Archives de catégorie : DOSSIERS

Le Viagra® aurait pu être remboursé par la Sécurité sociale

Branle-bas de combat dans le marché des érectiles: depuis le 22 juin le géant pharmaceutique Pfizer n’a plus l’exclusivité pour sa spécialité Viagra® à l’exception des Etats-Unis où la multinationale américaine est parvenue à faire courir son brevet jusqu’en 2019. Pfizer précise qu’il va continuer à commercialiser son Viagra® vintage (pilule bleue) et mettre à disposition le «Sildénafil Pfizer», son propre générique (pilule blanche). Les deux versions continueront à sortir des chaînes du site français de production situé à l’ombre du château d’Amboise (Indre-et-Loire) où la multinationale américaine assure depuis quinze ans l’essentiel de la production mondiale de son érectile à base de citrate de sildénafil.

Parmi les nouveaux concurrents, la multinationale israélienne Teva est en première ligne: elle  a pris soin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché dès 2009. Les industriels du générique ont prévu des formulations à 25 mg, 50 mag et 100 mg par comprimé. On attend des chutes notables des prix, le comprimé devant passer de 8 euros en moyenne à une fourchette comprise entre 2 euros et 3 euros. Ceci devrait bouleverser le marché, puisque les deux principaux concurrents (le Cialis® de Lilly et le Levitra® de Bayer) ne sont pas encore tombés dans le domaine public.

Il faudra peut-être aussi bientôt compter avec une autre arme de Pfizer: un Viagra sous la forme galénique assez originale du chewing-gum. «La commercialisation de “Viagra à mâcher” n’est pas à l’ordre du jour en France», a toutefois précisé à Slate.fr le service de communication de Pfizer.

Pouvoir parler ainsi du Viagra®  dit à quel point cette spécialité pharmaceutique n’en est plus une. Marque devenue nom commun, le Viagra est disponible dans 120 pays. Chaque seconde, six comprimés sont consommés. Près d’un milliard de comprimés ont été commercialisés et quarante millions d’hommes dans le monde (un million en France) ont expérimenté avant, ou non, d’adopter. Cette mondialisation des érections médicamentées a eu un effet paradoxal: démédicaliser le dysfonctionnement érectile. Si ces médicaments ne demeurent, en France, officiellement accessibles que sur prescription médicale, il s’agit dans la plupart des cas d’une prescription sans véritable interrogatoire ni examen clinique.

Une question posée par Bernard Kouchner

L’affaire est généralement tacitement entendue et la prescription bien souvent rapidement effectuée. Il en va de même des produits concurrents. Quant aux nombreux flux commerciaux via Internet, ils contournent par définition le filtre préventif des consultations médicales. Jusqu’à Pfizer qui vient de développer Viagra.com, un circuit de vente en ligne de sa spécialité pour s’opposer aux ventes illégales de contrefaçons.

Cette démédicalisation paradoxale des dysfonctionnements de la fonction érectile masculine était écrite dès le milieu des années 1990 et l’annonce du lancement prochain de la pilule bleue. Elle tient pour une bonne part à l’ambivalence de ce médicament souvent plus perçu comme un stimulateur-améliorateur des performances que comme un palliatif des insuffisances réelles ou tenues pour telles. Les érectiles masculins ont libéré la parole sur l’érection de la même manière que trente ans plus tôt la légalisation de la pilule contraceptive féminine a facilité un nouveau discours sur la sexualité. Il en est d’ailleurs allé de même, à compter du début des années 1980, avec les campagnes officielles incitant à l’usage des préservatifs masculins comme méthode officielle de prévention de l’infection par le virus du sida.

Quant à la difficulté à encadrer médicalement cette prescription elle tient à celle, consubstantielle, de situer (sauf les lésions organiques majeures) le normal et le pathologique de la fonction érectile masculine. Comment bâtir une grille uniforme d’évaluation en termes de fréquences, de satisfaction? Quelle place donner à la(le-les) partenaire(s)? Comment, de l’extérieur, faire la part entre la correction d’une «insuffisance» et la quête d’une meilleure «performance»? Médicament ou produit de confort? Moins souffrir ou plus jouir?

