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L’importance du sommeil pour éviter les maladies cardiaques et l’AVC

Neuf personnes sur dix ne bénéficient pas de bonnes nuits de sommeil, selon une étude française présentée au Congrès 2022 de l’European Society of Cardiology (ESC).

Un sommeil sous-optimal est associé à une probabilité plus élevée de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, montre l’étude.

Près de 7200 personnes âgées de 50 à 75 ans (âge moyen de 59,7 ans) et exemptes de maladie cardiovasculaire ont été recrutées dans un centre médical.

Au départ et lors de deux visites sur une période de suivi de 10 ans, des informations sur cinq habitudes de sommeil ont été recueillies. Chaque habitude recevait 1 point si elle était optimale et 0 si elle ne l’était pas.

Les personnes ayant un score optimal de 5 déclaraient :

  • dormir 7 à 8 heures par nuit ;
  • ne jamais ou rarement souffrir d’insomnie ;
  • ne pas avoir de somnolence diurne excessive fréquente ;
  • ne pas souffrir d’apnée du sommeil ;
  • avoir un chronotype précoce (être du matin).

Au départ, 10 % des participants avaient un score de sommeil optimal et 8 % avaient un score médiocre. Au cours du suivi, 274 participants ont développé une maladie coronarienne ou un accident vasculaire cérébral.

Les analyses, qui ont tenu compte de différents autres facteurs associés à la santé cardiovasculaire, montrent que le risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral diminuait de 22 % pour chaque augmentation d’un point du score de sommeil. Plus précisément, par rapport aux personnes ayant un score de 0 ou 1, les participants ayant un score de 5 présentaient un risque de maladie cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral inférieur de 75 %.

Si tous les participants avaient un score de sommeil optimal, 7 nouveaux cas de maladies coronariennes et d’accidents vasculaires cérébraux sur dix (72 %) pourraient être évités chaque année, ont estimé les chercheurs.

Au cours des deux suivis, près de la moitié des participants (48 %) ont modifié leur score de sommeil : chez 25 % d’entre eux, il a diminué tandis que chez 23 %, il s’est amélioré.

Une augmentation d’un point était associée à une réduction de 7 % du risque de maladie coronarienne ou d’accident vasculaire cérébral.

Notre étude illustre le potentiel d’un bon sommeil pour préserver la santé cardiaque et suggère que l’amélioration du sommeil est liée à des risques plus faibles de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral , conclut le chercheur.  Nous avons également constaté que la grande majorité des gens ont des difficultés à dormir. Étant donné que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde, il est nécessaire de sensibiliser davantage à l’importance d’un bon sommeil pour maintenir un cœur sain.

Ces lentilles de contact vont bientôt remplacer les smartphones

iLens est un projet de lentilles intelligentes mené par l’entreprise de vente de lentilles en ligne Lenstore. Ce projet innovant pourrait révolutionner le quotidien de bon nombre de personnes de par ses fonctionnalités !

iLens, les lentilles futuristes

L’entreprise de vente de lentilles en ligne Lenstore s’est associé au futurologue Richard Watson afin de mener à bien ce projet. Les iLens visent à améliorer la vision, mais possèdent également bien d’autres fonctionnalités . Richard Watson, le futurologue, évoque certaines de ces fonctionnalités potentielles tel que la possibilité d’enregistrer ce que l’on voit grâce aux lentilles contrôlé par un clignement et de transférer le contenu directement sur le téléphone via Bluetooth. Outre le fait de pouvoir enregistrer votre journée, les iLens pourraient proposer un zoom optique x60.

Un rappel de temps d’écran pourrait prévenir la fatigue oculaire en signalant à l’utilisateur que ses yeux fatiguent. Via une application mobile, les lentilles iLens permettront de contrôler la qualité de l’air et le niveau de pollen.

En plus de toutes ces fonctionnalités, les iLens pourraient servir d’outil de mesure instantané. Lenstore a mené une enquête auprès de personnes portant des lentilles afin de connaître leurs attentes concernant des lentilles intelligentes. Les fonctionnalités les plus attendues sont le zoom optique, un rappel de fitness (qui vous rappelle de rester actif) et la vision nocturne grâce à un ajustement de la luminosité ! Imaginez-vous pouvoir voir dans la pénombre à n’importe quel moment, ce serait une expérience incroyable.

L’avenir du projet

Pour le moment le lancement du projet est prévu pour 2021. Il s’agit pour le moment d’un projet ambitieux qui mérite toute notre attention. Lenstore pourrait alors révolutionner le marché des lentilles de contact et de la technologie.

