Les dangers de la cigarette électronique
Le 07/03/2016,
Les boutiques spécialisées en cigarettes électroniques fleurissent un peu partout et il y aurait environ 3 millions de vapoteurs en France, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).
Mais que sait-on réellement de la dangerosité la cigarette électronique ?
Les cas d’intoxication
En novembre dernier, treize enfants âgés de 6 à 8 ans, ont été intoxiqués avoir inhalé et peut-être bu du produit pour cigarette électronique, dans une école primaire de Cavaillon dans le Vaucluse. Mais mis à part de légers maux de tête pour certains enfants, l’incident est resté sans gravité.
En revanche, en mai 2013, un enfant de deux ans est mort en Israël après avoir bu le contenu d’une recharge de liquide pour cigarette électronique et en 2014, le New York Times évoquait 1400 cas d’empoisonnement aux Etats-Unis dus à l’ingestion de ce liquide.
Principale cause : la nicotine, une substance qui, en plus de créer une dépendance très forte, est extrêmement toxique. Selon l’ANSM, seulement 40mg de nicotine par ingestion ou par contact cutané peut-être mortel chez un adulte (des chiffres cependant contestés par certains toxicologues).
En Europe, la concentration de nicotine dans une recharge est limitée à 20mg/ml, par décision du Parlement.
Quelles sont les autres substances suspectes dans la cigarette électronique ?
Le propylène glycol
C’est une forme d’huile minérale que l’on retrouve beaucoup en cosmétique. Le propylène glycol est réputé peu toxique, mais à haute exposition, il peut provoquer des irritations des muqueuses et cutanées.
Le diacétyle
Des chercheurs de l’université d’Harvard ont analysé 51 liquides de cigarettes électroniques (1). Parmi ces 51 liquides, 76 % contenaient du diacétyle. Or, une inhalation prolongée de diacétyle peut provoquer la bronchiolite oblitérante, également appelée « la maladie du travailleur du pop-corn ». En effet, le diacétyle utilisé dans des proportions importantes pour la fabrication des sachets de pop-corn a été mis en cause dans le déclenchement de cette maladie chez de nombreux travailleurs qui inhalaient cette substance.
En France, la norme XP90-300 interdit l’utilisation de diacétyle dans les produits de cigarette électronique.
Les risques d’explosion
Récemment, aux États-Unis, un homme a été grièvement blessé à la jambe suite à l’explosion d’une cigarette électronique se trouvant dans sa poche.
Quelques jours plus tôt, c’est à Bayonne qu’une cigarette électronique prenait feu, causant l’incendie de trois véhicules.
Des cas malgré tout rares, on recense pour l’instant neuf blessés de ce genre, ils seraient dus à la surchauffe de la batterie en lithium.
Plus addictive ?
D’après les résultats d’une étude (2) parue dans la revue Nicotine and Tobacco Research, la nicotine sous forme liquide des e-cigarettes serait présente dans sa forme la plus addictive.
À partir de leurs analyses, les scientifiques ont constaté que l’utilisation d’une e-cigarette dont la batterie dégage une tension élevée (plus de 4 volts) avec un liquide fortement dosé en nicotine pourrait avoir des effets encore plus addictifs qu’une cigarette conventionnelle.
Mais moins dangereuse ?
Selon une étude réalisée par un organisme dépendant des autorités sanitaires de Grande-Bretagne, la cigarette électronique serait environ 95 % moins nocive que le tabac.
Mais en l’absence de suivi à long terme, aucune conclusion ferme ne peut être tirée.
Finalement, l’incertitude reste énorme au sujet de la fameuse cigarette électronique. Une part de cette incertitude provient de la grande diversité d’e-cigarettes, il en existe plus de 450 modèles à travers le monde.
Pour plus de sécurité, n’achetez pas de cigarettes électroniques à l’étranger.
Sources :
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Crédit photo : @iunderhill – thinkstockphotos.fr
Les Nouvelles de PasseportSanté.net
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