L’adoption du régime MIND protège contre le déclin des capacités mentales en prenant de l’âge, montre une étude publiée le 14 septembre 2021 dans le Journal of Alzheimer’s Disease. Continuer la lecture de Le régime MIND protégerait contre le déclin cognitif et l’Alzheimer
Archives de catégorie : ACTUALITES
Comment surviennent les périodes fastes chez les artistes et créateurs
À travers les différents domaines de création, des carrières individuelles sont caractérisées par des périodes fastes (« hot streaks »), qui se démarquent de la production habituelle, dans lesquelles des œuvres à fort impact se succèdent rapidement. Continuer la lecture de Comment surviennent les périodes fastes chez les artistes et créateurs
Des antidépresseurs semblent efficaces contre la COVID
Plusieurs études suggèrent que certains antidépresseurs pourraient être bénéfiques dans le traitement de la COVID-19. Continuer la lecture de Des antidépresseurs semblent efficaces contre la COVID
Un lien entre le TDAH et la démence à travers les générations
(TDAH) ont un risque plus élevé de démence que ceux dont les enfants et les petits-enfants ne sont pas atteints de ce trouble, montre une très grande étude suédoise publiée en septembre 2021 dans la revue.
Les conditions pour que le temps libre augmente le bien-être
Plus on a du temps libre, plus son sentiment de bien-être s’accroît, mais jusqu’à un certain point. Continuer la lecture de Les conditions pour que le temps libre augmente le bien-être
14 cas de maladie de Charcot en Montchavin : le mystère résolu
Dans le village français de Montchavin, près de la station de ski de La Plagne en Savoie, 14 cas de maladie de Charcot sont survenus entre 1990 et 2018, ce qui est anormalement élevé.
La maladie de Charcot, aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Lou Gehrig, est une maladie neurodégénérative dans laquelle sont détruits progressivement les neurones qui contrôlent les muscles moteurs (les motoneurones).
Une équipe franco-américaine a rapporté, en juin 2021 dans le Journal of the Neurological Sciences, avoir résolu l’énigme après une enquête de plus de 10 ans.
En 2009, après avoir diagnostiqué trois cas de la maladie rare, une médecin généraliste a alerté des spécialistes qui ont lancé l’enquête, rapporte la revue Sciences et Avenir – La Recherche dans son numéro de septembre 2021. Ils ont découvert 11 autres cas dans le village. Ces malades, âgés de 39 à 75 ans et n’ayant aucun lien de parenté, se connaissaient tous.
Emmeline Lagrange, neurologue au CHU de Grenoble, et ses collègues ont examiné et éliminé plusieurs causes environnementales potentielles, notamment le plomb et d’autres contaminants chimiques présents dans le sol, l’eau de consommation ou les végétaux comestibles cultivés chez soi, le radon et les champs électromagnétiques.
Cette enquête a finalement attiré l’attention de Peter Spencer, toxicologue à l’université de l’Oregon aux États-Unis, qui a déjà étudié sur une situation similaire sur l’île de Guam, dans l’ouest du Pacifique, rapporte Sciences et Avenir.
« La graine d’une plante locale, le cycas du Japon (ou “petit rameau” aux Antilles) consommée traditionnellement s’était révélée à l’origine de nombreux cas de SLA. Le spécialiste va relancer les recherches en suspectant non pas le cycas, mais un champignon toxique répandu, le gyromitre géant, ou fausse morille (Gyromitra gigas), qui contient des toxines proches de celles du cycas par leur mode d’action.
» La vente de ce champignon est interdite en France depuis 1991 en raison d’une toxicité potentielle.
Tous les malades avaient ingéré des champignons sauvages dont des fausses morilles. La moitié d’entre eux a rapporté une maladie aigüe après la consommation de ces dernières.
En Finlande, une recrudescence de SLA a été observée dans une région où le champignon est consommé, rapporte Sciences et Avenir. Alors que sur l’île de Guam, les cas de la maladie ont chuté depuis que les graines de cycas ont été bannies de la cuisine locale.
XiaoIce : le chatbot empathique à qui se confient des millions de personnes
À la différence des assistants virtuels classiques tels que Cortana de Microsoft, Siri d’Apple, Alexa d’Amazon ou Google Assistant, le chatbot (agent conversationnel) XiaoIce, basé sur l’intelligence artificielle, se veut, non pas un outil d’information, mais un compagnon (compagne) qui apporte un soutien émotionnel.
