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Bientôt une pilule contraceptive pour les hommes ?

Une pilule contraceptive masculine est actuellement à l’étude par des chercheurs américains. Elle aurait l’avantage de bloquer la production de spermatozoïdes sans donner d’effets secondaires.

Une molécule efficace dès 28 jours de prise

Et si c’était au tour des hommes de prendre la pilule ? Ce que de nombreuses femmes espéraient est en passe de devenir réalité, si l’on en croit les premiers tests effectués par des chercheurs de l’université de Washington, aux États-Unis. Selon leurs conclusions, publiées dans la revue Endocrine Society, une molécule, baptisée « diméthandrolone undécanoate » (DMAU) aurait la capacité de rendre temporairement les hommes stériles.

Pour appuyer ces conclusions, ces chercheurs ont présenté les résultats d’une étude effectuée sur cent hommes âgés de 18 à 50 ans. Ces derniers ont été divisés en trois groupes et chaque groupe a testé un dosage différent de cette molécule. La plus haute dose testée (400 mg) a montré son efficacité, au bout de 28 jours de prise, pour réduire les niveaux de testostérone ainsi que de deux hormones indispensables à la fabrication des spermatozoïdes.

Une étude plus approfondie pour confirmer ces bons résultats

Au cours de leur étude, les auteurs ont également cherché d’éventuels effets secondaires. Et contrairement à de précédents moyens de contraception orale, cette pilule n’aurait aucun effet indésirable majeur. Chez quelques individus cependant, une perte de bon cholestérol et une prise de poids ont été soulignées.

Selon un sondage mené par le CSA en 2012, et relayé par 20 Minutes, 61 % des hommes se disent prêts à prendre quotidiennement une pilule comme moyen de contraception. Reste à savoir si cette dernière pilule convaincra les autorités sanitaires. Une étude plus approfondie est actuellement en cours.

Plusieurs huiles essentielles contiennent des perturbateurs endocriniens

Une étude apporte des preuves supplémentaires d’un lien soupçonné entre une croissance mammaire anormale chez les jeunes garçons – appelée gynécomastie prépubère – et une exposition régulière à l’huile de lavande et de théier, en montrant que les principales substances contenues dans ces huiles essentielles courantes agissent comme des perturbateurs du système endocrinien.

Ces résultats sont présentés au congrès annuel de l’Endocrine Society.

La lavande et l’huile d’arbre à thé sont parmi les huiles essentielles qui sont devenues populaires aux États-Unis comme médecines alternatives, pour l’aromathérapie ainsi que pour l’hygiène personnelle et le nettoyage.

Divers produits de consommation contiennent de l’huile de lavande et d’arbre à thé, dont des savons, des lotions, des shampooings, des produits coiffants, de l’eau de Cologne et des détergents à lessive.

Les huiles essentielles sont considérées comme sûres, dit J. Tyler Ramsey du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) américain. « Elles devraient cependant être utilisées avec prudence, car elles contiennent certaines substances qui sont des perturbateurs endocriniens potentiels. »

Les perturbateurs du système endocrinien sont des substances présentes dans l’environnement qui interfèrent avec les hormones et leurs actions dans le corps.

La gynécomastie masculine survenant avant la puberté est relativement rare, mais un nombre croissant de cas ont été signalés comme coïncidant avec une exposition topique à l’huile de lavande et l’huile d’arbre à thé, rapporte-t-il. Cet état disparaissait après que les produits cessaient d’être utilisés.

Les chercheurs du NIEHS, incluant Kenneth Korach, coauteur de la nouvelle étude, ont déjà montré en laboratoire que les huiles de lavande et de théier ont des propriétés œstrogéniques (semblables aux œstrogènes) et des activités anti-androgéniques (semblables aux inhibiteurs de testostérone), ce qui signifie qu’elles concurrencent ou entravent les hormones qui contrôlent les caractéristiques masculines, et qu’elles peuvent ainsi affecter la puberté et la croissance.

Parmi les centaines de substances chimiques qui composent les huiles de lavande et d’arbre à thé, les chercheurs ont sélectionné huit composants qui sont communs et dont l’inclusion dans les huiles est obligatoire.

