Archives de catégorie : A LA UNE

Une contraception masculine innovante et naturelle

Deux jeunes esprits audacieux de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, Julie Simon et Éléonore Abadie, ont choisi de prendre une année sabbatique pour se plonger corps et âme dans un projet d’envergure. Leur vision pourrait bien transformer l’avenir de la contraception.

L’initiative a vu le jour suite à un cours sur la création de start-up, durant lequel les deux étudiantes ont été inspirées par un concept révolutionnaire : pourquoi la contraception masculine ne pourrait-elle pas être aussi efficace que celle féminine ?

Le fruit de leur réflexion s’est concrétisé sous la forme d’un dispositif novateur et naturel : un boxer réversible, non-hormonal et non-invasif. Le choix de ce vêtement découle de recherches approfondies, notamment les travaux du Dr. Mieusset du CHU de Toulouse, qui s’est dévoué pendant quatre décennies à explorer cette notion, bien qu’à travers la forme d’un slip.

L’idée repose sur la contraception thermique, expliquent-elles. En modérant la température testiculaire et en augmentant celle-ci de deux degrés, de 35°C à 37°C, la production de spermatozoïdes est inhibée. Cette méthode place le nombre de spermatozoïdes par millilitre en dessous du seuil contraceptif défini par l’OMS, soit 1 million.

Actuellement, les jeunes entrepreneures peaufinent les premiers prototypes en collaboration avec les CHU de Brest et de Nantes. Les essais préliminaires impliquent également la participation de leurs partenaires (« avec nos amis, qui acceptent de servir de volontaires cobayes », plaisantent-elles). Grâce à leur engagement et leur travail acharné, le projet s’est vu intégrer un incubateur spécial au sein du CHRU de Brest, ouvrant la voie à un essai clinique imminent.

Leur objectif est clair : obtenir une reconnaissance médicale et légale pour leur boxer, comblant ainsi le vide entre les pratiques artisanales de contraception existantes et l’absence de dispositif médical réglementé.

Encouragées par l’octroi d’une subvention de 10 000 € de la Fondation Le Roch-Mousquetaires pour l’entrepreneuriat, les deux entrepreneures ne relâchent pas leurs efforts. Leur prochaine étape cruciale se tiendra en mars, lorsqu’elles présenteront leur projet devant un comité au CHU de Brest. Entre-temps, elles demeurent à la recherche de partenaires médicaux pour soutenir leur cause audacieuse

Liste 2023 de 107 médicaments plus dangereux qu’utiles selon Prescrire

Pour la 11e année consécutive, la revue Prescrire a publié, dans son numéro de décembre 2022, sa liste des « médicaments autorisés mais plus dangereux qu’utiles » qui sont « à écarter pour mieux soigner ».

Ce bilan 2023 porte sur 107 médicaments (dont 88 commercialisés en France) analysés dans Prescrire de 2010 à 2022.

Il s’agit de médicaments (parfois seulement une forme ou un dosage particuliers) qui, selon une évaluation rigoureuse de Prescrire, sont « plus dangereux qu’utiles dans toutes les indications figurant dans leur AMM (autorisation de mise sur le marché) ».« Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux paraît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter. Et dans certaines situations, l’option la plus prudente est de ne pas recourir à un médicament. »Modifications par rapport au bilan 2022

Par rapport au bilan de 2022, certains médicaments ont été retirés et d’autres ont été ajoutés.

Trois médicaments ajoutés

  • Une poudre de graine d’arachide contenant des protéines d’arachide (Palforzia), autorisée par voie orale dans la désensibilisation en cas d’allergie à l’arachide.
  • Le roxadustat (Evrenzo), autorisé dans l’anémie liée à une insuffisance rénale chronique.
  • La teinture d’opium (Dropizal), une « soupe » de divers constituants du pavot (Papaver somniferum L.) autorisée dans les diarrhées sévères.

Un médicament de retour

  • Le nintédanib, autorisé dans certains cancers bronchiques non à petites cellules (sous le nom de Vargatef) et dans certaines affections pulmonaires chroniques (sous le nom de Ofev), avait été retiré du bilan des médicaments à écarter de 2021, le temps d’évaluer sa balance bénéfices-risques dans de nouvelles indications. Dans ces situations aussi, la balance bénéfices-risques s’est avérée défavorable.

