Archives de catégorie : ACTUALITES

TEST : Souffrez-vous du syndrome de l’imposteur ?

Le concept de phénomène de l’imposteur, aussi souvent appelé syndrome de l’imposteur, a été introduit en 1978 par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Imes.

Le concept désigne un sentiment subjectif d’incompétence, ou de ne pas être à la hauteur, malgré des performances et une réussite adéquates selon des critères objectifs.

Ce test, l’Échelle de Clance du Phénomène de l’Imposteur, est le plus couramment utilisé pour évaluer ce phénomène.

Dans la littérature en psychologie, le terme « phénomène » est préféré à celui de « syndrome » pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un trouble mental ou psychiatrique, mais plutôt d’un phénomène relativement répandu, particulièrement dans certaines situations.

Voyez, au moyen de ce test de 20 questions, quelles sont les caractéristiques de ce phénomène et comment vous vous situez.

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Pour plus d’informations sur le phénomène de l’imposteur, voyez les liens plus bas.

(1) Pauline Rose Clance (1985), The Impostor Phenomenon: When Success Makes You Feel Like A Fake, Bantam Books. Traduction libre de Psychomédia.

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Une étude mondiale sur l’épanouissement (43,4 M $)

Des chercheurs américains de l’Université de Harvard et de l’Université Baylor lancent une grande étude mondiale sur les facteurs qui favorisent l’épanouissement.

Intitulée « The Global Flourishing Study » (« Étude mondiale sur l’épanouissement »), l’étude de cinq ans est dotée d’un budget de 43,4 millions de dollars et impliquera une collecte annuelle de données auprès de 240 000 personnes dans 22 pays.

« Qu’est-ce que signifie bien vivre ? Être vraiment en bonne santé ? S’épanouir ? Les chercheurs et les cliniciens ont généralement répondu à ces questions en se concentrant sur la présence ou l’absence de diverses pathologies : maladie, dysfonctionnement familial, maladie mentale ou comportement criminel », souligne un communiqué conjoint des universités Harvard et Baylor. « Mais cette approche axée sur les “déficits” n’est pas très révélatrice de ce qu’est une vie bien vécue, de ce qu’est l’épanouissement. » (Santé et maladie mentales, épanouissement et langueur : deux continuums distincts)

Six domaines liés à l’épanouissement seront évalués.

L’étude est dirigée par le psychologue Tyler J. VanderWeele, directeur du programme Human Flourishing à Harvard, et Byron Johnson, professeur de sciences sociales à l’Université Baylor. L’équipe inclut de nombreux chercheurs (1). L’étude fait également appel à l’expertise de Gallup en matière de collecte et de gestion de données, ainsi qu’à celle de coordination en matière de science ouverte du Center for Open Science.

Le projet est financé par un consortium de fondations privées : John Templeton Foundation, Templeton Religion Trust, Templeton World Charity Foundation, Well-Being for Planet Earth, Fetzer Institute, Well Being Trust, Paul Foster Family Foundation, David & Carol Myers Foundation.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Matt Bradshaw, Merve Balkaya-Ince, Brendan Case, Ying Chen, Alex Fogleman, Sung Joon Jang, Philip Jenkins, Thomas Kidd, Matthew T. Lee, Jeff Levin, Tim Lomas, Katelyn Long, Van Pham, Sarah Schnitker, John Ssozi, Robert Woodberry, et George Yance.

Psychomédia avec sources : Baylor Universiy, Baylor University, Forbes.
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Qu’est-ce que l’épanouissement ou la vie florissante ?

L’épanouissement, ou la vie florissante, est un sujet important dans le courant de la psychologie positive.

Différents modèles de ce concept, plus large que ceux de bonheur ou de bien-être, ont été proposés.

Selon le psychologue américain Tyler J. VanderWeele (2017), l’épanouissement peut être conceptualisé comme étant un état dans lequel tous les domaines importants de la vie d’une personne vont bien.

