Épisiotomie : un grand tabou français ?
Le 13 décembre 2016.
L’épisiotomie trop fréquente en France ? De nombreuses Françaises s’en inquiètent au moment de choisir la maternité où elles vont accoucher. Une enquête YouGov, menée pour 20 minutes, révèle que 55 % des femmes considèrent manquer d’informations sur le sujet.
Certaines maternités pratiquent davantage l’épisiotomie que d’autres
Pour la plupart des femmes, l’épisiotomie est une désagréable découverte faite sur la table d’accouchement, alors qu’elles viennent de donner naissance à leur enfant et qu’elles apprennent que, pour faciliter le passage de ce dernier, leur périnée a dû être légèrement incisé. Les femmes sont aujourd’hui nombreuses à estimer qu’un grand tabou règne en France sur ce sujet. Selon un sondage YouGov, dirigé pour le quotidien 20 minutes, 55 % des femmes estiment ne pas être assez informées sur l’épisiotomie.
Un phénomène aggravé par un constat : toutes les maternités ne sont pas égales face à cette intervention et quand certaines en usent et en abusent, d’autres la pratiquent avec beaucoup plus de parcimonie. Ces informations ne manquent aujourd’hui pas de circuler et selon le sondage révélé par le quotidien, 65 % des femmes interrogées font de cette information un critère important dans le choix de la maternité où elles vont accoucher.
Moins de 20 % d’épisiotomies pour un second enfant
Que les femmes se rassurent, d’une manière générale, les maternités françaises suivraient actuellement la tendance mondiale qui va vers une réduction constante du taux d’épisiotomies. Une enquête gouvernementale menée en 2011 et citée par 20 minutes montre en effet que le taux d’épisiotomie est passé de 71 % pour un premier accouchement en 1998 à 44 % aujourd’hui. Dans le cas d’un accouchement pour un second enfant ou plus, ce taux est même descendu à 19 %.
Jusqu’à récemment, l’épisiotomie était considérée comme un moyen fiable de prévenir les déchirures du périnée mais également d’anticiper une éventuelle atteinte des muscles des sphincters anaux et urinaires qui pourrait conduire à une incontinence plus tard. De nombreuses études ont progressivement montré que cette intervention n’apportait pas toujours le bénéfice escompté et beaucoup de praticiens abandonnent aujourd’hui cette pratique.
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