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290.000 € pour déguster un steak issu de cellules souches

Il méritera d’être savouré à sa juste valeur. Mardi 6 août, un restaurant londonien servira un steak entièrement cultivé en laboratoire à partir de cellules-souches de bœuf, pour la somme rondelette de 290.000 euros, annonce le quotidien britannique The Independent . Un événement inédit qui a pour objectif de prouver que la viande synthétique n’est pas un mythe ou une lubie.

Le pavé de 140 grammes est élaboré en accumulant des milliers de fines lamelles de tissu musculaire produites in vitro, explique l’Independent. L’homme derrière cet événement médiatique est le biologiste néerlandais Mark Post, de l’université de Maastricht. Ce physicien de formation s’inspire de techniques connues et utilisées depuis des années pour reconstruire en laboratoire des organes ou des tissus humains en vue de greffes.

Mark Post et son équipe ne sont pas les seuls dans le monde à explorer la voie de la viande synthétique – à ne pas confondre avec les produits végétariens imitant l’aspect de la viande mais contenant en réalité des végétaux comme du soja. Les chercheurs hollandais et américains mettent en avant l’intérêt d’une méthode qui se substituerait à l’élevage traditionnel, dont on sait qu’il requiert énormément d’eau, d’espace, de végétaux et dégage beaucoup de CO2, pour un faible rendement en protéines.

Hormones et produits de croissance

Pour constituer ce morceau de viande, Mark Post est parti de cellules-souches prélevées sur le cou d’une vache. La production de tissu prend seulement quelques jours dans un milieu de culture comprenant des acides aminés, des vitamines, du sucre, mais aussi des facteurs de croissance, des hormones et du sérum fœtal de veau.

À l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), Jean-François Hocquette, directeur de recherche spécialisé dans les herbivores, rappelle que la production de tissus musculaires à partir de cellules-souches de bovins est une technique maîtrisée depuis des années. Ce qui distingue Mark Post, c’est son projet de passer d’une production de laboratoire à une échelle industrielle. «Personne n’y est encore parvenu, indique l’expert français au Figaro. Cela nécessiterait des incubateurs géants qui n’existent pas encore».

Une question de goût

Par ailleurs, à supposer que le défi technologique soit un jour relevé – Mark Post a annoncé une commercialisation d’ici 5 à 10 ans – le succès de ces produits auprès des consommateurs n’est pas acquis, notamment parce que la viande synthétique cumule deux handicaps. D’abord, elle est artificielle. «Or les consommateurs européens ont déjà du mal avec les OGM. Alors que dire si on leur propose de la viande artificielle élevée aux hormones et au sérum fœtal de veau, un produit que l’on connaît mal», explique-t-il.

Par ailleurs, nul ne connaît pour l’instant la valeur gustative de ce steak à 290.000 euros. En effet, la matière produite en laboratoire et qui sera servie à Londres est «du muscle, pas de la viande», rappelle Jean-Français Hocquette. «La viande résulte d’un processus particulier: quand on abat un animal, la chair prend une rigidité cadavérique puis le pH évolue naturellement, déclenchant l’action d’enzymes qui attendrissent la viande». C’est pourquoi les bouchers professionnels font toujours maturer la viande, souvent pendant deux semaines. En outre, le muscle qui finira dans notre assiette ne contient en réalité pas uniquement des cellules musculaires. On y trouve également des nerfs, du collagène et du gras, à l’intérieur et à l’extérieur. Autant d’éléments qui ont un impact certain sur le goût et expliquent la différence des saveurs entre la bavette, l’entrecôte et le rôti de bœuf.

Enfin, l’argument principal de Mark Post, à savoir le gain écologique d’une production de viande en laboratoire, bien que documenté dans des études scientifiques, laisse l’expert de l’Inra dubitatif. «Les laboratoires géants nécessaires à la production industrielle vont nécessiter de l’eau, et des énergies fossiles pour les faire fonctionner», rappelle-t-il. Selon lui, une meilleure solution pour réduire l’impact environnemental de l’élevage consisterait à diminuer la consommation de viande dans les pays développés, où elle est élevée, en la remplaçant par des protéines végétales.

Olivier Ameisen est mort d’une crise cardiaque

Le cardiologue Olivier Ameisen, grand défenseur de l’usage du baclofène et auteur du livre autobiographique « Le Dernier Verre », est décédé ce jeudi 18 juillet 2013, à son domicile parisien à l’âge de 60 ans, d’une crise cardiaque.

