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L’insomnie ferait davantage grossir notre ventre

Si l’insomnie a des impacts négatifs sur la santé, il a récemment été prouvé qu’elle favoriserait l’augmentation de la graisse abdominale.

Le fait de mal dormir peut avoir plusieurs origines. Il peut être du à un dérèglement de l’horloge interne suite à un changement d’heure, à des troubles hormonaux ou à cause du stress. Il se traduit par du mal à trouver le sommeil ou par des réveils nocturnes multiples. Dans tous les cas, il n’est pas sans conséquence sur notre organisme.

Des études ont déjà démontré que l’insomnie et des nuits trop courtes influaient sur la capacité d’apprentissage des plus jeunes. Elle favoriserait également le développement de la maladie d’Alzheimer.

Mais le manque ou les troubles du sommeil auraient une autre conséquence inattendue : ils favoriseraient la prise de poids. C’est ce que révèle une étude américaine publiée dans The Journal of the American College of Cardiology.

Une perte de sensation de satiété causée par l’insomnie

Pour ces recherches, les scientifiques ont fait appel à 12 volontaires divisés en deux groupes. Dans un premier temps, les 12 participants ont fait des nuits de 9 heures pendant 4 jours. Puis dans un second temps, les deux groupes ont eu des rythmes de sommeil différents.

Les volontaires du premier groupe n’ont pu dormir que 4 heures par nuit. Tandis que les membres du deuxième groupe pouvaient encore dormir 9 heures par nuit. Après une dernière phase de sommeil commune normale, les chercheurs ont mesuré le tour de taille des 12 volontaires.

Ils ont alors constaté que le groupe ayant le moins dormi avait un tour de taille supérieur de 9% à ceux des volontaires de l’autre groupe. La graisse viscérale avait également augmenté de 11% en moyenne chez les volontaires avec un sommeil plus court.

Mais le plus étonnant est que les volontaires avec des troubles du sommeil mangeaient également davantage. Les chercheurs ont conclu qu’un cycle de sommeil déréglé pouvait atténuer les effets de la satiété. Sans compter que les réveils nocturnes peuvent également inciter au grignotage.

Prendre soin de son sommeil, une priorité

Si l’insomnie contribue à la prise de poids, dormir davantage aiderait en revanche à maigrir. Une récente étude a montré que dormir une heure de plus permettrait d’éliminer 300 calories de plus. Cependant, lutter contre l’insomnie peut être très difficile et même nocif s’il y a un excès de médicaments.

Pour tenter de retrouver un cycle de sommeil classique, il est recommandé de se détendre et d’éviter les écrans juste avant d’aller dormir. Évitez également de regarder votre smartphone ou la télévision dans votre lit.

Pour être plus heureux, écoutez des podcasts !

Si les podcasts permettent de se divertir, ils développeraient aussi notre soif de découvertes ainsi que notre ouverture d’esprit.

Phénomène récent sur les plate-formes musicales, les podcasts ont permis de découvrir une nouvelle manière de s’informer ou de partager ses passions. Aujourd’hui, tout le monde peut se lancer dans le podcast et le publier gratuitement en ligne.

Sur les grandes plate-formes comme Deezer ou Spotify, il est possible d’écouter des podcasts sur tous les domaines. Il existe des podcasts sur le développement personnel, la méditation, l’histoire ou encore le gaming.

Luthière, horlogère, enlumineresse…
🎧 À travers les 6 épisodes de notre #podcast « Sans les yeux », partez à la rencontre d’artisans pour découvrir leur expertise et leur savoir-faire.
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— Musée de Cluny (@museecluny) April 10, 2022

Cette grande variété de sujets et l’explosion des écoutes a intéressé une équipe de chercheurs de l’Université de technologie du Queensland. Ils ont souhaité découvrir si écouter ces émissions audio avaient une influence positive sur le comportement des auditeurs.

Un moyen accessible de s’informer, de comprendre et d’éveiller sa curiosité

Pour cette étude publiée dans PLOS One, les chercheurs ont fait appel à plus de 300 volontaires différents âgés de 18 à 64 ans. Ils ont été interrogés sur les habitudes d’écoute mais aussi leurs raisons d’écouter ces podcasts. Ensuite, les volontaires ont effectué des tests de personnalité. Les résultats du questionnaire et du test ont ensuite été comparés.

