Archives de catégorie : DOSSIERS

Anti-inflammatoires : attention à l’ibuprofène et au kétoprofène

Anti-inflammatoires : attention à l’ibuprofène et au kétoprofène

Le 19 avril 2019.

L’Agence du médicament alerte une nouvelle fois sur les dangers de deux anti-inflammatoires largement consommés en France, pouvant entraîner des complications infectieuses graves : l’ibuprofène et le kétoprofène.

Plus de 42 décès en dix-huit ans causés par l’ibuprofène et le kétoprofène

Dans son rapport rendu le 18 avril dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur les complications infectieuses graves pouvant être provoquées par deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) notamment utilisés contre les douleurs et la fièvre : l’ibuprofène (Nurofen, Advil, Upfen ou encore Antarene) et le kétoprofène (Profenid, Toprec ou Ketum).

Selon une vaste enquête de pharmacovigilance menée par les centres régionaux de pharmacovigilance de Tours et Marseille, depuis l’année 2000, « 337 cas de complications infectieuses avec l’ibuprofène et 49 cas avec le kétoprofène » ont été constatés, « à l’origine d’hospitalisations, de séquelles voire de décès ». Ces deux anti-inflammatoires, très vendus en France, auraient en effet été responsables de 42 décès en dix-huit ans.

Les autorités conseillent de privilégier l’utilisation du paracétamol

Les complications recensées, principalement à Streptocoque ou à Pneumocoque, sont des « infections sévères de la peau et des tissus mous (dermohypodermites, fasciites nécrosantes…), des sepsis, des infections pleuro-pulmonaires (pneumonies compliquées d’abcès, de pleurésie), des infections neurologiques (empyèmes, abcès cérébraux…) ou ORL compliquées (cellulites, médiastinites…) ».

En cas de douleur ou de fièvre, l’ANSM recommande de privilégier l’utilisation du paracétamol et, si les AINS sont nécessaires, il convient de les prescrire et les utiliser « à la dose minimale efficace, pendant la durée la plus courte », de ne pas prendre deux médicaments AINS en même temps, de ne pas prolonger le traitement au-delà de trois jours en cas de fièvre et de cinq jours en cas de douleur, d’éviter les AINS en cas de varicelle et, bien sûr, d’arrêter le traitement dès la disparition des symptômes.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Paracétamol

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Addictions : la consommation de drogues en hausse chez les adultes

Addictions : la consommation de drogues en hausse chez les adultes

Le 19 avril 2019.

Selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, alors que la consommation de drogue est en baisse chez les jeunes, elle augmente chez les adultes, notamment entre 26 et 54 ans.

La consommation de drogues diminue chez les jeunes de moins de 25 ans

Qui sont ces Français qui consomment de la drogue ? Substances illicites comme le cannabis, la cocaïne ou encore l’héroïne, mais aussi licites comme le tabac et l’alcool qui constituent les deux premières causes de mortalité évitable en France, à l’origine d’un décès sur cinq. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (ODFT) vient de publier son dernier rapport sur les drogues et addictions en France, et les chiffres de l’année 2017 sont très préoccupants : si l’évolution de la consommation de drogues marque une baisse chez les jeunes, il semble que les adultes, au contraire, se droguent de plus en plus

La consommation de drogues chez les jeunes semble en effet continuer de baisser, notamment pour l’alcool et le tabac. Les campagnes chocs et la hausse constante du prix du paquet de cigarettes ainsi que la cigarette électronique y sont certainement pour quelque chose. Si la part de ceux qui n’ont jamais bu a quasiment triplé en quinze ans (14% en 2017), les chiffres restent préoccupants : à 17 ans, « sur dix jeunes, neuf ont déjà bu de l’alcool, six ont essayé la cigarette et quatre ont expérimenté le cannabis. Seule une minorité de jeunes n’a pris aucune de ces trois substances (12%) ». Un jeune de 17 ans sur quatre fumerait même quotidiennement des cigarettes.