Développé par Microsoft à partir de 2014, XiaoIce compte 660 millions d’utilisateurs, principalement en Chine où il est présent sur la plupart des téléphones intelligents en version pour homme ou pour femme. Il est aussi utilisé au Japon, en Indonésie et aux États-Unis.
XiaoIce a réussi à établir des relations à long terme avec nombre de ces utilisateurs, rapportent des chercheurs (1) de Microsoft, dont Harry Shum, président de XiaoIce, et Li Di, directeur général, dans un article publié en mars 2020 dans la revue Computational Linguistics.
De nombreux utilisateurs, précise Danit Gal, experte en éthique de l’intelligence artificielle à l’université de Cambridge (Royaume-Uni), perçoivent XiaoIce comme un(e) ami(e) ou un(e) amoureux(se). Bien que sachant qu’il s’agit d’un robot, « ils se “trompent” eux-mêmes en imaginant que leurs émotions sont partagées par des systèmes qui sont incapables de sentiments
».
XiaoIce est conçu pour être « un compagnon d’intelligence artificielle doté d’une connexion émotionnelle visant à satisfaire le besoin humain de communication, d’affection et d’appartenance sociale
», décrivent Li Di et ses collègues. Le principal objectif, pour lequel les algorithmes sont optimisés, est l’établissement de liens émotionnels à long terme.
Les chercheurs mesurent l’engagement des utilisateurs par le nombre d’échanges par connexion. En 2020, ce nombre atteignait 23 en moyenne, ce qui est nettement supérieur à celui des autres chatbots et même des conversations humaines, rapportent les chercheurs.
Dans leur article, Li Di et ses collègues décrivent comment XiaoIce reconnaît les sentiments et les états humains, comprend l’intention des utilisateurs et répond à leurs besoins dans de longues conversations. Pour ce faire, les concepteurs développent à la fois son quotient d’intelligence générale (QI) et son quotient émotionnel (QE).
Li Di et ses collègues présentent un échantillon de conversation entre un utilisateur et XiaoIce montrant comment une connexion émotionnelle a été établie sur une période de 2 mois.
Lorsque l’utilisateur a rencontré le chatbot pour la première fois (Session 1), il a exploré les caractéristiques et les fonctions de XiaoIce dans la conversation. Puis, en 2 semaines (Session 6), il a commencé à parler avec XiaoIce de ses hobbies et de ses intérêts. Au bout de 4 semaines (session 20), il a commencé à traiter XiaoIce comme une amie et à lui poser des questions sur des aspects de sa vie réelle. Après 7 semaines (session 42), il a commencé à traiter XiaoIce comme une compagne et à lui parler presque tous les jours. Après deux semaines supplémentaires (session 71), XiaoIce est devenue son choix préféré lorsqu’il avait besoin de parler à quelqu’un.
Le risque, avertit Danit Gal, c’est que les robots conversationnels « créent un attachement irréaliste et une dépendance qui seront très difficiles à dupliquer dans la vie réelle ».
Les meilleures stratégies de régulation des émotions selon les psychothérapeutes de différentes approches
Pour développer des traitements de psychothérapie plus unifiés, basés sur des processus psychologiques, il est important de déterminer s’il existe un consensus entre les psychothérapeutes concernant les stratégies d’intervention, soulignent les auteurs d’une étude publiée en juin 2021 dans la revue Psychology and Psychotherapy.
Parce que la régulation des émotions est une pierre angulaire des traitements modernes et un domaine de recherche clinique en plein essor», Matt Southward de l’Université du Kentucky et ses collègues (1) ont examiné l’évaluation que les psychothérapeutes font de l’efficacité des stratégies de régulation communément étudiées.
Ils ont mené cette étude auprès de 582 stagiaires et psychothérapeutes en exercice dont l’âge moyen était de 42 ans et qui avaient une médiane de 4 000 heures d’expérience.
Les principales orientations théoriques de ces thérapeutes étaient :
- dans le courant cognitivo-comportemental :
- approche cognitive (18 %)
- approche comportementale (25 %)
- approches de la troisième vague ou basée sur l’acceptation (12,0 %)
- dans les courants non cognitivo-comportemental :
- approche existentielle (humaniste) (3 %)
- approche interpersonnelle (7 %)
- approche psychodynamique (psychanalyse) (15 %)
- approche rogérienne (4 %)
- autres approches (16,0 %)
Onze vignettes décrivant des situations stressantes courantes ont été présentées aux participants. Il s’agissait de facteurs de stress liés à des problèmes interpersonnels (par exemple, se disputer avec son partenaire romantique, ne pas recevoir d’invitation à une fête), aux études (par exemple, échouer à un test important), aux finances (par exemple, essayer d’obtenir un prêt) et à une maladie physique (par exemple, contracter une mononucléose).