Roshni Patel, responsable des consultants en optique chez Lenstore, explique:

 » Bien qu’encore au stade de la réflexion, la lentille de contact intelligente est un projet d’innovation qui a le potentiel d’améliorer notre vie quotidienne – en impactant à la fois nos tâches professionnelles et personnelles.

Dans un monde ultra-connecté où beaucoup d’entre nous passent des heures à regarder des appareils numériques, nos yeux sont soumis à de fortes tensions.[…]

Quant au monde médical, les services ophtalmologiques des hôpitaux subiront moins de pression en parallèle du développement de ces technologies. Par conséquent, l’impact des maladies s’en trouvera réduit. […]

Si l’avenir des lentilles de contact intelligentes est prometteur, il est important que ces technologies fassent l’objet d’années de R&D et de nombreux essais avant d’être lancées. La sécurité et la santé des consommateurs doivent rester la priorité. »

Il s’agit donc ici d’un projet très alléchant qu’il faudra suivre ces prochaines années de très près. Les iLens pourraient s’avérer être un outil redoutable et très pratique pour améliorer le quotidien de beaucoup de personnes.

La dépression ne serait pas due au déficit de sérotonine ciblé par les antidépresseurs finalement

Après des décennies d’études, rien ne prouve encore qu’un déséquilibre de la sérotonine soit responsable de la dépression, estiment les auteurs d’une analyse publiée en juillet 2022 dans la revue Molecular Psychiatry.

Joanna Moncrieff, professeur de psychiatrie à l’University College London, et ses collègues (1) ont réalisé une revue générale des méta-analyses et des revues systématiques existantes de la littérature scientifique.

« La plupart des antidépresseurs sont des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont on disait à l’origine qu’ils agissaient en corrigeant les niveaux anormalement bas de sérotonine. Il n’existe aucun autre mécanisme pharmacologique reconnu par lequel les antidépresseurs agissent sur les symptômes de la dépression ».

« Il est toujours difficile de prouver un point négatif, mais je pense que nous pouvons affirmer sans risque qu’après un grand nombre de recherches menées sur plusieurs décennies, il n’existe aucune preuve convaincante que la dépression est causée par des anomalies de la sérotonine, en particulier par des niveaux inférieurs ou une activité réduite », estime la chercheuse.

« La popularité de la théorie du “déséquilibre chimique” de la dépression a coïncidé avec une augmentation considérable de l’utilisation des antidépresseurs. Les prescriptions d’antidépresseurs ont augmenté de façon spectaculaire depuis les années 1990, un adulte sur six en Angleterre et 2 % des adolescents se voyant désormais prescrire un antidépresseur au cours d’une année donnée », rapporte le communiqué des chercheurs.

Les recherches qui ont comparé les taux de sérotonine et de ses produits de dégradation dans le sang ou les liquides cérébraux n’ont pas mis en évidence de différence entre les personnes ayant reçu un diagnostic de dépression et les participants témoins en bonne santé.

De très grandes études portant sur des dizaines de milliers de patients ont examiné la variation des gènes, notamment le gène du transporteur de la sérotonine. Elles n’ont trouvé aucune différence dans ces gènes entre les personnes souffrant de dépression et les témoins sains. Ces études se sont également penchées sur les effets des événements stressants de la vie et ont montré que ceux-ci avaient une forte incidence sur le risque de dépression : plus une personne avait vécu d’événements stressants, plus elle était susceptible d’être déprimée.

L’ensemble de ces résultats a conduit les auteurs à conclure que « rien ne vient étayer l’hypothèse selon laquelle la dépression est causée par une baisse de l’activité ou des concentrations de sérotonine ».

Des études montrent que 85 à 90 % du public croit que la dépression est causée par de faibles niveaux de sérotonine ou un déséquilibre chimique. Alors « qu’un nombre croissant de scientifiques et d’organismes professionnels reconnaissent que le cadre du déséquilibre chimique est une simplification excessive. Il est également prouvé que le fait de croire que l’humeur dépressive est causée par un déséquilibre chimique conduit les gens à avoir une vision pessimiste de la probabilité de guérison et de la possibilité de gérer les humeurs sans aide médicale », soulignent les auteurs. (S’épanouir après un trouble dépressif, anxieux, bipolaire ou autre)

Les auteurs ont également trouvé des preuves dans une grande méta-analyse que les personnes qui utilisaient des antidépresseurs avaient des niveaux plus faibles de sérotonine dans le sang. Ils ont conclu que certaines preuves étaient compatibles avec la possibilité que l’utilisation à long terme d’antidépresseurs réduise les concentrations de sérotonine. Cela pourrait impliquer que l’augmentation de la sérotonine que certains antidépresseurs produisent à court terme pourrait entraîner des changements compensatoires dans le cerveau qui produisent l’effet inverse à long terme.

