Le lupus, une maladie méconnue qui touche des millions de personnes
Le 13 mai 2016.
Le lupus est une maladie inflammatoire chronique auto-immune liée à un dysfonctionnement des défenses immunitaires. Elle se manifeste par des ulcères apparaissant sur le visage et le cou, qui laissent de vilaines cicatrices. Comment l’éviter ?
Une éruption cutanée sur le visage
Le lupus touche 30 000 personnes en France et des millions de personnes à travers le monde. C’est une maladie qui se caractérise par une éruption cutanée sur le visage, d’où son nom de lupus, le loup en latin. La maladie peut aussi provoquer des problèmes rénaux, avec des complications qui peuvent conduire à une insuffisance rénale.
Il s’agit aussi d’une maladie auto-immune, c’est-à-dire que le système immunitaire des personnes touchées par le lupus se dérègle et se retourne contre les propres cellules de l’organisme.
Les causes de ce mal sont nombreuses et c’est bien pour cela qu’il est difficile de se prémunir contre lui. La maladie se déclare cependant à 90 % chez des femmes en âge d’avoir des enfants, ce qui laisse supposer que des facteurs hormonaux sont en cause. Les autorités sanitaires ont aussi détecté une prédisposition génétique chez 10 % des patients.
Par ailleurs, la consommation de certains médicaments, à l’instar des anticonvulsivants, des bêta-bloquants ou d’antibiotiques, ainsi que l’exposition trop importante aux rayons UV ou au tabac peuvent provoquer un lupus. Mais cette maladie n’est pas contagieuse.
Vers un vaccin thérapeutique ?
Le lupus peut être traité à l’aide d’antibiotiques qui aident à réduire l’inflammation et la douleur, mais on ne guérit pas de cette maladie. « Une cinquantaine de médicaments sont en cours d’essai chez l’homme pour améliorer la prise en charge du lupus », a indiqué le Pr Jean Sibilia, responsable du Centre national de référence des maladies auto-immunes systémiques au CHU de Strasbourg, à l’occasion de la journée mondiale du Lupus, le 10 mai.
Un vaccin thérapeutique fait aussi l’objet d’essai clinique, mais les résultats de ces études ne sont pas attendus avant 2017. À l’hôpital La Pitié-Salpêtrière, d’autres chercheurs misent sur la vitamine D pour lutter contre la maladie. Là encore, des essais cliniques seront nécessaires avant une quelconque prescription.
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