Il propose que, indépendamment des particularités des différentes conceptualisations que l’on peut en faire, l’épanouissement requière, au minimum, de faire ou d’être bien dans les cinq grands domaines suivants de la vie qui sont généralement considérés comme constituant des fins en soi et sont presque universellement souhaités :

  1. bonheur et satisfaction dans la vie ;
  2. santé, tant mentale que physique ;
  3. sens et buts ;
  4. forces de caractère et vertus ;
  5. relations sociales proches.

Toutefois, fait valoir le chercheur, si nous considérons l’épanouissement non seulement comme un état momentané, mais aussi comme un état qui se maintient dans le temps, les ressources, financières et autres, doivent être suffisamment stables pour que ce qui va bien dans ces cinq domaines puisse se poursuivre pendant un certain temps à l’avenir.

L’inclusion d’un 6e domaine, celui de la stabilité financière et matérielle, qui n’est généralement pas considéré comme une fin en soi, définit ainsi l’« épanouissement sécure ».

Le chercheur ne prétend pas que son modèle décrit exhaustivement l’épanouissement dans toutes ses formes et dans tous les contextes, mais qu’il en représente des conditions minimales.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) VanderWeele, Tyler J. (2017). On the promotion of human flourishing. Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

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TEST : Votre vie est-elle florissante ? (Indice d’épanouissement)

Le concept d’épanouissement, ou de vie florissante (en anglais « flourishing »), est important en psychologie positive. Il s’agit d’un concept plus large, plus holistique, que ceux de bien-être ou de bonheur.

Ce test, l’Indice d’épanouissement, a été publié par le psychologue Tyler J. VanderWeele de l’Université Harvard (1).

Selon son modèle, l’épanouissement comporte, au minimum, cinq composantes fondamentales et une composante qui soutient la vie florissante à long terme.

Voyez au moyen de ce test rapide de 12 questions quelles sont ces composantes et comment vous vous situez.

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(1) VanderWeele, Tyler J. (2017). On the promotion of human flourishing. Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

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Arthrite : 15 min/jour d’exercice réduit la douleur et l’inflammation grâce aux endocannabinoïdes

L’exercice augmente les substances semblables au cannabis produites par l’organisme, ce qui contribue à réduire l’inflammation et pourrait potentiellement aider à traiter certaines maladies comme l’arthrite, le cancer et les maladies cardiaques, selon une étude britannique publiée en novembre 2021 dans la revue Gut Microbes.

L’étude montre, chez des personnes souffrant d’arthrite, que l’exercice réduit non seulement la douleur, mais aussi les niveaux de cytokines, des molécules inflammatoires.

Il augmente également les niveaux de substances semblables au cannabis produites par le propre corps, les endocannabinoïdes. L’exercice entraînait ces changements en modifiant les microbes intestinaux (le microbiote) notamment.

« On sait que l’exercice physique réduit l’inflammation chronique, qui est à l’origine de nombreuses maladies, dont le cancer, l’arthrite et les maladies cardiaques, mais on sait peu de choses sur la manière dont il le fait », souligne le communiqué des chercheurs.

Ana Valdes de Nottingham (Royaume-Uni) et ses collègues ont mené cette étude avec 78 personnes souffrant d’arthrite. Trente-huit d’entre elles ont effectué 15 minutes d’exercices de renforcement musculaire chaque jour pendant six semaines, et 40 ne faisaient pas d’exercice.

À la fin de l’étude, les participants qui avaient fait l’exercice avaient non seulement réduit leur douleur, mais ils avaient aussi plus de microbes intestinaux produisant des substances anti-inflammatoires, des niveaux plus faibles de cytokines et des niveaux plus élevés d’endocannabinoïdes.

L’augmentation des endocannabinoïdes était fortement liée à des modifications du microbiote et des substances anti-inflammatoires qu’il produit appelées SCFAS (pour short-chain fatty acids). Au moins un tiers des effets anti-inflammatoires du microbiote était dû à l’augmentation des endocannabinoïdes.