Bien que l’étude n’ait pas examiné l’efficacité des antidépresseurs, les auteurs encouragent la poursuite des recherches et des conseils sur les traitements qui pourraient plutôt se concentrer sur la gestion des événements stressants ou traumatisants dans la vie des gens, comme la psychothérapie, parallèlement à d’autres pratiques telles que l’activité physique ou la pleine conscience, ou la prise en compte des facteurs sous-jacents tels que la pauvreté, le stress et la solitude.

« Nous pensons qu’il ne faut pas dire aux patients que la dépression est causée par un faible niveau de sérotonine ou par un déséquilibre chimique, et qu’il ne faut pas leur faire croire que les antidépresseurs agissent en ciblant ces anomalies non prouvées », a déclaré la chercheuse. « Nous ne comprenons pas exactement ce que les antidépresseurs font au cerveau, et le fait de donner ce genre d’informations erronées aux gens les empêche de prendre une décision éclairée sur la prise ou non d’antidépresseurs. »

« Au cours de ma formation en psychiatrie, on m’avait enseigné que la dépression était causée par un faible niveau de sérotonine et je l’ai même enseigné aux étudiants dans mes propres cours », rapporte Mark A. Horowitz, coauteur. « Participer à cette recherche m’a ouvert les yeux et j’ai l’impression que tout ce que je croyais savoir a été bouleversé. »

« Un aspect intéressant des études que nous avons examinées était l’importance de l’influence des événements de la vie sur la dépression, ce qui suggère que l’humeur dépressive est une réaction à la vie des gens et ne peut pas être réduite à une simple équation chimique. »

« Des milliers de personnes souffrent des effets secondaires des antidépresseurs, y compris les graves effets de sevrage qui peuvent survenir lorsque les gens essaient d’arrêter de les prendre, et pourtant les taux de prescription continuent d’augmenter », souligne Joanna Moncrieff. « Nous pensons que cette situation est due en partie à la fausse croyance selon laquelle la dépression est due à un déséquilibre chimique. Il est grand temps d’informer le public que cette croyance n’est pas fondée sur des bases scientifiques. » (Arrêt et sevrage des antidépresseurs : actualités)

Les chercheurs rappellent que toute personne qui envisage de se sevrer des antidépresseurs doit demander l’avis d’un professionnel de la santé, étant donné le risque d’effets indésirables après le sevrage. Le professeur Moncrieff et le docteur Mark A. Horowitz mènent actuellement des recherches sur la meilleure façon d’arrêter progressivement la prise d’antidépresseurs.

(1) Ruth E. Cooper, Tom Stockmann, Simone Amendola, Michael P. Hengartner, Mark A. Horowitz.

Optimiser le bien-être futur à différents âges de la vie

Des chercheurs ont utilisé l’intelligence artificielle pour explorer, à partir des données d’une grande étude nationale américaine, le bien-être psychologique à différents âges de la vie avec l’objectif de générer des recommandations personnalisées pour chaque étape de la vie.

Leurs travaux sont publiés en juin 2022 dans la revue Aging-US.

Ils ont développé des algorithmes d’apprentissage automatique qui ont analysé les données de l’étude Midlife in the US dans laquelle les profils de bien-être de près de 4000 participants ont été établis en 1995 et en 2004.

Le bien-être était évalué selon le modèle des six composantes de la psychologue Carole Ryff : l’autonomie, la maîtrise de l’environnement, la croissance personnelle, les relations positives avec les autres, les buts dans la vie et l’acceptation de soi.

Fedor Galkin et ses collègues (1) de la société Deep Longevity (Hong Kong), en collaboration avec Nancy Etcoff du Département de Psychiatrie de la Harvard Medical School, ont ainsi créé « deux modèles numériques de la psychologie humaine ».

Le bien-être psychologique au cours de la vie

Le premier modèle est issu d’algorithmes qui ont analysé les données afin de déduire les caractéristiques du bien-être psychologique qui ont tendance à correspondre à chaque âge et de pouvoir prédire le bien-être 10 ans plus tard à partir du bien-être actuel à un âge donné.