Ces ambiguïtés étaient au cœur de la question posée par Bernard Kouchner au Comité national consultatif d’éthique (CCNE). C’était il y a quinze ans, le 23 juin 1998. Secrétaire d’Etat chargé de la Santé (sous le gouvernement Jospin), Bernard Koucher saisissait le CCNE et demandait si la prise en charge financière par la collectivité de ce médicament innovant était envisageable. Le CCNE lui répondit en novembre 1999, soit un an après le début de la commercialisation. 

«La présentation du sildénafil a d’emblée pris la forme d’une réponse thérapeutique à une pathologie individuelle nouvelle, comme si le dysfonctionnement érectile était indépendant de tout contexte relationnel et affectif. Or la population ciblée était celle affectée d’un affaiblissement physiologique de la sexualité associé à l’âge, ce qui laissait penser que des hommes plus jeunes n’étaient pas confrontés à ce problème.  En visant une clientèle particulière aux revenus souvent aisés, le discours à connotation médicale amplifiait aussi la logique de la performance qui depuis une génération entoure les questions de sexualité.»

Mais quid d’un remboursement par la sécurité sociale?

«La réduction d’un acte sexuel à une érection mécanique est certes fréquente mais risque d’induire le recours à ce produit devant toute panne sexuelle, observaient les sages du Comité national d’éthique. Or les difficultés d’érection se situent dans un contexte qui nécessite souvent une approche pluridisciplinaire bénéficiant selon les cas de l’avis d’urologues, de sexologues, de gériatres, d’endocrinologues, de psychologues, de psychiatres, de cardiologues, d’internistes. Sans cette approche, l’échec éventuel du Sildénafil placerait le malade dans une situation de responsabilité psychique comportementale difficile à accepter alors que des paramètres organiques sont en cause.»

L’âge n’est pas une pathologie

Les mêmes sages notaient que le partenaire est également impliqué dans la prise en charge thérapeutique mais aussi que «l’accès à une sexualité relationnelle est de toute évidence un élément important pour le bien-être». Ne cachant pas un certains embarras devant la question qui leur était posée, ils notaient eux-mêmes que la diversité des positions adoptées par les pays européens vis-à-vis du remboursement témoignait de l’embarras ou de la diversité culturelle de cette prise en charge. Ils soulignaient:

«Dans l’ensemble, la plupart des pays occidentaux considèrent légitime qu’une pathologie reconnue comme étant à l’origine de la dysfonction érectile puisse bénéficier de la prise en charge de la prescription de quelques tablettes (4 à 6) par mois.»

Au final ils conclurent à la «légitimité» d’une aide au remboursement par la société du Viagra®; et ce dans les cas «où il est évident que la dysfonction érectile est organiquement perturbée (affection chirurgicale ou médicale)». En revanche, pas question de voir la société «prendre en charge toute perturbation de la vie sexuelle d’un individu ou d’un couple, en l’absence de pathologie identifiée connue». Etant bien entendu et rappelé que «l’âge ne d(oit) pas être assimilé à une pathologie».

Quinze ans plus tard, le Viagra® a perdu des parts de marché et ni la sécurité sociale ni les assurances complémentaires ne semblent avoir été sollicitées. Elles ne l’ont pas été non plus pour le premier médicament mis sur le marché pour lutter contre l’éjaculation précoce. Le Priligy® (dapoxétine) est depuis quelques semaines commercialisé en France par les laboratoires pharmaceutiques italiens Mérarini. Ces derniers font d’autre part de la publicité grand public pour la pathologie que leur produit est sensée soigner, l’éjaculation précoce. On trouve sur Internet le comprimé en dessous des deux euros. En pharmacie d’officine il est, sur ordonnance, vendu autour de huit euros. La question, très fréquemment évoquée, de l’association Priligy® + Viagra® n’a pas été officiellement tranchée. Une étude serait en cours, mais des sexologues laissent déjà entendre que chacun peut, s’il le veut, expérimenter. A ses frais.

