Archives de catégorie : DOSSIERS

Plantes toxiques : attention aux réactions allergiques cet été

Plantes toxiques : attention aux réactions allergiques cet été

Le 12 juillet 2019

L’été est là et les plantes poussent partout. Elles offrent une beauté inégalée et nous permettent de nous ressourcer. Toutefois, certaines d’entre elles sont nocives et peuvent provoquer des allergies sévères.

Des plantes allergisantes

Les randonneurs se promènent en short généralement sans savoir que certaines plantes peuvent être à l’origine d’allergies graves. En mai dernier, sept enfants en classe verte en Charente-Maritime ont été victimes de brûlures au deuxième degré causées par des feuilles de figuier.

Certaines plantes comme le figuier ou le citron sont photosensibilisantes. Lors de l’exposition au rayonnement solaire, la sève du figuier peut provoquer une phytophotodermatose, une réaction cutanée anormale.

D’autres plantes dont il faut se méfier

Combinées à une exposition au soleil, d’autres plantes peuvent également s’avérer allergisantes voire urticantes. C’est le cas de l’ambroisie, une plante géante pouvant atteindre quatre mètres de haut. Cette plante est présente en France, en particulier en Ardèche, dans la Drôme, l’Allier et le Cher. L’ambroisie, originaire d’Amérique du nord, est une plante envahissante qui connaît sa floraison à l’été. Le pollen de cette plante est très irritant et allergisant. Il peut provoquer de l’asthme, des rhinites allergiques et de graves irritations.

La berce du Caucase est une autre plante toxique. La sève de cette plante exotique cause des lésions à la peau combinée à l’exposition du soleil. Ces lésions sont semblables à des brûlures. En France, la plante est présente au nord-est mais aussi dans les Alpes. La pariétaire de Judée est une autre plante qui peut provoquer des allergies respiratoires. Cette plante qui appartient à la même famille que l’ortie, se trouve principalement à proximité de falaises sous le climat méditerranéen. On l’a trouve également en pleine ville où elle pousse sur de vieux murs. Son pollen est très allergène et peut causer un rhume des foins, des démangeaisons ainsi qu’un asthme sévère.

Stéphanie Haerts   

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Cannabis thérapeutique : l’expérimentation autorisée en France

Cannabis thérapeutique : l'expérimentation autorisée en France

Le 12 juillet 2019

L’Agence du médicament a autorisé jeudi 11 juillet 2019 un test du cannabis à usage thérapeutique en situation réelle.

Ouvrir la voie au cannabis thérapeutique

L’ANSM a validé jeudi 11 juillet le cadre global proposé fin juin par un groupe d’experts. Selon l’Agence du médicament, les propositions sont satisfaisantes. Le travail réalisé par le groupe d’experts a d’ailleurs été salué. L’ANSM leur avait demandé fin 2018 de réfléchir aux contours de l’expérimentation du cannabis thérapeutique.

Cette première étape est un enjeu de taille, puisque les données recueillies devraient permettre d’autoriser ou non la légalisation du cannabis à visée médicale. Plusieurs milliers de patients pourraient expérimenter le cannabis thérapeutique parmi 276.000 patients concernés en France. Les participants seront suivis par des équipes de médecins spécialistes des maladies concernées et répertoriés dans un registre national électronique de suivi. 

Une solution pour les patients en impasse thérapeutique

Cette expérimentation devrait permettre de prescrire du cannabis thérapeutique aux patients souffrant de certaines formes d’épilepsie résistantes aux traitements, mais aussi de douleurs neuropathiques résultant de lésions nerveuses pour lesquels aucun traitement ne peut soulager le patient jusqu’ici. Le cannabis thérapeutique pourrait également être prescrit aux personnes subissant les effets secondaires des chimiothérapies, mais également de contractions douloureuses liées à la sclérose en plaques et à d’autres pathologies du système nerveux.  