Ce modèle « illustre les trajectoires de l’esprit humain liées au vieillissement ». Il montre par exemple que :

  • la capacité à établir des relations significatives augmente avec l’âge, tout comme l’autonomie mentale et la maîtrise de l’environnement ;
  • l’importance accordée à l’épanouissement personnel diminue régulièrement ;
  • le sentiment d’avoir un but dans la vie diminue après 40-50 ans.

Ces résultats, soulignent les auteurs, « contribuent à la discussion sur la théorie de la sélectivité socio-émotionnelle et l’adaptation hédonique dans le contexte du développement de la personnalité adulte ».
Le postulat central de cette théorie est que les horizons temporels (le nombre estimé d’années qu’il reste à vivre) exercent une forte influence sur les objectifs et la motivation.

Des recommandations personnalisées

Le deuxième modèle est une carte des caractéristiques du bien-être dans différents groupes qui s’élabore automatiquement et sert de support à un moteur de recommandations personnalisées qui peut être utilisé dans des applications de santé mentale.

Les répondants ont été divisés en groupes en fonction de leur risque de développer une dépression et, pour chaque utilisateur, le logiciel identifie le chemin le plus court pour atteindre les caractéristiques d’un groupe ayant une stabilité mentale. Alex Zhavoronkov, directeur de Deep Longevity, explique : « Les applications de santé mentale existantes offrent des conseils génériques qui s’appliquent à tout le monde mais ne conviennent à personne. Nous avons construit un système qui est scientifiquement solide et qui offre une personnalisation supérieure. »

Par exemple :

  • Les cinq principales attitudes qui ne sont généralement pas partagées par les personnes mentalement stables, mais qui sont répandues chez les personnes déprimées sont : des activités quotidiennes qui ne sont pas utiles pour la communauté ; des relations proches difficiles ; ne pas voir d’utilité à penser au passé parce que rien ne peut être fait ; le sentiment que la société ne s’améliore pas pour elles et que les gens ne se soucient pas des problèmes des autres.
  • Les cinq principales attitudes qui sont répandues chez les personnes mentalement stables, mais qui ne sont généralement pas partagées par les personnes déprimées sont : des processus inhérents à leur vie d’apprentissage, de changement et de croissance ; faire les choses qui leur plaisent ; donner et partager du temps ; être sociable ; se fixer des buts pour le futur proche.

Pour démontrer le potentiel de ce système, Deep Longevity a publié le service web FuturSelf, une application en ligne gratuite qui permet aux utilisateurs de passer le test psychologique qui est décrit dans la publication originale. À la fin de l’évaluation, les utilisateurs reçoivent un rapport contenant des informations visant à améliorer leur bien-être mental à long terme et peuvent s’inscrire à un programme d’orientation qui leur fournit un flux constant de recommandations choisies par l’IA (intelligence artificielle). Les données obtenues sur FuturSelf seront utilisées pour développer davantage l’approche numérique de Deep Longevity de la santé mentale.

Le professeur Vadim Gladyshev de la Harvard Medical School, expert en biogérontologie, commente le potentiel de FuturSelf :

« Cette étude offre une perspective intéressante sur l’âge psychologique, le bien-être futur et le risque de dépression, et démontre une nouvelle application des approches d’apprentissage automatique aux questions de santé psychologique. Elle élargit également la façon dont nous considérons le vieillissement et les transitions à travers les étapes de la vie et les états émotionnels. »

Les auteurs prévoient de poursuivre l’étude de la psychologie humaine dans le contexte du vieillissement et du bien-être à long terme. Ils travaillent à une étude de suivi sur l’effet du bonheur sur les mesures physiologiques du vieillissement.

La société Deep Longevity est détenue par Endurance Longevity (Hong Kong) qui développe des systèmes d’intelligence artificielle explicables (2) pour suivre le rythme du vieillissement aux niveaux moléculaire, cellulaire, tissulaire, organique, systémique, physiologique et psychologique.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Kirill Kochetov, Michelle Keller, Alex Zhavoronkov.

(2) L’intelligence artificielle explicable est un ensemble de processus et de méthodes qui permettent aux utilisateurs humains de comprendre les résultats produits par les algorithmes d’apprentissage automatique (par opposition à des systèmes où les computations numériques constituent une « boîte noire » qui ne peut être interprétée par l’humain).

