d’Ange, recette ancienne de Cologne très appréciée du roi et de la reine. Et grâce à un talc naturel encapsulé, le parfum peut durer toute une saison.

(Les gants parfumés Marie-Antoinette, Créations Maison Fabre. Une édition limitée et une exclusivité Réunion des musées nationaux Grand Palais en vente à la Librairie des princes au château de Versailles – Cour d’honneur du château de Versailles, Aile des Ministres Sud Haute saison, du 1er avril au 31 octobre, de 9h30 -19h et Basse saison, du 1er novembre au 31 mars, 9h30 -18h. Tél. lecteurs : 01 30 97 71 12. Prix indicatif : à partir de 190 euros)

Une élue écologiste réclame la légalisation du suicide assisté

Une élue écologiste du Nord-Pas-de-Calais relance le débat sur l’euthanasie en révélant le suicide de sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale, et réclame « la légalisation du suicide assisté ».

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) doit rendre lundi les conclusions de la « Conférence citoyenne sur la fin de la vie » organisée à la demande de François Hollande, qui entend légiférer sur l’euthanasie après la loi Leonetti de 2005.

Sandrine Rousseau, porte-parole nationale d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) et vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais, explique sur son blog et dans une interview à « La Voix du Nord » comment elle a respecté la volonté de sa mère et assisté avec son père à son suicide et à son agonie.

« Rien de tout cela n’a été digne en réalité. Ni pour elle, contrainte à l’indignité de devoir mourir devant sa fille et son mari, de se vider, d’étouffer, d’agoniser en mille et une souffrances. Ni pour nous, ses proches, contraints de subir une des plus dures épreuves qu’il nous ait été donné de traverser. Alors oui, mourir dans la dignité a un véritable sens », écrit-elle.

Dans « La Voix du Nord », elle raconte la prise de médicaments et l’attente interminable, les heures d’agonie et de souffrance, pour sa mère, son père et elle.

« Elle, mon père et moi, nous aurions tous aimé que cela se passe à l’hôpital, paisiblement. Elle voulait juste que sa souffrance s’arrête », témoigne-t-elle.

« Je sais que je peux être poursuivie pour non-assistance à personne en danger (…). Que l’agonie de ma mère serve à faire avancer le débat. Je milite pour la légalisation du suicide assisté », dit-elle.

Ne croyez pas l’histoire de la drogue krokodil qui aurait «pourri le sexe» d’une adolescente au Mexique

Quand plusieurs sites américains reprennent la même information venant de médias mexicains en indiquant à chaque fois dans leur titre que celle-ci n’est pas totalement vérifiable ou vérifiée, il y a généralement de quoi être prudent. «Une adolescente mexicaine se serait injectée du krokodil dans les parties génitales», titrait par exemple le Huffington Post vendredi 6 décembre. «Une adolescente affirme que le Krokodil a mangé ses organes génitaux», écrivait Gawker trois jours plus tard.

Vous avez probablement déjà entendu parler de la «drogue crocodile» (krokodil en anglais), cette drogue composée de codéine, de carburant et de diluant pour peinture apparue en Russie au cours des années 2000 que nous évoquions ici-même en septembre. Ses effets dévastateurs marquent généralement les esprits: décomposition de la chair jusqu’à l’os, gangrène, amputation, défaut d’élocution, lésions cérébrales et mobilité réduite. Autre fait effrayant, selon un article du magazine américain Time de 2011: «Un consommateur régulier de krokodil meurt au bout de deux ou trois ans, et ceux qui surmontent leur addiction en ressortent souvent défigurés.»

Après avoir fait d’importants dégâts en Russie, où elle compterait entre 100.000 et 1 million d’utilisateurs, et avoir été plusieurs fois annoncée comme envahissant les Etats-Unis, voilà donc qu’elle se répandrait chez le voisin mexicain. La preuve? Cette citation de José Sotero Ruiz Hernandez, un membre de l’Institut national mexicain de la migration, rapportée par les médias locaux et traduite par le Huffington Post:

«La jeune femme qui a utilisé cette drogue avait une infection qui avait fait pourrir ses parties génitales. Ce n’était pas sexuellement transmissible. Elle a dit qu’elle consommait du krokodil depuis deux mois.»

Pour un cas bien documenté et solide, il faudra repasser. On retrouve ici une autre spécificité du krokodil: le flou médiatique et le manque d’informations fiables qui l’entoure.

Le Huffington Post lui-même souligne qu’il n’y a pas eu de cas confirmé de consommation de krokodil aux Etats-Unis depuis 2004, et écrit:

«Les sceptiques affirment que les cas où des consommateurs de drogue en intraveineuse présentaient des plaies écailleuses ou de la chair pourrie associées au krokodil pourraient être dus à des infections contractées après l’utilisation de seringues sales.»

