L’exercice pour le traitement de l’anxiété ?

L’exercice physique, qu’il soit modéré ou intense, atténue les symptômes d’anxiété, même lorsque le trouble est chronique, montre une étude suédoise publiée dans le numéro de janvier 2022 du Journal of Affective Disorders.

Maria Aberg de l’Université de Göteborg et ses collègues ont mené cette étude avec 286 personnes souffrant d’un syndrome d’anxiété, recrutées dans les services de soins primaires.

La moitié d’entre elles souffraient d’anxiété depuis au moins dix ans. Leur âge moyen était de 39 ans, et 70 % étaient des femmes.

Elles ont été affectées, par tirage au sort, à des séances d’exercices en groupe, modérés ou intenses, pendant 12 semaines ou à un groupe témoin qui recevait des conseils sur l’activité physique.

Les deux groupes de traitement ont suivi des séances d’entraînement de 60 minutes trois fois par semaine sous la direction d’un kinésithérapeute. Les séances comprenaient un entraînement cardio (aérobie) et un entraînement musculaire.

Les participants qui s’entraînaient à un niveau modéré devaient atteindre environ 60 % de leur fréquence cardiaque maximale alors que ceux qui s’entraînaient plus intensivement devaient d’atteindre 75 %.

Les symptômes d’anxiété ont été réduits chez ceux qui s’entrainaient par rapport au groupe témoin, même lorsque l’anxiété était chronique. La plupart sont passés d’un niveau d’anxiété modérée ou élevée à un niveau faible.

Plus l’exercice était intense, plus les symptômes s’amélioraient, rapporte Malin Henriksson, coauteur. Ceux faisant de l’exercice à de faible intensité, avaient des chances d’amélioration des symptômes multipliés par 3,62 et ceux faisant de l’exercice plus intense, par 4,88.

Les traitements standards actuels de l’anxiété sont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les médicaments psychotropes. Mais ces médicaments ont souvent des effets secondaires et les patients souffrant de troubles anxieux ne répondent souvent pas au traitement médical, souligne le communiqué des chercheurs. (Qu’est-ce que le Xanax [alprazolam] ?)

« Le modèle impliquant 12 semaines d’entraînement physique, quelle que soit son intensité, représente un traitement efficace qui devrait plus souvent être mis à disposition dans le cadre des soins de santé primaires pour les personnes souffrant de problèmes d’anxiété », conclut Maria Aberg.

Des études précédentes ont aussi montré que l’exercice physique entraîne une amélioration des symptômes de dépression. (L’exercice aérobique efficace pour le traitement de la dépression)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Gothenburg, Journal of Affective Disorders.
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Liste 2022 de 105 médicaments plus dangereux qu’utiles selon Prescrire

Pour la 10e année consécutive, la revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de décembre 2021, sa liste des « médicaments plus dangereux qu’utiles » qui sont « à écarter pour mieux soigner ».

Ce bilan 2022 porte sur 105 médicaments (dont 89 commercialisés en France) analysés dans Prescrire de 2010 à 2021.

Il s’agit de médicaments (parfois seulement une forme ou un dosage particulier) dont la balance bénéfices-risques, selon une évaluation rigoureuse de Prescrire (1), s’avère défavorable dans toutes les situations cliniques (sauf rares exceptions) dans lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne.

« Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux paraît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter », précise Prescrire. « Et dans certaines situations, l’option la plus prudente est de ne pas recourir à un médicament. »

Les risques que ces médicaments présentent et les alternatives préférables sont précisés dans un document PDF.

Modifications par rapport au bilan 2021

Par rapport au bilan de 2021, certains médicaments ont été retirés et d’autres ont été ajoutés.

Un médicament ajouté

  • Fenfluramine (Fintepla), un vieil amphétaminique devenu autorisé dans la maladie de Dravet, une forme rare et grave d’épilepsie infantile

Neuf médicaments retirés

  • Trois médicaments sont retirés à la suite de leur arrêt de commercialisation :

    • Attapulgite (Actapulgite, et en association dans Gastropulgite)
    • Association à doses fixes estrogènes conjugués équins + bazédoxifène (Duavive)
    • Association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal)
  • Six médicaments sont retirés malgré « leur profil d’effets indésirables très chargé », « certaines données montrant une efficacité sur des critères cliniques » :

    • Gliflozines : canagliflozine (Invokana, avec la metformine dans Vokanamet), dapagliflozine (Forxiga, avec la metformine dans Xigduo), empagliflozine, ertugliflozine ; bien que globalement défavorable en prévention des complications du diabète, des bénéfices dans certaines conditions ont été montrés.