Au moyen d’expériences in vitro (en éprouvette), ils ont appliqué ces substances à des cellules humaines pour mesurer les changements des gènes des récepteurs d’œstrogènes et d’androgènes et de l’expression de ces gènes.

Les propriétés œstrogéniques et anti-androgéniques de ces substances variaient d’élevées à faibles. Les changements constatés étaient compatibles avec les conditions hormonales qui stimulent la gynécomastie chez les garçons prépubères.

Un sujet de préoccupation, indique Ramsey, est que plusieurs des substances testées apparaissent dans au moins 65 autres huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont disponibles sans ordonnance et ne sont pas réglementées par la Food and Drug Administration des États-Unis, souligne-t-il. Ainsi, le public devrait être au courant de ces résultats et considérer toutes les données avant de décider d’utiliser des huiles essentielles.

 

Reiki, kinésiologie, jeûnes et randonnées, crudivorisme… : rapport de la Miviludes sur les risques de dérives sectaires

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) indique, dans son rapport annuel remis le 22 mars au gouvernement, avoir reçu 2 323 interrogations et signalements en 2016, dont 500 pour des « situations préoccupantes ».

« L’engouement pour les thérapies alternatives, pour les méthodes de développement personnel, pour les pseudo-psychothérapies, pour les pédagogies alternatives… offre des opportunités nouvelles pour des mouvements et des leaders qui cherchent à exercer une emprise sur leurs adeptes », réitère la Miviludes.

Les signalements liés au domaine de la santé ressortent fortement. En 2016, « plus de 40 % concernent le développement d’offres trompeuses dans le domaine de la santé et du bien-être ainsi que d’abus par des psychothérapeutes déviants ».

Les médecines complémentaires et alternatives (609 cas sur la période 2015-2016) ainsi que la psychothérapie et le développement personnel (359 cas) arrivent en tête des signalements, avec la mouvance évangélique (407 cas).

Le rapport « donne un coup de projecteur » sur deux méthodes de soins qui semblent « particulièrement inquiétantes » : le reiki, technique japonaise de « guérison » par imposition des mains, et la kinésiologie, discipline « psychocorporelle » inspirée par la médecine chinoise. Ces techniques « connaissent un développement sans précédent en France, alors qu’elles sont porteuses de risques et non éprouvées », alerte la Miviludes.

Le rapport attire également l’attention sur la hausse de fréquentation des salons « bio-zen », où sont présentés notamment des stages « jeûnes et randonnées » qui « peuvent s’avérer dangereux pour des personnes porteuses de pathologies ou de fragilités ».

Sont également mentionnés les « régimes alimentaires extrêmes », comme le « crudivorisme », qui proscrit toute cuisson des aliments, et le « respirianisme » affirmant que l’être humain peut se nourrir d’air et de lumière…

La mouvance évangélique, notamment pentecôtiste, en croissance, a fait l’objet de plusieurs signalements (212 en 2016).

La Scientologie et les Témoins de Jéhovah suscitent aussi des commentaires critiques « du fait de leur prosélytisme actif ». Pour les seconds, sont en cause le refus de transfusion sanguine ainsi que le chantage et la souffrance que représente l’interdiction pour les membres de la communauté de maintenir des relations avec un adepte qui souhaite quitter le mouvement.

Certains mouvements catholiques intégristes, comme la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), provoquent aussi des interrogations en raison de prises de distance avec l’entourage.

En 2016, la Miviludes a reçu 47 signalements dans le domaine des médiums ou de la « canalisation des êtres supérieurs ». Les séances peuvent avoir lieu sur la plate-forme de communication vidéo Skype, où des médiums pratiquent la « lecture d’âme ».

 

Cancer : avons-nous conscience du coût des traitements ?

Selon la dernière édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice, les Français savent que les traitements contre le cancer coûtent cher mais ils sont malgré tout bien loin de réaliser combien ils coûtent vraiment.

Des dépenses de santé sous-estimées

En France, quand on tombe malade, on est très rapidement pris en charge. Avec un cancer, la prise en charge par la Sécurité sociale est de 100 %. Du coup, les Français ne se rendent pas bien compte de ce que coûtent réellement les soins des patients. C’est ce qui ressort de la dernière édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice. Selon ces travaux, il existe « un fossé immense entre la perception des Français et la réalité ».