« Alors que l’intérêt pour l’huile de cannabidiol et d’autres compléments augmente, il est important de savoir que de simples modifications du mode de vie comme l’exercice peuvent moduler les endocannabinoïdes », souligne Amrita Vijay, coauteur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Nottingham, Gut Microbes.
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Café : des effets bénéfiques et néfastes selon un 1er essai clinique randomisé

La caféine semble avoir à la fois des effets bénéfiques et des effets néfastes à court terme, selon une étude présentée en novembre 2021 lors des sessions scientifiques de l’American Heart Association.

« Alors que la majorité des études observationnelles à long terme ont suggéré de multiples bénéfices potentiels de la consommation de café, il s’agit du premier essai randomisé visant à étudier les conséquences physiologiques en temps réel de la consommation de café », soulignent les auteurs.

Gregory Marcus de l’Université de Californie à San Francisco et ses collègues ont mené cette étude avec 100 personnes, âgées en moyenne de 38 ans, qui ont été assignées au hasard, pendant 2 semaines, à alterner entre l’évitement ou la consommation de café caféiné durant deux jours consécutifs.

Les participants portaient des appareils ECG pour suivre le rythme cardiaque, des appareils au poignet pour suivre l’activité physique et le sommeil, et des moniteurs de glucose pour suivre la glycémie. Des échantillons de salive ont été prélevés afin d’évaluer les variantes génétiques susceptibles d’affecter le métabolisme de la caféine.

La consommation de café était associée à une augmentation de 54 % des contractions ventriculaires prématurées, un type de battement cardiaque anormal provenant des cavités cardiaques inférieures et donnant l’impression d’un battement de cœur sauté. Elle était aussi associée à une diminution des épisodes de tachycardie supraventriculaire, un rythme cardiaque anormalement rapide provenant des cavités cardiaques supérieures.

Elle était aussi systématiquement associée à une plus grande activité physique et à un sommeil moins long. Plus précisément :

  • Les participants faisaient plus de 1 000 pas supplémentaires par jour quand ils consommaient du café par rapport aux jours où ils n’en buvaient pas.

  • Les jours où ils buvaient du café, ils dormaient 36 minutes de moins par nuit, selon leurs appareils Fitbit.

  • Chaque tasse de café supplémentaire était associée à près de 600 pas de plus par jour et à 18 minutes de sommeil en moins par nuit.

  • La consommation de plus d’une tasse de café doublait le nombre de battements cardiaques irréguliers provenant des cavités inférieures du cœur.

  • Il n’y avait pas de différence dans la glycémie lorsque les participants consommaient du café ou non.

« Une activité physique accrue, qui semble être induite par la consommation de café, présente de nombreux bénéfices pour la santé, tels que la réduction des risques de diabète de type 2 et de plusieurs cancers, et est associée à une plus grande longévité », souligne le chercheur.

« D’autre part, la réduction du sommeil est associée à des problèmes psychiatriques, neurologiques et cardiovasculaires. »

« Des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités cardiaques supérieures influencent le risque de fibrillation auriculaire, et des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités inférieures, ou ventricules, augmentent le risque d’insuffisance cardiaque. Ces résultats mettent en évidence la relation complexe entre le café et la santé. »

Les participants présentant des variantes génétiques associées à un métabolisme plus rapide de la caféine présentaient davantage de battements cardiaques anormaux provenant des ventricules lorsqu’ils consommaient davantage de caféine. Plus une personne métabolisait lentement la caféine en fonction de sa génétique, plus elle perdait du sommeil lorsqu’elle buvait du café caféiné.

Les chercheurs ont également cherché à déterminer si des changements dans l’exercice ou le sommeil influençaient les effets du café sur les rythmes cardiaques anormaux. Aucune association de ce type n’a été identifiée.

Comme le café était attribué au hasard aux participants, on peut en déduire une relation de cause à effet, souligne le chercheur. Ces observations ont été faites au cours d’évaluations répétées des jours où le café était consommé par rapport aux jours où il ne l’était pas pour chaque participant, éliminant ainsi les préoccupations concernant les variations intra-individuelles, ajoute-t-il.

