Fin de vie : avez-vous rédigé vos « directives anticipées » ?
Le 8 février 2018.
Vous avez une idée précise de ce que votre entourage devra décider si, en cas d’accident grave, vous n’êtes plus en état de décider des actes médicaux qui devraient être effectués sur vous ? Si vous le souhaitez, vous pouvez rédiger des « directives anticipées », afin que vos souhaits soient respectés.
Seuls 11% des Français ont écrit leurs « directives anticipées »
Les Français n’aiment pas vraiment parler de la mort, et encore moins des conditions dans lesquelles ils souhaitent, ou ne souhaitent pas, mourir. Ils sont donc très peu à aborder ces questions avec leurs proches, alors même que c’est parfois à eux que reviendront les délicates décisions à prendre en cas d’accident : réanimation, alimentation artificielle, intervention chirurgicale etc.
Selon un sondage, demandé par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), les Français ne sont que 11% à avoir rédigé ces directives et, ainsi, à les avoir rendues « officielles ». Un chiffre bien faible par rapport à ces 83% de Français qui déclarent ne pas avoir fait cette démarche. Ils sont en outre 51% à ne pas envisager de coucher sur papier leurs volontés.
La plupart des Français ne connaissent pas les « directives anticipées »
Ces chiffres ne sont cependant pas étonnants. Les sondés sont en effet 58% à ne pas savoir qu’ils peuvent faire part de leur volonté, officiellement, en rédigeant des « directives anticipées ». C’est, depuis le 22 avril 2005, un droit inscrit dans la loi qui permet à chacun d’exprimer ses souhaits « en ce qui concerne les conditions, la poursuite, la limitation et l’arrêt ou le refus de traitement ou d’actes médicaux ».
Pour rédiger ces directives, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin, votre interlocuteur privilégié pour aborder ces questions. Il vous aidera à discerner ce que vous souhaitez si vous n’étiez plus en état d’exprimer votre volonté en cas d’accident. Vous devrez ensuite rédiger ces souhaits sur papier libre, daté, signé et dûment identifié par l’indication de vos nom, prénom, date et lieu de naissance et, finalement, en faire part à vos proches.
Gaëlle Latour
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