Olivier Ameisen, rejeton surdoué d’une talentueuse famille, bachelier à l’âge de 16 ans, pianiste exceptionnel, brillant cardiologue, est l’un des rares Français à avoir réalisé leur rêve américain. Il s’installe à New York et ouvre un cabinet médical à Manhattan au début des années 80, tout en animant des soirées au piano.

Une vie sociale intense qui s’accompagne de trop nombreux verres de scotch : en dix ans, il finit presque par se détruire et cesse d’exercer la médecine pour se soigner.

Derrière ce personnage charismatique se cache un grand anxieux tenaillé par de profonds sentiments d’insécurité et d’inadéquation. À New York, cette anxiété explose et devient ingérable – et la seule chose qui lui permet de la soulager, c’est l’alcool.

À la fin des années 90, il rentre en France. Le cardiologue d’exception, le pianiste brillant n’est plus que l’ombre de lui-même, titubant d’une cuite à l’autre, alternant cures de désintoxication et réunions chez les Alcooliques Anonymes.

Ni les Alcooliques Anonymes, ni les cures de sevrage, ni les différentes drogues qu’on lui prescrit, ni aucune des dizaines de variétés de psychothérapie auxquelles il se soumet n’ont d’effet durable. C’est alors qu’il tombe sur un article étonnant dans une revue de recherche : le Baclofen, un médicament bien connu, prescrit pour des crampes et autres spasmes musculaires, aurait un effet spectaculaire sur des rats cocaïnomanes.

Le praticien est guéri depuis près de cinq ans, libéré de l’envie même de boire parce qu’il a pris son destin en main alors que tout semblait perdu, parce qu’il n’a jamais douté qu’on trouverait un traitement efficace, il a fini par faire lui-même une découverte révolutionnaire : le médicament qui lui a sauvé la vie et bouleverse déjà le traitement de l’alcoolisme et de l’addiction en général.

D’après le cardiologue, le bacloféne prescrit pour le traitement de la sclérose en plaques et de certaines paralysies est le meilleur remède pour l’annihilation de l’accoutumance mais, surtout, de l’envie même de prendre un verre.

Créer de l’énergie avec de l’urine

Des chercheurs de l’université de Bristol Robotics Laboratory ont mis au point un procédé permettant d’utiliser l’urine comme nouvelle source d’énergie !

À l’heure où les énergies renouvelables apparaissent comme une nécessité dans notre contexte énergétique, des chercheurs britanniques ont trouvé le moyen de recharger nos téléphones grâce à notre urine ! En effet, le pipi associé à des piles à combustibles microbiennes va permettre de créer de l’électricité grâce au phénomène de putréfaction. L’urine contient deux composés pouvant être une source d’hydrogène: l’ammoniac et l’urée. La multiplication des microbes est ainsi accélérée dans le seul but de produire plus d’électricité. Ce procédé était déjà possible avec de l’eau. Cependant, l’innovation ici réside dans le fait que les atomes d’hydrogène dans une molécule d’urée sont moins fortement liés que dans une molécule d’eau, donc plus faciles à séparer. L’hydrogène généré à partir d’urine dans un procédé d’électrolyse demande donc moins d’énergie.

Pour le moment, le procédé n’est pas assez développé, il permet seulement de passer quelques appels. Mais à terme, les scientifiques y voient le futur moyen d’alimenter nos salles de bain. D’autres voient plus grands. Le potentiel de cette technologie est bien sur accru dans des lieux à forte fréquentation. Dans un immeuble de bureaux par exemple, pour 200 à 300 employés, 2 kilowatts de puissance pourraient être généré. Même si cela ne suffit pas à alimenter tout l’immeuble, l’utilisation d’urine reste une solution envisageable. Le festival AfroReggae au Brésil a déjà expérimenté l’idée. En effet, les organisateurs ont installé des urinoirs un peu partout dans les rues de Rio de Janeiro. Étant relié à des turbines et une dynamo, l’urine s’est écoulé dans les tuyaux. Avec un peu de pression, de l’énergie a été créé et stocké dans des batteries pour ensuite alimenter le son du festival. Ajouté aux économies d’énergie, ce procédé a aussi permis d’inciter les festivaliers à uriner dans le total respect de l’hygiène publique !