Toutefois, il n’est pas question de prescrire des « joints sur ordonnance », dont la combustion entraîne des effets nocifs. Les produits autorisés durant ce test contiendront divers dosages de deux principes actifs du cannabis, le THC et le CBD qui ont des effets différents. Les patients se verront proposer des huiles et des fleurs de cannabis séchées inhalées. D’autres solutions buvables ainsi que des gouttes et des capsules d’huile pourront être ingérées. 

Stéphanie Haerts

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Un risque de démence supérieur à 50% avec certains médicaments

Un risque de démence supérieur à 50% avec certains médicaments

Le 1er juillet 2019

Chaque année, 200.000 nouveaux cas de démence sont diagnostiqués et 900.000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un nombre croissant qui suscite des interrogations autour de certains médicaments.

Une étude sur les anticholinergiques

Les anticholinergiques sont des médicaments prescrits pour traiter la dépression, la maladie de Parkinson, l’épilepsie mais aussi l’hyperactivité de la vessie. Une étude britannique a montré que les personnes de plus de 55 ans qui consommaient ces médicaments avaient un risque de démence de 50%.

Des scientifiques de l’université de Nottingham ont étudié les données d’environ 58.000 personnes atteintes de démence. Les patients tous âgés de plus de 55 ans avaient en moyenne 82 ans. L’étude a révélé que 57% des participants qui sont atteints de démence avaient pris des anticholinergiques. Ces personnes ont reçu en moyenne six prescriptions. Le médicament le plus prescrit était l’antidépresseur, l’antimuscarinique mais aussi des médicaments contre les vertiges.

Un risque de démence plus important

L’étude, publiée dans JAMA Internal Medicine, a suivi les patients sur onze ans. Elle montre également que le risque de démence augmentait de 49% pour les personnes ayant consommé des médicaments anticholinergiques en comparaison à des personnes qui n’en avaient jamais pris. Ces médicaments pourraient causer des détériorations de certaines capacités cognitives. Ils auraient un impact sur la mémoire, le langage mais aussi le temps de réaction.

Le lien entre la démence et ces médicaments est plus important quand la maladie est diagnostiquée avant 80 ans. Les chercheurs recommandent certaines précautions avec les anticholinergiques d’autant plus chez les personnes d’âge moyen et les personnes âgées. Toutefois, il est déconseillé d’arrêter ce traitement brusquement et il est nécessaire d’en parler à un médecin avant de prendre une décision.

Stéphanie Haerts  

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Complémentaire santé : une réforme pour résilier son contrat sans frais

Complémentaire santé : une réforme pour résilier son contrat sans frais

Le 5 juillet 2019

Le Sénat a approuvé la proposition de loi visant à résilier son contrat de complémentaire santé à tout moment et sans frais.

Une résiliation à tout moment et sans frais

Le Parlement a finalement adopté le 4 juillet, le texte de résiliation sans frais des complémentaires santé. La réforme sera appliquée au plus tard au 1er décembre 2020. Alors que mettre un terme à la souscription pouvait être compliqué jusqu’ici, cette réforme va permettre aux assurés de résilier leur contrat de complémentaire santé sans frais et à tout moment.

Les contrats de complémentaire santé bénéficieront des mêmes règles que celles appliquées aux assurances habitation ou voiture. Pour le moment, les assureurs doivent communiquer aux assurés un avis d’échéance mentionnant la date limite pour résilier le contrat. Généralement, la date est fixée deux mois seulement avant l’anniversaire du contrat. Une fenêtre trop courte puisque l’avis d’échéance doit être envoyé 15 jours avant la date limite de résiliation. 

Les professionnels contre la réforme

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir comptait déjà sur cette réforme depuis un long moment. Selon l’UFC, l’ensemble des assurés pourrait gagner jusqu’à 1,2 milliard d’euros de pouvoir d’achat

Les assureurs et les représentants de mutuelles et prévoyances ont affirmé que ce nouveau dispositif va augmenter les frais de gestion. Selon eux, l’augmentation des dossiers de résiliation va se répercuter sur ces frais qui représentent actuellement 20% des cotisations des assurés. Toutefois, cet argument a été réfuté par la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Selon la ministre, cette mesure engendre davantage de concurrence et va inciter les complémentaires santé à diminuer leurs prix pour attirer de nouveaux assurés.