J.-Y.N.

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Supprimer les jouets aide-t-il à lutter contre l’obésité enfantine?

Les marques font particulièrement attention au marketing ciblant les enfants, car ces derniers sont très prescripteurs d’achats dans les familles. 

Jouets, personnages sympas, packaging amusant… Tout cela semble pousser les enfants à vouloir acheter tel ou tel produit alimentaire. Cependant, une récente étude menée en Amérique latine, publiée dans le Nutrition Journal, nuance l’influence des jouets et autres petits gadgets en plastique offerts en cadeau dans certains paquets, snacks ou friandises.

Ces surprises sont largement critiquées, accusées d’encourager les enfants à se goinfrer de gras et de sucre. Ainsi, aux Etats-Unis, Kellog’s a supprimé les jouets de ses paquets de céréales les moins diététiques, sous la pression d’associations de consommateurs.

Les chercheurs ont donc testé 600 enfants, au Mexique, au Brésil, et en Argentine, par groupes d’âge de 3-6 ans et de 7-10 ans. Ces trois pays ont des taux d’obésité enfantine croissants, respectivement 41,8%, 22,1% et 19,3%.

Ces enfants ont été exposés à des œufs au chocolat (chacun faisant exactement 109 calories), avec surprise pour la moitié des écoliers, sans pour l’autre. Le tout à volonté, pendant les 20 minutes suivant le repas de midi (qui fut exactement le même pour tous).

En parallèle, pour prendre en compte le rôle de la télé et de la pub dans les consommations excessives, les enfants ont été exposés soit à des dessins animés sans pub, soit à des dessins animés avec pub à différents niveaux, soit à rien du tout.

Résultat, aucune différence significative de consommation de chocolat entre les groupes «jouet» et «sans jouet», même après avoir pris en compte d’autres facteurs comme l’influence de la télévision.

Ainsi, inclure des surprises dans les paquets n’est pas forcément lié à une augmentation de l’apport calorique. Pour le marketing des industries agro-alimentaires, ajouter ces petits gadgets ne serait donc pas utile pour donner envie aux enfants de consommer… 

Cependant, les auteurs soulignent les limites de leur étude, comme le fait qu’il n’y avait «pas de possibilité pour les enfants de choisir entre différents types de snacks». Ces résultats auront aussi besoin d’être validés par une «recherche multi-culturelle » et «dans des situations de vie réelle». Car, allez, qui n’a jamais fortement influencé ses parents pour acheter un paquet de céréales contenant le gadget du siècle? 

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Vous ne pouvez pas transpirer toute l’eau de votre corps

Quel serait hypothétiquement le niveau de transpiration maximal? Le magazine américain Popular Science n’a pas vraiment de réponse tranchée à donner. Cela dépend de la corpulence, mais en moyenne, une personne qui effectue un effort conséquent transpire entre 0,7 et 1,5 litre par heure.

D’autres facteurs peuvent également entrer en compte. Une étude de 2010 relayée par le Syndey Herald Tribune affirme par exemple que le sexe est un facteur à prendre en considération: 

«Des chercheurs ont découvert que les hommes, en moyenne, commencent à transpirer plus rapidement que les femmes, et ensuite transpirent deux fois plus lorsqu’ils sont en plein effort (…). La différence de quantité transpirée par les hommes et les femmes est encore plus prononcée à mesure que l’intensité du niveau d’exercice augmente.»

Toutefois, explique Popular Science, il n’y aurait pas de volume maximal de transpiration: 

«En théorie, si on est attaché à un tapis de course et qu’on nous injecte des liquides, c’est possible de transpirer sans fin.»