    • Ciclosporine en collyre, devenue autorisée (sous le nom Verkazia) dans les formes sévères de kératoconjonctivite vernale, une forme rare d’allergie saisonnière sévère, dans laquelle elle est parfois une option.

    • Cimétidine (Cimétidine Mylan ou autre) qui, en raison de l’indisponibilité de la ranitidine, est devenu le seul antihistaminique H2 avec une forme adaptée à une prise par des nourrissons dans certaines conditions.

Un médicament de retour

  • Ulipristal, 5 mg (Esmya), dont la commercialisation avait été suspendue, est de nouveau autorisé dans les fibromyomes utérins « mais à écarter en toutes circonstances ».

Liste 2022 de 105 « médicaments plus dangereux qu’utiles »

(Pour vérifier si un médicament spécifique se trouve dans cette « liste noire », vous pouvez utiliser les touches CTRL F [simultanément] pour faire apparaître un champ de recherche. Utilisez le nom de la molécule active plutôt que le nom commercial.)

Cancérologie – Greffes- Hématologie
  • Défibrotide (Defitelio), un antithrombotique autorisé dans la maladie veino-occlusive hépatique sévère
Antitumoraux
  • Mifamurtide (Mepact), non commercialisé en France
  • Panobinostat (Farydak)
  • Trabectédine (Yondelis)
  • Vandétanib (Caprelsa)
  • Vinflunine (Javlor)
Cardiologie
  • Aliskirène (Rasilez, non commercialisé en France), un antihypertenseur inhibiteur de la rénine (Hypertension : l’aliskirène est à écarter, selon Prescrire – 2017)
  • Bézafibrate (Befizal), un hypocholestérolémiant (anticholestérol)
  • Ciprofibrate (Lipanor ou autre), un hypocholestérolémiant
  • Dronédarone (Multaq), un antiarythmique
  • Fénofibrate (Lipanthyl ou autre), un hypocholestérolémiant
  • Ivabradine (Procoralan), un inhibiteur du courant cardiaque IF
  • Nicorandil (Adancor ou autre), un vasodilatateur
  • Olmésartan (Alteis, Olmetec et associations), un antihypertenseur de la classe des antagonistes de l’angiotensine II (alias sartans)
  • Ranolazine (Ranexa), un anti-angoreux
  • Trimétazidine (Vastarel ou autre), substance aux propriétés incertaines utilisée dans l’angor
  • Vernakalant (Brinavess), un antiarythmique injectable

Voyez : 11 médicaments cardiovasculaires plus dangereux qu’utiles : leurs risques et les alternatives.

Dermatologie – Allergologie
  • Finastéride 1 mg (Propecia ou autre), un inhibiteur de la 5-alpha-réductase dans l’alopécie androgénique chez les hommes
  • Méquitazine (Primalan), un antihistaminique H1 « sédatif » et « atropinique » dans les allergies
  • Pimécrolimus (Elidel – non commercialisé en France), un immunodépresseur dans l’eczéma atopique
  • Prométhazine injectable (Phénergan), un antihistaminique H1 dans l’urticaire sévère
  • Tacrolimus dermique (Protopic), un immunodépresseur dans l’eczéma atopique
Diabétologie – Nutrition
Diabète
  • Les gliptines

    • Alogliptine (Vipidia, associée avec la metformine : Vipdomet)
    • Linagliptine (Trajenta, associée avec la metformine : Jentadueto)
    • Saxagliptine (Onglyza, associée avec la metformine : Komboglyze)
    • Sitagliptine (Januvia, Xelevia, associée avec la metformine : Janumet, Velmetia)
    • Vildagliptine (Galvus, associée avec la metformine : Eucreas)
  • Pioglitazone (Actos)

    Voyez, selon Prescrire : Les gliptines augmentent le risque d’insuffisance cardiaque et sont à éviter (2017).

