Les vagins artificiels sont parmi nous, et ils fonctionnent
Une étude publiée vendredi 11 avril par la revue médicale The Lancetévoque l’implantation réussie, sur quatre femmes, de vagins aux cellules cultivées en laboratoire dans un hôpital de Mexico entre 2005 et 2008. En voici l’interprétation par le site profane The Verge:
Ces femmes, âgées de 13 à 18 ans lorsqu’elles ont subi cette opération, souffraient toutes depuis la naissance d’une maladie génétique rare appelée syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH)—anomalie touchant environ une femme sur 4 500, née avec une absence totale ou partielle de vagin et d’utérus. Le traitement traditionnel du MRKH passe par la chirurgie reconstructive ou l’utilisation de douloureuses techniques de dilatation. Ces interventions s’avérant souvent très traumatisantes—le taux de complications se monte à 75% chez les patientes pédiatriques—les scientifiques ont cherché le moyen de les éviter.
Des cellules ont été prélevées directement sur les patientes, mises en culture et attachées à un support biodégradable qui a ensuite été suturé aux «structures reproductives préexistantes» de la patiente. Selon les tests de suivi—la première patiente a subi cette greffe de cellules il y a neuf ans—les jeunes femmes déclarent que fonctionnalité et satisfaction sexuelles sont au rendez-vous.
Deux des quatre patientes ont un utérus qui fonctionne, et le médecin qui a dirigé les recherches a déclaré: «Il n’y aucune raison de penser qu’elles ne peuvent pas tomber enceintes.»
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