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont réalisé un sondage auprès de 1 000 personnes. Dans le cas d’une chimiothérapie pour une patiente atteinte d’un cancer du sein, 24 % des Français pensent que le traitement coûte moins de 500 €, alors qu’en réalité, les dépenses s’élèvent entre 5 200 à 31 200 €, selon la molécule utilisée. Au total, 67 % des Français sous-évaluent le prix d’une chimiothérapie.

Les traitements ciblés sont encore plus chers

Les Français n’auraient en effet pas conscience que la recherche en cancérologie et les produits utilisés sont très onéreux. « Seuls 9 % des Français évaluent un juste prix de 10 000 à 25 000 € pour un essai clinique face à 23 % qui estiment un prix inférieur à 500 € », notent les auteurs des travaux. Quand les associations s’élèvent contre le prix trop élevé des traitements, qui comprend vraiment de quoi on parle ?

Les traitements ciblés notamment coûtent extrêmement cher. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), une thérapie ciblée contre le cancer coûte aux alentours de 50 000 € par an et par patient. Savons-nous qu’une journée d’hospitalisation en cancérologie coûte de 1 600 à 2 170 € ? Aujourd’hui, la prise en charge du cancer coûte 16 milliards d’euros à l’État, soit 10 % des dépenses de l’Assurance maladie.

 

Souffler les bougies d’un gâteau d’anniversaire, est-ce hygiénique ?

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Food Research, ont examiné la propagation potentielle de bactéries lorsque sont soufflées des bougies sur un gâteau d’anniversaire.

Paul Dawson et ses collègues de l’Université Clemson ont mené cette étude avec 11 participants qui ont éteint 17 bougies à trois reprises lors de journées différentes.

Diverses analyses ont déterminé que cette tradition multiplie par 15 la quantité de bactéries et par 100 la variété de celles-ci sur le crémage du gâteau.

Ces résultats peuvent aider à sensibiliser aux éventuels risques pour la santé associés aux célébrations d’anniversaire et encourager à prendre des mesures pour prévenir la propagation des bactéries, concluent les chercheurs.

 

Une infection cause des syndromes de fatigue chronique et du côlon irritable

Cette infection a été définitivement liée à ces syndromes lors d’une d’une épidémie de giardiose (ou giardiase) dans la ville norvégienne de Bergen en 2004.

Un réservoir d’eau potable alimentant 48 000 habitants a été contaminé par le giardia pendant plusieurs semaines, à l’automne 2004.

Giardia, un parasite protozoaire, est une cause fréquente de gastroentérite aiguë ou chronique qui se transmet en général par l’eau. L’infection est considérée comme étant généralement bénigne.

Cinq ans après, il a été évalué que 30 % des personnes infectées avaient une maladie de type syndrome de fatigue chronique et près de 40 %, de type syndrome du côlon irritable. Environ 5 % souffraient d’une fatigue suffisamment sévère pour avoir perdu leur emploi ou cessé leurs études. Pourtant, tous avaient pris des médicaments antiparasitaires et tous avaient apparemment éliminé le pathogène de leurs systèmes. (Trends in Parasitology, 2010.)

D’autres cas d’infections à ce parasite avaient auparavant été liés à ces syndromes, notamment en 1984 à Incline (Nevada) et à Placeville (Californie) en 1998.

Selon le chercheur Daniel L. Peterson, médecin à Incline en 1984 qui est devenu un leader de la recherche sur le SFC, Giardia n’est probablement pas une cause fréquente du SFC. Il teste souvent la présence du virus chez des personnes atteintes du syndrome et le trouve rarement. Mais il s’agit d’une cause habituellement traitable dont il vaut la peine de vérifier la présence, en particulier chez les personnes tombées malades après un voyage à l’étranger.

La grande question est, comme pour d’autres infections telles que la maladie de Lyme, pourquoi certaines personnes qui subissent un traitement suffisant pour faire disparaître le pathogène demeurent malades.

Une récente étude, parue en janvier 2017 dans la revue BMC Immunology, a analysé, les réponses immunitaires chez 20 personnes ayant le SFC et ayant été exposées au Giardia à Bergen, 10 personnes n’ayant pas le syndrome et ayant été exposées et 10 personnes en bonne santé non exposées.