Perte de poids
Douleur – Rhumatologie
Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
  • Les coxibs:

    • Célécoxib (Celebrex ou autre)
    • Étoricoxib (Arcoxia ou autre)
    • Parécoxib (Dynastat)
  • Acéclofénac (Cartrex ou autre)
  • Diclofénac (Voltarène ou autre)
  • Kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)
  • Méloxicam (Mobic ou autre)
  • Piroxicam (Feldène ou autre) par voie générale
  • Ténoxicam (Tilcotil) par voie générale

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces AINS : 18 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles (risques et alternatives – Prescrire).

Voyez aussi, selon Prescrire : Les médicaments de premier choix contre les douleurs nociceptives modérées (2017) et Quels médicaments choisir contre la douleur (2015).

Arthrose
  • Diacéréine (Art 50 ou autre)
  • Glucosamine (Voltaflex ou autre)

Voyez : Médicaments contre l’arthrose : peu ou pas d’efficacité et effets secondaires (2015)

Myorelaxants
  • Méphénésine par voie orale (Décontractyl) et pommade à base de méphénésine (Décontractyl baume)
  • Méthocarbamol (Lumirelax)
  • Thiocolchicoside (Miorel ou autre)
Ostéoporose
  • Dénosumab dosé à 60 mg (Prolia)
  • Romosozumab (Evenity – non commercialisé en France)
Divers
  • Capsaïcine en patchs (Qutenza), dans les douleurs neuropathiques
  • Colchicine + poudre d’opium + tiémonium (Colchimax)
  • Quinine (Hexaquine, Okimus) dans les crampes

Voyez : 18 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire (risques et alternatives)

Gastro-entérologie
  • Acide obéticholique (Ocaliva), dérivé d’acide biliaire
    • Diosmectite (Smecta ou autre)
    • Hydrotalcite (Rennieliquo)
    • Montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix, ou en association dans Gelox)
    • Kaolin (en association dans Gastropax et Neutroses)
  • Dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys et génériques), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens (231 morts subites injustifiées annuellement en France – 2015.)
  • Dropéridol (Droleptan ou autre), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens
  • Métopimazine (Vogalène, Vogalib), neuroleptique
  • Prucalopride (Resolor), apparenté aux neuroleptiques, traitement de la constipation chronique
  • Trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic), un dérivé nitré autorisé dans les fissures anales
Gynécologie – Endocrinologie
  • Tibolone (Livial), stéroïde de synthèse dans le traitement hormonal substitutif de la ménopause
  • Ulipristal à 5 mg (Esmya – non commercialisé en France), utilisé dans les fibromyomes utérins
Infectiologie
  • Moxifloxacine (Izilox), antibiotique
Neurologie
Maladie d’Alzheimer
  • Donépézil (Aricept ou autre)
  • Galantamine (Reminyl ou autre)
  • Rivastigmine (Exelon ou autre)
  • Mémantine (Ebixa ou autre)

Voyez : Les médicaments anti-Alzheimer sont à éviter selon Prescrire (2015).

Sclérose en plaques

Voyez : Sclérose en plaques : médicament qui n’aurait pas dû être autorisé, celui à privilégier, ceux à éviter (Prescrire, 2018).

Divers
  • La fenfluramine (Fintepla), un amphétaminique, autorisé dans le syndrome de Dravet, une forme rare et grave d’épilepsie infantile.
  • Flunarizine (Sibelium), neuroleptique, migraine
  • Ginkgo biloba (Tanakan ou autre), troubles cognitifs des patients âgés (Ginkgo biloba : effets secondaires graves et interactions avec la lévothyroxine et autres – Prescrire)
  • Naftidrofuryl (Praxilène ou autre), un « vasodilatateur » autorisé dans la claudication intermittente ischémique
  • Oxétorone (Nocertone), neuroleptique, migraine
  • Piracétam (Nootropyl ou autre), un « psychostimulant », autorisé dans diverses situations cliniques dont les vertiges, les déficits cognitifs et neurosensoriels des personnes âgées, la dyslexie chez les enfants, et les myoclonies d’origine corticale
  • Tolcapone (Tasmar), maladie de Parkinson

Voyez, selon Prescrire : Médicaments à choisir et à éviter lors d’une crise de migraine (2017) et Quels médicaments privilégier pour prévenir les crises de migraine (2014).