Mais là où cette technologie s’avère être extrêmement utile, c’est pour les installations dans des lieux isolés, dans les déserts ou sur des îles. L’armée américaine est en ce moment même en train de tester ce nouveau procédé pour ainsi permettre à ses soldats d’avoir accès  à une source d’énergie n’importe où et n’importe quand, et surtout d’alléger le poids de leurs équipements de 11 kilos !

Les bienfaits de la canneberge confirmés

Les bienfaits de la canneberge pour prévenir les infections urinaires ont été confirmés par des chercheurs québécois, qui affirment aussi que des dérivés du petit fruit rouge pourraient freiner la propagation des bactéries pathogènes dans les dispositifs médicaux implantables.

  • La consommation de produits à base de canneberges est associée à la prévention des infections urinaires depuis plus de 100 ans.
  • Ce n’est que depuis quelques années seulement que des études ont confirmé son rôle protecteur en empêchant les bactéries d’adhérer à la paroi des voies urinaires grâce à un phénomène chimique.
  • Les mécanismes par lesquels la canneberge modifie le comportement des bactéries demeuraient un mystère.

La Pre Nathalie Tufenkji et ses collègues du département de génie chimique de l’Université McGill au Canada ont fait la lumière sur ces mécanismes biologiques.

Ils ont découvert que la poudre de canneberge inhibe la capacité à se propager de la bactérie Proteus mirabilis, souvent montrée du doigt dans les infections urinaires compliquées.

Leurs travaux montrent aussi que l’augmentation des concentrations de cette poudre réduit la production bactérienne d’uréase, une enzyme contribuant à la virulence des infections.

En outre, ces résultats laissent à penser que les dérivés de la canneberge pourraient prévenir la colonisation bactérienne de dispositifs médicaux comme les cathéters.

« Si l’apport de la canneberge sur les organismes vivants doit faire l’objet d’études plus poussées, les résultats que nous avons obtenus témoignent du rôle que la consommation de ces petites baies pourrait jouer dans la prévention des infections chroniques. » – Pre Nathalie Tufenkji

Les résultats de ces travaux sont publiés dans le journal canadien de microbiologie et dans la revue Colloids and Surfaces B : Biointerfaces.

Le saviez-vous? Plus de 150 millions de cas d’infections urinaires sont recensés chaque année dans le monde. L’antibiothérapie demeure le traitement standard, mais la résistance aux antibiotiques met en lumière l’importance de mettre au point une nouvelle méthode de lutte contre ces infections.

Pourquoi les moustiques vous piquent (ou vous évitent)?

Vous vous êtes déjà retrouvé à rentrer chez vous d’une soirée passée dehors avec des amis, seul(e) à être couvert(e) de piqûres de moustiques?

Ou vous faites partie de ces gens qui disent régulièrement aux autres en train de se gratter «ah bon, y a des moustiques?» (et dans ce cas-là, je vous déteste).

Comme on l’expliquait en 2011, les femelles moustiques ont besoin de sang –humain et animal– pour obtenir les protéines dont elles ont besoin afin de développer leurs œufs avant la ponte.

Grâce à un système olfactif perfectionné, le diptère détecte le dioxyde de carbone que vous expirez et toute une série de composants présents dans votre sueur. Si vous avez la chance d’exsuder une molécule qui lui déplaît, il vous évite. Sinon, le moustique s’approche, se pose, met sa serviette autour de son cou et sort ses couverts.

Le Smithsonian magazine revient sur tous les facteurs qui font que les moustiques piquent certaines personnes et pas d’autres, en voici quelques-uns:

Le groupe sanguin: certains groupes sont plus appétissants que d’autres. Une étude a ainsi conclu que dans un environnement contrôlé, les moustiques choisissaient les gens du groupe O presque deux fois plus souvent que ceux du groupe A.

Le dioxyde de carbone: les moustiques peuvent détecter du dioxyde de carbone à 50 mètres de distance. Les gens qui expirent davantage de dioxyde de carbone attirent plus les moustiques que les autres.

L’exercice physique et le métabolisme: les moustiques sentent aussi l’acide lactique, l’acide urique, l’ammoniac et d’autres substances présentes dans votre sueur, et sont attirés par les gens dont la température corporelle est élevée. Faire du sport augmentant la chaleur de votre corps et l’acide lactique, les moustiques vous repèrent plus facilement.