Stéphanie Haerts

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Des patients tétraplégiques retrouvent la mobilité des mains

Des patients tétraplégiques retrouvent la mobilité des mains

Le 5 juillet 2019

En Australie, une nouvelle technique chirurgicale a permis à 13 personnes tétraplégiques de retrouver la mobilité des coudes et des mains.

Une mobilité retrouvée

Les équipes de l’Austin Health à Melbourne sont parvenues, grâce à une technique chirurgicale, à redonner la mobilité du coude et des mains à 13 patients tétraplégiques. Entre 2014 et 2018, 16 participants ont été recrutés, tous atteints d’une lésion traumatique de la moelle épinière. Ces participants ont subi des transferts nerveux simples ou multiples dans un ou les deux membres supérieurs.

Des améliorations significatives ont été observées chez 13 d’entre eux. Ils ont été évalués après 12 et 24 mois. Cette opération leur a permis de restaurer l’extension du coude, la préhension, le pincement et l’ouverture des mains. 

Une technique appelée « transfert nerveux »

Les travaux publiés dans la revue The Lancet expliquent comment le transfert nerveux fonctionne. Cette technique consiste à prendre des nerfs avec des rôles moins importants, ou des branches qui exécutent des fonctions redondantes sur d’autres nerfs, et à les transférer pour rétablir la fonction d’un nerf essentiel et gravement endommagé. Le nerf transféré peut ainsi être utilisé pour d’autres fonctions. Si un nerf respiratoire est transféré pour rétablir la flexion du coude, le patient devra peut-être prendre une profonde respiration afin de bouger le bras.

En France, on dénombre environ 1.200 nouvelles personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière chaque année. Ce sont les accidents de la route qui sont la première cause et qui touchent essentiellement les hommes, du fait des comportements plus à risque. La perte de fonction des membres supérieurs après une lésion de la moelle épinière cervicale a de lourdes conséquences sur l’autonomie. Les patients tétraplégiques ont désormais l’espoir de pouvoir un jour écrire de nouveau ou se brosser les dents. 

Stéphanie Haerts

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L’homéopathie ne sera bientôt plus remboursée

L’homéopathie ne sera bientôt plus remboursée

Le 8 juillet 2019

Emmanuel Macron a finalement tranché en prenant la décision de dérembourser les produits homéopathiques comme le préconisait Agnès Buzyn. L’annonce officielle aura lieu en fin de semaine.

Une efficacité insuffisante

Après avoir longtemps hésité, le président de la République se range finalement du côté de la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Malgré la popularité de l’homéopathie, la Haute Autorité de santé (HAS) a jugé son efficacité insuffisante. Selon elle : « Ces médicaments n’ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement ».

Le remboursement des produits homéopathiques est également coûteux pour l’Assurance maladie. Ces granules sont remboursées à hauteur de 30% actuellement. Cette décision devrait permettre au gouvernement de réaliser 127 millions d’euros d’économie. Toutefois, le sujet fait débat. Pour certains, l’homéopathie permet d’éviter une surconsommation de médicaments. De son côté, le laboratoire Boiron a annoncé, qu’une telle décision menacerait environ 1.000 emplois dans son laboratoire.

Deux scénarios possibles

Deux scénarios sont toujours à l’étude concernant l’arrêt du remboursement des médicaments homéopathiques. La première option serait de mettre en place un déremboursement total de l’homéopathie. Toutefois, ce dispositif entrerait en vigueur dans un an afin de laisser le temps aux laboratoires fabricants d’anticiper les pertes de chiffres d’affaires.

