Dormir en couple peut être dangereux pour la santé
Le 16 mars 2017.
Dormir à deux est toujours un choix, mais parfois une véritable épreuve. À l’occasion de la Journée du sommeil, les experts de l’Institut du sommeil et de la vigilance alertent sur les conséquences néfastes sur la santé d’un sommeil trop perturbé par son partenaire.
Dormir avec son partenaire peut nuire à la qualité du sommeil
Le sommeil représente un quart à un tiers de notre vie. À 75 ans, nous aurons passé environ 25 ans à dormir. D’où l’importance d’un bon sommeil, réparateur, qui nous aide à être en forme le reste du temps. Et pourtant, de nombreux Français avouent mal dormir, et parmi les multiples raisons qu’ils avancent pour expliquer ce phénomène, ils sont nombreux à accuser leur partenaire d’être à l’origine de ces troubles.
À l’occasion de la Journée du sommeil, qui se déroulera vendredi 17 mars 2017, l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) s’intéressera de près à cette question qui concerne la moitié des Français. Car si dormir à deux est le quotidien de la plupart des couples, cette habitude peut également altérer la qualité du sommeil.
35 % des Français ronflent la nuit
Selon une enquête menée par l’INSV et la complémentaire santé Mgen, les couples souffrent en effet souvent du sommeil de leur partenaire. 58 % des personnes interrogées lors de cette étude avouent être dérangées par les mouvements de l’autre quand 50 % déclarent que les ronflements de leur voisin les incommodent. 35 % des Français savent d’ailleurs qu’ils ronflent, et parmi eux, la moitié dort en couple. Enfin, c’est la respiration bruyante et les horaires parfois différents qui gênent souvent le partenaire qui a des difficultés à dormir. Cette étude révèle par ailleurs que 14 % des Français dorment avec une personne qui souffre d’une pathologie du sommeil. L’apnée du sommeil est la plus citée, notamment par les personnes âgées de 45 à 54 ans. Viennent ensuite les insomnies, le syndrome des jambes sans repos et le trouble du rythme circadien.
Autant de difficultés qui nuisent à la qualité du sommeil et donc à la santé. Le Dr Joëlle Adrien, président de l’INSV, est formelle : « Enfant, adolescent ou adulte, court dormeur ou long dormeur, du matin ou du soir, nous n’avons pas tous les mêmes besoins en sommeil. Ne pas respecter ce besoin nous expose, à la longue, à des risques pour la santé qui sont avérés ».
Sybille Latour
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