Etre enceinte: une conséquence des deux facteurs précédents, puisque les femmes enceintes expirent 21% de dioxyde de carbone en plus que les autres gens, et ont une température du corps plus élevée.

Si vous faites partie des gens souvent piqués, Pierre Barthélémy s’était demandé quelle quantité de moustiques vous pourriez théoriquement nourrir:

«D’après les données que j’ai trouvées, le prélèvement moyen est de 5 millionièmes de litre. La densité du sang n’étant qu’à peine supérieure à celle de l’eau (1 kg/litre), on en déduit que l’insecte en ingurgite 5 milligrammes, soit deux fois sa propre masse étant donné qu’il pèse en moyenne 2,5 milligrammes! Les vainqueurs des concours de buveurs de bière n’ont plus qu’à aller se rhabiller. Puisqu’on est dans les chiffres, petite devinette. A supposer qu’il puisse se faire siphonner entièrement de ses 5 litres de sang, pour combien de moustiques en mal de descendance un humain moyen pourrait-il servir de réserves de protéines? Réponse simple: un million.»

C.D.

Faites l’amour trois fois par semaine pour paraître plus jeune

Pour vous sentir et sembler plus jeune, faites l’amour trois fois par semaine ! Adopter ce rythme permettrait en effet de paraître sept à douze ans de moins que son âge, selon les résultats d’une étude menée par le Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg, et son équipe. Pour parvenir à cette conclusion, il a fallu observer pendant dix ans 3 500 hommes et femmes âgés de 20 à 104 ans, originaires d’Amérique et d’Europe.

Si faire l’amour plus souvent que ses voisins rend heureux, coucher trois fois par semaine rend donc plus jeune. Mais attention, dépasser ce rythme hebdomadaire n’apporterait aucun bénéfice supplémentaire. Rien ne sert donc de programmer des ébats tous les soirs. Autre précision : le Pr Weeks précise que changer régulièrement de partenaire ou être infidèle ne contribue pas au rajeunissement apparent… Au contraire.

Les nombreux bienfaits du sexe

L’étude démontre également qu’une vie sexuelle intense comporte de nombreux autres bienfaits sur l’organisme.

Ainsi, les hommes qui éjaculent plus de vingt fois par mois voient leur risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le font moins de huit fois par mois, selon une étude publiée en 2004 dans le Journal of The American Medical Association. Quant aux femmes, une stimulation régulière de leurs seins et de leurs mamelons aiderait à diminuer le risque de cancer du sein, d’après une étude du Pr Murrel, de l’université d’Adélaïde (Australie), publiée en 1995.

La sexualité jouerait également un rôle déterminant dans « la régulation des émotions et le maintien du bien-être psychologique », notamment chez les individus épanouis dans leur couple, selon une étude de 2012, réalisée par le psychologue Tsachi Ein-Dor et son collègue de l’École de psychologie du Centre interdisciplinaire d’Herzliya en Israël.

Et si vous pensez ne pas pouvoir tenir le rythme d’une bonne nuit de sexe trois fois par semaine, le Pr Weeks et son équipe recensent d’autres manière de préserver la jeunesse de notre corps et de notre esprit. Parmi ceux-ci : « avoir des activités sociales avec des personnes de tous âges, être marié ou en couple avec une personne plus jeune, et, pour les femmes, prendre un traitement hormonal de la ménopause le cas échéant ».

Les testicules seraient dotés de récepteurs gustatifs

Si on peut toucher avec les yeux et regarder avec les mains, il était inévitable que l’on puisse un beau jour goûter avec autre chose que la bouche. Comme avec les testicules, par exemple.

Dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Proceedings Of The National Academy of Sciences, on découvre en effet -aussi incroyable que cela puisse sembler- que les testicules seraient dotés de récepteurs gustatifs, comme ceux que l’on trouve plus communément sur la langue.

Pour ceux qui s’imaginent déjà en train de déguster un repas gastronomique une assiette entre les jambes, c’est raté. Ces récepteurs -composés de protéine- ont la particularité de ne pas détecter un panel de goûts très large. Ils sont uniquement sensibles au sucré (comme le saccharose) et à l’umami (comme les glutamates).