Pour plus d’informations sur le café et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Quel futur pour la COVID-19 ?

Comment évoluera l’épidémie de la COVID-19 ? Quelle va être notre vie au cours des prochaines années ?

Le Pr Frédéric Adnet, directeur médical du SAMU de la Seine-Saint-Denis et responsable du service des Urgences du CHU Avicenne à Bobigny, présente un bon résumé de la situation et de ce qui est attendu pour les prochaines années.

« Non, nous n’arrêterons pas le virus. Oui, grâce à la vaccination, nous allons le domestiquer en transformant la COVID-19 en une maladie infectieuse acceptable pour la société, qui ne submergera plus nos hôpitaux et nos réanimations », explique-t-il.

Mais « les espoirs dans les traitements antiviraux directs ainsi que la possibilité de modifier rapidement la formule moléculaire du vaccin ont tout pour nous rendre optimistes ».

Lire l’article Condamnés à vivre avec la COVID-19 ? du Pr Frédéric Adnet (sur le site Grands reporters de Jean-Paul Mari).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Une alimentation anti-inflammatoire pour réduire le risque d’Alzheimer : quels aliments ?

En prenant de l’âge, l’activité inflammatoire du système immunitaire augmente, ce qui endommage les cellules du corps.

Les personnes qui ont une alimentation anti-inflammatoire, qui inclut notamment plus de fruits, de légumes, de légumineuses, de thé ou de café, ont moins de risques de développer une démence telle que la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie, suggère une étude publiée en novembre 2021 dans la revue Neurology.

Nikolaos Scarmeas, de l’Université d’Athènes (Grèce), et ses collègues ont mené cette étude avec 1 059 personnes âgées en moyenne de 73 ans. Elles ont été suivies pendant trois ans en moyenne.

Elles ont répondu à un questionnaire qui a permis de déterminer un score inflammatoire de leur alimentation pouvant aller de -8,87 à 7,98, les scores les plus élevés indiquant une alimentation plus inflammatoire. Elles ont été réparties en trois groupes égaux selon leur score.

Les participants du groupe ayant les scores les plus bas (-1,76 et moins), indiquant une alimentation plus anti-inflammatoire, consommaient en moyenne 20 portions de fruits, 19 de légumes, 4 de légumineuses et 11 de café ou de thé par semaine.

Ceux du groupe ayant obtenu les scores les plus élevés, 0,21 et plus, indiquant une alimentation plus inflammatoire, consommaient en moyenne 9 portions de fruits, 10 de légumes, 2 de légumineuses et 9 de café ou de thé par semaine.

Au cours de l’étude, 62 (6 %) personnes ont développé une démence. Elles avaient un score moyen de -0,06, contre un score moyen de -0,70 pour celles qui n’ont pas développé de démence.

L’analyse montre, après ajustement en fonction de l’âge et d’autres variables socio-économiques, que chaque augmentation d’un point du score alimentaire d’inflammation était associée à une augmentation de 21 % du risque de démence. Par rapport au tiers des participants qui avaient une alimentation la moins inflammatoire, ceux du tiers ayant l’alimentation la plus inflammatoire étaient trois fois plus susceptibles de développer une démence.

Il s’agit d’une étude d’observation et non d’un essai clinique, soulignent les chercheurs. Ainsi l’étude ne prouve pas que le lien observé est de cause à effet (car il demeure possible que d’autres facteurs puissent intervenir). Par ailleurs, des études plus longues sont nécessaires pour confirmer et reproduire ces résultats.

Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants

Pendant les deux premiers confinements, les prévalences des troubles anxieux et dépressifs étaient plus élevées chez les étudiants que chez les non étudiants, montre une étude française publiée en novembre 2021 dans la revue Scientific Reports.