Adapter l’heure de votre séance de sport à votre sexe permettrait d’obtenir de meilleurs résultats

Une étude révèle que selon le sexe des sportifs, une heure différente peut être recommandée pour que le sport soit plus efficace.

En matière de sport, chacun a ses habitudes. Certains sont adeptes du footing matinal. Tandis que d’autre préfèrent faire une séance de musculation à midi ou pratiquer leur sport préféré en fin de journée.

Si une activité physique régulière est toujours recommandée, peu d’informations subsistent sur l’heure à laquelle la pratiquer. Cependant, une récente étude s’est penchée sur cette question. Il ressort que l’heure idéale pour le sport ne dépend pas de notre motivation, mais de notre sexe.

Toutefois, cette heure est différente chez les hommes et chez les femmes car elle agit sur différentes parties du corps. L’heure permettrait donc d’obtenir de meilleurs résultats.

Un entraînement similaire chez les hommes et les femmes pour déterminer le meilleur moment

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont élaboré un programme spécifique. Ils ont fait appel à 56 volontaires (30 hommes et 26 femmes). Tous étaient en bonne santé et actifs.

Tout d’abord, les chercheurs ont présenté le programme sportif qu’ils allaient devoir suivre pendant 12 semaines. Ce programme, similaire pour les deux sexes, incluait des exercices d’endurance, du fitness, des sprints, des exercices de résistance et enfin des étirements. Puis les volontaires ont été divisés en deux groupes.

Le premier devait faire le programme sportif le matin, avant 8h30. Quant au second, il faisait du sport le soir entre 18h et 20h. Dans le même temps, les chercheurs observaient et notaient l’évolution de plusieurs éléments de leur corps comme leur force, leur masse graisseuse ou leur tension artérielle.

À la fin des 12 semaines d’entraînement, les chercheurs ont constaté que les bilans des sportifs étaient différents selon leur sexe. Certaines heures auraient ainsi une influence sur la réduction de la graisse, la tension ou la force musculaire. Mais à l’heure actuelle, les scientifiques sont incapables d’expliquer les raisons de ce phénomène. L’étude complète a été publiée dans la revue Frontiers in Physiology.

À quelle heure faire votre séance de sport selon votre sexe ?

Si vous êtes une femme, l’heure à privilégier dépend de ce que vous souhaitez. Pour les femmes qui veulent perdre plus rapidement la graisse abdominale, le sport matinal est recommandé. Avant 8h30, le sport permettrait d’augmenter de 10% la perte de la graisse. Cela vaut également pour les femmes qui veulent réduire leur tension artérielle.

Si vous préférez gagner en force surtout sur le haut du corps, faites du sport le soir avant 19h. Passé ce délai, le sport est déconseillé car il pourrait réveiller votre corps et vous empêcher de dormir.

En revanche pour les hommes, l’heure n’aurait pas de réelle influence sur les résultats sportifs. Cependant, faire du sport le soir aiderait à améliorer la santé cardiaque d’après l’auteur principal de l’étude.

Améliorer sa vie en recherchant la richesse psychologique

Après 20 années à étudier le bonheur et le bien-être, il est apparu à Shigehiro Oishi (Shige Oishi), chercheur en psychologie à l’Université de Virginie (États-Unis), qu’il devait y avoir autre chose dans une bonne vie que le bonheur et le sens, rapporte la psychologue Marianna Pogosyan dans Psychology Today. Une bonne vie, a-t-il estimé, peut être accessible, même quand le bonheur et le sens ne le sont pas.Afin d’élargir la notion de « vie bien vécue », il a proposé, avec Erin C. Westgate (Université de Floride) en 2021 dans Psychological Review, d’inclure la dimension de richesse psychologique, caractérisée par une variété d’expériences nouvelles, complexes et changeantes, dans les composantes d’une bonne vie.

Les trois facettes d’une bonne vie : heureuse, significative et psychologiquement riche

« En tant que dimension distincte, mais étroitement liée, d’une bonne vie, la vie psychologiquement riche diffère de la dichotomie hédonique-eudaimonique existante à plusieurs égards. Par exemple, si l’accent d’une vie heureuse est mis sur les émotions positives et la sécurité, et que l’accent d’une vie significative est mis sur les buts et la cohérence, alors les caractéristiques d’une vie psychologiquement riche sont la variété, l’intérêt et la perspective (Oishi & Westgate, 2021). Si un état d’esprit positif facilite une vie heureuse, et que les principes moraux facilitent une vie significative, alors la curiosité et la spontanéité faciliteront une vie psychologiquement riche. Si le résultat d’une vie heureuse est la satisfaction personnelle et que le résultat d’une vie significative est la contribution à la société, alors le résultat d’une vie psychologiquement riche, selon Oishi, est la sagesse. »

Marianna Pogosyan s’est entretenue avec le chercheur. Voici une traduction libre de cet interview.

