Hiver 2015 : la grippe fait 8500 décès supplémentaires
8 500 décès supplémentaires liés à la grippe ont été enregistrés depuis la mi-janvier, selon une estimation donnée par l’Institut de veille sanitaire (InVS) ce mercredi. A l’origine de l’augmentation de la mortalité liée à cette maladie, l’épidémie qui a frappé fort cet hiver mais aussi la mutation tardive du virus, qui n’a pas été prise en compte dans la composition du vaccin.
Un bilan lourd puisque le nombre de décès enregistré correspond à près de la moitié des décès constatés lors de la canicule à l’été 2003. Deux causes principales permettent d’expliquer ces chiffres : l’épidémie qui a été forte cette année mais surtout une inefficacité du vaccin liée à une mutation imprévue du virus qui n’a pas pu être prise en compte lors de sa fabrication.
Le principal virus en circulation cette année est un virus de type A (H3N2) lié à une mutation que personne n’attendait. La couverture vaccinale n’a donc pu se faire de façon suffisante pour ce virus là (53 % des prélèvements effectués). Un autre obstacle explique également le peu d’efficacité du vaccin : le fait qu’il mette une quinzaine de jours pour être actif dans l’organisme.
Par contre, et heureusement, le vaccin protège de façon optimale pour les deux autres souches en circulation, à savoir le virus H1N1 de type A et le virus de type B. C’est donc du 50/50 et peut-être la raison suffisante pour laquelle les autorités de Santé avait jugé bon de prolonger jusqu’à la fin février la campagne de vaccination contre la grippe en France métropolitaine.
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