Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés
Le 16 janvier 2019.
Selon une récente étude américaine, le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, augmenterait le risque de schizophrénie.
Des niveaux d’anticorps contre le virus d’Epstein-Barr plus élevés chez les personnes souffrant de schizophrénie
Dans une étude publiée le 20 novembre 2018 dans la revue Schizophrenia Bulletin, des chercheurs américains du Maryland ont mis en évidence un lien entre le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, et le risque de développer une schizophrénie. Pour mener leur étude, les chercheurs ont mesuré les niveaux d’anticorps anti-EBV chez 743 participants, divisés en deux groupes : le premier comptait 432 individus atteints de schizophrénie et le deuxième, 311 sujets ne présentant aucun problème de santé mentale.
Selon leurs conclusions, le premier groupe avait entre 1,7 à 2,3 fois plus de risques d’avoir des taux élevés d’anticorps anti-EBV dans leur organisme que le deuxième groupe. Par ailleurs, les analyses génétiques ont révélé que les personnes qui avaient à la fois des taux élevés d’anticorps anti-EBV et un risque génétique accru de schizophrénie présentent « un risque de diagnostic de la schizophrénie supérieur à 8,5 ».
La prévention contre la mononucléose infectieuse pour limiter le risque de schizophrénie
Selon le Dr Robert Yolken, principal auteur de l’étude, le lien de cause à effet entre mononucléose et schizophrénie n’est pas confirmé, mais l’étude « indique que la prévention et le traitement du virus d’Epstein-Barr pourraient représenter une approche de prévention et de traitement de troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ».
Le problème, c’est que cette maladie très contagieuse touchant principalement le jeune enfant, l’adolescent et le jeune adulte, appelée aussi « maladie du baiser » en raison de son mode de transmission notamment par la salive, est très répandue et passe parfois inaperçue. Il convient donc d’adopter dès le plus jeune âge des règles d’hygiène très strictes, comme un lavage de mains régulier et rigoureux, ainsi que limiter les contacts rapprochés.
Aurélie Giraud
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