Pour chaque vignette, les psychothérapeutes devaient identifier la meilleure stratégie de régulation des émotions dans la liste suivante :
- accepter (par exemple, des émotions ou des situations)
- distraire son attention
- cacher ses sentiments
- exprimer ses émotions
- recueillir des informations supplémentaires
- essayer d’améliorer la relation (par exemple, passer du temps de qualité ensemble)
- quitter la situation désagréable
- résoudre les problèmes
- chercher du soutien et des conseils
- réévaluer (par exemple, se voir ou voir la situation d’une manière moins stressante)
Ils devaient ensuite évaluer l’efficacité de chaque stratégie pour aider les patients à se sentir mieux (de 0, signifiant pas du tout efficace, à 100, signifiant extrêmement efficace).
Un consensus général était constaté concernant la stratégie la plus (la résolution de problèmes) et la moins (la dissimulation des émotions) efficaces.
Mais les thérapeutes du courant cognitivo-comportemental ont évalué l’acceptation et la distraction comme étant plus efficaces que les thérapeutes des autres approches.
Alors que ces derniers ont évalué l’expression émotionnelle et la collecte d’informations comme étant plus efficaces que thérapeutes d’orientation cognitivo-comportemental.
Les heures d’expérience clinique n’étaient généralement pas liées aux évaluations de l’efficacité des stratégies.
Voici les scores moyens, sur une échelle de 0 à 100, qui ont été attribués à chaque stratégie par les thérapeutes des courants cognitivo-comportemental (CC) et non-CC :
- résolution de problèmes, CC : 68,4, non CC : 65,2
- soutien émotionnel, CC : 50,0, non CC : 54,5
- réévaluation, CC : 52,9, non CC : 50,1
- expression émotionnelle, CC : 43,5, non CC : 58,5
- collecte d’informations, CC : 45,7, non CC : 53,7
- acceptation, CC : 48,5, non CC : 43.4
- distraction, CC: 24,5, non CC : 18,0
- améliorer la relation, CC : 20,3, non CC : 21,1
- quitter la situation, CC : 19,6, non CC : 19,7
- dissimuler les émotions, CC : 5,7, non CC : 5,3
Alors que le domaine de la psychothérapie s’oriente vers des traitements davantage basés sur les processus psychologiques sous-jacents (plutôt que les constellations de symptômes), expliquent les chercheurs, « ces résultats peuvent améliorer la communication à la fois entre les chercheurs et les thérapeutes et entre les thérapeutes de différentes orientations en fournissant une base empirique partagée pour comprendre où se situent les points de similitude et de différence
».
Désinfectants et virus : souvent à éviter (60 millions de consommateurs)
Certains produits de nettoyage de la maison mettent en avant leur pouvoir désinfectant : « Antibactérien », « Tue 99 % des germes domestiques », « Élimine les germes », « Tue les bactéries »…
Pour son dossier sur les produits ménagers, publié dans son numéro de septembre 2021, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a testé, en laboratoire, les performances de nettoyage de plusieurs produits de nettoyage multi-usages.
- Maison verte Bi-Active sols et surfaces, désinfectant et nettoyant sols ;
- Sanytol Nettoyant désinfectant sols et surfaces eucalyptus ;
- Cillit Bang Javel super nettoyante ;
- Carolin Huiles essentielles, antibactérien eucalyptus et arbre à thé.
Sur ces quatre références, seul le Carolin présente des performances de nettoyage correctes, indique le magazine. Les trois autres ont la plus mauvaise note en nettoyage de tous les produits testés.
Pouvoir nettoyant
Leur pouvoir dégraissant des désinfectants est beaucoup plus faible que celui des nettoyants « classiques ». « La nature chimique des tensioactifs (dont dépend l’efficacité nettoyante) et des biocides (dont dépend l’activité désinfectante) peut les amener à interagir d’une façon qui limite leurs performances respectives
», explique le magazine.
«
Du coup, dans les produits à la fois nettoyants et désinfectants, certains tensioactifs sont soit évités, soit nettement moins concentrés que dans les nettoyants sans biocide. Pour obtenir un bon nettoyage, il nous semble donc préférable de privilégier les produits nettoyants seuls. Y compris dans le contexte d’épidémie de covid.»
Coronavirus : un détergent classique suffit
«
L’Anses le rappelait en mars 2020 : les savons et détergents usuels permettent de nettoyer les surfaces potentiellement contaminées par un virus comme le coronavirus. Pas besoin de passer toute la maison à la Javel, au demeurant très fortement irritante pour la peau et les muqueuses !»
