Archives de catégorie : DOSSIERS

Antibiotiques : la Cour des comptes tire le signal d'alarme

Antibiotiques : la Cour des comptes tire le signal d'alarme

Le 15 février 2019.

Pour que la Cour des comptes se saisisse d’un tel dossier, c’est qu’il y a vraiment un problème en France avec les antibiotiques.

Antibiotiques = consommation en hausse de 3% en France entre 2005 et 2015

Notre pays est, on le sait, l’un des plus gros consommateurs d’antibiotiques au monde. Donc, en toute logique, nos médecins sont de plus gros prescripteurs que les autres. De 2005 à 2015, le volume d’antibiotiques prescrits a encore augmenté de 3%, après pourtant plusieurs années de baisse successives au début du siècle. 

Si la Cour des comptes se saisit d’un tel dossier, c’est bien évidemment parce qu’elle se préoccupe de l’aspect financier du dossier. Si la France consommait autant d’antibiotiques que les Pays-Bas qui ont réussi à réduire leur utilisation, notre pays économiserait 400 millions d’euros par an.

Mais il y a pire : la résistance aux antibiotiques serait responsable directement ou indirectement de 2.000 à 12.000 décès par an. Or, une partie au moins d’entre eux pourraient être évités si les antibiotiques étaient mieux utilisés. Et les soins que nécessitent les malades seraient moins coûteux.

Vendre les antibiotiques à l’unité en pharmacie

Dans son référé, la Cour des comptes recommande donc la généralisation des logiciels d’aide à la prescription pour les médecins de ville, afin de leur permettre d’ajuster les durées mais aussi de varier les antibiotiques utilisés.

Par ailleurs, les antibiotiques tels qu’ils sont conditionnés aujourd’hui par plaquetttes et boîtes de 10, 20, 40, ne correspondent jamais à la prescription. Les patients se retrouvent ainsi avec des quarts ou des demi-boîtes inutiles qui vont, au pire, terminer leur carrière au fond de l’armoire à pharmacie, au mieux, retourner chez le pharmacien, sans pour autant que les médicaments inutilisés ne servent. 

Afin d’éviter cette ineptie, la Cour des comptes recommande donc de prendre les dispositions nécessaires afin de délivrer les antibiotiques à l’unité, en pharmacie, afin de coller précisément aux ordonnances. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : 7 choses à savoir sur les antibiotiques
 

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Smartphones : près de la moitié des jeunes risquent à terme de souffrir de pertes auditives

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte sur les dangers d’une utilisation excessive des écouteurs et casques sur smartphones : les jeunes sont exposés à des volumes de son trop élevés et risquent des pertes auditives importantes.

L’exposition « prolongée et excessive » des jeunes à des sons forts pointée du doigt

Les smartphones et nous, c’est une véritable histoire d’amour… Principalement les jeunes, qui passent parfois une partie de la journée les écouteurs vissés aux oreilles pour écouter de la musique ou regarder des vidéos. Cette pratique inquiète L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui tire la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le 12 février dernier.

« Près de 50% des personnes âgées de 12 à 35 ans, soit 1,1 milliard de jeunes, risque une déficience auditive due à une exposition prolongée et excessive à des sons trop forts, parmi lesquels la musique écoutée au moyen des appareils audio personnels », c’est-à-les smartphones ou les lecteurs MP3. Voici la conclusion alarmante de l’OMS.

Une nouvelle norme pour la fabrication et l’utilisation des appareils audio personnels

Afin de protéger l’audition et sécuriser l’écoute principalement des jeunes, l’OMS s’est associée à l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour publier une nouvelle norme internationale pour la fabrication et l’utilisation des appareils audio personnels. Les jeunes « doivent comprendre que s’ils perdent l’audition, elle ne reviendra plus. Cette nouvelle norme OMS-UIT permettra de bien mieux préserver ces jeunes consommateurs pendant qu’ils profitent de quelque-chose qu’ils aiment beaucoup. » explique le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

L’OMS rappelle que c’est une urgence, car plus de 5% de la population mondiale – soit 466 millions de personnes – souffre de déficience auditive incapacitante, dont 34 millions d’enfants et on estime que d’ici 2050, plus de 900 millions de personnes, 1 sur 10, auront une déficience auditive incapacitante. Toujours selon l’OMS, adopter des mesures de santé publique, notamment à travers cette nouelle norme, permettrait d’éviter la moitié des cas de déficience auditive.