À quoi ressemble une vie psychologiquement riche ?

« Une vie psychologiquement riche est une vie de curiosité et d’exploration. Il ne s’agit pas de courir sans cesse après des expériences nouvelles et passionnantes. Il s’agit plutôt d’une invitation à rester curieux de la vie dans sa plénitude, et à ne pas se limiter au confort de ce que l’on connaît déjà. »

Quel est le mécanisme qui permet à nos expériences, parfois même les plus difficiles, de s’ajouter à une vie bien vécue ?

« Considérez les différences entre la richesse matérielle et la richesse psychologique. La richesse matérielle, qui peut être de l’argent ou d’autres biens, est souvent tangible. Pour moi, l’équivalent psychologique de la richesse matérielle, ce sont nos histoires. Elles peuvent inclure nos souvenirs heureux et les contributions significatives que nous apportons à la vie d’autres personnes. Mais lorsqu’il s’agit de richesse psychologique, parfois même les expériences difficiles qui nous aident à grandir et à voir les choses sous un angle nouveau peuvent ajouter à notre richesse. En effet, il s’agit souvent d’expériences que nous traitons avec soin et réflexion, et qui se transforment en idées et en observations que nous pouvons emporter avec nous et partager avec d’autres.

Deux personnes peuvent avoir le même nombre d’expériences inhabituelles. Pour l’une d’entre elles, ces expériences s’additionneront pour donner lieu à de nouvelles idées et perspectives. Pour une autre personne, elles resteront des événements intéressants, mais disparates, qui ne contribuent pas à la croissance. Cette divergence est en partie liée à la personnalité, aux systèmes de valeurs et même à l’état d’esprit. Par exemple, si une personne souhaite vivre une vie esthétique, le fait de s’engager dans un art qui pousse à la réflexion peut être transformateur pour elle, par rapport à une personne qui n’est pas intéressée par ces valeurs. Le degré de réflexion est également important. La réflexion sur soi-même peut être ce qui lie les expériences entre elles pour qu’elles comptent dans une vie bien vécue. Lorsque nous réfléchissons profondément à nos expériences, les liens et les idées que nous recueillons peuvent s’accumuler pour former un tout plus riche. »

Vous affirmez qu’une vie psychologiquement riche se compose d’expériences dans lesquelles la nouveauté et la complexité sont suivies de changements de perspective. Pourquoi un changement de perspective est-il si important ?

« Un changement de perspective est précisément ce qui permet de saisir une partie de la croissance. Par exemple, la raison pour laquelle certaines expériences, comme les programmes d’études à l’étranger, peuvent être si transformatrices, est qu’elles nous font souvent découvrir de nouvelles façons de penser la vie. En retour, nous pouvons être encouragés à nous engager dans la nouveauté et la complexité de l’expérience d’une manière qui affecte notre compréhension du monde et conduit à la croissance.

D’un autre côté, une personne peut faire du saut à l’élastique pour rechercher des sensations, et cela ne changera peut-être rien à sa façon de voir la vie. Ainsi, le changement de perspective indique que nous avons été capables d’intégrer la nouveauté, la complexité et la profondeur de l’expérience d’une manière nouvelle et perspicace. »

Les expériences de seconde main, par exemple à travers la littérature et le cinéma, peuvent-elles contribuer à une vie psychologiquement riche ?

« La littérature, la poésie, le cinéma, la musique et l’art peuvent considérablement enrichir nos vies. Je pense que les humains ont créé l’art et la culture essentiellement pour s’aider à vivre une foule d’expériences de seconde main. Comme l’a écrit Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu, un roman peut nous aider à vivre les joies et les peines de toute une vie en l’espace de quelques heures. Si les expériences de première main sont évidemment plus réelles, les mondes imaginaires créés par les romanciers sont parfois tout aussi vivaces. »

Comment ajouter de la richesse psychologique à nos vies ?