Jeudi dernier, le magazine Time, décidément très intéressé par la drogue, publiait un reportage photo saisissant sur les dégâts du krokodil dans un repère de drogués de Yekaterinburg en Russie intitulé: «La drogue la plus mortelle du monde: à l’intérieur d’une fabrique de krokodil».

Là encore, le raisonnement du journaliste est difficile à suivre: après avoir écrit qu’il y a «désormais des histoires alarmantes selon lesquelles le monstre serait lâché aux Etats-Unis», il se reprend lui-même en concédant que «les responsables de la lutte contre les drogues estiment que les peurs d’une épidémie de krokodil imminente sont exagérées».

Interrogé récemment par le Colombus Dispatch, le docteur Henry Spiller, directeur du Centre sur le poison de l’Ohio, était lui aussi pour le moins sceptique:

«Il n’y a pas de krokodil aux Etats-Unis. Nous le cherchons depuis quelques temps. Personne n’a d’échantillon vérifié dans son laboratoire. Aucun. Zéro.»

En fait, le seul cas crédible de consommation de krokodil aux Etats-Unis a été rapporté cet automne dans un article sur le site de l’American Journal of Medecine où des docteurs affirmaient avoir traité un patient pour consommation de krokodil en 2012. Quelques semaines plus tard, l’article était retiré temporairement du site parce qu’il avait été «publié prématurément avant d’avoir été entièrement vérifié», selon une porte-parole de l’hôpital où le mystérieux patient aurait été traité. Le retrait de l’article n’a pas étonné certains blogueurs scientifiques qui avaient déjà critiqué sa faiblesse méthodologique, sa terminologie imprécise et sa «grammaire catastrophique».

Cet article est donc à oublier, ce qui nous laisse… aucun cas de consommation de krokodil vérifié aux Etats-Unis. L’article du Colombus Dispatch explique d’ailleurs pourquoi la drogue ne prendra sans doute jamais aux Etats-Unis: elle est utilisée en Russie et en Europe de l’Est parce que la vraie héroïne est rare et que les drogués préfèrent consommer un substitut d’héroïne qui leur dévore la peau plutôt que pas d’héroïne du tout. Mais aux Etats-Unis, l’héroïne est facile à trouver, et les consommateurs n’ont aucune raison d’en arriver à de tels extrêmes.

A 82 ans, elle découvre un bébé fossilisé dans son ventre

Alors qu’une colombienne de 82 ans se rend à l’hôpital Tunjuelito de Bogota pour un mal de tête, des douleurs au ventre et une diarrhée, elle découvre qu’elle portait depuis 40 ans un foetus fossilisé dans son abdomen. Un phénomène rarissime qui s’appelle le lithopédion qui signifie « bébé de pierre ».
Le lithopédion est un terme qui vient du grec lithos qui veut dire pierre et pais qui veut dire enfant qui signifie « bébé de pierre ». A l’origine du lithopédion, le développement d’une grossesse extra-utérine qui se produit dans l’abdomen. Au lieu d’être expulsé, le foetus reste en place et se calcifie, avant de « se fossiliser ». Ce phénomène est rarissime puisque seulement 300 cas auraient été enregistrés dans le monde à ce jour. Ils se produisent principalement dans un milieu socioculturel défavorisé non suivi médicalement, essentiellement dans les pays à faibles revenus. En raison, en effet, du manque de suivi régulier des femmes enceintes, on peut passer à côté d’une grossesse interrompue et ne pas diagnostiquer un lithopédion. Il est aujourd’hui bien repéré par l’échographie et confirmé par radiographie… à condition d’y avoir accès.Quelques cas de lithopédion sont rapportés dans l’histoire comme celui de l’enfant pétrifié de Sens (au 16ème siècle). Une femme de tailleur âgée de 40 ans du nom de Colombe Chatri présente tous les signes d’une grossesse en 1554. Malgré la perte des eaux et l’apparition des contractions, elle n’accouchera jamais.Trois années durant, elle demeurera alitée tout en souffrant terriblement. A sa mort qui survient alors qu’elle est âgée de 68 ans, soit 28 ans plus tard, son mari demande une autopsie.

2 chirurgiens, Claude le Noir et Jehan Coutas acceptent de faire cette opération. Ils découvrent alors, dans l’utérus de la morte, une forme ovoïde, dans une matière très solide qu’ils ne parviennent à briser que très péniblement. A l’intérieur, ils aperçoivent alors le corps entier mais calcifié d’un enfant au stade final de son développement. Le bébé, de sexe féminin, était en position agenouillée. Ses fontanelles étaient ouvertes, et l’enfant avait même une dent formée.