Le magazine continue:

«Lawrence Armstrong, un physiologiste spécialisé en exercice et en environnement, a prouvé que le corps humain continue de transpirer peu importe à quel point il est déshydraté. Tant que l’hypothalamus envoie des signaux nerveux aux glandes sudorales, nous transpirons. Si nous arrêtons de transpirer alors quelque chose va vraiment mal.»

Quand le corps s’arrête-t-il de transpirer? On est théoriquement mort avant de le savoir:

«Il est impossible de transpirer toute l’eau de notre corps: « les gens ne dessèchent pas jusqu’à en mourir ».»

Le plus probable est en effet que l’on aura perdu connaissance du fait de la déshydratation:

«Si notre température interne dépasse les 40°C (104°F), le corps commence à surchauffer jusqu’au point où ses protéines sont dénaturées. Quand cela se produit, « les membranes des tissus perdent leur intégrité et des choses s’échappent », explique Spriet. L’intestin peut déliver des bactéries dans le système sanguin et le corps entre en état de choc. Mais à ce stade on ne serait probablement plus conscient, voire dans le coma. Tout l’intérêt de la transpiration est justement d’empêcher que ça arrive en faisant baisser notre température.»

C. S-G

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Faites l’amour trois fois par semaine pour paraître plus jeune

Pour vous sentir et sembler plus jeune, faites l’amour trois fois par semaine ! Adopter ce rythme permettrait en effet de paraître sept à douze ans de moins que son âge, selon les résultats d’une étude menée par le Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg, et son équipe. Pour parvenir à cette conclusion, il a fallu observer pendant dix ans 3 500 hommes et femmes âgés de 20 à 104 ans, originaires d’Amérique et d’Europe.

Si faire l’amour plus souvent que ses voisins rend heureux, coucher trois fois par semaine rend donc plus jeune. Mais attention, dépasser ce rythme hebdomadaire n’apporterait aucun bénéfice supplémentaire. Rien ne sert donc de programmer des ébats tous les soirs. Autre précision : le Pr Weeks précise que changer régulièrement de partenaire ou être infidèle ne contribue pas au rajeunissement apparent… Au contraire.

Les nombreux bienfaits du sexe

L’étude démontre également qu’une vie sexuelle intense comporte de nombreux autres bienfaits sur l’organisme.

Ainsi, les hommes qui éjaculent plus de vingt fois par mois voient leur risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le font moins de huit fois par mois, selon une étude publiée en 2004 dans le Journal of The American Medical Association. Quant aux femmes, une stimulation régulière de leurs seins et de leurs mamelons aiderait à diminuer le risque de cancer du sein, d’après une étude du Pr Murrel, de l’université d’Adélaïde (Australie), publiée en 1995.

La sexualité jouerait également un rôle déterminant dans « la régulation des émotions et le maintien du bien-être psychologique », notamment chez les individus épanouis dans leur couple, selon une étude de 2012, réalisée par le psychologue Tsachi Ein-Dor et son collègue de l’École de psychologie du Centre interdisciplinaire d’Herzliya en Israël.

Et si vous pensez ne pas pouvoir tenir le rythme d’une bonne nuit de sexe trois fois par semaine, le Pr Weeks et son équipe recensent d’autres manière de préserver la jeunesse de notre corps et de notre esprit. Parmi ceux-ci : « avoir des activités sociales avec des personnes de tous âges, être marié ou en couple avec une personne plus jeune, et, pour les femmes, prendre un traitement hormonal de la ménopause le cas échéant ».

Routine et bonnes habitudes permettent de lutter contre le stress

Les mauvaises habitudes, c’est mal. Et encore plus en période de stress si l’on en croit l’étude publiée dans le « Journal of Personality and Social Psychology » qui démontre qu’en période de stress, notre corps renforce nos habitudes, aussi bien mauvaises que bonnes.