Deux médicaments retirés du bilan le temps de leur réévaluation

  • « L’idébénone (Raxone) a été retirée du bilan des médicaments à écarter car Prescrire réévalue sa balance bénéfices-risques dans la neuropathie optique de Leber. »
  • « Le tériflunomide (Aubagio), un immunodépresseur autorisé dans la sclérose en plaques, a été retiré du bilan car Prescrire évalue sa balance bénéfices-risques dans une extension d’indication chez les enfants à partir de l’âge de 10 ans. »

Liste 2023 de 107 « médicaments plus dangereux qu’utiles »

Les risques de ces médicaments et les alternatives préférables sont précisés dans un document PDF.

Du sang créé en laboratoire transfusé à des volontaires et c’est une première mondiale

Une équipe de chercheurs anglais a transfusé des humains avec du sang de synthèse, issu de globules rouges cultivés en laboratoire.

Pallier le manque de sang

Alors que les réserves de sang sont trop basses en France, des scientifiques ont peut-être trouvé la solution en lançant un essai clinique révolutionnaire. Ils ont transfusé 2 participants avec des globules rouges cultivés en laboratoire.

Nous espérons que nos globules rouges vivront plus longtemps que ceux des donneurs de sang

Le Professeur de l’université de Cambridge, Cedric Ghevaert, a beaucoup d’espoir avec cette nouvelle possibilité : “Nous espérons que nos globules rouges cultivés en laboratoire vivront plus longtemps que ceux des donneurs de sang. Si notre essai, le premier du genre au monde, est un succès, cela signifiera que les patients qui ont besoin de transfusions de sang régulières en auront besoin moins souvent dans le futur, transformant ainsi leur traitement“.

Ces globules rouges ont été prélevés du sang fourni par des donneurs volontaires. Cultivés en laboratoire les globules rouges sont frais, indique le Professeur précisant qu’hors culture une poche de sang ‘vivait’ environ 120 jours.

Ils ne présentent aucun effet secondaire indésirable

A ce jour, les deux volontaires receveurs sont en pleine forme et restent étroitement surveillés : ‘Ils ne présentent aucun effet secondaire indésirable’ et se portent bien, est-il précisé dans une note. D’autres candidats recevront 2 mini-transfusions à au moins quatre mois d’intervalle, l’une de globules rouges donnés standard et l’autre de globules rouges cultivés en laboratoire afin de savoir si les globules rouges fabriqués en laboratoire durent plus longtemps que les globules fabriqués dans le corps.

Groupes sanguins rares

Les scientifiques espèrent ainsi pouvoir sous peu proposer de traiter des patients avec des groupes sanguins rares ou des personnes ayant des besoins transfusionnels complexes.

Se curer le nez augmenterait les risques de souffrir d’Alzheimer

Le développement de certaines pathologies cérébrales pourrait être facilité par une fragilisation de la peau du nez d’après une étude.

Que ce soit parce que nous sommes gênés par un élément ou parce que nous nous ennuyons, il arrive que les doigts viennent se faufiler dans les narines. Si se curer le nez n’est pas très hygiénique, certaines personnes s’épilent cette partie du corps à cause des démangeaisons. Pourtant, il serait préférable de ne pas toucher les parois nasales.

Des chercheurs ont partagé dans la revue Scientific Reports une étude étonnante et inquiétante sur cette habitude. Or, le fait de se curer le nez pourrait faciliter le développement de la maladie d’Alzheimer. En cause : une bactérie capable de voyager le long d’un nerf reliant le nez au cerveau.

Des résultats inquiétants constatés sur des souris

La bactérie en question est Chlamydia pneumoniae. Celle-ci est capable de proliférer jusqu’au cerveau en passant par le réseau nerveux. Une fois le cerveau atteint, elle prolifère et entraine l’apparition de pathologies. Or, celle-ci serait très proche de la maladie d’Alzheimer en terme de détérioration cérébrale.

Pour constater l’impact de cette bactérie, les chercheurs ont observé deux groupes de souris. Ces deux groupes ont reçu une injection de Chlamydia pneumoniae par voie nasale. Mais les souris du premier groupe avaient les parois nasales couvertes de lésions cutanées. Tandis que les museaux des souris du deuxième groupe étaient intacts.

Les chercheurs ont alors constaté que la bactérie a proliféré jusqu’aux cerveaux des deux groupes de souris. Cependant, elle n’a mis que 24h a atteindre celui des souris aux parois nasales abimées. Le processus a mis 48 heures de plus chez les souris de l’autre groupe.

