L’aspirine, meilleure alliée contre le cancer ?
Le 13 mai 2016.
Selon un groupe d’experts américains, le US Preventive Services Task Force (USPSTF), de faibles doses d’aspirine (75 à 160 milligrammes par jour) diminuent de façon significative le risque de cancer colorectal. Mais, attention, cela ne fonctionne que dans un cadre bien précis.
L’aspirine utilisée dans un cadre bien précis
Une étude, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, vient confirmer l’idée selon laquelle l’aspirine pouvait diminuer le risque de développer un jour un cancer colorectal. Mais il ne faut pas abuser des anticoagulants. C’est pourquoi les auteurs de l’étude ont tenu à préciser les contours de leur analyse.
Selon eux, l’aspirine limite le risque de cancer colorectal, dans le cadre d’un traitement d’aspirine (5 à 160 milligrammes par jour) pour des personnes ayant un risque important de faire un accident cardio-vasculaire et n’étant pas sujettes à des saignements. Dans ce cas précis, et uniquement dans ce cas-là, l’aspirine limite le risque d’infarctus, d’AVC et de cancer colorectal.
« Pour la première fois, la prévention du risque de cancer colorectal est reconnue comme un bénéfice secondaire, quoique modeste, d’un traitement par l’aspirine qui vise d’abord à prévenir le risque cardiovasculaire », résume Gabriel Steg, cardiologue à l’hôpital Bichat (Paris), dans les colonnes du Monde.
Des résultats significatifs
Autre point important : les résultats de leur étude sont significatifs que chez les personnes âgées de 50 à 59 ans. Aucun effet bénéfique de l’aspirine n’a été constaté chez les patients de moins de 50 ans.
Cependant, pour les 10 000 personnes qui correspondaient aux critères exposés ci-dessus et dont les données médicales ont été analysées par le groupe d’experts américains, l’aspirine a évité 225 infarctus, 84 accidents vasculaires cérébraux ischémiques et 139 cancers colorectaux. 588 années de « vie de qualité » et 333 années de vie sont ainsi gagnées grâce à l’aspirine.
Au final, la prise de 75 mg et plus d’aspirine pendant dix à vingt ans peut diminuer jusqu’à 40 % le risque de cancer colorectal.
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Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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