Il ressort que les auditeurs seraient « plus ouverts à l’expérience, à la curiosité et au besoin de cognition ». Les chercheurs ont aussi remarqué que les hommes consommaient davantage d’émissions audio que les femmes.

Cependant, un autre constat ressort. Avec des générations de plus en plus connectés, il serait logique de penser que l’écoute de podcast est associé à une forme de dépendance aux smartphones. Pourtant, les volontaires ont affirmé le contraire. L’envie d’écouter ces émissions audio serait lié à un plus grand désir d’information. Mais les bienfaits du podcast ne se limitent pas à notre ouverture d’esprit.

Les podcasts comme traitement contre les névroses ?

L’écoute de ces émissions audio est un véritable instant pour soi pour de nombreux auditeurs. Cet effet intime et ce temps pour soi sont renforcés si le podcast est écouté au casque. Cela créé avec le temps un lien parasocial avec le ou les animateurs, donnant l’impression qu’il devient comme un ami.

Étant donné qu’il est considéré comme un moment personnel, le podcast est l’occasion d’éliminer les émotions négatives. D’ailleurs, certains podcasts dédiés à l’épanouissement personnel ou la méditation pourraient renforcer cette impression. Néanmoins, les résultats doivent faire l’objet d’études plus approfondies.

En effet, les chercheurs n’ont pas pris en compte certaines données comme la fréquence d’écoute ou les préférences en matière de podcast. Un autre élément clé n’a pas été pris en compte : le fait d’écouter régulièrement ou non la radio.

Pour certains spécialistes, une étude par type de podcast doit être menée pour déterminer si tous les thèmes ont les mêmes effets bénéfiques sur notre mental.

Prendre trop de Viagra pourrait vous rendre aveugle

Une étude montre que le Viagra et les autres médicaments contre les troubles de l’érection causeraient de graves problèmes de vue.

En 2019, une étude IFOP révélait qu’environ 6 hommes sur 10 avaient déjà été confrontés à des troubles de l’érection. Ce phénomène peut être amplifié avec l’âge ou à cause d’autres problèmes comme le stress.

Afin de faciliter l’érection, les médecins peuvent prescrire des médicaments dédiés. Si le Viagra est le plus connu, il en existe d’autres comme le Cialis, le Levitra ou le Spreda. Ceux-ci sont également proposés en versions médicaments génériques. Cependant, ces médicaments contre les troubles érectiles peuvent avoir des effets secondaires dévastateurs.

Par le passé, des études mineures avaient démontré que le Viagra et les autres médicaments de ce type causaient des troubles de la vue. Entre autre, les patients souffraient de décollement de la rétine ou de neuropathie optique ischémique.

Une équipe de chercheurs a voulu approfondir ces recherches en déterminant l’impact du Viagra et de ses dérivés dans la perte de la vue.

85% des hommes prenant ces médicaments concernés par des problèmes de vue

Pour cette étude publiée dans la revue spécialisée JAMA Ophthalmology, les chercheurs ont travaillé en deux temps. Tout d’abord, ils ont réuni toutes les données et études existantes sur le sujet afin de les parcourir en détail. Puis ils ont étudié d’autres documents plus insolites : des demandes d’indemnisation de l’Assurance Maladie.

Les demandes avaient été réalisées par plus de 213 000 patients masculins. Pourtant tous avaient un point commun : ils avaient reçu une ordonnance pour des médicaments contre les troubles de l’érection. Les 4 grands médicaments disponibles sur le marché étaient concernés. Or, les chercheurs ont constaté que plus les hommes prenaient ces médicaments, plus ils souffraient de problèmes de vue.

Les résultats montrent qu’environ 85% des hommes prenant régulièrement ces médicaments avaient plus de chances de souffrir d’effets secondaires impactant la vue. En dernier lieu, les chercheurs ont étudié chaque symptôme afin d’obtenir des chiffres précis.

En moyenne, les hommes concernés ont 44% de chances de plus de souffrir d’occlusion vasculaire rétinienne que ceux ne prenant pas de Viagra ou autre. Ils ont aussi près de 3 fois plus de chances d’être victimes d’un décollement de la rétine.

Limiter la prise de Viagra et consulter un médecin au moindre symptôme suspect

Or, si ces problèmes de vue ne sont pas traités à temps, les hommes peuvent avoir de graves problèmes de vue. Pire encore, ils peuvent devenir aveugles. C’est pourquoi si vous prenez ce type de médicament et que vous souffrez de problèmes de vue, consultez votre médecin traitant.