Ophtalmologie
  • Idébénone (Raxone), neuropathie optique héréditaire de Leber
Pneumologie, ORL
Toux
  • Ambroxol (Muxol ou autre), mucolytique
  • Bromhexine (Bisolvon), mucolytique
  • Oxomémazine (Toplexil ou autre), antihistaminique H1 sédatif et atropinique du groupe des phénothiazines avec des propriétés neuroleptiques
  • Pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 % ; Clarix toux sèche pentoxyvérine 0,15 %), antitussif d’action centrale (Pentoxyvérine : risques graves et efficacité non démontrée – Prescrire)
  • Pholcodine (Biocalyptol ou autre), opioïde
Maux de gorge

Voyez : Quel médicament contre le mal de gorge ? – Prescrire

Divers
  • Éphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Naphazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Oxymétazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Phényléphrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Pseudoéphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Tuaminoheptane, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Xylométazoline, décongestionnant rhinopharyngé non commercialisé en France
  • Mannitol inhalé (Bronchitol), mucolytique, non commercialisé en France
  • Roflumilast (Daxas), anti-inflammatoire, bronchopneumopathie chronique obstructive, non commercialisé en France
Psychiatrie, dépendances
Médicaments de la dépression

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces antidépresseurs : Huit antidépresseurs à éviter selon Prescrire.

Antidépresseurs : quelques mises en garde de la revue Prescrire

Autres psychotropes
  • Dapoxétine (Priligy), éjaculation précoce
  • Étifoxine (Stresam), anxiété
Sevrage tabagique
Urologie
  • Pentosane polysulfate oral (Elmiron), syndrome de la vessie douloureuse

Dans un document PDF, Prescrire précise, pour chacun de ces médicaments, les raisons de l’évaluation négative et les alternatives préférables.

Pour plus d’informations sur les médicaments, voyez les liens plus bas.

(1) Procédure rigoureuse d’analyse : « recherche documentaire méthodique et vérifiable, détermination de critères d’efficacité qui comptent pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon la solidité des preuves, comparaison versus traitement de référence (s’il existe), prise en compte des effets indésirables et de leur part d’inconnues ».

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Mémoire, concentration, humeur : 5 types d’aliments qu’évite une psychiatre nutritionniste de Harvard

Quel que soit votre âge, il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter une alimentation qui donne la meilleure chance possible d’éviter la démence en vieillissant et de vous sentir concentré et alerte chaque jour, souligne la Dre Uma Naidoo dans un article publié sur CNBC. Elle est psychiatre nutritionniste à la Harvard Medical School, directrice du service de psychiatrie nutritionnelle au Massachusetts General Hospital et auteure du livre « This Is Your Brain on Food » (1).

La Dre Naidoo étudie comment les bactéries intestinales peuvent déclencher des processus métaboliques et des inflammations cérébrales qui ont un impact sur la mémoire. Les études existantes indiquent que le risque de démence pourrait être réduit en évitant les aliments qui peuvent compromettre nos bactéries intestinales et ainsi affaiblir la mémoire et la concentration, rapporte-t-elle.

Elle essaie d’éviter ou de réduire cinq types d’aliments afin de combattre l’inflammation et favoriser la santé du cerveau.

  1. Les sucres ajoutés

    Le cerveau utilise l’énergie sous forme de glucose, une forme de sucre, pour soutenir les activités cellulaires. Mais une alimentation riche en sucres peut entraîner un excès de glucose dans le cerveau, que des études ont associé à des troubles de la mémoire et à une moindre plasticité de l’hippocampe qui joue un rôle important dans la mémoire.

    La consommation d’aliments transformés, comme les produits de boulangerie et les sodas, qui sont souvent chargés de sucres raffinés et ajoutés, souvent sous la forme de sirop de maïs à haute teneur en fructose, inonde le cerveau avec trop de glucose.

    L’American Heart Association recommande aux femmes de ne pas consommer plus de 25 g de sucre ajouté par jour, et aux hommes, 36 g. (Vérifier la quantité de « sucres ajoutés » dans le tableau de la valeur nutritive des aliments emballés.)

  2. Les aliments frits

    Une étude menée avec 18 080 personnes a montré qu’une alimentation riche en aliments frits était liée à une baisse de performance dans l’apprentissage et la mémoire. La raison probable est que ces aliments provoquent une inflammation qui peut endommager les vaisseaux sanguins alimentant le cerveau en sang.