Aliments ultra-transformés : leur surconsommation augmenterait le risque de décès

Une nouvelle étude française vient de confirmer les effets néfastes sur la santé des aliments ultra-transformés, qui augmenteraient même la mortalité chez les adultes d’âge moyen en France.

Un lien entre augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés et risque de décès

Une récente étude française, publiée le 11 février dernier dans la revue américaine Jama Internal Medicine, établit un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et la mortalité. Selon les chercheurs, qui préviennent qu’il ne s’agit pas d’un lien de cause a effet mais d’un lien « modeste », « une augmentation de 10% de la proportion de consommation d’aliments ultra-transformés était associée de manière significative à un risque de mortalité toutes causes confondues de 14% ».

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié les données de 44.551 Français âgés de plus de 45 ans ayant participé à une grande étude NutriNet-Santé entre 2009 et 2017. Pendant 8 ans, les participants devaient indiquer leur alimentation précise sur 24 heures tous les 6 mois, avec une part de 14,4% d’aliments ultra-transformés. Après 7 ans, 602 personnes étaient décédées, dont 219 par cancer.

Les additifs mis une nouvelle fois en cause

Quels sont ces aliments ultra-transformés pointés du doigt ? Les chercheurs précisent qu’il s’agit de produits caractérisés par des formulations prêtes à consommer ou à réchauffer, constituées principalement d’ingrédients généralement combinés avec des additifs. C’est-à-dire principalement des plats préparés, des céréales ou encore des gâteaux industriels. Ces produits contiennent plus d’additifs, de sel et de sucre ajoutés, et sont pauvres en vitamines et en fibres.

Information intéressante apportée par cette nouvelle étude : les personnes ayant des revenus ou un niveau d’éducation faible, vivant seules, pratiquant peu d’activité physique et dont l’indice de masse corporelle est plus élevé que la moyenne, sont les plus grands consommateurs des aliments ultra-transformés.

Il s’agit donc d’une avancée dans le domaine de la recherche sur les liens entre aliments ultra-transformés et la santé, mais les chercheurs précisent toutefois que « d’autres études prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats ».

Des traitements hormonaux provoqueraient des tumeurs au cerveau

Le 11 février 2019.

Scandale sanitaire en vue ? À priori non. Néanmoins, les femmes, sous traitement hormonal, devraient prendre rendez-vous avec leur médecin : des médicaments à base de progestérone provoqueraient des tumeurs au cerveau.

70 cas de méningiomes

Les médicaments à base d’hormones seraient-ils dans la tempête ? Après Androcur, un traitement contre la pilosité, accusé en septembre 2018 de favoriser la survenue de méningiomes, c’est au tour des traitements contre les symptômes de la ménopause -entre autres- qui sont dans le collimateur de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).

Il s’agirait des mêmes conséquences que pour Androcur, autrement dit, de méningiomes. Aujourd’hui, on rapporte 70 cas environ. Une cinquantaine concerne le Lutényl (acétate de nomégestrol) et une vingtaine de Lutéran (acétate de chlormadinone). Ces deux progestatifs sont généralement prescrits aux femmes souffrant de troubles liés à la ménopause, d’endométriose et autres problèmes gynécologiques.

Une tumeur au cerveau bénigne

Dans un communiqué datant du 7 février 2019, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a fait savoir que « des cas de méningiomes, associés à l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol ont été observés lors de l’utilisation de ces médicaments à des doses thérapeutiques ».

Inutile de paniquer néanmoins, le méningiome est une tumeur bénigne, dans la majorité des cas. Il se développe au niveau des méninges, plus précisément à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Par ailleurs, l’ANSM se montre rassurante puisque « ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que les femmes qui utilisent ces médicaments, présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale ».

Néanmoins l’ANSM indique un certain nombre de recommandations aux médecins, comme une prescription aux doses les plus faibles, sur une durée la plus courte possible, avec une évaluation de la balance risque/bénéfice.

Perrine Deurot-Bien

Lire aussi : Des conseils pour bien vivre sa ménopause

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Cigarette électronique : attention aux infections buccales !

Cigarette électronique : attention aux infections buccales !

Le 8 février 2019

Selon une récente étude canadienne, la cigarette électronique pourrait être à l’origine du développement d’un champignon dans la bouche : le Candida albicans.