À noter également qu’à 17 ans, 7,4 % des jeunes présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis.

Les adultes se droguent de plus en plus

Chez les adultes, les substances licites que sont le tabac et l’alcool sont les produits les plus consommés, mais on peut constater une baisse de leur consommation depuis l’année 2000. Aujourd’hui, un adulte sur quatre âgé de 18 à 75 ans (27%) serait concerné par le tabagisme quotidien et un sur 10 (10%) boirait de l’alcool tous les jours

Les auteurs du rapport notent en revanche une augmentation de la consommation de cannabis, particulièrement élevée en France par rapport aux autres pays européens : le nombre d’adultes rapportant un usage régulier a en effet été multiplié par deux. Les auteurs rapportent « 45% d’expérimentateurs parmi les adultes, 11% d’usagers dans l’année et 6% dans le dernier mois ». Selon eux, cela traduit « à la fois le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit dans sa période de forte diffusion (à partir des années 1990) et le ralentissement des initiations au cannabis chez les plus jeunes ».

Enfin, une information inquiétante : il existe de plus en plus de sortes de drogues en circulation, en Europe comme en France, et « les pratiques des usagers restent marquées par la polyconsommation », notent les auteurs du rapport. « Ces dernières années ont été marquées par un accès élargi aux produits illicites (par voie postale ou par des livraisons à domicile, via les réseaux sociaux…) ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : Tout savoir sur l’addictologie

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Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Fréquence cardiaque au repos : supérieure à 75, elle doublerait les risques de mort prématurée

Le 18 avril 2019

Selon une récente étude menée par des chercheurs suédois, un rythme cardiaque au repos supérieur à 75 battements par minutes, après 50 ans chez les hommes, augmenterait le risque de maladie cardiaque et doublerait le risque de mort prématurée. 

Un rythme cardiaque élevé augmente le risque de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes

Des chercheurs se sont penchés sur l’influence des variations de la fréquence cardiaque au repos à partir de 50 ans sur les risques de maladies cardiovasculaires et l’espérance de vie. Pour mener leurs travaux, les scientifiques ont suivi un échantillon d’hommes nés en 1943 et résidant à Göteborg, en Suède, pendant 21 ans. Les participants ont passé en 1993, en 2003 puis en 2014 un examen clinique, des analyses de laboratoire et un électrocardiogramme.

Selon leurs conclusions, publiées dans le journal Open Heart, « un rythme cardiaque élevé est associé à un risque accru de décès et d’événements cardiovasculaires chez les hommes de la population en général ». Par ailleurs, ces risques sont plus élevés « chez les personnes présentant une augmentation du rythme cardiaque entre 50 et 60 ans ».

La fréquence cardiaque au repos, un indicateur précieux

Les participants, dont le rythme cardiaque au repos initial était supérieur à 75 battements par minutes (bpm) en 1993, présentaient un risque accru de développer une maladie cardiaque dans les 11 années et un risque environ deux fois plus élevé de décès, toutes causes confondues, par rapport à ceux ayant moins de 55 bpm en 1993.

Par ailleurs, « chaque augmentation de battement de la fréquence cardiaque était associée à un risque de décès toutes causes confondues plus élevé de 3%, un risque plus élevé de maladies cardiovascuaires de 2% ». La fréquence cardiaque au repos représente donc un indicateur précieux de la santé des patients. Il convient ainsi de la surveiller, par un suivi médical régulier, et de chercher les causes d’un éventuel trouble du rythme cardiaque au repos. Mauvaise alimentation, tabagisme, alcool, stress et manque d’exercice physique en sont souvent la cause.

Aurélie Giraud

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Caries : le système immunitaire pourrait être responsable

Caries : le système immunitaire pourrait être responsable

Le 17 avril 2019

Des scientifiques ont démontré que le corps, en se défendant, cause aussi des dégâts. Un lien est ainsi établi entre système immunitaire et apparition des caries.