Plus récemment, en 2002, une marocaine de 75 ans souffrant de douleurs abdominales a découvert qu’elle avait gardé en elle un foetus fossilisé vieux de 46 ans. Le cas le plus extrême est sans doute celui de Huang Yijun, une chinoise de 92 ans en 2009 originaire de la province de Huangjiaotan dans le sud de la Chine, qui était enceinte depuis 1948. Là encore, ce sont des douleurs au ventre qui l’ont conduite à aller voir son médecin et à faire une radio : la radio a révélé qu’elle était enceinte depuis 61 ans.

De la même façon, la Colombienne de 82 ans chez qui on vient de découvrir un lithopédion souffrait de maux de ventre et avait consulté son médecin pour cette raison. Pendant sa vie, aucune échographie n’avait révélé sa grossesse. La radiographie faite à l’hôpital a permis de déceler dans son abdomen une étrange tâche blanche, montrant un foetus de 32 semaines qui s’était « fossilisé ». La senior compte se faire opérer pour extraire le foetus, composé en grande partie de tissus morts.

Travailler seulement six heures par jour, un plus pour les entreprises ?

Vous travaillez plus de huit heures par jour et quarante heures par semaine ? Lisez bien ce qui va suivre. Un article du site Quartz (Qz, en anglais), publié jeudi 12 décembre et repéré par Slate, assure que de tels rythmes vont à l’encontre de votre bien-être et surtout de la productivité de votre entreprise. Il recommande donc de ne pas dépasser six heures de travail par jour.

S’appuyant sur les déclarations d’un neuroscientifique, Quartz insiste sur l’heure à laquelle nous nous couchons et à laquelle nous nous réveillons. « Le moment où vous dormez est bien plus important que le nombre d’heures de sommeil », explique-t-il. Il est par exemple pire de se réveiller lorsqu’il fait encore nuit que de n’avoir dormi que quatre heures, rapporte Qz.

Pour mieux réguler ce rythme naturel, le site propose donc de réduire la journée de travail et de répartir ses horaires autrement. « A l’opposé des machines, les humains fonctionnent sur un rythme cyclique, ce qui signifie que notre énergie et notre motivation fluctue selon les moments la journée », rappelle le site, indiquant que l’humain est à 100% de ses capacités en fin de matinée et d’après-midi. Autement dit : pas la peine de se lever aux aurores pour être productif.

Un nouveau modèle pour prédire la propagation des épidémies

Lors de l’épidémie de grippe H1N1, partie du Mexique, les autorités sanitaires n’avaient pu que surveiller les cas et émettre des recommandations aux voyageurs pour juguler la propagation de la maladie. Les schémas de prédictions alors utilisés avaient été dépassés par le monde moderne, globalisé et mobile.

Le monde a changé, la façon dont les épidémies se propagent a été littéralement bouleversée. Dirk Brockmann, spécialiste de la physique théorique, a mis au point un nouveau schéma de prédiction radicalement différent de ce qui était jusqu’ici disponible, rapporte Co.Exist. Au lieu de se fonder sur les distances géographiques et autres barrières physiques (montagnes, mers, déserts et cours d’eau), le modèle ne prend plus en compte que les «distances effectives» induites par les nouveaux moyens de communication.

Pour faire simple, explique Upi.com, ce ne sont plus les kilomètres entre les villes qui comptent, mais leurs aéroports. Le transport aérien rapproche les métropoles sans commune mesure, et Paris, New York et Pékin sont désormais plus proches les unes des autres que Lyon de Nantes. Plus le flux de voyageurs est important entre deux villes, plus la «distance effective» entre ces villes est courte. L’idée de cette théorie est venue à Brockmann quand un de ses étudiants lui a expliqué que, quelque soit le moyen de transport qu’il empruntait (et donc l’itinéraire suivi), il mettait le même temps pour aller de chez lui à l’université.

«Voila où est-ce que ça a commencé. Dans ce monde moderne si connecté, les distances conventionnelles ne veulent plus rien dire

Afin de comprendre et démontrer comment les distances effectives peuvent influer sur la façon dont une épidémie (ou un réseau social, une espèce invasive, une mode…) se répand, Brockmann et ses collègues ont étudié trois ans de données de trafic aérien.