La cigarette électronique favoriserait l’apparition de Candida albicans dans la bouche

Vapoter pourrait provoquer des infections buccales. C’est le résultat d’une récente étude menée par l’université Laval au Canada et publiée le 21 janvier dernier dans la revue Environnement Research and Public Health, qui a démontré que la cigarette électronique favoriserait la prolifération de Candica albicans dans la bouche. 

Ce champignon, présent dans les muqueuses de 80% de la population, n’entraîne habituellement aucune maladie, sauf quand il se multiplie de façon anarchique. Or, selon les chercheurs, « la vapeur de cigarette électronique entre en contact avec les différents composants de la cavité buccale, y compris des microorganismes tels que Candida albicans. » Et la vapeur des cigarettes électroniques contenant de la nicotine favoriserait deux fois plus leur prolifération.

2 fois plus de Candida albicans avec les cigarettes électroniques à la nicotine

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont exposé 15 minutes deux fois par jour pendant 2 et 3 jours ce champignon à de la vapeur de cigarette électronique. Ils notent, cependant, une différence entre les cigarettes électroniques avec ou sans nicotine : avec nicotine, les Candida albicans se multiplient ainsi 2 fois plus vite. Sans nicotine, une augmentation de 50% de l’infection a pu être observée.

Les chercheurs rappellent que « le tabagisme constitue un facteur de risque bien établi pour les infections buccales. En effet, les fumeurs sont plus sujets aux maladies parodontales sévères, aux caries et aux candidoses ». Si l’on ne dispose pas encore d’assez de recul sur les effets de la cigarette électronique, les études se multiplient pour prouver qu’elle n’est pas sans risque pour la santé.

Aurélie Giraud

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Le cannabis, vrai ou faux ami de la fertilité ?

Le cannabis, vrai ou faux ami de la fertilité ?

Vendredi 8 février 2019.

Il en est des études sur le cannabis comme de celles sur le café. Prises isolément, on peut tout leur faire dire ! Ainsi, le travail de recherches d’une équipe de l’université de Harvard, réalisé sur plus de 660 hommes pendant plus d’une quinzaine d’années, laisse à penser que « les fumeurs de cannabis produisent plus de spermatozoïdes », comme certains médias ont pu le résumer un brin audacieusement.

Non, fumer du cannabis ne rend pas plus fertile

L’étude constate en effet que le nombre de spermatozoïdes, chez les fumeurs de cannabis suivis par cette étude, est significativement plus élevé que celui du groupe test composé de « non-fumeurs ». Le problème, c’est que l’auteur de l’étude explique elle-même que ces résultats sont contraires à l’état des connaissances sur le sujet !

Toutes les études scientifiques publiées jusqu’à aujourdhui montrent et démontrent que la consommation de cannabis, mais aussi simplement la cigarette, perturbent considérablement la spermatogénèse. Alors, qu’en est-il ? 

C’est la chercheuse de Harvard qui propose une autre explication dans son étude. Sachant que la consommation de cannabis fait partie des comportements dits « à risque », non seulement parce que c’est illégal, mais aussi parce que l’effet recherché, la modification du comportement et de l’espace sensoriel est lui-même à risque, sans parler des effets sur la santé à long terme, elle envisage tout simplement que les fumeurs de cannabis aient des niveaux de testostérone naturellement plus élevés que la moyenne. 

Testostérone = prise de risques = cannabis ?

C’est d’ailleurs ce que les prises de sang réalisées sur une partie des hommes suivis dans cette étude révélaient, si l’on prend le soin de lire l’étude dans la revue scientifique Human Reproduction. Or, quelle est la conséquence directe d’un taux élevé de testostérone chez l’homme ? Une quantité accrue de spermatozoïdes dans la semence, quantité supérieure à la moyenne ! 

En conclusion, il est évidemment impossible, et d’ailleurs, les conclusions de l’étude l’interdisent expressément, d’affirmer que la consommation de cannabis pourrait avoir un effet positif sur la production de spermatozoïdes. En revanche, que les fumeurs de joints prennent plus de risques que ceux qui ne fument pas est une évidence, et le fait que la testostérone puisse être impliquée dans l’adoption de comportement à risques a déja maintes fois été démontré… 

 

Jean-Baptiste Giraud

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Grippe : plus de 1.000 morts depuis le début de l’épidémie

Grippe : plus de 1.000 morts depuis le début de l’épidémie

Le 6 février 2019.

Dans son dernier bulletin épidémiologique, l’agence Santé publique France fait état de plus de 1.000 décès attribuables à la grippe cette année et annonce une efficacité modérée du vaccin.