Les neutrophiles combattent les bactéries mais commettent des dégâts

Si jusqu’ici l’apparition de caries était associée à la présence de bactéries dans la bouche comme les Streptococcus mutans, une étude menée au Canada démontre un lien plus surprenant : « Que notre système immunitaire joue un rôle dans l’apparition des caries, c’est incroyable. Pourtant, nous avons désormais des preuves », selon Yoav Finer, de l’université de Toronto (Canada).

Quand des bactéries attaquent dans la bouche, des neutrophiles, qui constituent 65% des globules blancs du sang, viennent tenter de la défendre. S’ils parviennent généralement à détruire les bactéries indésirables, ils commettent également des dégâts. Le professeur illustre : « C’est comme si vous utilisiez un marteau pour tuer une mouche posée sur un mur ».

Une explication à la réapparition des caries

Les travaux des scientifiques ont donc mis en évidence que les neutrophiles causaient des dommages aux dents en quelques heures seulement. Et ce n’est pas tout : leurs enzymes s’attaqueraient, elles, aux résines composites utilisées pour obturer les dents. Voilà certaienement enfin l’explication de la réapparition fréquente des caries.

Pour rappel, une carie est une infection : des bactéries détruisent progressivement la dent. Elles s’attaquent d’abord à l’émail, puis à la dentine. C’est à ce stade, comme de nombreux nerfs traversent la dentine, que l’on peut ressentir une douleur au froid, au chaud, au sucré ou à l’acide. Pour s’en prémunir, une solution : se brosser les dents dès le plus jeune âge et ce, tout au long de sa vie, au moins 2 fois par jour, pendant 2 à 3 minutes, en prenant soin de brosser toutes les faces de chacune de vos dents.

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Comment soigner une carie ?

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Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Le 16 avril 2019

Une équipe de chercheurs est parvenue à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D, à partir de cellules humaines. Un bel espoir pour le traitement des maladies cardiovasculaires, cause principale de décès dans les pays industrialisés, et notamment pour les greffes cardiaques.

Un coeur imprimé en 3D de la taille d’un coeur de lapin

Si la greffe de coeur est aujourd’hui de plus en plus souvent pratiquée, les risques de rejets du greffon restent une préoccupation majeure, en plus du manque de donneurs. Cette prouesse réalisée par une équipe de chercheurs israélienne de l’université de Tel-Aviv et publiée le 15 avril dernier dans la revue Advanced Science, représente donc une « avancée majeure » dans ce domaine : ils sont en effet parvenus à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient malade

« Nous imprimons un coeur entier qui est complètement biocompatible avec le patient et ne provoquera pas de réponse immunitaire » explique ainsi le Professeur Tal Dvir, l’un des chercheurs. Mais pour l’instant, le coeur imprimé reste minuscule, « de la taille d’un coeur de lapin », 20 mm de hauteur pour 14 mm de diamètre, et ne peut pas encore battre comme un vrai coeur.  Ils devraient être dans un premier temps greffés sur des animaux.

Un « patch » pour traiter les patients en attente de greffe du coeur 

En attendant de pouvoir transplanter un jour un coeur entier imprimé en 3D, l’objectif des chercheurs est de pouvoir traiter les patients en attente de greffe du coeur, grâce à des « patchs cardiaques vascularisés qui correspondent parfaitement à la structure anatomique, ainsi qu’aux composants biochimiques et cellulaires de tout individu », à transplanter sur le coeur malade afin d’aider à le régénérer.

« Lorsque la pleine intégration à l’hôte commence, les biomatériaux se dégradent progressivement, laissant un espace vital fonctionnel qui régénère le cœur » expliquent ainsi les scientifiques. Ces patchs pourraient également selon eux « permettre de tester des médicaments sur une structure anatomique appropriée ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : La greffe : comment on remplace un organe ?