Selon une étude publiée dans le « Journal of Personality and Social Psychology », nos routines et habitudes seraient renforcées en période de stress, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Il semble donc nécessaire d’avoir des bonnes habitudes au quotidien afin qu’elles soient exacerbées en période de stress.

Le stress renforce notre routine

En période de stress, notre organisme aurait ainsi le réflexe de renforcer nos routines du quotidien, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Si vous avez pour habitude de faire un quart d’heure de sport le soir avant de vous endormir, vous ne perdrez pas cette habitude en période de fort stress. Même chose si votre truc c’est de manger de la pizza tous les matins.

Multiplier les bonnes habitudes

Voilà donc une excellente raison pour multiplier au maximum ses bonnes habitudes tout au long de l’année afin qu’elles soient renforcées en période de stress où notre corps et notre cerveau ne fonctionnent plus tout à fait de la même façon. Car, rappelons-le, une bonne hygiène de vie est aussi essentielle pour vivre les périodes de stress le mieux possible et en tirer profit.

Exit donc les mauvaises habitudes qui sont néfastes pour votre santé !

Manger cinq jours sur sept: le régime en vogue

Le dernier régime qui fait fureur en ce moment se nomme 5:2. Le principe est le suivant: vous pouvez manger normalement pendant cinq jours de la semaine, à condition de jeûner durant deux jours, ou au moins de restreindre fortement votre alimentation.

Comme l’explique le Huffington Post, ce régime a été imaginé fin 2011 par un oncologue et une nutritionniste de l’hôpital universitaire de South Manchester. Afin de maintenir le poids d’équilibre de leurs patientes souffrant d’un cancer du sein, car le surpoids favorise l’apparition de tumeurs, Tony Howell et Michelle Harvie leur ont imposé une diète de deux jours, sans restriction le reste de la semaine. Résultat: elles ont perdu plus de poids qu’en suivant un régime normal qui s’étale sur sept jours.

« On sait depuis longtemps qu’il faut réduire les apports caloriques de 25% pour que l’organisme commence à puiser dans ses réserves », rappelle Michelle Harvie. « Grâce à cette étude, on s’est rendu compte qu’il était plus efficace de réduire de manière importante son alimentation deux jours par semaine, plutôt que de réduire tous les jours 25% de ses apports alimentaires. »

Petites précisions: les deux journées de jeûne ne doivent pas forcément se suivre. D’ailleurs, on conseille de le faire plutôt pendant la semaine de travail, afin de ne pas craquer si on reste chez soi le week-end par exemple. Vous ne pouvez pas manger plus de 500 calories par jour (600 pour les hommes) et il vaut mieux éviter le pain, le sucre, les céréales ainsi que les mauvaises graisses. Privilégiez les légumes et les protéines.

Et quand on dit qu’on peut manger normalement le reste de la semaine, cela ne veut pas dire qu’on peut complètement se lâcher et se nourrir exclusivement de pizzas et de frites. Pour constater des effets réels, sur le poids et sur la santé, cette hygiène de vie doit s’inscrire sur le long terme.

Les femmes pourront-elles un jour ovuler toute leur vie ?

Les scientifiques ont trouvé dans les ovaires des cellules souches qui peuvent donner de nouveaux ovules potentiels à l’âge adulte.

Faudra-t-il bientôt récrire les livres de biologie? Il semblait acquis depuis 50 ans que les hommes fabriquaient du sperme tout au long de leur vie tandis que les femmes disposaient au contraire dès la puberté d’un nombre donné d’ovules potentiels – des ovocytes – destiné à décroître inexorablement au rythme des menstruations successives. Des travaux sur la reproduction féminine menés par le chercheur américain Jonathan Tilly et son équipe du Massachussets General Hospital de Boston, publiés dimanche dans Nature Medicine, pourraient bouleverser ce dogme.

