Numerus Clausus : quelles pistes pour en sortir ?
Le 6 septembre 2018.
Le gouvernement compte réformer la question du numerus clausus. Plusieurs options sont avancées pour effectuer une sélection parmi les étudiants en médecine.
Réformer le numerus clausus pour lutter contre les déserts médicaux ?
Chaque année, à l’occasion des résultats du concours qui clôt la première année de médecine, la même question se pose. Le numerus clausus est-il encore d’actualité, alors que la France fait face à une pénurie de médecins ? Décidé à réformer ce système mis en place en 1972, le gouvernement pourrait entamer une grande concertation visant à remodeler totalement notre système de santé, et notamment cette politique de quotas qui limite le nombre d’étudiants en deuxième année de médecine.
Parmi les pistes avancées, le gouvernement se penchera sur celle d’un nouveau numerus : le numerus apertus. Ce système fixerait, non plus un nombre maximal, mais un nombre minimal d’étudiants à intégrer en deuxième année. Les facultés de médecine auraient ensuite le choix de se contenter de ce quota, ou de sélectionner davantage d’étudiants.
8.000 étudiants sont, chaque année, sélectionnés pour entrer en deuxième année de médecine
Autre option à l’étude : la suppression totale du numerus clausus. Les universités auraient désormais le choix de fixer elles-mêmes le nombre d’étudiants qu’elles ont la capacité de former.
Actuellement, 8.000 étudiants entrent en deuxième année de médecine chaque année. Avant que le numerus clausus ne soit adopté, jusqu’à 14.000 médecins étaient formés en France chaque année. Si le numerus clausus était abrogé, une génération de médecin, plus nombreuse, pourrait sortir des universités en 2030. Cette réforme ne résoudra donc pas la question des déserts médicaux à court terme, mais y participera d’ici une dizaine d’années.
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