 

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Violence et agressions à l’hôpital : les urgences sont en grève

Violence et agressions à l’hôpital : les urgences sont en grève

La violence augmente et les agressions se multiplient à l’hôpital. Pour tirer la sonnette d’alarme, six services d’urgences de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris se sont mis en grève. Un mouvement qui risque probablement de s’étendre à toute la France…

De plus en plus d’agressions à l’hôpital

Aux urgences des hôpitaux, le personnel médical ne doit pas seulement soigner des personnes malades mais aussi faire face à de la violence. Depuis le début de l’année 2019, plusieurs cas d’agressions ont été signalés. Certaines ont nécessité des interruptions temporaires de travail (ITT) de 8 jours et ont été suivies de plaintes.

Une montée en puissance de la violence qui a marqué le début d’une grève illimitée des professionnels paramédicaux de six services d’urgences de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette grève est soutenue par une large majorité des employés de jour et de nuit et traduit un ras-le-bol général. Interrogé par What’s up Doc, Olivier Youinou, co-secrétaire général de Sud-Santé estime que « les urgences sont le miroir de l’hôpital, et qu’aujourd’hui, les services sont engorgés par les demandes de soins ».

Les urgences en grève

Sont donc concernés les services d’urgence des hôpitaux suivants : Saint-Antoine, Lariboisière, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Louis, Tenon et Cochin. Objectif : obtenir de nouvelles mesures de sécurité (caméras de surveillance, agents de sécurité présents 24h/24h…), un dégel des postes à pourvoir et une augmentation des salaires. Bon à savoir, l’accueil et la prise en charge seront assurés.

Ce mouvement de grève s’étendra-t-il à l’échelle nationale ? C’est en tout cas ce que souhaitent les différents syndicats. « Chose rare, huit syndicats de l’AP-HP ont déposé un préavis de grève de jeudi 18 avril 21h à samedi 7h, critiquant le plan d’économies et appelant à « de véritables négociations » sur l’emploi, les salaires et les restructurations en cours » lit-on dans les colonnes de 20Minutes.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Les services d’urgence

 

 

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Grippe : un additif alimentaire diminuerait les défenses immunitaires

Grippe : un additif alimentaire diminuerait les défenses immunitaires

Le 9 avril 2019

Un additif alimentaire présent dans les aliments ultra-transformés aurait pour conséquence d’affaiblir le système immunitaire et d’influer sur le fonctionnement des vaccins contre la grippe.

Un additif alimentaire affaiblirait les défenses immunitaires contre la grippe

Alors que l’épidémie de grippe en France est officiellement terminée, une récente étude menée sur des souris par des chercheurs de la Michigan State University aux États-Unis, démontre qu’un additif présent dans plusieurs produits alimentaires affaiblirait les défenses immunitaires contre la grippe

Il s’agit du butylhydroquinone tertiaire (BHQT), ou E319, retrouvé notamment dans les huiles de cuisson, les viandes et poissons congelés, ainsi que dans les aliments transformés tels que les chips, les céréales du petit-déjeuner, les gâteaux industriels ou les soupes. Selon Robert Freeborn, étudiant en doctorat de quatrième année qui a codirigé l’étude, « Nous avons déterminé que l’introduction de la TBHQ, par le biais du régime alimentaire, affectait certaines cellules qui jouent un rôle important dans la réponse immunitaire appropriée à la grippe ». Les chercheurs ont également constaté chez les souris « une inflammation généralisée et une production de mucus dans leurs poumons ».

L’additif alimentaire E319 altèrerait l’efficacité du vaccin contre la grippe

Chaque année, le virus de la grippe est responsable de plusieurs centaines de milliers de morts dans le monde. Les autorités sanitaires recommandent ainsi pour les personnes les plus faibles de se faire vacciner tous les ans. Mais l’étude démontre également que cet additif alimentaire altère l’efficacité des vaccins contre la grippe : « Il est important que l’organisme soit capable de reconnaître un virus et de savoir comment le combattre efficacement. L’intérêt des vaccins est de stimuler cette mémoire et de produire une immunité. TBHQ semble entraver ce processus » explique Robert Freeborn.