Néanmoins, cette expérience inquiète les chercheurs. En effet, ils avaient déjà étudié l’impact de la bactérie Chlamydia pneumoniae sur les souris. Cependant, elle mettait en moyenne entre 1 semaine et 3 mois avant d’atteindre le cerveau.

Est-ce que cela vaut également pour le nez humain ?

Les chercheurs sont donc inquiets car les effets pourraient être similaires sur les humains. Ainsi, il serait donc préférable de ne pas abimer les parois nasales en grattant ou en épilant les poils présents dans cette zone. Néanmoins, les chercheurs restent perplexes malgré ces résultats.

Par le passé, des liens ont été trouvés entre l’apparition de la maladie d’Alzheimer et la prolifération de la bactérie. Mais malgré des autopsies, aucune étude à ce jour n’a pu prouver que Chlamydia pneumoniae était directement responsable du développement de la pathologie cérébrale.

De plus, le C. pneumoniae peut provoquer une pneumonie et d’autres infections des voies respiratoires. Si les preuves concrètes manquent encore, il reste recommandé de ne pas abîmer les parois du nez.

Petites douleurs au cœur de temps en temps : faut-il s’inquiéter ?

Les petits douleurs au cœur peuvent survenir à n’importe quel âge et peuvent avoir plusieurs origines. Mais à quel moment s’inquiéter ?

Parfois, vous avez une pointe au cœur qui vous gêne, mais vous n’arrivez pas à identifier sa cause. Comment se manifeste la douleur ? Quelles sont les causes d’une pointe au cœur ? Quels sont les symptômes ? Quelle est la conduite à tenir ? Faut-il s’inquiéter des petites douleurs au cœur qui surviennent de temps en temps ?

Qu’est-ce qu’une douleur au cœur ?

Lorsque l’on a mal au cœur, la douleur se situe au niveau de la poitrine côté gauche. Elle peut alors se manifester de différentes façons :

  • une pointe d’aiguille au niveau du cœur
  • des picotements
  • une douleur intense au niveau du thorax
  • un pincement
  • une sensation d’oppression
  • un essoufflement
  • des palpitations.

La douleur peut être plus ou moins intense, parfois localisée et à d’autres moments plus diffuse. Elle peut également être vive mais courte ou bien plus persistante.

Les causes d’une douleur au cœur

D’un effort un peu trop intense à un véritable infarctus, il est parfois difficile de déceler la cause de la douleur au cœur. Il est donc important de connaître les différents risques pour savoir à quel moment consulter.

Causes cardiaques

Les causes cardiaques sont multiples. Il faut identifier la douleur pour déterminer le risque.

  • Crise cardiaque ou infarctus : la douleur est intense, la poitrine semble serrée. Il est possible que la douleur s’étende à la mâchoire, au bras gauche voire aux 2 bras ou encore dans le dos. Souvent, la victime devient pâle, fait un malaise, sue, est essoufflée, etc.
  • Une angine de poitrine (angor) : la douleur se situe au niveau du sternum et est accentuée à l’effort. Elle peut être irradiante au niveau du cou, de la mâchoire, des épaules ou encore des bras. C’est une maladie chronique qui peut mener à un infarctus.
  • Dissection aortique : la douleur thoracique est brutale et très intense. Elle peut s’accompagner de malaises, de vomissements, d’une gêne respiratoire, d’une paralysie soudaine ou encore d’une hypotension artérielle.
  • Péricardite : elle se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires et une transpiration importante. En plus des douleurs au niveau du thorax, vous souffrez d’une irradiation dans les épaules et la mâchoire. Vous ressentez des palpitations et une accélération du rythme cardiaque.
  • Cardiomyopathie hypertrophique : la douleur thoracique est associée à une syncope, un essoufflement et des palpitations.
  • Les autres causes : parfois, un souffle au cœur ou encore de l’asthme peuvent être la cause de douleurs thoraciques à l’effort. L’essoufflement est plus important et la récupération beaucoup plus longue.

Causes pulmonaires

Bien que vous ressentiez une douleur au cœur, il est possible que le problème vienne de vos poumons.

