Les virus s’adapteraient au sexe de la personne qu’ils infectent
Le 15 décembre 2016.
Les virus s’adapteraient au sexe de la personne qu’ils contaminent, dans un réflexe stratégique de propagation. Une étude britannique vint de révéler cet étrange phénomène.
Les virus détectent le sexe avant d’attaquer
Les virus auraient-ils un faible pour les femmes ? C’est ce que suggère une récente étude publiée dans la revue Nature Communication. Par « instinct de survie » ou par stratégie, les virus auraient la faculté de déterminer le sexe de la personne qu’ils contaminent, afin de réagir de façon plus ou moins virulente.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs Francisco Úbeda et Vincent Jansen, chercheurs à l’École des sciences biologiques de l’université Royal Holloway, à Londres (Royaume-Uni), se sont intéressés à un type de virus en particulier : les HTLV-1 (virus lymphotrope T-1 humain). Ce dernier, peur répandu en France, l’est davantage au Japon, dans les Caraïbes, en Amérique Latine et en Afrique tropicale. Il peut provoquer une leucémie chez ceux qui sont infectés.
Les Japonais ont jusqu’à 3,5 fois plus de risque de mourir d’une leucémie
Or, les chercheurs ont remarqué qu’au Japon et dans les Caraïbes, le virus infectait différemment les hommes et les femmes. Dans les Caraïbes, les deux sexes semblent réagir de la même manière à l’infection et aucune différence notable n’est à signaler. Mais au Japon, les hommes sont davantage susceptibles d’être victimes d’une leucémie que les femmes. Comme si le virus était plus virulent chez eux que chez les femmes.
Les chercheurs ont alors émis une hypothèse : celle de la stratégie d’attaque. Au Japon, les femmes allaitent leurs enfants et, pour la plupart, assez longtemps, contrairement aux Caraïbes, où cette pratique est moins répandue. Si le virus HTLV-1 apparaît de manière moins violente chez les Japonaises, ce serait uniquement pour passer inaperçu et se propager plus rapidement. Résultat, au Japon, les hommes ont 2 à 3,5 fois plus de risque de mourir d’une leucémie provoquée par ce virus, que les femmes.
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