    Une autre étude, menée avec 715 personnes a montré que les personnes qui consommaient le plus d’aliments frits étaient plus susceptibles de souffrir de dépression au cours de leur vie. (Alimentation et dépression : actualités)

    « Si vous mangez des aliments frits tous les jours, passez à une consommation hebdomadaire. Si c’est une habitude hebdomadaire, essayez d’en manger une fois par mois », conseille la chercheure.

  3. Glucides à indice glycémique élevé

    Même si les aliments riches en glucides – par exemple, le pain, les pâtes et tout ce qui est produit à partir de farine raffinée – n’ont pas un goût sucré, le corps les traite de la même manière que le sucre.

    Cela signifie qu’ils peuvent également augmenter le risque de dépression. La qualité des glucides a une importance. Les glucides de « meilleure qualité » sont les grains entiers, les aliments riches en fibres et ceux ayant un faible indice glycémique (IG), qui est une mesure de la rapidité avec laquelle les aliments se transforment en glucose lorsqu’ils sont décomposés pendant la digestion ; plus un aliment se transforme rapidement en glucose, plus son IG est élevé.

    Une étude menée en 2018 avec 15 546 personnes a montré que celles qui consommaient des glucides de meilleure qualité étaient 30 % moins susceptibles de vivre une dépression que celles qui consommaient des glucides à IG élevé.

    Les aliments à indice glycémique élevé comprennent les pommes de terre, le pain blanc et le riz blanc. Le miel, le jus d’orange et le pain complet sont des aliments à IG moyen. Les aliments à faible indice glycémique sont les légumes verts, la plupart des fruits, les carottes crues, les haricots rouges, les pois chiches et les lentilles.

  4. L’alcool

    Archana Singh-Manoux, chercheure à l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et ses collègues ont suivi 9 087 personnes pendant 23 ans pour étudier comment l’alcool était lié à l’incidence de la démence, cite Uma Naidoo.

    En 2018, ils ont rapporté dans le British Medical Journal que les personnes qui s’abstenaient totalement d’alcool ou qui en consommaient plus de 14 verres par semaine avaient un risque plus élevé de démence par rapport à celles qui en buvaient avec modération.

    En général, les hommes qui consomment plus de 14 verres par semaine ou plus de quatre verres en une seule journée au moins une fois par mois sont considérés comme de gros buveurs, tout comme les femmes qui boivent plus de sept verres par semaine ou trois verres en une seule occasion.

  5. Les nitrates

    Utilisés comme conservateurs et pour rehausser la couleur des charcuteries et des produits de salaison comme le bacon, le salami et les saucisses, les nitrates peuvent être liés à la dépression.

    Une étude récente suggère aussi qu’ils peuvent modifier le microbiote de manière à faire favoriser le trouble bipolaire. (Trouble bipolaire : plus d’épisodes de manie avec une consommation de viandes contenant des nitrates)

    « Si vous ne pouvez tout simplement pas vous passer de salami et de saucisses, recherchez ceux qui contiennent de la farine de sarrasin, utilisée comme matière de remplissage. La farine de sarrasin contient d’importants antioxydants qui peuvent contrer certains des effets négatifs de ces viandes sur la santé », conseille la chercheure.

Sur le site de la Harvard Medical School en 2018, la Dre Naidoo expliquait comment l’alimentation peut influencer la production de sérotonine par le microbiote et affecter ainsi l’humeur. Les chercheurs, rapportait-elle, recommandent de « corriger d’abord l’alimentation » avant d’essayer des traitements de modification intestinale (probiotiques, prébiotiques). Ils suggèrent de consommer des aliments entiers et d’éviter ceux qui sont ultra-transformés et qui causent de l’inflammation. Relayé par Psychomédia : Sérotonine et microbiote : comment l’alimentation peut affecter l’humeur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) « This Is Your Brain on Food: An Indispensible Guide to the Surprising Foods that Fight Depression, Anxiety, PTSD, OCD, ADHD, and More », 2020.

Psychomédia avec source : CNBC.
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TEST : Souffrez-vous du syndrome de l’imposteur ?

Le concept de phénomène de l’imposteur, aussi souvent appelé syndrome de l’imposteur, a été introduit en 1978 par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Imes.