« Une bonne leçon peut être tirée des études sur le regret. D’après les recherches, le regret à court terme concerne généralement quelque chose que vous avez fait, tandis que le regret à long terme concerne quelque chose que vous n’avez pas fait. Si vous demandez à des personnes âgées quels sont leurs regrets, il s’agit souvent de ne pas avoir vécu diverses expériences, de ne pas avoir accepté une offre d’emploi, de ne pas avoir fait ceci ou cela. Cet état d’esprit peut nous aider à être plus disposés à faire des changements. »

Que peut nous apprendre la recherche sur la richesse psychologique à propos de la bonne vie ?

« Parfois, les gens sont tellement obsédés par le bonheur qu’ils s’efforcent activement d’orienter leur vie dans une seule direction : celle des émotions positives et du confort. Mais la vie est imprévisible et, malheureusement, pas toujours agréable. La richesse psychologique implique d’accepter la vie telle qu’elle se présente, dans sa globalité. Si nous considérons les histoires que nous accumulons et partageons avec d’autres comme la monnaie de la richesse psychologique, nombre de nos expériences peuvent nous apporter de nouvelles perspectives et nous propulser vers la croissance, ce qui constitue une richesse. »

« Pour moi, cette recherche diversifie les façons dont les gens peuvent mener une bonne vie », conclut le chercheur. « Parfois, lorsque le bonheur et le sens sont difficiles à trouver, ou si vous n’y êtes pas prédisposé, vous pouvez quand même éprouver du bien-être et avoir une vie bonne et admirable en menant une vie psychologiquement riche. »

La pollution liée à des arythmies cardiaques mortelles

Les arythmies cardiaques potentiellement mortelles sont plus fréquentes les jours où l’air est très pollué par les particules fines, selon une étude présentée en mai au congrès Heart Failure 2022 de la Société européenne de cardiologie.

L’étude a été menée avec des personnes porteuses d’un défibrillateur cardioverteur implantable, ce qui a permis aux chercheurs de suivre l’apparition des arythmies et l’administration d’un traitement par l’appareil.

« Notre étude suggère que les personnes présentant un risque élevé d’arythmie ventriculaire, comme celles équipées d’un défibrillateur, devraient vérifier les niveaux de pollution quotidiens », souligne la Dre Alessia Zanni de l’hôpital Maggiore (Italie). « Lorsque les concentrations de matières particulières (PM) 2,5 et PM 10 sont élevées (supérieures à 35 μg/m3 et 50 μg/m3, respectivement), il serait judicieux de rester à l’intérieur autant que possible et de porter un masque N95 à l’extérieur, en particulier dans les zones de trafic intense. Un purificateur d’air peut être utilisé à la maison. »

La pollution de l’air extérieur tue environ 4,2 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Près d’un décès par maladie cardiovasculaire sur cinq est dû à la pollution de l’air, qui a été classée quatrième facteur de risque de mortalité après l’hypertension artérielle, le tabagisme et une mauvaise alimentation. »

Cette étude a examiné la relation entre la pollution atmosphérique et les arythmies ventriculaires à Piacenza, ville du nord de l’Italie qui est l’une des plus polluées d’Europe selon un classement publié en 2021 de l’Agence européenne pour l’environnement. Elle se situe à la 307e position sur 323 villes pour les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 avec un niveau de 20,8 μg/m34.

« Nous avions observé que les visites aux urgences pour des arythmies chez les patients porteurs de défibrillateur avaient tendance à se regrouper les jours où la pollution atmosphérique était particulièrement élevée », a noté la Dre Zanni. « Nous avons donc décidé de comparer la concentration de polluants atmosphériques les jours où les patients avaient une arythmie par rapport à celle des jours sans arythmie. »

L’étude a porté sur 146 patients consécutifs qui ont reçu un défibrillateur entre janvier 2013 et décembre 2017. Parmi eux, 93 ont reçu un défibrillateur en raison d’une insuffisance cardiaque après une crise cardiaque, tandis que 53 avaient une maladie cardiaque génétique ou inflammatoire. Un peu plus de la moitié (79 patients) n’avait jamais connu d’arythmie ventriculaire, et 67 patients en avaient déjà eu une. (4 signes d’insuffisance cardiaque)

Les données sur les arythmies ventriculaires (tachycardie ventriculaire et fibrillation ventriculaire) ont été recueillies à distance à partir du défibrillateur jusqu’à la fin de l’étude, fin 2017. Les chercheurs ont également enregistré le traitement délivré par le dispositif. Il s’agissait notamment de la stimulation antitachycardique pour la tachycardie ventriculaire (rythme cardiaque rapide), qui délivre des impulsions électriques au muscle cardiaque pour rétablir une fréquence et un rythme cardiaques normaux. La seconde thérapie était un choc électrique pour réinitialiser le rythme cardiaque en cas de fibrillation ventriculaire.