Les chercheurs ont en effet montré qu’il existe dans les ovaires humains des cellules souches capables de se transformer en ovocytes. Conséquence directe: il n’est pas impossible que les femmes puissent renouveler leur stock initial (environ 400.000 gamètes à la naissance). Jonathan Tilly formule cette hypothèse depuis 2004. Il avait alors montré que les souris détruisaient au cours de leur vie plus d’ovocytes que n’en contenaient leurs ovaires. Il imaginait dès lors l’existence possible d’une source de gamètes femelles qui restait à découvrir. Une intuition confirmée par une équipe chinoise de l’université de Shanghai en 2009 qui mettait au jour dans des ovaires de souris des cellules souches capables de se différencier en ovocytes.

Un long chemin avant de traiter l’insuffisance ovarienne

Jonathan Tilly a poursuivi dans cette direction. En améliorant la technique chinoise, il a passé au crible les ovaires de jeunes donneuses japonaises qui s’en séparaient dans le cadre d’un processus de changement de sexe. Un travail de grande précision puisque les ovaires contiennent moins d’une cellule souche ovarienne (OSC) pour 10.000 cellules classiques.

Ces OSC, marquées avec une protéine fluorescente verte et disposées dans des tissus ovariens, ont alors été implantées sous la peau de souris. En deux semaines, les chercheurs ont observés la formation de follicules contenant des ovocytes fluorescents, preuve qu’ils dérivaient des OSC originelles. Une réussite éclatante qui pose toutefois de nombreuses questions.

A commencer par celle-ci: ces ovocytes sont-ils viables? Pour des raisons éthico-légales, l’équipe n’a pas pu essayer de les féconder puisque la création d’embryons à des fins de recherche est formellement interdite aux États-Unis. Jonathan Tilly reconnaît lui-même qu’il y a de toute façon très peu de chances pour que l’opération réussisse. David Albertini, biologiste à l’université du Kansas, explique sur le site de Science que la culture de cellules souches in vitro conduit très souvent à des mutations indésirables. Selon lui le chemin vers des traitements opérationnels de l’insuffisance ovarienne prématurée, de la ménopause ou de la stérilité, grâce à ces cellules reste bien long.

Déficit d’attention: les plus jeunes plus à risque de recevoir un mauvais diagnostic

Les plus jeunes enfants des classes des écoles primaires sont plus à risque de recevoir un diagnostic de TDAH (trouble du déficit de l’attention et d’hyperactivité) et de se faire prescrire des médicaments que les enfants plus âgés dans les mêmes classes, selon une nouvelle étude laissant entendre que certains enfants souffrant supposément de ce trouble pourraient avoir reçu un mauvais diagnostic.

L’étude, qui a porté sur près d’un million d’enfants de la Colombie-Britannique au Canada, a permis de découvrir que les garçons nés en décembre étaient 30 % plus à risque de recevoir un diagnostic de TDAH que les enfants nés en janvier de la même année, et étaient 41 % plus à risque de se faire prescrire des médicaments.

Bien que moins de filles aient reçu un diagnostic de trouble de l’attention, celles nées en décembre étaient environ 70 % plus à risque de recevoir ce diagnostic que leurs collègues de classe nées en janvier, et 77 % plus à risque de se faire prescrire la prise de médicaments pour lutter contre le phénomène.

Afin d’entrer en première année du primaire en Colombie-Britannique, un enfant doit atteindre l’âge de six ans avant le 31 décembre. Les enfants dont le sixième anniversaire est en décembre sont donc pratiquement plus jeunes d’un an que leurs collègues nés en janvier.

Les taux nettement plus élevés de diagnostics de déficits d’attention et de troubles d’hyperactivité chez les enfants nés en décembre soulèvent la question à savoir si des enfants moins matures se font faussement accoler l’étiquette de la maladie, suggère Richard Morrow, analyste en recherche en santé au sein de la Therapeutics Initiative à l’Université de Colombie-Britannique, et l’un des principaux auteurs de l’étude.