Malgré les potentiels dangers qu’il représente, le Viagra peut aussi avoir des effets bénéfiques sur la santé. D’ailleurs, une récente étude a révélé que le médicament bleu pouvait aider les hommes à combattre les risques de démence. Des études complémentaires et des tests approfondis doivent donc être menées afin d’adapter au mieux le traitement.

La démence ralentie par nos objectifs personnels ?

Avoir un but ou des objectifs dans la vie ne serait pas qu’une source de motivation : ce serait bon pour notre cerveau.

A tous les stades de notre vie, nous sommes animés par des buts. Cela peut concerner le domaine professionnel comme des projets plus personnels : passer le permis, accomplir un exploit sportif, devenir propriétaire…

Ces objectifs sont importants car ils permettent de conserver notre motivation et nous poussent à nous dépasser pour les concrétiser. Des études antérieurs avaient d’ailleurs déjà prouvé que ces buts de notre vie permettaient notamment de mieux vieillir.

Mais des chercheurs auraient trouvé une autre vertu étonnante a nos objectifs personnels : garder notre cerveau en bonne santé.

Plus que de simples objectifs de vie, un atout pour garder notre cerveau en bonne santé

Les chercheurs ont découvert qu’avoir un but ou un sens dans la vie réduirait les risques démence. Précisément, ils ont constaté que même un objectif simple réduirait de 19% les chances de développer des troubles cognitifs. Entre autre, ils avaient moins de problèmes de mémoire, moins de troubles du langage et conservaient de bonnes capacités de réflexion.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont fait appel à plus de 62 250 volontaires. Afin d’obtenir des profils variés, les volontaires ont été choisis sur 3 continents différents. Mais ils avaient un point commun : ils avaient tous plus de 50 ans.

Si vous souhaitez en apprendre plus, les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Ageing Research Reviews.

Des bienfaits qui ne se limitent pas uniquement au cerveau

Mais le fait d’être moins affecté par la démence ne serait pas le seul atout bénéfique des objectifs personnels. En effet, les chercheurs ont remarqué que ces buts permettaient de bouger davantage. Entre autre, les personnes souhaitant courir un marathon ou gravir une montagne font du sport plus régulièrement. Grâce à leur but, ils restent ainsi actifs et en bonne santé sans s’en rendre compte.

De plus, ils contribueraient à conserver une vie sociale, ce qui est très bénéfique pour les personnes âgées. Pour Georgia Bell, auteure principale de cette étude, « un sens du but peut réduire le risque de démence, liant une vie significative à une meilleure santé mentale et à une réduction du risque d’invalidité et de maladie cardiaque ». Elle complète en précisant que le sentiment d’être utile aiderait également à limiter les risques de déclin cognitif.

Toutefois, les programmes d’aide ou les services proposés dans les EHPAD et maisons de retraite devraient s’adapter. Par exemple, si une personne âgée souhaite partager son savoir en jardinage, une session hebdomadaire dans un jardin communautaire pourrait être proposée.

Utiliser certains lubrifiants nuirait à la fertilité masculine

Si les lubrifiants peuvent faciliter l’acte sexuel ou amener de nouvelles sensations, ces produits seraient mauvais pour les spermatozoïdes.

Longtemps secret, le lubrifiant intime n’est plus un produit tabou. À l’origine, il servait à maintenir l’humidification naturelle du vagin pendant l’acte sexuel. Il pouvait également être recommandé suite à certains événements comme un accouchement, la ménopause ou après une chimiothérapie.

Les lubrifiants rendent les rapports plus confortables et aident notamment à combattre la sécheresse intime.

Cependant, le produit ne se limite pas à cet usage. Depuis peu, il est utilisé pour apporter des sensations inédites supplémentaires. Aujourd’hui, il existe des lubrifiants à effet chauffant, destinés aux massages et même des versions parfumées. Mais une catégorie pose problème : les « Sperm friendly ». Ceux-ci sont censés faciliter la progression des spermatozoïdes.

Des chercheurs ont voulu démontrer l’efficacité de ces produits et leur impact sur la fertilité des hommes. Or, leurs résultats montrent que ces produits n’amélioreraient pas les performances des spermatozoïdes. Pire encore, ils nuiraient à la fertilité masculine.

Des produits industriels et des Sperm Friendy naturels comparés

Pour ces recherches, les scientifiques ont récolté 60 échantillons de spermatozoïdes. Puis ceux-ci ont été mis en contact avec plusieurs lubrifiants différents.