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux ont recruté via les réseaux sociaux 3783 participants entre mars 2020 et janvier 2021, une période couvrant le premier et deuxième confinement, ainsi que la période intermédiaire de relâchement des restrictions à l’été 2020.

Les résultats mettent en lumière l’importance de mettre en place rapidement des interventions spécifiques pour les aider à surmonter les effets délétères de cette crise sanitaire, souligne un communiqué de l’Inserm.

Les participants ont rempli des questionnaires validés en ligne : le GAD-7 évaluant les symptômes d’anxiété et le PHQ-9 évaluant la sévérité de la dépression (faites le test).

Sur toute la période considérée, les étudiants ont été plus touchés que les non-étudiants par les problèmes de santé mentale. Ils ont ainsi été 36,6 % à déclarer des symptômes dépressifs (contre 20,1 % des non-étudiants) et 27,5 % des symptômes d’anxiété (contre 16,9 %).

Alors que la prévalence de ces troubles est restée globalement stable dans le groupe des non-étudiants tout au long de la période, dans le groupe étudiant les troubles de santé mentale étaient beaucoup plus fréquents en période de confinement que pendant le déconfinement, particulièrement lors du deuxième confinement. Plus de la moitié des étudiants rapportaient des symptômes dépressifs lors du deuxième confinement (contre un quart des non-étudiants), alors que cette proportion était de 36 % lors du premier confinement.

« La vulnérabilité des étudiants n’a probablement pas une cause unique mais l’isolement et la solitude ont certainement beaucoup pesé. Les conditions matérielles et la difficulté de suivre les études sont également des facteurs importants », explique Mélissa Macalli, première auteure.

Il est « important de réaliser que ce problème ne sera pas résolu simplement parce que les confinements ont cessé », estime le chercheur Christophe Tzourio, coauteur. « La détresse d’un grand nombre d’étudiants est toujours très présente et beaucoup plus forte qu’avant l’épidémie. Il faut réaliser que les problèmes de santé mentale des étudiants ne sont pas derrière nous mais devant nous et qu’ils sont très diffus ».

Décès à 100 ans d’Aaron Beck, pionnier de la thérapie cognitivo-comportementale

Ses travaux « ont révolutionné le diagnostic et le traitement de la dépression ainsi que d’autres troubles psychologiques et continuent d’exercer une influence considérable », résume The Guardian.

Beck a développé, à partir des années 1960, le domaine de la thérapie cognitivo-comportementale. Cette thérapie incite les patients à se concentrer sur les distorsions de leur pensée au quotidien, plutôt que sur les conflits enfouis de l’enfance. (10 distorsions cognitives qui entretiennent des émotions négatives)

Il a développé ce traitement après avoir constaté que ses patients déprimés avaient souvent des idées négatives déformées qu’il a appelées « pensées automatiques ».

Contrairement à la psychanalyse freudienne, qui se penche sur l’enfance du patient et recherche les conflits internes cachés, la thérapie cognitive affirme que le fait de changer le monologue intérieur autodévalorisant est une clé pour soulager de nombreux problèmes psychologiques”, souligne The Guardian.

Beck a découvert que les patients qui apprenaient à reconnaître la logique erronée de leurs pensées automatiques négatives – telles que “je serai toujours un raté” ou “personne ne m’aime” – pouvaient apprendre à surmonter leurs peurs et à penser de manière plus rationnelle, ce qui diminuait leur anxiété et améliorait leur humeur. Il a constaté que les résultats perduraient longtemps après la fin de la thérapie, car les patients apprenaient à confronter ces pensées par eux-mêmes.

Beck a continué à travailler jusqu’à sa mort, rapporte sa fille Judith Beck. À l’âge de 95 ans, en 2016, il a notamment proposé une nouvelle théorie unifiée de la dépression. Il venait de publier en décembre 2020, avec ses collaborateurs, « Recovery-Oriented Cognitive Therapy for Serious Mental Health Conditions ».

En 1982, le magazine American Psychologist a désigné Beck comme l’un des dix psychothérapeutes les plus influents de tous les temps.