Selon M. Morrow, un manque de maturité pourrait être faussement interprété, dans certains cas. comme un symptôme d’un trouble neurocomportemental du TDAH.

Les auteurs de l’étude ont compulsé les dossiers médicaux d’enfants âgés de six à 12 ans qui sont nés en Colombie-Britannique entre le 1er décembre 1997 et le 30 novembre 2008, pour un total de 937 943 cas.

Les enfants nés en janvier avaient le plus faible taux de diagnostics et de prescriptions, ces taux augmentant ensuite de façon constante pour atteindre un pic en octobre pour les garçons et en décembre pour les filles.

Selon M. Morrow, l’équipe suspecte que le fait que le taux chez les garçons n’atteigne pas un sommet en décembre est dû au fait que les parents retarderont quelque peu l’entrée à l’école de leurs enfants s’ils ne les jugent pas assez matures.

Des études américaines ont démontré un lien entre le fait d’être le plus jeune dans une classe et le fait de recevoir un diagnostic de TDAH, mais les chercheurs canadiens voulaient s’assurer que l’effet existait également ici.

Avoir un chien à la maison, c’est bon pour la santé

Une étude de l’American Heart Association montre que la présence d’un chien réduit les risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. Promener son chien quotidiennement améliore le bien-être émotionnel, le bien-être physique, la qualité de vie et la perception de soi. Ce rôle bénéfique se retrouve aussi bien chez les adolescents que les personnes âgées.

Les chercheurs de l’American Heart Association ont observé les données médicales de près de 5.200 Américains sur plusieurs années pour s’apercevoir que les possesseurs d’animaux de compagnie, et particulièrement des chiens, sont plus actifs que les personnes qui n’en possèdent pas.

« Avoir un chien est associé à un risque plus faible de maladie cardiovasculaire », a déclaré le docteur Glenn Levine. La raison est simple : ils promènent leur chien. Cette activité physique est primordiale en prévention primaire des maladies cardiovasculaires mais également en prévention secondaire. Elle intervient également dans le traitement de la dyspnée au cours de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle joue un rôle fondamental pour éviter le gain de poids et elle réduit le risque de certains cancers (colorectal, sein, endomètre, poumon, prostate).

Des études épidémiologiques modernes ont montré que la pratique d’une activité physique diminue d’un tiers le risque de mortalité prématurée, améliore le bien-être émotionnel, le bien-être physique, la qualité de vie et la perception de soi. Il est également montré que la qualité de vie des malades chroniques se trouve améliorée, ainsi que celle de certaines catégories de handicaps, lorsque l’accompagnement est satisfaisant.

Du soleil pour vivre plus longtemps

Une nouvelle étude prétend que l’exposition au soleil améliorerait la santé en général, en plus de possiblement jouer un rôle positif sur l’espérance de vie.

Les chercheurs de l’Université d’Édimbourg ont démontré que lorsque notre peau est exposée aux rayons du soleil, un composé est libéré dans nos vaisseaux sanguins, contribuant à abaisser la pression artérielle.

Selon eux, les avantages de la réduction de la pression artérielle l’emportent de loin sur le risque de développer un cancer de la peau.

«Nous pensons que les avantages de la lumière du soleil pour la santé du cœur l’emportent sur le risque de cancer de la peau. Le travail que nous avons accompli fournit un mécanisme qui pourrait expliquer ce phénomène et également pourquoi les suppléments alimentaires de vitamine D à eux seuls ne peuvent pas compenser le manque de soleil», a expliqué le Dr Richard Weller, conférencier principal en dermatologie à l’Université d’Édimbourg

«Nous envisageons maintenant d’examiner les risques relatifs de maladies cardiaques et le cancer de la peau chez les personnes qui ont reçu différentes expositions solaires. Si cela confirme que la lumière du soleil réduit le taux de mortalité, toutes causes confondues, nous devrons reconsidérer nos conseils sur l’exposition au soleil.»