Trois d’entre eux étaient des produits proposés dans le commerce. On trouvait l’Optilube, le Pre-Seed et le Yes Baby. Les autres produits testés étaient des lubrifiants naturels comme l’huile d’olive ou le blanc d’œuf.

Tous les échantillons ont ensuite été exposés aux lubrifiants pendant 72 heures. Finalement, les échantillons ont été analysés en détail. Pour cela, les chercheurs ont pris comme base de travail les critères de mobilité établis par l’OMS.

Or, ils ont trouvé qu’absolument tous les lubrifiants fabriqués dans le commerce ne facilitaient pas la progression des spermatozoïdes. Au contraire, ceux-ci rendaient les spermatozoïdes plus lents et donc moins efficaces pour procréer. Pour plus de précisions, l’étude complète a récemment été publiée dans le Journal of Gynecology & Obstetrics.

Une publicité mensongère sur ces lubrifiants dénoncée par les spécialistes

Les chercheurs ont remarqué que l’huile d’olive ralentissait aussi la progression des spermatozoïdes. Toutefois, le vrai problème vient des Sperm Friendy. En effet, leurs compagnes publicitaires sont basées sur de fausses informations.

Dans la foulée de l’étude, les chercheurs ont déterminé que le lubrifiant qui impactait le plus les hommes était le Yes Baby. Aujourd’hui, il n’est d’ailleurs plus produit et reste indisponible à la vente, y compris en France.

Tout ce qui touche aux rapports intimes doit donc être utilisé avec la plus grande attention. En effet, une étude récente a démontré que le Viagra à forte dose pouvait avoir de graves conséquences sur la santé. Si vous souhaitez cependant continuer à utiliser un Sperm Friendly, le blanc d’œuf reste une solution naturelle et sans conséquences sur les spermatozoïdes.

Soigner la surdité grâce à une injection, c’est possible ?

Qu’elle soit due à un traitement ou un traumatisme de l’oreille, la surdité pourrait être en phase d’être guérie.

La perte progressive de l’audition est un phénomène contre lequel il est difficile de lutter. Cette surdité progressive peut avoir plusieurs origines. Premièrement, elle peut survenir naturellement avec l’âge. Deuxièmement, elle peut être causée par un choc violent ou certains traitements médicaux. C’est le cas si une personne a écouté trop fort de la musique ou si elle a pris des antibiotiques spécifiques.

Cependant, cette perte de l’audition n’est pas sans conséquence sur les patients. Au delà du fait de moins bien entendre, ce handicap peut forcer à l’isolement et causer de vraies gênes au quotidien. La plus connue de ces gênes est l’acouphène.

Mais la surdité pourrait être soignée dans les années à venir. C’est en tout cas ce qu’espèrent les chercheurs du Massachusetts en partenariat avec la société de biotechnologie Frequency Therapeutics. Leurs équipes ont découvert un traitement qui pourrait révolutionner le quotidien de millions de personnes s’il est validé.

Régénérer les cellules responsables de notre audition

L’entreprise travaille actuellement sur un procédé qui inverserait le processus de perte d’audition. En soi, des alternatives existent déjà pour entendre mieux comme des implants ou des prothèses. Mais Frequency Therapeutics veut aller plus loin : la firme veut soigner l’oreille.

Pour cela, elle a développé une forme de thérapie régénérative qui permet de recréer les cellules ciliées. Ces cellules sont très importants car ce sont elles qui nous permettent de bien entendre. Cependant, ce sont ces mêmes cellules qui meurent face aux bruits forts ou aux traitements et qui causent la surdité.

Afin de remédier à ce problème, les chercheurs ont mis au point un « médicament » à injecter directement dans l’oreille. Ce dernier est actuellement en phase d’essai clinique. À l’heure actuelle, plus de 200 patients ont déjà pu bénéficier de ce traitement révolutionnaire. Et les premiers résultats sont très prometteurs.

La surdité atténuée par le traitement

Le traitement a déjà fait l’objet de trois études comparatives. Or, certains patients ont déjà montré des signes d’amélioration majeure de leur audition. Certaines personnes parvenaient même à mieux entendre les gens parler dès la première injection du traitement. Dans d’autres cas, l’amélioration de l’audition suite au traitement a duré pendant près de 2 ans.

