En Italie et en Grèce, le surpoids des enfants bat des records
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié un rapport en début de semaine, pour faire un bilan de l’obésité dans ses 34 pays membres.
Il en ressort que plus de la moitié des adultes et un enfant sur cinq sont en surpoids (indice de masse corporelle égal ou supérieur à 25) ou obèses (indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30). Selon l’OCDE, la crise économique de 2008 aurait entraîné une plus grande consommation de produits bon marché plus caloriques et une baisse de la consommation de fruits et légumes.
Quand on se penche sur les chiffres du surpoids des enfants et les ados, on voit que les pays en tête ne sont pas forcément ceux auxquels on pourrait s’attendre. Voilà les taux de surpoids (obésité incluse, donc) chez les 5-17 ans de l’OCDE:
Source: OCDE
La Grèce est en tête (44% des garçons en surpoids ou obèses, 38% des filles), suivie de l’Italie (36% pour les garçons, 34% pour les filles). Aux Etats-Unis, la prévalence est de 30%, quelque soit le sexe. En France, nous sommes à 15% de surpoids ou d’obésité, pour les filles et les garçons.
On pourrait se demander pourquoi deux pays méditerranéens sont en tête du classement, alors que l’on vante régulièrement les multiples bienfaits du «régime méditerranéen». Mais en réalité, cette façon de manger riche en légumes, fruits, céréales et huile d’olive est de moins en moins populaire en Italie et en Grèce.
En 2008, Josef Schmidhuber, un économiste de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déclarait déjà que ce régime alimentaire traditionnel s’était «décomposé en un état moribond» et que la consommation de graisses animales, de sel et de sucreries avait beaucoup augmenté dans les pays concernés.
Ce jeudi, un autre document sur l’obésité, rassemblant et harmonisant des données du monde entier, a été publié par la revue médicale The Lancet. C’est «un tableau clinique terrifiant, qui devrait faire réagir gouvernements et responsables des politiques de santé publique»: près d’un humain sur trois est obèse ou en surpoids. Et depuis 1980, la progression du surpoids mondial a été «importante, générale et rapide».York: promouvoir… les escaliers
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