Dans un article publié le 12 décembre 2013 sur Science, Brockmann et Dirk Heblings présentent une compilation de ces recherches, qui montre que la propagation erratique et embrouillée d’une maladie est en fait un modèle simple et constant se propageant en vagues concentriques partant des foyers d’infection primaire puis secondaires, et entièrement fondé sur les distances effectives. Les distances géographiques n’ont plus d’importance. La théorie a été prouvée en comparant les résultats obtenus et la diffusion des épidémies de Sras et de grippe H1N1. Les essais ont aussi démontré que la prédiction de l’apparition des premiers cas dans une ville était plus précise qu’annoncé.

Un des énormes avantages de ce nouveau modèle de prévision est qu’on n’a pas besoin de connaître le mode de propagation de l’épidémie pour savoir où elle va frapper d’abord.

«Si vous jetez un caillou dans l’eau, explique Brockmann, vous allez observer des ondes concentriques. Si vous jetez un plus gros caillou dans l’eau, vous aurez toujours ces ondes concentriques. Si vous jetez un caillou dans du miel, ou dans un autre liquide, vous aurez encore ces ondes, qui se propageront moins vite, mais elles seront toujours concentriques.»

Mais cette découverte n’a pas amené que des bonnes nouvelles. Si jadis on pouvait mettre une ville en quarantaine et circonscrire une épidémie à une région bien délimitée, c’est devenu impossible aujourd’hui. Quelles seraient les conséquences s’il fallait isoler une ville telle que Paris du reste du monde?

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Arthrite: les bracelets de cuivre ou magnétiques sont inefficaces

Les bracelets de cuivre ou magnétiques sont inefficaces pour soulager la douleur, l’enflure ou la progression de la polyarthrite rhumatoïde, concluent des chercheurs britanniques.

Les scientifiques de l’Université de York ont demandé à 70 patients présentant des symptômes actifs de la maladie de porter quatre appareils différents sur une période de cinq mois et de noter des informations portant sur leur douleur, leur incapacité et leur médication pendant la durée de l’étude.

Les participants ont aussi fourni des échantillons sanguins, après avoir porté chaque appareil pendant cinq semaines, pour mesurer les fluctuations de l’inflammation.

Il s’agissait de la première étude randomisée contrôlée réalisée sur le sujet. Les chercheurs en viennent à la conclusion que l’effet des deux types de bracelets est comparable à celui d’un placebo.

L’auteur principal de l’étude, le docteur Stewart Richmond, a expliqué que les patients qui croient d’emblée à l’efficacité des bracelets pourront déceler une amélioration de leurs symptômes. De plus, puisque plusieurs patients commencent à les porter alors que leurs symptômes sont les plus intenses, le soulagement qui survient naturellement pourra être attribué à l’efficacité des appareils, a-t-il dit.

Le docteur Richmond recommande plutôt aux patients de se procurer des suppléments d’huile de poisson, dont l’effet thérapeutique sur la polyarthrite rhumatoïde est nettement mieux documenté.

Les résultats de l’étude sont publiés par le journal scientifique PLOS ONE.

Obésité : le gaz carbonique des sodas est-il pire que le sucre ?

Les sucres présents dans les sodas sont pointés du doigt comme les principaux responsables du diabète et de l’obésité. Mais une nouvelle étude laisse entendre qu’il y a aurait un autre coupable dans votre canette…

Les sodas sont depuis longtemps dans le collimateur des nutritionnistes pour leur impact très sensible sur la hausse de l’obésité dans tous les pays occidentaux. Principaux responsables pointés du doigt : les sucres (fructose, glucose) présents en grande quantité dans les boissons à bulles.

Mais une nouvelle étude italienne, publiée dans la revue médicale Gastroenterology, suggère que le gaz carbonique des sodas est tout aussi coupable de provoquer le surpoids et le diabète.

«Le CO2 a tendance à interférer et à altérer notre perception du sucre : en perturbant le cerveau, le gaz carbonique l’empêche d’avoir une perception exacte du volume de sucre que nous consommons et nous pouvons avoir envie d’en consommer plus qu’il ne faudrait » explique le Dr Rosario Cuomo, professeur de gastro-entérologie à l’Université de Naples, en Italie. Bref, le gaz carbonique aussi, ferait grossir.

Pour cette étude, les chercheurs ont utilisé l’imagerie à résonance magnétique (IRM) pour surveiller les zones du cerveau qui envoient les signaux de satiété. Les conclusions tendraient à expliquer pourquoi il y a une prévalence de l’obésité et des désordres métaboliques chez les buveurs de sodas. De nombreuses études récentes se sont intéressées à l’impact de la consommation quotidienne de sodas sucrés sur notre santé. Il est vrai qu’aux Etats-Unis, les sodas sont vendus en canettes XXL et représentent 17% des apports caloriques des adolescents. Soit près de 4,5 fois plus que la consommation des ados français !