Le concept désigne un sentiment subjectif d’incompétence, ou de ne pas être à la hauteur, malgré des performances et une réussite adéquates selon des critères objectifs.

Ce test, l’Échelle de Clance du Phénomène de l’Imposteur, est le plus couramment utilisé pour évaluer ce phénomène.

Dans la littérature en psychologie, le terme « phénomène » est préféré à celui de « syndrome » pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un trouble mental ou psychiatrique, mais plutôt d’un phénomène relativement répandu, particulièrement dans certaines situations.

Voyez, au moyen de ce test de 20 questions, quelles sont les caractéristiques de ce phénomène et comment vous vous situez.

FAITES LE TEST

Tous les tests psychologiques sur Psychomédia

Pour plus d’informations sur le phénomène de l’imposteur, voyez les liens plus bas.

(1) Pauline Rose Clance (1985), The Impostor Phenomenon: When Success Makes You Feel Like A Fake, Bantam Books. Traduction libre de Psychomédia.

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Une étude mondiale sur l’épanouissement (43,4 M $)

Des chercheurs américains de l’Université de Harvard et de l’Université Baylor lancent une grande étude mondiale sur les facteurs qui favorisent l’épanouissement.

Intitulée « The Global Flourishing Study » (« Étude mondiale sur l’épanouissement »), l’étude de cinq ans est dotée d’un budget de 43,4 millions de dollars et impliquera une collecte annuelle de données auprès de 240 000 personnes dans 22 pays.

« Qu’est-ce que signifie bien vivre ? Être vraiment en bonne santé ? S’épanouir ? Les chercheurs et les cliniciens ont généralement répondu à ces questions en se concentrant sur la présence ou l’absence de diverses pathologies : maladie, dysfonctionnement familial, maladie mentale ou comportement criminel », souligne un communiqué conjoint des universités Harvard et Baylor. « Mais cette approche axée sur les “déficits” n’est pas très révélatrice de ce qu’est une vie bien vécue, de ce qu’est l’épanouissement. » (Santé et maladie mentales, épanouissement et langueur : deux continuums distincts)

Six domaines liés à l’épanouissement seront évalués.

L’étude est dirigée par le psychologue Tyler J. VanderWeele, directeur du programme Human Flourishing à Harvard, et Byron Johnson, professeur de sciences sociales à l’Université Baylor. L’équipe inclut de nombreux chercheurs (1). L’étude fait également appel à l’expertise de Gallup en matière de collecte et de gestion de données, ainsi qu’à celle de coordination en matière de science ouverte du Center for Open Science.

Le projet est financé par un consortium de fondations privées : John Templeton Foundation, Templeton Religion Trust, Templeton World Charity Foundation, Well-Being for Planet Earth, Fetzer Institute, Well Being Trust, Paul Foster Family Foundation, David & Carol Myers Foundation.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Matt Bradshaw, Merve Balkaya-Ince, Brendan Case, Ying Chen, Alex Fogleman, Sung Joon Jang, Philip Jenkins, Thomas Kidd, Matthew T. Lee, Jeff Levin, Tim Lomas, Katelyn Long, Van Pham, Sarah Schnitker, John Ssozi, Robert Woodberry, et George Yance.

Psychomédia avec sources : Baylor Universiy, Baylor University, Forbes.
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Qu’est-ce que l’épanouissement ou la vie florissante ?

L’épanouissement, ou la vie florissante, est un sujet important dans le courant de la psychologie positive.

Différents modèles de ce concept, plus large que ceux de bonheur ou de bien-être, ont été proposés.

Selon le psychologue américain Tyler J. VanderWeele (2017), l’épanouissement peut être conceptualisé comme étant un état dans lequel tous les domaines importants de la vie d’une personne vont bien.

Il propose que, indépendamment des particularités des différentes conceptualisations que l’on peut en faire, l’épanouissement requière, au minimum, de faire ou d’être bien dans les cinq grands domaines suivants de la vie qui sont généralement considérés comme constituant des fins en soi et sont presque universellement souhaités :

  1. bonheur et satisfaction dans la vie ;
  2. santé, tant mentale que physique ;
  3. sens et buts ;
  4. forces de caractère et vertus ;
  5. relations sociales proches.