Il apparaît, en effet, que l’additif empêche le système immunitaire de se rappeler comment réagir face au virus de la grippe, en particulier lorsqu’une autre souche avait été introduite à un autre moment. Une récupération plus longue et une perte de poids supplémentaire chez les souris a par ailleurs été constatée. Le problème, c’est que cet additif n’est pas toujours mentionné sur les emballages alimentaires…

Aurélie Giraud

À lire aussi : Décryptage des additifs alimentaires…

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Produits ménagers : nouvelle alerte sur leurs dangers pour la santé

Produits ménagers : nouvelle alerte sur leurs dangers pour la santé

Le 12 avril 2019

Une nouvelle fois, l’association 60 millions de consommateurs tire la sonnette d’alarme sur la nocivité de la plupart des produits ménagers : utilisés pour assainir l’intérieur, ils seraient en réalité dangereux pour la santé. Il semblerait que certains produits ménagers faits-maison, s’ils sont préférables, ne seraient pas non plus sans danger.

Les produits ménagers industriels contiennent souvent des substances toxiques

On ne compte plus les nouvelles prouesses avancées par les industriels sur les produits d’entretien. Et nous sommes nombreux à nous laisser séduire par des emballages toujours plus prometteurs. En réalité, « Beaucoup contiennent une ou plusieurs substances toxiques, nuisibles à notre santé ou à l’environnement » explique l’association 60 millions de consommateurs, parmi lesquelles des « allergènes en pagaille, molécules irritantes, désinfectants favorisant la résistance bactérienne…»

Selon une récente enquête de l’association de consommateurs menée sur cent produits d’entretien courant et publiée dans son nouveau hors-série Maison saine, à paraître le 12 avril, les produits ménagers sont responsables d’une importante pollution intérieure, qui serait même 5 fois plus importante que la pollution extérieure ! Ainsi, l’association demande « aux pouvoirs publics la mise en place d’un MenagScore pour que les consommateurs aient une information claire et transparente sur la composition des produits ménagers ».

Attention aux huiles essentielles ajoutées aux préparations faites maison

Pour fuir ces composés chimiques toxiques et parfois même cancérogènes présents dans tant de produits ménagers vendus en supermarché, beaucoup choisissent de faire eux-mêmes leurs produits d’entretien. Mais selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui a elle-aussi mené l’enquête pendant plus de deux ans en partenariat avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSBT), certains ne sont pas sans danger.

Savon de Marseille pour les vitres, bicarbonate de soude pour l’évier et cristaux de soude mélangés à du savon pour le sol : selon les chercheurs, « on respire beaucoup mieux quand on fait le ménage avec des produits faits soi-même » rapportent nos confrères de RTL. Si les préparations faites maison comportent beaucoup moins de composés organiques volatiles (COV) que les produits industriels, l’Ademe alerte sur l’utilisation des huiles essentielles ajoutées pour parfumer les préparations, pouvant provoquer des réactions cutanées et respiratoires. Attention donc aux « recettes de grands-mères » trouvées sur Internet. Des produits naturels et de l’huile de coude, rien de mieux pour faire briller votre intérieur !

Aurélie Giraud

À lire aussi : Pollution intérieure : savez-vous ce que vous respirez ?

 

 

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Des chiens capables de détecter un cancer à près de 100% de fiabilité

Des chiens capables de détecter un cancer à près de 100% de fiabilité

Le 12 avril 2019.

Une équipe de chercheurs américains a réussi à entraîner des chiens à détecter, à l’odorat, le cancer dans le sang, avec une précision de près de 97%.