Une autre solution serait de rembourser partiellement les granules à hauteur de 15% seulement. En 2003, les modalités de remboursement avaient déjà connu une baisse en passant de 65% à 35%. Elles sont ensuite passées de 35% à 30% en 2011. Cette deuxième option permettrait d’éviter une perturbation des laboratoires pharmaceutiques pour qui ce déremboursement est un réel enjeu. Toutefois, elle réduirait les économies envisagées par le gouvernement.

Stéphanie Haerts

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De nouvelles mesures pour éviter la pénurie de médicaments

De nouvelles mesures pour éviter la pénurie de médicaments

Le 8 juillet 2019

Un Français sur quatre a des difficultés pour obtenir un médicament courant. Pour y remédier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn a dévoilé son plan d’actions afin de limiter les ruptures de stocks de médicaments. Ces nouvelles pistes aboutiront en septembre à un plan définitif.

Une meilleure gestion du circuit du médicament

Antibiotiques, vaccins ou anticancéreux, les Français se retrouvent parfois à attendre leurs médicaments. Pour remédier à ce problème, Agnès Buzyn a présenté, ce lundi 8 juillet, sa feuille de route. D’autres préconisations devraient être ajoutées, de la part des professionnels de santé, afin d’aboutir à un plan définitif.

En 2017, l’Agence nationale du médicament a fait état de 538 cas de ruptures de stocks ou de difficultés d’approvisionnement de certains médicaments courants. Ces dernières semaines, ce sont les corticoïdes qui ont connu une rupture de stocks. Ces signalements sont au plus haut alors que l’on dénombrait seulement 44 situations similaires en 2008.

Une meilleure communication

Parmi les préconisations, Agnès Buzyn recommande une généralisation de la plateforme permettant aux pharmaciens de signaler une rupture d’approvisionnement au laboratoire en question. D’autres actions sont mises en avant. Il serait, par exemple, possible de donner le pouvoir au pharmacien de remplacer un médicament indisponible par un autre médicament similaire.

La dimension européenne est également abordée dans ce plan provisoire. L’une des pistes serait de travailler davantage en coopération avec d’autres pays européens notamment pour l’achat groupé de vaccins essentiels. Un comité de pilotage impliquant l’Agence du médicament (ANSM) et les acteurs concernés (laboratoires pharmaceutiques, grossistes, associations de patients) devrait voir le jour pour mettre en œuvre ces nouvelles mesures.

Stéphanie Haerts

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Les étiquettes « sans paraben » ou « sans silicone » interdites sur les cosmétiques

Les étiquettes « sans paraben » ou « sans silicone » interdites sur les cosmétiques

Le 2 juillet 2019

Les mentions « sans » vont disparaître des étiquettes des produits cosmétiques. Elles sont jugées peu informatives et davantage centrées sur le marketing.

Un argument de vente

Depuis lundi 1er juillet, une réglementation européenne interdit aux marques d’utiliser les mentions « sans » sur l’emballage quel que soit le produit cosmétique : un gel douche, un shampoing ou un fond de teint. Ces allégations ont été jugées malhonnêtes par la Commission européenne.

Les consommateurs, soucieux de leur santé, privilégient de plus en plus des produits sans composants artificiels potentiellement nocifs. Toutefois, les « sans paraben », « sans silicone », « sans phtalates » et « sans sulfates » sont devenus un argument marketing sans forcément être synonyme de qualité. La mention « sans allergène » devrait également disparaître puisque certaines personnes seront davantage sensibles à certaines substances en comparaison à d’autres.

Les ingrédients listés

Les marques de cosmétiques devront apporter davantage d’informations au consommateur. La Commission européenne demande aux marques de présenter les ingrédients du produit sur l’emballage et de mettre en avant les bienfaits de leurs produits.

La Fédération des Entreprises de la Beauté pense que cette réforme va permettre de mieux informer le consommateur et de donner davantage de transparence quant aux produits utilisés. La directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la FEBEA, Anne Dux, explique que les preuves apportées par les départements R&D des marques cosmétiques apporteront davantage de clarté sur les produits.

