L’addiction à la pornographie entraîne des troubles de l’érection
Le 18 mai 2017.
Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du le Naval Medical Center de San Diego (États-Unis) et présentée à Boston lors du congrès de l’Association américaine d’urologie, la pornographie pourrait nuire à l’érection.
Un lien établi entre porno et troubles de l’érection
Ce n’est pas la première fois que la pornographie est accusée de nuire à la sexualité. Selon une étude menée par des chercheurs américains, certains troubles de l’érection pourraient être la conséquence d’un excès de consommation de pornographie. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont demandé à près de 300 hommes, de 20 à 40 ans, de répondre à un questionnaire sur leurs préférences sexuelles ou sur leur consommation de pornographie.
Ils ont ainsi pu observer qu’il y avait bien un lien entre consommation de films X et troubles de l’érection : près d’un tiers (27 %) des hommes présentaient un trouble de l’érection. Ce taux passait à 31 % chez les hommes qui avaient des rapports sexuels tout en regardant des films X et à 79 % chez ceux qui se masturbaient devant du porno. Ceux qui ne regardaient pas de porno n’étaient que 22 % à souffrir de troubles de l’érection.
Réduire le porno pour soigner ses troubles sexuels
Toujours selon ces travaux, 81% des hommes ont déjà regardé au moins une fois de la pornographie. Cette question concerne donc beaucoup de monde. Pour les auteurs de ces travaux, ces résultats devraient permettre aux médecins d’avoir de nouvelles clés de compréhension pour accompagner les patients qui souffrent de ces troubles de l’érection. Commencer par arrêter la consommation de porno pourrait être la première étape.
Mais comment expliquer ces troubles ? Selon les chercheurs, devant un film porno, la production de dopamine, l’hormone du plaisir, est davantage stimulée que lors d’un rapport sexuel. Les films X permettent une plus grande excitation, que les hommes ne parviennent pas toujours à retrouver avec leur partenaire. Réduire la consommation d’images pornographiques permettrait donc de moins souffrir de troubles sexuels.
Marine Rondot
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