Faut-il rendre obligatoire les 11 vaccins pour les enfants ?
Le 16 juin 2017.
Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vouloir rendre obligatoire 11 vaccins infantiles. Une annonce qui risque de faire beaucoup de bruit.
Le vaccin est le seul rempart contre certaines maladies
Selon une enquête, parue 2016 dans la revue EBioMedicine, 1 Français sur 4 émet des doutes sur la sécurité des vaccins et 17 % doutent de leur efficacité. C’est dans ce contexte de grande défiance que la ministre de la Santé a annoncé qu’elle souhaitait rendre obligatoire les vaccins contre la coqueluche, le pneumocoque, l’hépatite B, le méningocoque C, la rougeole, les oreillons, la rubéole et l’Haemophilus influenzae.
Actuellement, seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires. Mais cela ne serait pas suffisant en termes de santé publique. « Aujourd’hui, en France, la rougeole réapparait », explique la ministre dans les colonnes du quotidien. « Il n’est pas tolérable que des enfants en meurent ». La rougeole a fait 10 morts depuis 2008. « On a le même problème avec la méningite. Il n’est pas supportable qu’un ado de 15 ans puisse en mourir parce qu’il n’est pas vacciné ».
Faire preuve de pédagogie avec les parents
Mais ces arguments vont-ils convaincre les parents les plus septiques ? « Il faut vraiment faire œuvre de pédagogie », a ajouté Agnès Buzyn. « La vaccination, ce n’est pas seulement l’intérêt qu’on y trouve soi-même, c’est un enjeu de solidarité, une façon de protéger l’ensemble de la société ». Aujourd’hui, le taux de couverture du vaccin contre la rougeole est de 75 %, alors qu’il devrait être de 95 %, selon la ministre.
Déjà, des voix se font entendre pour dénoncer une décision totalement arbitraire. Même si elle est temporaire, la vaccination obligatoire « serait une hérésie », selon Jacques Bessin, président de l’Union nationale des associations citoyennes de santé (UNACS). « Les vaccins ont des effets secondaires neurologiques, musculaires mal mesurés et parfois irréversibles », ajoute-t-il dans le Parisien. « On ne laissera pas faire. » La polémique ne retombera pas de si tôt.
Marine Rondot
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Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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