Les aliments qui provoquent des flatulences protègent notre flore intestinale

Lâcher quelques flatulences par jour pourrait être le modeste prix à payer pour être en bonne santé.

Selon le site de la radio publique américaine NPR, les légumes comme les brocolis, les choux, le très à la mode kale, les haricots et les lentilles augmentent au bout de seulement quelques jours le niveau de bactéries bénéfiques présentes dans la flore intestinale. Or ces bactéries produisent des gaz instestinaux: elles s’attaquent aux fibres et aux glucides que nous ne digérons pas et les rejettent sous forme de de dioxyde de carbone, d’hydrogène ou de méthane, la plupart du temps sans odeur. Quand elles rejettent du soufre en revanche, les gaz deviennent odorants.

Le gastro-entérologue Purna Kashyap se montre formel:

«Manger des aliments qui causent des gaz est la seule manière pour les bactéries de l’intestin d’obtenir des nutriments. Si nous ne les nourrissions pas avec des glucides, il serait plus difficile pour elles de vivre dans nos intestins.»

D’autant que ces pique-assiettes du colon intestinal, présent par milliers de milliards, créent des molécules qui renforcent le système immunitaire, protègent l’intestin et préviennent les infections.

«Oui, un régime plus riche en fibres produira plus de gaz. Mais éliminer les fibres ne devrait pas être la première option envisagée. Vous ne voudriez pas affamer vos bactéries.»

On estime qu’un individu normal expulse ainsi entre 14 et 18 gaz intestinaux chaque jour. A l’inverse, un régime riche en viande et en fromage peut altérer le type de bactéries présent dans les intestins et favoriser le risque d’inflammation et de maladies de l’intestin, selon une étude publiée dans Nature en décembre 2013.

Ces bienfaits d’une alimentation riche en légumes et en fibres viennent corroborer un nombre croissant de recherches sur le microbiote intestinal et son action sur la santé: déréglé, cet écosystème pourrait être responsable de l’obésité, d’attaques du foie ou encore de cancers du côlon.

Selon Laurent Beaugerie, gastro-entérologue et Harry Sokol, chercheur à l’Inserm et à l’Inra, cités par Le Figaro, des «études suggèrent par ailleurs que les bactéries intestinales pourraient envoyer des signaux au cerveau (et inversement) afin d’induire certains comportements que les chercheurs s’attellent déjà à mieux comprendre[…]». L’autisme et certaines maladies neurologiques pourraient ainsi être traitées en agissant sur ces bactéries…

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A votre santé! – Slate.fr

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