1.100 décès attribuables à la grippe

L’épidémie de grippe, arrivée tardivement cette année en France, touche désormais depuis plus d’une semaine la France entière, et les derniers chiffres publiés mercredi 6 février par l’agence Santé publique France montrent une « augmentation prononcée de tous les indicateurs de l’activité grippale ».

La semaine dernière, 12.270 passages aux urgences pour grippe ou syndrome grippal (contre 8.626 la semaine précédente) ont été recensés, et 1.823 hospitalisations (contre 1.069). La part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations est de 30 sur 1.000, en très forte augmentation par rapport à la semaine précédente (18 pour 1.000) relève l’agence. Ces hospitalisations concernent particulièrement les personnes âgées de 75 ans et plus (43 %) et les enfants de moins de 5 ans (15 %).

Depuis le 1er novembre 2018, 630 cas graves de grippe ont été signalés et « environ 1.100 décès tous âges confondus sont attribuables à la grippe, depuis le début de la surveillance » peut-on lire dans le bulletin. 

Faible efficacité du vaccin contre la grippe 

Information importante apportée cette semaine : la vaccination contre la grippe n’a pas eu l’effet escompté. L’agence note une efficacité modérée contre le virus A (H1N1) et faible contre le virus A(H3N2), le plus fréquent (98 % des cas). Le réseau Sentinelles a indiqué en effet selon ses premières estimations « une efficacité vaccinale chez l’ensemble des personnes à risque de 59 % contre le virus A(H1N1) et de 19 % contre le virus A(H3N2).»

En période d’épidémie de grippe, il est donc plus que jamais primordial d’adopter des règles d’hygiène très strictes : lavage consciencieux des mains le plus souvent possible, utilisation de mouchoirs à usage unique et éviter les contacts directs.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Symptômes de la grippe

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Grossesse : l’exposition à certaines substances entrainerait des risques respiratoires pour le bébé

Grossesse : l’exposition à certaines substances entrainerait des risques respiratoires pour le bébé

Le 6 février 2019.

Selon une récente étude, l’exposition du bébé pendant la grossesse et les premières années de sa vie à certaines substances chimiques présentes notamment dans les cosmétiques et certains emballages alimentaires, entraînerait des difficultés respiratoires.

Certaines substances « pourraient être associées à une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant »

Dans un communiqué commun, des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut de santé globale de Barcelone, rapportent que « l’exposition prénatale et postnatale à différents polluants chimiques est associée à une diminution de la fonction respiratoire des enfants ». C’est le résultat d’une étude publiée le 6 février dans la revue The Lancet Planetary Health

Les auteurs de l’étude ont recueilli des données sur les expositions prénatales et postnatales liées à l’environnement extérieur (pollution de l’air par les particules fines, bruit…), à des contaminants chimiques (perturbateurs endocriniens, métaux, polluants organiques persistants …) et au style de vie (alimentation…) chez plus de 1.000 femmes enceintes et leurs enfants dans six pays européens, peut-on lire dans le communiqué. 

Réduire l’exposition aux substances chimiques pour prévenir les maladies respiratoires chroniques

Sont mis en cause par les chercheurs les composés perfluorés, utilisés notamment dans certains ustensiles de cuisine antiadhésifs, divers emballages alimentaires et revêtements anti-tâches, l’éthyl-parabène, conservateur utilisé dans de nombreux cosmétiques, et les métabolites des phtalates (le DEHP « Diethylhexyl phthalate », un perturbateur endocrinien reconnu, et le DINP « Diisononyl phthalate », utilisé comme plastifiant).

Les scientifiques rappellent que l’exposition à la fumée de tabac dans l’utérus augmente le risque d’altération de la fonction pulmonaire et d’asthme 2. Si cette étude ne démontre pas de lien de cause à effet, ses auteurs précisent qu’elle « doit être vue comme une première étape de sélection permettant d’identifier des expositions suspectes pour lesquelles des travaux plus spécifiques sont nécessaires ». Selon les chercheurs, la réduction de l’exposition à ces produits chimiques omniprésents pourrait aider à prévenir le développement de maladies respiratoires chroniques.

Aurélie Giraud

À lire aussi Puberté précoce : les effets des perturbateurs endocriniens ?

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Diabète : fabriquer de l'insuline avec des cellules souches

Diabète : fabriquer de l'insuline avec des cellules souches

Le 5 février 2019

Les chercheurs explorent des solutions pour restaurer la production d’insuline chez les diabétiques de type 1. Les cellules souches ont le vent en poupe pour cela, mais il demeure encore plusieurs obstacles.