Toutefois, fait valoir le chercheur, si nous considérons l’épanouissement non seulement comme un état momentané, mais aussi comme un état qui se maintient dans le temps, les ressources, financières et autres, doivent être suffisamment stables pour que ce qui va bien dans ces cinq domaines puisse se poursuivre pendant un certain temps à l’avenir.

L’inclusion d’un 6e domaine, celui de la stabilité financière et matérielle, qui n’est généralement pas considéré comme une fin en soi, définit ainsi l’« épanouissement sécure ».

Le chercheur ne prétend pas que son modèle décrit exhaustivement l’épanouissement dans toutes ses formes et dans tous les contextes, mais qu’il en représente des conditions minimales.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) VanderWeele, Tyler J. (2017). On the promotion of human flourishing. Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

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TEST : Votre vie est-elle florissante ? (Indice d’épanouissement)

Le concept d’épanouissement, ou de vie florissante (en anglais « flourishing »), est important en psychologie positive. Il s’agit d’un concept plus large, plus holistique, que ceux de bien-être ou de bonheur.

Ce test, l’Indice d’épanouissement, a été publié par le psychologue Tyler J. VanderWeele de l’Université Harvard (1).

Selon son modèle, l’épanouissement comporte, au minimum, cinq composantes fondamentales et une composante qui soutient la vie florissante à long terme.

Voyez au moyen de ce test rapide de 12 questions quelles sont ces composantes et comment vous vous situez.

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Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) VanderWeele, Tyler J. (2017). On the promotion of human flourishing. Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

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Arthrite : 15 min/jour d’exercice réduit la douleur et l’inflammation grâce aux endocannabinoïdes

L’exercice augmente les substances semblables au cannabis produites par l’organisme, ce qui contribue à réduire l’inflammation et pourrait potentiellement aider à traiter certaines maladies comme l’arthrite, le cancer et les maladies cardiaques, selon une étude britannique publiée en novembre 2021 dans la revue Gut Microbes.

L’étude montre, chez des personnes souffrant d’arthrite, que l’exercice réduit non seulement la douleur, mais aussi les niveaux de cytokines, des molécules inflammatoires.

Il augmente également les niveaux de substances semblables au cannabis produites par le propre corps, les endocannabinoïdes. L’exercice entraînait ces changements en modifiant les microbes intestinaux (le microbiote) notamment.

« On sait que l’exercice physique réduit l’inflammation chronique, qui est à l’origine de nombreuses maladies, dont le cancer, l’arthrite et les maladies cardiaques, mais on sait peu de choses sur la manière dont il le fait », souligne le communiqué des chercheurs.

Ana Valdes de Nottingham (Royaume-Uni) et ses collègues ont mené cette étude avec 78 personnes souffrant d’arthrite. Trente-huit d’entre elles ont effectué 15 minutes d’exercices de renforcement musculaire chaque jour pendant six semaines, et 40 ne faisaient pas d’exercice.

À la fin de l’étude, les participants qui avaient fait l’exercice avaient non seulement réduit leur douleur, mais ils avaient aussi plus de microbes intestinaux produisant des substances anti-inflammatoires, des niveaux plus faibles de cytokines et des niveaux plus élevés d’endocannabinoïdes.

L’augmentation des endocannabinoïdes était fortement liée à des modifications du microbiote et des substances anti-inflammatoires qu’il produit appelées SCFAS (pour short-chain fatty acids). Au moins un tiers des effets anti-inflammatoires du microbiote était dû à l’augmentation des endocannabinoïdes.

« Alors que l’intérêt pour l’huile de cannabidiol et d’autres compléments augmente, il est important de savoir que de simples modifications du mode de vie comme l’exercice peuvent moduler les endocannabinoïdes », souligne Amrita Vijay, coauteur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Nottingham, Gut Microbes.
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Café : des effets bénéfiques et néfastes selon un 1er essai clinique randomisé

La caféine semble avoir à la fois des effets bénéfiques et des effets néfastes à court terme, selon une étude présentée en novembre 2021 lors des sessions scientifiques de l’American Heart Association.

« Alors que la majorité des études observationnelles à long terme ont suggéré de multiples bénéfices potentiels de la consommation de café, il s’agit du premier essai randomisé visant à étudier les conséquences physiologiques en temps réel de la consommation de café », soulignent les auteurs.