  • Pleurésie : en plus de la douleur thoracique, le patient souffre de toux et de difficultés à respirer.
  • Embolie pulmonaire : la douleur thoracique n’a lieu que d’un seul côté. La respiration est plus rapide, vous êtes gêné. Dans certains cas, une toux avec des crachats de sang peut survenir.
  • Pneumonie : vous pensiez sans doute à un gros rhume. En effet, vous avez une toux sèche, une forte fièvre et des frissons. Cependant, une douleur survient d’un côté du thorax lorsque vous toussez et/ou respirez. Vous êtes essoufflé et vous faites des malaises. Dans ce cas, vous avez sans doute une pneumonie.

Causes digestives

Si vous rencontrez de gros problèmes de digestion, il est possible qu’ils soient la cause de vos douleurs au cœur. En effet, les reflux gastriques provoquent des douleurs au niveau du sternum.

Un ulcère, une maladie de l’œsophage, une pancréatite, etc. peuvent provoquer des sensations de douleurs au niveau du cœur.

Problèmes musculaires et osseux

Une fracture costale peut être la cause de douleurs thoraciques. Elles peuvent être très vives.

Le stress

L’anxiété et l’angoisse provoquent des pointes au niveau du cœur. Si vous ne parvenez pas à vous contrôler et à respirer calmement, vous pouvez faire des crises de panique.

L’hygiène de vie

Votre mode de vie agit directement sur votre santé et notamment votre cœur et vos poumons. Voici quelques facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir dès maintenant :

  • le surpoids : la graisse viscérale est très dangereuse et impacte le risque d’AVC
  • le manque d’activité physique
  • la prise de certains médicaments : discutez avec votre médecin pour avoir la bonne conduite à tenir
  • la fatigue
  • la caféine
  • le tabac

Autres symptômes

Lorsque l’on produit un effort très intense, le cœur se met à battre extrêmement fort et cela peut être gênant, voire douloureux. À ce moment, il est nécessaire de s’écouter et de connaître ses limites.

Douleur au cœur : faut-il s’inquiéter ?

Vos douleurs au cœur sont persistantes ? Elles sont accompagnées d’autres symptômes ? Cela devient une urgence.

Avant de vivre un infarctus, il est possible d’avoir quelques douleurs au cœur de temps à autre. Cela ne vous inquiète pas, pourtant c’est un moyen de prévenir le risque et d’anticiper la crise.

Les douleurs ne sont pas très importantes ? Elles surviennent de temps en temps ? Vous pouvez simplement consulter votre médecin traitant. Il vous enverra faire des examens pour déceler le problème.

Quoi qu’il en soit, peu importe la douleur, son intensité et sa durée, il faut la prendre au sérieux et consulter. Au mieux, ce n’est qu’un léger souffle au cœur ou un excès de stress que vous pourrez gérer. Mais cela peut aussi être très grave.

Vous avez des petites douleurs au cœur de temps en temps ? Allez consulter pour vérifier que cela ne cache pas un problème sous-jacent plus grave.

BioNTech, Merck et Moderna annoncent des vaccins ARN anti-cancer

Des vaccins thérapeutiques ciblant les cellules cancéreuses pourraient être disponibles avant la fin de la décennie, selon les cofondateurs du laboratoire BioNTech, relayés par The Guardian et la BBC le 16 octobre 2022.

Quelques jours plus tôt, les laboratoires Merck et Moderna ont annoncé avoir trouvé un accord pour développer et commercialiser leur vaccin à ARN messager (ARNm) contre le mélanome, un cancer de la peau.

Uğur Şahin et Özlem Türeci, mari et femme, qui ont cofondé BioNTech, l’entreprise allemande qui s’est associée au laboratoire américain Pfizer pour fabriquer un vaccin anti-COVID à ARNm, ont déclaré avoir fait des percées qui alimentent leur optimisme pour les vaccins contre le cancer dans les années à venir. Des vaccins pourraient être disponibles « avant 2030 », estiment-ils.S’entretenant avec Laura Kuenssberg à l’émission Sunday de la BBC, la professeure Türeci a décrit comment la technologie ARNm pouvait être modifiée de manière à ce que le système immunitaire s’attaque aux cellules cancéreuses plutôt qu’aux coronavirus.