Ces avancées sont très positives et encourageantes pour la suite des essais cliniques. D’ailleurs, de nouveaux volontaires sont en cours de recrutement aux Etats-Unis. Ce nouveau groupe de 124 patients fera l’objet d’une nouvelle étude clinique dont les résultats seront publiés en 2023.

Il faudra donc encore patienter quelques années avant que le traitement soit homologué et proposé au grand public. Mais le processus est en bonne voie et il pourrait s’étendre à d’autres pays du monde.

Attention aux maladies cardiovasculaires en cas d’allergies

Des chercheurs ont découvert que les patients souffrant d’allergies avaient plus de chances de souffrir d’hypertension.

Au quotidien, les allergies peuvent être très handicapantes. Qu’elles soient au pollen, aux arachides ou encore aux acariens, elles affectent le quotidien. Pour y remédier, des traitements spécifiques existent. Néanmoins, les allergiques doivent toujours faire attention quand ils se déplacent quelque part et même chez eux.

Cependant, la maladie pourrait avoir un autre effet négatif sur la santé. Les chercheurs auraient découvert un lien entre les allergies et une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires.

Cela serait d’ailleurs valable sur toutes les formes d’allergies, qu’elles soient cutanées ou respiratoires. Le constat pourrait même concerner les personnes souffrant d’allergies alimentaires.

De l’hypertension et des problèmes cardiaques comme effets secondaires possibles ?

Une équipe de scientifiques s’est penchée sur la question de la prévention des problèmes cardiovasculaires chez les personnes allergiques. Elle voulait déterminer si la maladie augmentait les risques ou avait un quelconque impact sur le cœur.

Pour cela, les chercheurs se sont appuyés sur des études antérieures menées sur des patients allergiques. Les données en question provenaient d’une étude de grande ampleur menée en 2012 aux États-Unis. Parmi les volontaires âgées de 18 à 57 ans, plus de 10 000 souffraient d’une allergie. Les volontaires en question ont été suivis sur le longue période afin d’observer l’évolution de leur santé.

Les chercheurs ont alors observé que de nombreux volontaires allergiques (que la maladie soit guérie ou non) avaient développé de l’hypertension. Pire encore, les volontaires ayant dépassé 40 ans avaient en plus des chances d’avoir des problèmes cardiaques. D’ailleurs, les risques seraient plus importants chez les patients masculins et d’origine afro-américaine.

Une autre point intéressant a aussi été mis en avant. Quelle que soit la nature de l’allergie ou le sexe du patient, les personnes concernées seraient également nombreuses à souffrir d’asthme.

Étudier plus en détail les allergies pour déterminer les antécédents et les risques

Ces constats ont été présentés mi-avril dans le cadre d’un congrès de l’American College of Cardiology. Cependant, ils n’ont pas encore été publiés dans une revue spécialisée et ce pour une bonne raison.

Si ce premier constat est à prendre avec des pincettes, c’est car aucune étude approfondie n’a encore été réalisée. Pour vérifier cette théorie, les chercheurs doivent réaliser des tests et études complémentaires. Cependant, cette mise en lumière fascine et intrigue les chercheurs. À terme, ils espèrent trouver l’origine du lien entre ces deux maladies et déterminer sir les allergiques ont une santé plus fragile de base.

Deux traits de personnalité liés au fonctionnement cognitif avec la vieillesse

Les personnes organisées et disciplinées sont moins susceptibles de développer un déficit cognitif léger en vieillissant, tandis que les personnes émotionnellement instables et souvent d’humeur morose sont plus susceptibles de connaître un déclin cognitif, selon une étude publiée en avril 2022 dans le Journal of Personality and Social Psychology.

« Les traits de personnalité reflètent des schémas de pensée et de comportement relativement durables, qui peuvent avoir un effet cumulatif sur l’engagement dans des comportements et des schémas de pensée sains ou malsains tout au long de la vie », souligne Tomiko Yoneda de l’Université de Victoria (Canada). « L’accumulation d’expériences tout au long de la vie peut alors contribuer à la susceptibilité à des maladies ou des troubles particuliers, tels que le déficit cognitif léger (aussi appelé trouble neurocognitif léger), ou contribuer à des différences individuelles dans la capacité à résister aux changements neurologiques liés à l’âge. »

L’étude s’est concentrée sur trois des cinq grands facteurs de la personnalité (les « Big Five ») : la tendance à être consciencieux, le neuroticisme et l’extraversion.