Ils ont identifié une réponse immunitaire spécifique chez les personnes qui ont développé le SFC suite à l’exposition. Elles avaient des niveaux plus élevés du marqueur immunitaire sCD40L impliqué dans l’inflammation et dans les crises sévères de symptômes chez les personnes atteintes du syndrome après l’exercice.

Des études ont aussi rapporté des incidences plus élevées d’infection au Giardia chez des personnes atteintes de lupus, d’arthrite et du syndrome du côlon irritable (étude menée avec 4000 personnes). Une étude a aussi montré une hypersensibilité intestinale induite par Giardia, présente longtemps après l’élimination du parasite.

Fatigue chronique et fibromyalgie : une production de mauvaise énergie au cœur des deux syndromes ?

 

Sexe, drogues, alcool : les étudiants négligent leur santé

La Smerep, une mutelle étudiante, a publié le 29 juin son étude annuelle sur la santé des jeunes. Bilan : alcool, drogues, cigarettes, malbouffe, automédication et manque de sommeil. La santé des Français de 14 à 24 ans se détériore…

45 % des jeunes ont recours à l’automédication pour se soigner

L’an passé, 12 % des jeunes se déclaraient en mauvaise santé. Avec une augmentation de trois points en 2016, cet indicateur a de quoi inquièter les mutuelles étudiantes : près d’un jeune sur 6 se dit en mauvaise santé. En cause, le budget réduit des étudiants ( 379 € / mois) combiné à des habitudes de vie risquées. Or, la santé n’est pas le poste de dépenses privilégié par les étudiants qui, par exemple, favorisent largement leurs sorties à leur alimentation.

Conséquence : 90 % des étudiants française ne consultent pas un médecin aussi souvent qu’ils le devraient. Pire encore, près de la moitié d’entre eux (45 %) assument recourir à l’automédication pour se soigner. Un comportement dangereux, dont la pratique a considérablement augmenté depuis l’an passé (38 %).

77 % des étudiants ne se font pas systématiquement dépister

Par ailleurs, les 14-24 ans semblent majoritairement insensibles aux campagnes de prévention suivies durant leur parcours scolaires. Alors que plus de la moitié des étudiants (54 %) ne se protègent pas systématiquement avec un préservatif lors de leurs rapports, 77 % d’entre eux admettent ne pas se faire dépister à chaque fois qu’ils changent de partenaire sexuel.

Dans la même lignée, 1 étudiant sur 10 pense qu’il est possible de guérir du Sida, tandis qu’encore un tiers d’entre eux ont des croyances erronées sur les différentes manières d’être contaminé par une maladie sexuellement transmissible (MST). Enfin, plus d’un quart des étudiants sont fumeurs et 30 % d’entre eux ont déjà consommé des drogues (cannabis, amphétamines, cocaïne, héroïne).

Les yaourts sont encore bons longtemps après la date de péremption

Le yaourt peut être consommé plusieurs jours après le dépassement de la date limite de consommation (DLC), selon des tests menés par le magazine « 60 Millions de consommateurs » sur une soixantaine de yaourts de six catégories (nature fermes, nature brassés, fruits en morceaux, fruits mixés, aromatisés, laits fermentés).

Les fabricants fixent la DLC à 30 jours maximum de la date de fabrication. Cela signifie qu’au-delà, il faudrait en principe éviter de les consommer.

Le magazine a mené ses analyses à la date limite de consommation (DLC) et jusqu’à 3 semaines après celle-ci. Elles prenaient en compte la flore bactérienne et le pH (indice de l’acidité).

Selon un décret de 1988, un yaourt doit contenir au moins 10 millions de bactéries lactiques (Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophilus ) par gramme, pendant toute sa durée de commercialisation. De plus, il fallait vérifier l’absence de bactéries potentiellement pathogènes.

Les yaourts demeurent de bonne qualité 3 semaines après la DLC. Le pH varie très peu et se situe aux alentours de 4,3 à 4,4 en moyenne durant toute l’étude.

Surtout, la qualité microbiologique reste très bonne : la quasi-totalité des produits reste très largement au-dessus de la valeur réglementaire concernant les bactéries lactiques. Et aucune souche pathogène n’a été retrouvée.

