Les ondes électromagnétiques n’auraient pas d’effets avérés sur la santé
Un rapport sur l’exposition aux ondes électromagnétiques (EHS) publié par l’Agence nationale sanitaire (Anses) vient de montrer qu’il n’existerait pas d’effets sanitaires avérés lors de l’exposition à ces ondes, mais des effets biologiques sans effet avéré sur la santé sont toutefois possibles précise cet organisme. Les scientifiques qui se sont basés sur l’analyse de plus de 300 études pour parvenir à ces conclusions émettent toutefois certaines recommandations d’usages concernant l’utilisation de certains appareils émettant des ondes électromagnétiques.
Un certain nombre de personnes développent au contact des ondes électromagnétiques qui se dégagent des micro-ondes (hyperfréquences) mais aussi des appareils de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth…) une hypersensibilité qui est très gênante dans la vie quotidienne. Les symptômes ressentis sont très variés et peuvent aller de picotements jusqu’à des sensations de brûlures en passant par divers troubles comme des vertiges, des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou encore du sommeil, et cette liste est loin d’être exhaustive.
Si les symptômes peuvent être peu visibles au départ, l’organisme hypersensible réagit aux ondes comme s’il développait une allergie. Plus le corps est ainsi exposé, plus il a de difficulté à se défendre, au point de ne plus pouvoir faire face. Selon Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, les réactions peuvent être telles que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés.
L’Organisation mondiale de la santé reconnait l’EHS comme une pathologie à part entière qui concernerait de 5 à 8 % de la population active. Si l’Angleterre ou la Suède la classe au rang de maladie et de handicap respectivement, la France n’a toujours pas officiellement tranchée la question des personnes électro-sensibles. C’est la raison pour laquelle une expertise spécifique devrait démarrer dès la fin de l’année, selon l’Anses.
Un appel à projets de recherches a ainsi été lancé pour 2014 afin d’évaluer et d’identifier le problème et de faire des recommandations. En attendant un éclairage supplémentaire sur la question, le rapport de l’Anses qui vient de paraître sur les effets des ondes magnétiques appuyé sur l’analyse de près de 300 études pose déjà certaines bases de réflexions autour du sujet.
Il a ainsi été établi qu’il n y avait pas d’effets sanitaires liés aux ondes magnétiques mais que des conséquences biologiques étaient possibles, sans aller jusqu’à la pathologie. C’est la raison pour laquelle l’Agence sanitaire a déconseillé fortement l’utilisation d’un téléphone portable en mode de conversation pour les enfants. En raison d’une boîte crânienne moins épaisse, le cerveau des enfants serait plus exposé. Elle suggère même d’interdire le téléphone portable aux enfants de moins de 6 ans.
Le gouvernement a de son côté réagit à ce rapport de l’Anses en évoquant le fait de tirer toutes les leçons pour voir la nature des messages à faire passer (recommandations, précautions d’usage…).
Rappelant certaines règles concernant l’utilisation des appareils émettant des ondes électromagnétiques comme par exemple ne pas user de façon excessive du téléphone portable, la ministre de la Santé Marisol Touraine a réagit sur l’antenne de France Info en envisageant comme une piste possible l’ interdiction du portable aux enfants de moins de 6 ans.
Google+
Partagez sur