Les personnes qui obtiennent un score élevé de consciencieusité ont tendance à être responsables, organisées, travailleuses et orientées vers un but. Celles qui obtiennent un score élevé de neuroticisme ont une faible stabilité émotionnelle, ont tendance à avoir des sautes d’humeur, à être anxieuses et dépressives, à douter d’elles-mêmes et à éprouver d’autres sentiments négatifs.

Les extravertis aiment être entourés d’autres personnes et dirigent leur énergie vers les gens et le monde extérieur. Ils ont tendance à être enthousiastes, grégaires, bavards et affirmés, résume Yoneda.

Les chercheurs ont analysé les données de 1 954 participants à une étude longitudinale ayant débuté en 1997. Leur personnalité a d’abord été évaluée et leurs capacités cognitives étaient ensuite évaluées chaque année.

Ceux qui ont obtenu un score élevé de consciencieusité ou faible de neuroticisme étaient moins susceptibles de passer d’une cognition normale à un déficit cognitif léger au cours de l’étude.

« Le fait de marquer environ six points de plus sur une échelle de consciencieusité allant de 0 à 48 était associé à une diminution de 22 % du risque de passer d’un fonctionnement cognitif normal à une déficience cognitive légère », rapporte Yoneda. « De plus, le fait de marquer environ sept points de plus sur une échelle de neuroticisme allant de 0 à 48 était associé à un risque accru de 12 %. » Pour les personnes consciencieuse et celles ayant un faible neuroticisme, les cas de déficit cognitif léger survenaient aussi plus tardivement en moyenne.

Pour les personnes ayant un score d’extraversion élevé, le risque développer un déficit cognitif léger n’était pas réduit mais le trouble était retardé.

Par exemple, les participants âgés de 80 ans qui étaient très consciencieux vivaient près de deux ans de plus sans troubles cognitifs comparativement aux participants peu consciencieux. Ceux ayant un niveau élevé d’extraversion conservaient des fonctions cognitives saines pendant environ un an de plus. En revanche, un niveau élevé de neuroticisme était associé à au moins une année de moins de fonctionnement cognitif sain.

En outre, les personnes ayant un niveau de neuroticisme plus faible et un niveau d’extraversion plus élevé étaient plus susceptibles de retrouver une fonction cognitive normale après avoir reçu un diagnostic antérieur de déficit cognitif léger, ce qui suggère que ces caractéristiques peuvent être protectrices même après qu’une personne commence à évoluer vers la démence. Dans le cas de l’extraversion, ce résultat pourrait indiquer les bénéfices des interactions sociales, souligne Yoneda.

Il n’y avait aucune association entre les traits de personnalité et l’espérance de vie totale.

Trouble bipolaire : des changements cérébraux chez les personnes à risque

Publiée dans l’American Journal of Psychiatry deux jours avant la tenue de la Journée mondiale des troubles bipolaires, une étude montre des changements cérébraux qui sous-tendent la maladie.

L’étude montre des affaiblissements, chez les personnes à risque génétique élevé de développer un trouble bipolaire, de connexions entre des réseaux impliqués dans le traitement émotionnel et la pensée.

Les personnes dont un parent, un frère ou une sœur est atteint de trouble bipolaire sont 10 fois plus susceptibles de développer la maladie que celles sans lien familial étroit avec une personne atteinte.

Scientia Philip Mitchell de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) et ses collègues d’institutions australiennes et internationales ont comparé, sur une période de deux ans, des images cérébrales (scintigraphies) de 97 personnes à risque génétique élevé de développer la maladie et 86 personnes sans risque génétique.

Chez les participants ayant un risque élevé, une diminution de la connectivité entre des régions du cerveau consacrées au traitement des émotions et à la cognition au cours des deux années entre les scans a été observée.

Dans le groupe témoin de 86 personnes sans antécédents familiaux de maladie mentale, le contraire a été observé : un renforcement des connexions neuronales entre ces mêmes régions, alors que le cerveau adolescent est en développement pour devenir plus apte au raisonnement cognitif et émotionnel.

« La découverte importante de notre étude est qu’il y a un changement progressif dans le cerveau des jeunes à risque de trouble bipolaire, ce qui suggère à quel point des stratégies d’intervention pourraient être importantes », souligne le chercheur.

« Si nous pouvons intervenir tôt, qu’il s’agisse d’une formation à la résilience psychologique ou peut-être de médicaments, nous pourrons peut-être empêcher cette progression vers des changements majeurs dans le cerveau. »