Pouvoir désinfectant
Pour ce qui est du pouvoir désinfectant, selon la réglementation, tout fabricant doit être en mesure d’attester qu’il a réalisé les tests prouvant cet effet. La norme suivie doit être indiquée au dos du produit.
Pour l’activité bactéricide ou fongicide d’un nettoyant ménager liquide, il s’agit de la norme NF EN 13697. Pour une activité virucide, la norme NF EN 14476 qui doit figureravec le nom du ou des virus concernés. Le coronavirus SARS-CoV-2, qui est un « virus enveloppé », fait partie de ceux qu’il est facile d’éliminer.
Mais, pour obtenir une efficacité, l’utilisateur doit respecter les temps de pause indiqués. Souvent plusieurs minutes… « Qui les lit sur les étiquettes, et qui en tient vraiment compte ?
»
« Pour le nettoyage de routine, l’utilisation d’un désinfectant est donc bien souvent inutile
», conclut le magazine. « Elle n’est préconisée, en complément d’un détergent classique, que si une personne atteinte du covid habite sous le même toit. Toujours en respectant les conditions d’utilisation, car il s’agit de produits dangereux…
»
Qu’est-ce qu’une bonne vie ? Au-delà de la vie heureuse ou significative
Qu’est-ce qu’une bonne vie ? Qu’est-ce qu’une vie que les gens souhaiteraient vivre ou seraient satisfaits d’avoir vécu ?
Cette question est débattue depuis toujours par des philosophes, penseurs et romanciers.
Dans le domaine de la psychologie scientifique, la bonne vie est généralement conceptualisée selon deux dimensions : la vie heureuse, caractérisée par des émotions positives et la satisfaction par rapport à la vie (« bien-être hédonique »), et la vie qui a un sens, caractérisée par des objectifs et des vertus telles que la générosité (« bien-être eudémonique »), expliquent les psychologues Shigehiro Oishi et Erin C. Westgate, respectivement des universités de Virginie et de la Floride, dans la revue Psychological Review (août 2021). (Différentes conceptions du bonheur dans la recherche en psychologie positive)
Mais ces deux dimensions d’une bonne vie ne suffisent pas à rendre compte de toute la gamme des motivations humaines, estiment-ils. Les vies heureuses et significatives peuvent par exemple être monotones et répétitives.
Au moins une dimension importante d’une bonne vie est négligée, font-ils valoir : une vie riche psychologiquement, caractérisée par une variété d’expériences intéressantes qui changent les perspectives. La vie riche psychologiquement est marquée par des engagements mentaux complexes, un large éventail d’émotions intenses, et des expériences diverses, nouvelles, surprenantes et intéressantes, décrivent-ils. Elle peut être opposée à une vie ennuyeuse et monotone. La richesse psychologique est une dimension distincte d’une vie heureuse ou significative, avec des causes et des conséquences différentes.
Ils présentent une revue de la littérature psychologique, incluant leurs propres travaux, faisant état des données qui appuient leurs hypothèses selon lesquelles 1) « une vie psychologiquement riche se caractérise par la variété, l’intérêt et le changement de perspective ; alors qu’une vie heureuse se caractérise par le confort, la joie et la stabilité, et une vie significative par les buts, la signification et la cohérence
» ; 2) « différentes ressources facilitent de manière différenciée le bonheur, le sens et la richesse psychologique.
» Par exemple, ils supposent que la curiosité, la spontanéité et l’énergie facilitent une vie psychologiquement riche.
Ils montrent notamment qu’un nombre non négligeable de personnes à travers le monde déclarent qu’elles choisiraient une vie psychologiquement riche au détriment d’une vie heureuse ou significative, et qu’environ un tiers des gens estiment que s’ils pouvaient annuler le plus grand regret de leur vie en refaisant les choses autrement, cela aurait rendu leur vie plus riche psychologiquement.
Ils proposent que les prédicteurs d’une vie riche psychologiquement sont différents de ceux d’une vie heureuse ou d’une vie significative, et rapportent des données probantes suggérant que les personnes menant une vie psychologiquement riche ont tendance à être plus curieuses, à penser de manière plus holistique et à tendre davantage vers le libéralisme politique. (Curiosité : 5 dimensions et 4 profils de personnes)
Ces travaux amènent à dépasser la dichotomie entre le bien-être hédonique et le bien-être eudémonique, et jettent les bases de l’étude de la richesse psychologique comme autre dimension d’une bonne vie, concluent-ils.