Les niveaux quotidiens de PM10, PM2.5, de monoxyde de carbone (CO), de dioxyde d’azote (NO2) et d’ozone (O3) ont été obtenus auprès des stations de surveillance de l’Agence régionale de protection de l’environnement (ARPA). Les patients se sont vus attribuer des expositions en fonction de l’adresse de leur domicile.

Au total, 440 arythmies ventriculaires ont été enregistrées pendant la période d’étude, dont 322 ont été traitées par stimulation antitachycardique et 118 par un choc. Les chercheurs ont trouvé une association significative entre les niveaux de PM2,5 et les arythmies ventriculaires traitées par chocs, correspondant à un risque accru de 1,5 % pour chaque augmentation de 1 μg/m3 de PM2,5. Ils ont également constaté que lorsque les concentrations de PM2,5 étaient plus élevées de 1 μg/m3 pendant toute une semaine, par rapport aux niveaux moyens, la probabilité d’arythmie ventriculaire était plus élevée de 2,4 %, quelle que soit la température. Lorsque les PM10 étaient supérieures de 1 μg/m3 à la moyenne pendant une semaine, il y avait un risque accru de 2,1 % d’arythmies.

« Les particules peuvent provoquer une inflammation aiguë du muscle cardiaque qui pourrait agir comme un déclencheur d’arythmies cardiaques. Comme ces particules toxiques sont émises par les centrales électriques, les industries et les voitures, des projets verts sont nécessaires pour protéger la santé, en plus des mesures que les individus peuvent prendre pour se protéger eux-mêmes », explique la chercheuse.

Pour limiter les risques de troubles cognitifs, dormez 7h par nuit

Les causes des troubles cognitifs sont nombreuses mais de bonnes habitudes, notamment de sommeil, limiterait leur apparition.

Dès notre plus jeune âge, nous apprenons que bien dormir mais surtout dormir suffisamment est vital. En plus de contribuer à la régénération et au bon fonctionnement du corps, il permet aux enfants de bien grandir. Une récente étude a également montré qu’un sommeil insuffisant jouait un rôle clé dans les capacités d’apprentissage et de mémorisation des enfants.

Mais passé un certain âge, le sommeil peut également aider à réduire les chances de troubles cognitifs. Si des siestes fréquentes peuvent être un signe de démence, le sommeil nocturne n’est pas concerné par cette révélation.

En revanche, la durée de votre nuit pourrait avoir un impact sur les risques de développer ces troubles. C’est ce qu’affirme une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université de Cambridge.

Une réduction des risques de troubles cognitifs mais également une meilleure santé physique

Dans le cadre de cette étude publiée dans la revue Nature Aging, les chercheurs ont cherché à savoir quelle était la durée idéale de nos nuits. Cependant, ils ont fait entrer un autre élément en ligne de compte : l’âge. En effet, le cerveau est moins vulnérable à 20 ans. Or, nos capacités cognitives peuvent commencer à décliner à partir de 40 ans.

Pour déterminer la durée de sommeil idéale, les chercheurs ont analysé deux éléments. Dans un premier temps, ils ont demandé à 500 000 personnes âgées de 38 à 73 ans de partager leurs données médicales. Dans un second temps, ces mêmes volontaires ont répondu à un questionnaire sur leurs habitudes quotidiennes. Ces questions concernaient différents points dont leur sommeil, leur bien-être général…

Enfin, les chercheurs ont effectué des examens d’imagerie ainsi que des tests pour déterminer s’ils souffraient de troubles cognitifs. Tous ces éléments ont été regroupés afin de calculer avec précision le temps de sommeil idéal.

Ne pas dormir plus de 7 heures, un point important souligné par l’étude

Les chercheurs ont conclu que la durée de sommeil idéale pour un adulte de plus de 40 ans était de 7 heures. D’après leurs analyses, cette durée comporte suffisamment de cycles de sommeil complet. Ce détail est déterminant car il impacte notre sommeil profond.

Or, si celui-ci est déréglé ou perturbé par des nuits trop courtes, il augmenterait nos chances de souffrir de troubles cognitifs. Pour rester en bonne santé, qu’elle soit mentale mais aussi physique, il est donc recommandé de dormir 7 heures par nuit. Ce point est valable aussi bien en semaine qu’en week-end, même si les Français ont tendance à dormir davantage le week-end.