Des récepteurs liés à la fertilité

Découverte par erreur, la présence de tels récepteurs dans les organes génitaux masculins est pour le moins surprenante mais n’est pas unique. Les chercheurs en ont aussi trouvé dans l’estomac, le pancréas et l’anus.

Alors, on vous arrête tout de suite, évitez d’introduire on ne sait quoi on ne sait où pour essayer de « goûter » à l’aide de ces zones-là. Vous ne voudriez pas endommager ces récepteurs car ils pourraient bien jouer un rôle important au cours de la reproduction.

C’est du moins ce qu’explique l’article publié dans la revue scientifique: lorsque les récepteurs découverts sur les souris ont été inhibés, il leur est devenu impossible de procréer. Pourquoi? Les auteurs de l’étude n’en ont, à l’heure actuelle, aucune idée.

Robert Margolskee, directeur du Monell Chemical Senses Center, estime maintenant devoir « identifier les chemins et mécanismes dans les testicules qu’utilisent ces récepteurs gustatifs afin de comprendre comment leur disparition entraîne une infertilité. »

En attendant que les scientifiques fassent toute la lumière sur cette découverte, vous êtes prié de conserver vos bonnes manières quand vient l’heure du repas. Tout le monde garde son pantalon et personne ne met ses coudes sur la table.

Coloration pour cheveux : la Commission européenne donne l’alerte

La Commission européenne vient de lancer un avertissement contre les colorations non naturelles. Dans un rapport rendu au Scientific Committee on Consumer Safety, 36 substances potentiellement dangereuses ont en effet été identifiées dans les teintures.

Le Dr Ian White, dermatologue au St Thomas’ Hospital à Londres, qui est à l’origine de ce rapport met en garde contre les substances utilisées pour les colorations châtain ou brunes qui promettent de durer jusqu’à six semaines. Celles-ci peuvent entraîner des démangeaisons, des sensations de brûlures, la chute des cheveux et, dans le pire des cas, déclencher des problèmes respiratoires.

Depuis 2011, deux cas de décès de femmes britanniques ont été associés à la toxicité des ingrédients utilisés dans les colorations, mais sans certitudes. En novembre 2011, Julie McCabe, une mère de 38 ans, est morte d’une crise cardiaque après avoir passé un an dans le coma. Elle avait été transportée à l’hôpital car elle souffrait d’un problème respiratoire qui avait commencé juste après l’utilisation d’une coloration. Un mois plus tôt, Tabatha McCourt, 17 ans, a été prise de vomissements soudains et d’évanouissements après s’être teint les cheveux. Elle est décédée quelques heures plus tard à l’hôpital.

Un avertissement sur les boîtes de coloration

Depuis novembre 2011, les boîtes de coloration doivent afficher un message d’avertissement, afin d’indiquer aux clients d’effectuer un test allergique avant toute utilisation. Pour autant, « ces messages n’attirent pas autant l’attention que ceux sur les paquets de cigarettes. Ils doivent être plus explicites », estime le Dr White.

La Commission européenne souhaite toutefois relativiser les risques : entre un utilisateur de coloration non naturelle sur cinquante et un utilisateur de coloration non naturelle sur cent a déjà souffert de réaction allergique.

Des sirops contre la toux jugés dangereux

Deux coroners ayant enquêté sur la mort de deux personnes âgées remettent en question la vente libre de la plupart des sirops contre la toux.

Le Dr Pierre Guilmette et Me Andrée Kronström s’inquiètent en effet que de nombreux sirops commerciaux contiennent du dextrométhorphane, une substance potentiellement dangereuse. Ils demandent au gouvernement du Québec d’ajouter ce produit à la liste de médicaments qui doivent être vendus derrière le comptoir, de sorte que seuls les pharmaciens en aient le contrôle. Ils invitent également ces derniers à retirer le dextrométhorphane des tablettes avant même qu’un possible changement législatif les en oblige. Le tout dans le but que «monsieur et madame Tout-le-Monde cessent de s’automédicamenter avec une telle substance», explique le Dr Guilmette, en entrevue au Soleil.

Le Dr Guilmette et Me Kronström tirent leurs conclusions de leurs enquêtes sur les morts d’Yvon Boucher, 64 ans, et Marcel D’Amour, 65 ans, tous deux décédés au printemps dernier à la suite d’une intoxication accidentelle, alors qu’ils voulaient soigner leur toux avec du sirop.