Pour poursuivre ses recherches sur le lien entre obésité, diabète et consommation de sodas, le Dr Cuomo va étudier les effets sur le cerveau et sur l’organisme du mélange gaz carbonique-édulcorants.

L’eau gazeuse est-elle bonne pour la santé?

Qu’est-ce que l’eau gazeuse?

L’eau gazeuse (ou eau pétillante) naît de la dissolution du dioxyde de carbone (CO2) dans l’eau. Ce processus crée l’acide carbonique.

De manière générale, les gens ont pour habitude de craindre que l’eau gazeuse puisse avoir un effet nocif pour la santé, comme par exemple au niveau de la fragilisation des os et de la corrosion du tissu dont est revêtu l’estomac. Mais est-ce que la petite quantité de CO2 présente dans une bouteille d’eau effervescente peut vraiment suffire à nous être nuisible? Qu’en disent les études?

Eau gazeuse et densité osseuse

Une étude publiée en 2005 dans le British Journal of Nutrition n’a trouvé aucune liaison inversement proportionnelle entre la consommation d’eau gazeuse et le remodelage osseux (processus responsable de la construction et réparation du tissu osseux). Dans cette étude, 18 femmes avaient bu quotidiennement (et ce, durant 8 semaines) 1 litre d’eau gazeuse.

Eau gazeuse et perte de calcium

Une des critiques faites à l’eau gazeuse est qu’elle promeut la perte de calcium à travers l’urine. Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a permit d’élucider quelque peu ce domaine. Au cours de cette étude, des femmes dont l’âge allait de 20 à 40 ans ont bu, tous les jours, 680ml d’une boisson gazeuse: 2 contenaient de la caféine et 2 autres, non.

Les chercheurs ont découvert que seules les boissons gazeuses contenant de la caféine promouvaient la calciurie (taux de calcium dans l’urine).

Les boissons gazeuses provoquent l’inconfort intestinal?

Il existe aussi d’autres études publiées à ce jour qui analysent le rapport entre la consommation d’eau gazeuse et leur effet sur la vidange gastrique et le confort intestinal. C’est le cas d’une étude publiée dans l’International Journal of Sports Nutrition, réalisée sur des cyclistes à qui l’on donna soit une boisson gazeuse, soit une boisson normale.

On ne trouva pas de différences au niveau du taux de vidange gastrique, de confort intestinal et du niveau d’acidité entre un groupe et l’autre, ce qui mena les scientifiques à conclure qu’une boisson sportive gazeuse n’influençait pas de façon nuisible la performance sportive.

Il existe quelques études scientifiques qui démontrent que les eaux minérales gasocarboniques, à cause de leur taux élevé de bicarbonate, encourageaient une certaine distension abdominale. Note: la première des études citées était financée par une marque d’eau gazeuse.

D’un autre côté, on utilise parfois une eau riche en bicarbonate pour dissoudre les calculs rénaux.

Un autre bienfait de l’eau gazeuse est sa capacité à réduire le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes, lors de la phase qui suit la ménopause.

Corrosion de l’émail des dents

Il y a aussi une certaine inquiétude quant à la possibilité que l’eau gazeuse puisse favoriser l’érosion de l’émail des dents en raison de son acidité. Cependant, une étude publiée en 2001 dans le Journal of Oral Rehabilitation vint démontrer que, bien que l’eau minérale ait un potentiel corrosif légèrement supérieur, ce même potentiel est plutôt dérisoire et 100 fois plus faible que celui des sodas. En d’autres termes, il est beaucoup plus grave de boire des boissons gazeuses que de l’eau gazeuse.

Avertissements

Malgré tout, la consommation excessive d’eau gazeuse (par exemple, si vous en buvez à table) peut aggraver le syndrome de l’intestin irritable, à cause du CO2, qui peut causer ballonnement et flatulences. Si vous rencontrez ce genre de problèmes, arrêtez ou diminuez votre consommation.

Il existe des boissons gazéifiées qui possèdent un taux extra de sodium pour diminuer l’acidité et améliorer le goût. Si vous faites un régime pauvre en sodium, faites attention aux étiquettes des boissons gazéifiées.

L’eau gazeuse fait-elle grossir?

Non, elle ne fait pas grossir, étant donné qu’elle ne contient aucune calorie. Certaines personnes confondent eau gazeuse et boisson gazeuse (sodas). Ce n’est pas la même chose. Les boissons gazeuses contiennent beaucoup de calories, l’eau non. Ce qui fait grossir sont les calories et non le gaz contenu dans la boisson.