« Un vaccin COVID à base d’ARNm fonctionne en transportant dans l’organisme les instructions génétiques des protéines de pointe (“protéine spike”) essentiellement inoffensives du virus COVID », résume le Guardian. « Les instructions sont assimilées par les cellules qui produisent la protéine spike. Ces protéines, ou antigènes, sont ensuite utilisées comme des “avis de recherche”, indiquant aux anticorps et autres défenses du système immunitaire ce qu’ils doivent rechercher et attaquer. »

« La même approche peut être adoptée pour inciter le système immunitaire à rechercher et à détruire les cellules cancéreuses », explique Mme Türeci. Plutôt que de porter un code permettant d’identifier les virus, le vaccin contient des instructions génétiques pour les antigènes du cancer, c’est-à-dire les protéines qui se trouvent à la surface des cellules tumorales. (Vaccins préventifs et vaccins thérapeutiques : définitions)

BioNTech travaillait sur des vaccins anticancéreux à ARNm avant que la pandémie ne frappe, mais l’entreprise s’est orientée vers la production de vaccins COVID face à l’urgence mondiale. Elle a maintenant plusieurs vaccins contre le cancer en cours d’essais cliniques. Mme Türeci a déclaré que la mise au point et le succès du vaccin Pfizer/BioNTech, qui est similaire au vaccin COVID de Moderna, « renforcent notre travail sur le cancer ».

L’entreprise allemande espère développer des traitements contre le cancer de l’intestin, le mélanome et d’autres types de cancer, mais des obstacles considérables restent à franchir. Les cellules cancéreuses qui composent les tumeurs peuvent être constituées d’une grande variété de protéines différentes, ce qui rend extrêmement difficile la fabrication d’un vaccin qui cible toutes les cellules cancéreuses et aucun tissu sain.

La chercheuse a expliqué que BioNTech avait appris à fabriquer des vaccins à ARNm plus rapidement pendant la pandémie et qu’elle avait une meilleure compréhension de la façon dont le système immunitaire réagissait à l’ARNm. Le développement intense et le déploiement rapide du vaccin COVID ont également aidé les organismes de réglementation des médicaments à déterminer comment approuver ces vaccins. « Cela va certainement accélérer aussi notre vaccin contre le cancer », a-t-elle ajouté.

De leur côté, les laboratoires Merck et Moderna ont indiqué que leur vaccin, le mRNA-4157/V940, combiné avec un médicament anticancéreux, le Keytruda (pembrolizumab), est déjà en cours d’essai de phase 2.

Des aveugles retrouvent la vue grâce à un implant conçu avec des cellules de peau de cochon

Les chercheurs affirment vouloir concevoir une solution abordable et facilement pour tous.

Des premiers résultats plus qu’encourageants. Une équipe de l’université de Linköping, en Suède, a annoncé dans Nature Biotechnology avoir réussi à rendre la vue à trois personnes non-voyantes. Cette avancée, dévoilée le 11 août dernier, a été rendue possible grâce à un implant conçu à partir de cellule de peau de cochon.

Ces cornées artificielles ont été installées sur vingt patients volontaires atteints d’un kératocône. Quatorze d’entre eux étaient devenus aveugles des suites de cette maladie évolutive. Si trois ont obtenu une vision complète grâce à l’implant, tous ont en partie retrouvé la vue.

Une solution « disponible et abordable »

Des solutions existent déjà pour les personnes qui souffrent de cette maladie, mais nécessitent des greffons humains, comme l’explique Sciences et Avenir. L’intérêt d’utiliser des cellules de peau de cochons est qu’il s’agit d’une matière première facile à trouver, et qui peut donc être accessible plus rapidement pour les plus de 12 millions de personnes qui seraient aveugles à cause d’un kératocône.

« Nous avons fait des efforts considérables pour nous assurer que notre invention serait largement disponible et abordable pour tous et pas seulement pour les riches. C’est pourquoi cette technologie pourrait être utilisée partout dans le monde », a expliqué le premier auteur de l’étude, Mehrdad Rafat, dans un communiqué.

Il ne faut cependant pas s’attendre à avoir accès à ces prothèses immédiatement. Ces résultats correspondent à une première étape de tests chez l’être humain. Il faudra continuer à travailler sur cette solution avant qu’elle ne soit mise sur le marché pour les personnes qui en ont besoin.

Le psychédélique «champignon magique» peut aider les gros buveurs à arrêter

Longtemps taboue, la recherche sur les psychédéliques décolle. Un premier essai rigoureux, expérimentant un traitement à base de champignons hallucinogènes, montre des résultats prometteurs pour soigner l’alcoolisme.