M. Boucher aurait été victime d’un malaise cardiaque ayant été causé involontairement par un cocktail dangereux, lui qui prenait déjà du Prozac pour traiter sa bipolarité et du Biaxin pour soigner sa bronchite. «Le dextrométhorphane peut produire des interactions avec une foule de médicaments, dont une grande majorité d’antidépresseurs et certains antibiotiques. Dans le cas de M. Boucher, cette combinaison s’est avérée mortelle», signale le Dr Guilmette.

Dans le cas de M. D’Amour, c’est tout simplement un surdosage qui aurait été fatal, une situation qui aurait pu être évitée s’il avait obtenu les conseils d’un pharmacien, soutient la coroner Kronström.

L’Office des professions ainsi que l’Ordre des pharmaciens du Québec assurent qu’ils vont s’attarder aux conclusions du rapport des coroners, mais il est encore trop tôt pour savoir si les sirops contenant du dextrométhorphane seront retirés des tablettes. «Il faut trouver le juste milieu», tempère la présidente de l’Ordre des pharmaciens, Diane Lamarre. Elle souligne que le Québec est déjà plus restrictif que d’autres provinces, où l’on peut se procurer le médicament dans les épiceries et les stations-services.

Mme Lamarre considère par ailleurs qu’il est pratique pour bien des personnes d’avoir accès à ce type de produit sans avoir à se présenter à un comptoir de pharmacie. «Le médicament qui cause le plus de mortalité par intoxication, c’est l’acétaminophène [Tylenol]. Or, personne ne demande à ce que tous les acétaminophènes ou anti-inflammatoires soient retirés des tablettes», dit-elle, en ajoutant que les pharmaciens sont déjà en train de réfléchir à des mesures concrètes pour alerter les patients à propos des risques de certains produits en vente libre.

Les sirops contenant du dextrométhorphane affichent parfois l’abréviation «DM» dans leur appellation, mais il vaut mieux consulter la liste des ingrédients sur l’étiquette du flacon.

Une substance inefficace?

Le Dr Pierre Guilmette soutient que même après 60 ans d’utilisation, l’efficacité du dextrométhorphane n’a jamais été démontrée. Il s’appuie sur des études récentes ayant comparé l’emploi de ce médicament contre un placebo et du miel, et où ce dernier se serait avéré le meilleur pour contrôler la toux. «C’est bien certain que dans mon rapport, je fais mention du fait que cette substance est inutile, à tout le moins dangereuse, et puis les gens pourront tirer leurs propres conclusions», prévient-il.

Si les chercheurs sont unanimes à l’égard de l’inefficacité du dextrométhorphane chez les enfants de moins de six ans, Diane Lamarre affirme pour sa part qu’il n’y a pas de consensus pour le reste de la population. Chose certaine, et le Collège des médecins va dans le même sens, c’est que les médicaments sous forme liquide comme les sirops sont souvent banalisés, de sorte que les gens sous-estiment souvent la posologie suggérée.

Routine et bonnes habitudes permettent de lutter contre le stress

Les mauvaises habitudes, c’est mal. Et encore plus en période de stress si l’on en croit l’étude publiée dans le « Journal of Personality and Social Psychology » qui démontre qu’en période de stress, notre corps renforce nos habitudes, aussi bien mauvaises que bonnes.

Selon une étude publiée dans le « Journal of Personality and Social Psychology », nos routines et habitudes seraient renforcées en période de stress, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Il semble donc nécessaire d’avoir des bonnes habitudes au quotidien afin qu’elles soient exacerbées en période de stress.

Le stress renforce notre routine

En période de stress, notre organisme aurait ainsi le réflexe de renforcer nos routines du quotidien, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Si vous avez pour habitude de faire un quart d’heure de sport le soir avant de vous endormir, vous ne perdrez pas cette habitude en période de fort stress. Même chose si votre truc c’est de manger de la pizza tous les matins.

Multiplier les bonnes habitudes

Voilà donc une excellente raison pour multiplier au maximum ses bonnes habitudes tout au long de l’année afin qu’elles soient renforcées en période de stress où notre corps et notre cerveau ne fonctionnent plus tout à fait de la même façon. Car, rappelons-le, une bonne hygiène de vie est aussi essentielle pour vivre les périodes de stress le mieux possible et en tirer profit.

Exit donc les mauvaises habitudes qui sont néfastes pour votre santé !