Les yaourts contenant du sucre ou des fruits ne sont pas plus exposés au développement de bactéries indésirables que les yaourts nature.

Cette étude ne vaut que pour les yaourts (pas pour les desserts lactés tels que mousses ou crèmes au chocolat, liégeois, etc.) et à condition qu’ils aient été conservés au frais.

« De plus, il faut toujours respecter les règles de prudence : éviter de manger un yaourt qui semble altéré, avec un opercule gonflé, une mauvaise odeur ou des traces de moisissure par exemple. »

Les aliments qui peuvent ou pas être consommés après leur date de péremption (« 60 Millions de consommateurs »)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Greffe de reins : bientôt des donneurs diabétiques ?

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, permettre aux personnes diabétiques de donner leur rein pourrait être bénéfique pour les patients. Explications.

Une greffe rénale provenant de donneurs diabétiques

Actuellement, les personnes souffrant de diabète ne peuvent pas donner leur rein pour la simple et bonne raison que ces organes ont un risque de mortalité plus élevé. Mais selon une étude publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology, il faudrait permettre aux diabétiques de donner leurs reins, car cela pourraient être très utiles aux patients.

La liste d’attente des malades souffrant d’insuffisance rénale et qui sont en attente d’une greffe ne cesse de s’allonger. C’est pourquoi de chercheurs américains ont tenté de comprendre quels seraient les risques d’une greffe rénale provenant de donneurs diabétiques. A-t-on plus de risques de mourir en attendant un rein ou après avoir reçu un rein venant d’une personne diabétique ?

Quels risques pour les patients ?

Pour répondre à cette question, ils ont comparé le taux de mortalité d’un peu plus de 8 000 patients. Certains avaient été transplantés avec un rein issu d’un donneur diabétique, d’autres étaient en attente d’un organe sain. Après une dizaine d’année d’observation, ils ont pu constater que les patients transplantés avec un rein issu d’un donneur diabétique réduisaient leur risque de mourir de 9 % par rapport à ceux qui restaient sur la liste d’attente.

« Les reins du donneur diabétique semblent associés à un risque de mortalité plus élevé par rapport aux reins donateurs non diabétiques, mais offrent une plus grande chance de survie par rapport à ceux qui sont en attente d’un rein sain », ont estimé les auteurs de l’étude. Notons cependant que les malades âgés de moins de 40 ans n’auraient pas gagné en espérance de vie.

Tabac : les cigarettes light sont aussi nocives que les autres

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Ohio State University Comprehensive Cancer Center aux États-Unis, les cigarettes light seraient tout aussi nocives que les cigarettes normales. Explications.

Les cigarettes light possèdent des filtres ventilés, percés de trous

Quand on fume une cigarette light, on a l’impression de moins encombrer ses poumons de substances toxiques, pourtant rien n’est moins vrai. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dans la revue du National Cancer Institute. Selon ces travaux, les cigarettes light seraient même responsables d’une recrudescence des cancers des poumons ces dernières années.

Les auteurs de cette étude en sont arrivés à cette conclusion en étudiant les causes du cancer adénocarcinome, une forme de cancer du poumon. Ce cancer est en augmentation constante, alors même que le nombre de fumeurs diminue, aux États-Unis. Selon les chercheurs, l’arrivée sur le marché des cigarettes light qui possèdent des filtres ventilés, percés de trous, marque le début de l’augmentation des cas d’adénocarcinome pulmonaire.

Plus de substances cancérigènes dans les poumons

« Les trous de ventilation dans le filtre modifient la manière dont le tabac est brûlé », a expliqué le Dr Peter Shields qui a dirigé ces travaux. Cette nouvelle façon de brûler le tabac produirait « plus de substances cancérigènes ». Mais ce n’est pas tout ; ces trous permettent également « à la fumée d’atteindre les parties profondes du poumon où les adénocarcinomes surviennent le plus souvent ».

Si on ajoute à cela un sentiment d’être moins empoisonné qui pousserait les consommateurs de cigarettes light à fumer davantage, on comprend mieux les ravages que peuvent produire ces cigarettes pour la santé. Face à ce constat, les auteurs de l’étude espèrent que l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) pourra interdire prochainement les filtres ventilés. Mais rien n’a encore été annoncé à ce sujet.