Les chiens ont un odorat 10.000 fois plus puissant que les humains

Le cancer fait, tous les ans, des millions de victimes. Selon l’OMS, il constitue la deuxième cause de mortalité dans le monde, à l’origine d’un décès sur 6. De nombreux cancers peuvent heureusement être soignés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, surtout s’ils sont détectés suffisamment tôt. 

Il semblerait que dorénavant, les chiens puissent détecter le cancer à l’odorat. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs américains de la société BioScentDx, qui sont parvenus à entraîner des chiens à détecter avec précision le cancer dans le sang. Ils sont partis du postulat que « les chiens ont des récepteurs olfactifs 10.000 fois plus puissants que ceux des humains, ce qui les rend sensibles à des odeurs que nous-mêmes ne pouvons pas percevoir ». 

Vers un dépistage des cancers précis et peu coûteux

Pour mener leur étude, ils ont fait renifler à quatre chiens de la race Beagle des échantillons de sang de personnes atteintes d’un cancer du poumon malin et de personnes non malades. Trois des quatre chiens ont correctement identifié des échantillons de cancer du poumon dans 96,7% des cas et des échantillons normaux dans 97,5% des cas.

Il s’agit, selon les scientifiques, d’une avancée déterminante, qui permettrait de mettre au point une méthode de dépistage du cancer peu coûteuse et précise, sans être invasive. En effet, il suffirait de déterminer les composés biologiques que les chiens détectent puis de concevoir des tests de dépistage du cancer basés sur ces composés. « Un test très sensible pour détecter le cancer pourrait potentiellement sauver des milliers de vies et changer le traitement de la maladie », estiment les chercheurs. 

Aurélie Giraud

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Rougeole : New York impose la vaccination en raison de l’épidémie

Rougeole : New York impose la vaccination en raison de l’épidémie

Le 11 avril 2019.

L’épidémie de rougeole se propage dangereusement dans le monde et inquiète les autorités sanitaires. À New York, le maire vient de rendre obligatoire le vaccin contre la rougeole dans certains quartiers.

Le maire de New York impose la vaccination contre la rougeole dans certains quartiers

+35% de cas de rougeole signalés dans le monde entre 2017 et 2018. 229.000 malades recensés en 2018 contre 170.000 en 2017. Voici les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relayés par nos confrères du Point, concernant l’épidémie de rougeole qui sévit dans de nombreux pays. Selon l’OMS, cette maladie très contagieuse aurait tué, l’an dernier, 136.000 personnes.

Face à cette propagation de l’épidémie de rougeole, certains États ont décidé de passer la vitesse supérieure. Aux États-Unis, une solution radicale vient d’être ordonnée par le maire de New York, Bill de Blasio qui impose la vaccination, depuis le 9 avril 2019,  à tous les individus « ayant pu être exposés à la rougeole », sous peine de poursuites pénales et d’une amende de 1.000 dollars, soit près de 900 euros. En Allemagne, on s’interrogerait également sur la mise en place d’une telle mesure.

L’épidémie de rougeole progresse en Europe

En Europe, toujours selon les chiffres de l’OMS, c’est une véritable explosion des cas de rougeole recensés en deux ans : 5.300 cas ont été dénombrés en 2016 et 83.000 en 2018. Selon l’Unicef, dix pays dont le Brésil, l’Ukraine et la France, sont responsables des trois quarts de l’augmentation totale des cas en 2018. D’aucuns pointent du doigt l’influence des anti-vaccins… En France, si le nombre de personnes touchées par la rougeole au premier trimestre 2019 a baissé par rapport à l’année précédente, la maladie a déjà causé un décès depuis le début de l’année.

Selon l’agence Santé publique France, « 90% des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés ». Un foyer épidémique est surveillé de très près dans une école primaire de Saint-Tropez, avec 17 cas détectés depuis le 14 février 2019, parmi lesquels un seul enfant a été correctement vacciné. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2018, onze vaccins sont obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans, nés après le 1er janvier 2018, y compris celui contre la rougeole.

Aurélie Giraud

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