Produire de l’insuline avec des cellules souches est possible

Ils sont 500, peut-être 600 millions dans le monde. Et leur nombre ne fait qu’augmenter tous les ans, victimes notamment de la mal-bouffe et de la sédentarité, mais aussi des nombreux perturbateurs endocriniens apparus dans notre environnement ces cinquante dernières années. Autant dire que les diabétiques attendent avec impatience qu’une équipe de chercheurs trouve un moyen de rétablir la fonction naturelle de production d’insuline qui incombe au pancréas.

On le sait, le diabète de type 1, qui impose aux malades de s’injecter plusieurs fois par jour de l’insuline, est provoqué par la destruction des cellules du pancréas chargés de la produire, et donc de réguler la concentration de sucre dans le sang. Plusieurs équipes cherchent donc à faire produire l’insuline par des cellules souches. Problème : même si le succès est au rendez-vous, les cellules produisant effectivement de l’insuline, impossible de réguler pour autant la glycémie !

Diabète : succès chez la souris, à quand chez l’homme ? 

Heureusement, une équipe de chercheurs de l’université de San Francisco semble avoir trouvé la solution. Comment ? Tout simplement en mimant l’organisation des cellules chargées de produire l’insuline dans le pancréas : celles-ci en effet se regroupent et forment des îlots, appelés îlos de Langerhans, du nom de leur découvreur. 

Les cellules souches programmées pour produire de l’insuline ont donc été agencées de la même manière, avant transplantation chez des souris qui avaient été privées de leurs îlots de Langerhans. Et ces cellules se sont mises à produire de l’insuline et à contrôler la glycémie de la souris, correctement. 

Ce progrès est énorme, mais il reste encore à passer à l’expérimentation humaine de cette technique. Ce qui prendra, forcément, encore quelques années, notamment en raison des risques de réactions immunitaires des transplantés. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : Quoi manger contre le diabète ?

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Voici comment vous devez boire un chocolat pour l’apprécier

Voici comment vous devez boire un chocolat pour l’apprécier

Le 4 février 2019.

Si vous trouvez que votre café a un goût étrange aujourd’hui, peut-être faut-il changer de tasse ! De nombreuses études ont été réalisées sur le lien entre la couleur de notre vaisselle et la saveur de nos aliments. Toutes parviennent à cette même conclusion, notre cerveau est très sensible aux couleurs.

Un chocolat chaud serait meilleur dans une tasse orange

De quelle couleur est votre tasse ? Et appréciez-vous réellement votre boisson au petit-déjeuner ? Ces deux questions n’ont, semblent-ils aucun lien, et pourtant, l’étude d’une équipe de chercheurs de l’université polytechnique de Valence, en Espagne, et de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, datée de 2012 et exhumée par nos confrères de Futura Sciences, a prouvé que la couleur d’un contenant pouvait altérer, ou améliorer la saveur d’une boisson.

Pour parvenir à ce résultat, ces chercheurs ont invité 57 personnes à boire un chocolat chaud, ou plutôt 4, dans des tasses de couleur différente. Toutes avaient un intérieur blanc, mais l’extérieur était blanc, crème, orange ou rouge. Les buveurs étaient ensuite invités à noter leurs impressions sur la boisson qu’ils venaient de consommer.

Couleur et goût sont intimement liés dans notre cerveau

Au terme de cette expérience, les auteurs de l’étude ont recoupé les informations réunies et ont réalisé que les chocolats chauds servis dans des tasses, de couleur orange ou crème, avaient globalement été considérés comme meilleurs que dans les deux autres tasses.

Ce n’est pas la première fois qu’une étude établit un lien entre couleur et goût. Toujours d’après une recherche scientifique menée à Oxford, la couleur de nos couverts aurait un impact non-négligeable sur la façon dont nous apprécions notre nourriture. « Avant même que la nourriture soit dans notre bouche, notre cerveau a déjà formé un jugement sur elle, ce qui affecte l’ensemble de notre expérience alimentaire », expliquaient alors les auteurs de cette étude. Parmi leurs conclusions, l’une évoquait la manière de manger du fromage. Celui-ci serait notamment plus salé s’il est consommé piqué sur un couteau, plutôt qu’avec une fourchette. À vous de faire le test !

Gaëlle Latour

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