Stéphanie Haerts

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Licenciements collectifs : la santé mentale des salariés affectée

Licenciements collectifs : la santé mentale des salariés affectée

Le 3 juillet 2019

Selon une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), les licenciements collectifs ont un impact significatif sur la santé mentale des salariés qui restent dans l’entreprise.

Une consommation de psychotropes en hausse

Les résultats de l’étude révèlent comment les licenciements collectifs affectent de façon importante la santé mentale des salariés qui restent dans l’entreprise. L’étude, publiée fin mai, fait état d’une consommation de psychotropes en hausse de 41% après un départ de collègues.

Les participants de 20 à 65 ans ont pris part à cette étude menée dans le secteur privé entre 2010 et 2013. Les chercheurs ont mesuré la consommation de médicaments antidépresseurs, anxiolytiques et autres drogues hypnotiques prescrites par un médecin avant et après une vague de licenciements. L’étude montre également que les populations socio-économiquement les moins favorisées sont davantage affectées par les troubles de santé mentale.

De nouvelles suppressions d’emplois 

Conforama a annoncé le 1er juillet dernier 1.900 suppressions de postes. General Electric devra se séparer d’un millier de personnes et la Caisse des dépôts a annoncé 200 départs en rupture conventionnelle. Quel que soit le secteur, privé ou public, les restructurations peuvent affecter les salariés. 

Dans ce contexte difficile, les relations professionnelles s’étiolent et un manque de confiance s’installe. Toutefois, maintenir une communication avec ses collègues et ses managers est essentiel. Pour passer ce cap dans une période d’incertitude, il est important de suivre les actions de prévention collective des risques psychosociaux mises en place, quelle que soit leur forme : suivi médical ou psychologique, entretien individuel ou réorganisation du travail selon les capacités et les ressources des salariés.

Stéphanie Haerts

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Des chercheurs éliminent le virus du sida du génome de souris

Des chercheurs éliminent le virus du sida du génome de souris

Le 4 juillet 2019

Le VIH bientôt éradiqué ? C’est l’espoir que donnent des chercheurs américains qui viennent de trouver comment éliminer le VIH de l’ADN d’une souris infectée.

Une avancée prometteuse

Des chercheurs de l’école de médecine Lewis Katz de l’université Temple et de l’université Nebraska Center aux Etats-Unis ont découvert un moyen d’éliminer de façon permanente le virus du sida VIH-1 du génome de neuf souris. En tout, ce sont 29 souris qui étaient traitées contre le virus de l’immunodéficience humaine. 

Ces souris ont reçu un traitement basé sur des rétroviraux nommé LASER ART (long-acting), qui agissent plus lentement dans l’organisme. Les scientifiques ont également utilisé une technique d’ablation de gènes. Les résultats montrent que le virus n’est plus présent dans leur corps. Les antirétroviraux bloquent la réplication du virus du sida. Toutefois, l’ADN reste dans le génome du patient. Ce sont ces ciseaux génétiques nommés CRISPR-Cas9 qui ont permis d’ôter une section pour insérer une nouvelle séquence de gènes. Cette technique a permis de guérir l’infection du sida chez les souris. 

Des tests sur des humains en 2020

Bien que les chercheurs pensent qu’il faudra encore attendre un an pour constater que le virus est bien éliminé, d’autres tests seront conduits sur des primates. La thérapie sera ensuite testée sur des humains d’ici à 2020.

Le directeur du département de neurosciences de la faculté de médecine de Temple university, le Dr Kamel Khalili, estime que « Nous avons maintenant une voie claire pour aller de l’avant ». L’étude n’est qu’un premier pas pour l’équipe de chercheurs. Les scientifiques devront analyser les effets secondaires de ces manipulations génétiques mais aussi leurs risques. Toutefois, cette avancée est porteuse d’espoir pour les personnes séropositives.

Stéphanie Haerts

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