Gregory Marcus de l’Université de Californie à San Francisco et ses collègues ont mené cette étude avec 100 personnes, âgées en moyenne de 38 ans, qui ont été assignées au hasard, pendant 2 semaines, à alterner entre l’évitement ou la consommation de café caféiné durant deux jours consécutifs.

Les participants portaient des appareils ECG pour suivre le rythme cardiaque, des appareils au poignet pour suivre l’activité physique et le sommeil, et des moniteurs de glucose pour suivre la glycémie. Des échantillons de salive ont été prélevés afin d’évaluer les variantes génétiques susceptibles d’affecter le métabolisme de la caféine.

La consommation de café était associée à une augmentation de 54 % des contractions ventriculaires prématurées, un type de battement cardiaque anormal provenant des cavités cardiaques inférieures et donnant l’impression d’un battement de cœur sauté. Elle était aussi associée à une diminution des épisodes de tachycardie supraventriculaire, un rythme cardiaque anormalement rapide provenant des cavités cardiaques supérieures.

Elle était aussi systématiquement associée à une plus grande activité physique et à un sommeil moins long. Plus précisément :

  • Les participants faisaient plus de 1 000 pas supplémentaires par jour quand ils consommaient du café par rapport aux jours où ils n’en buvaient pas.

  • Les jours où ils buvaient du café, ils dormaient 36 minutes de moins par nuit, selon leurs appareils Fitbit.

  • Chaque tasse de café supplémentaire était associée à près de 600 pas de plus par jour et à 18 minutes de sommeil en moins par nuit.

  • La consommation de plus d’une tasse de café doublait le nombre de battements cardiaques irréguliers provenant des cavités inférieures du cœur.

  • Il n’y avait pas de différence dans la glycémie lorsque les participants consommaient du café ou non.

« Une activité physique accrue, qui semble être induite par la consommation de café, présente de nombreux bénéfices pour la santé, tels que la réduction des risques de diabète de type 2 et de plusieurs cancers, et est associée à une plus grande longévité », souligne le chercheur.

« D’autre part, la réduction du sommeil est associée à des problèmes psychiatriques, neurologiques et cardiovasculaires. »

« Des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités cardiaques supérieures influencent le risque de fibrillation auriculaire, et des battements anormaux plus fréquents provenant des cavités inférieures, ou ventricules, augmentent le risque d’insuffisance cardiaque. Ces résultats mettent en évidence la relation complexe entre le café et la santé. »

Les participants présentant des variantes génétiques associées à un métabolisme plus rapide de la caféine présentaient davantage de battements cardiaques anormaux provenant des ventricules lorsqu’ils consommaient davantage de caféine. Plus une personne métabolisait lentement la caféine en fonction de sa génétique, plus elle perdait du sommeil lorsqu’elle buvait du café caféiné.

Les chercheurs ont également cherché à déterminer si des changements dans l’exercice ou le sommeil influençaient les effets du café sur les rythmes cardiaques anormaux. Aucune association de ce type n’a été identifiée.

Comme le café était attribué au hasard aux participants, on peut en déduire une relation de cause à effet, souligne le chercheur. Ces observations ont été faites au cours d’évaluations répétées des jours où le café était consommé par rapport aux jours où il ne l’était pas pour chaque participant, éliminant ainsi les préoccupations concernant les variations intra-individuelles, ajoute-t-il.

Pour plus d’informations sur le café et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Heart Association.
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Quel futur pour la COVID-19 ?

Comment évoluera l’épidémie de la COVID-19 ? Quelle va être notre vie au cours des prochaines années ?

Le Pr Frédéric Adnet, directeur médical du SAMU de la Seine-Saint-Denis et responsable du service des Urgences du CHU Avicenne à Bobigny, présente un bon résumé de la situation et de ce qui est attendu pour les prochaines années.

« Non, nous n’arrêterons pas le virus. Oui, grâce à la vaccination, nous allons le domestiquer en transformant la COVID-19 en une maladie infectieuse acceptable pour la société, qui ne submergera plus nos hôpitaux et nos réanimations », explique-t-il.

Mais « les espoirs dans les traitements antiviraux directs ainsi que la possibilité de modifier rapidement la formule moléculaire du vaccin ont tout pour nous rendre optimistes ».

Lire l’article Condamnés à vivre avec la COVID-19 ? du Pr Frédéric Adnet (sur le site Grands reporters de Jean-Paul Mari).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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