Une alimentation anti-inflammatoire pour réduire le risque d’Alzheimer : quels aliments ?

En prenant de l’âge, l’activité inflammatoire du système immunitaire augmente, ce qui endommage les cellules du corps.

Les personnes qui ont une alimentation anti-inflammatoire, qui inclut notamment plus de fruits, de légumes, de légumineuses, de thé ou de café, ont moins de risques de développer une démence telle que la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie, suggère une étude publiée en novembre 2021 dans la revue Neurology.

Nikolaos Scarmeas, de l’Université d’Athènes (Grèce), et ses collègues ont mené cette étude avec 1 059 personnes âgées en moyenne de 73 ans. Elles ont été suivies pendant trois ans en moyenne.

Elles ont répondu à un questionnaire qui a permis de déterminer un score inflammatoire de leur alimentation pouvant aller de -8,87 à 7,98, les scores les plus élevés indiquant une alimentation plus inflammatoire. Elles ont été réparties en trois groupes égaux selon leur score.

Les participants du groupe ayant les scores les plus bas (-1,76 et moins), indiquant une alimentation plus anti-inflammatoire, consommaient en moyenne 20 portions de fruits, 19 de légumes, 4 de légumineuses et 11 de café ou de thé par semaine.

Ceux du groupe ayant obtenu les scores les plus élevés, 0,21 et plus, indiquant une alimentation plus inflammatoire, consommaient en moyenne 9 portions de fruits, 10 de légumes, 2 de légumineuses et 9 de café ou de thé par semaine.

Au cours de l’étude, 62 (6 %) personnes ont développé une démence. Elles avaient un score moyen de -0,06, contre un score moyen de -0,70 pour celles qui n’ont pas développé de démence.

L’analyse montre, après ajustement en fonction de l’âge et d’autres variables socio-économiques, que chaque augmentation d’un point du score alimentaire d’inflammation était associée à une augmentation de 21 % du risque de démence. Par rapport au tiers des participants qui avaient une alimentation la moins inflammatoire, ceux du tiers ayant l’alimentation la plus inflammatoire étaient trois fois plus susceptibles de développer une démence.

Il s’agit d’une étude d’observation et non d’un essai clinique, soulignent les chercheurs. Ainsi l’étude ne prouve pas que le lien observé est de cause à effet (car il demeure possible que d’autres facteurs puissent intervenir). Par ailleurs, des études plus longues sont nécessaires pour confirmer et reproduire ces résultats.

Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants

Pendant les deux premiers confinements, les prévalences des troubles anxieux et dépressifs étaient plus élevées chez les étudiants que chez les non étudiants, montre une étude française publiée en novembre 2021 dans la revue Scientific Reports.

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux ont recruté via les réseaux sociaux 3783 participants entre mars 2020 et janvier 2021, une période couvrant le premier et deuxième confinement, ainsi que la période intermédiaire de relâchement des restrictions à l’été 2020.

Les résultats mettent en lumière l’importance de mettre en place rapidement des interventions spécifiques pour les aider à surmonter les effets délétères de cette crise sanitaire, souligne un communiqué de l’Inserm.

Les participants ont rempli des questionnaires validés en ligne : le GAD-7 évaluant les symptômes d’anxiété et le PHQ-9 évaluant la sévérité de la dépression (faites le test).

Sur toute la période considérée, les étudiants ont été plus touchés que les non-étudiants par les problèmes de santé mentale. Ils ont ainsi été 36,6 % à déclarer des symptômes dépressifs (contre 20,1 % des non-étudiants) et 27,5 % des symptômes d’anxiété (contre 16,9 %).

Alors que la prévalence de ces troubles est restée globalement stable dans le groupe des non-étudiants tout au long de la période, dans le groupe étudiant les troubles de santé mentale étaient beaucoup plus fréquents en période de confinement que pendant le déconfinement, particulièrement lors du deuxième confinement. Plus de la moitié des étudiants rapportaient des symptômes dépressifs lors du deuxième confinement (contre un quart des non-étudiants), alors que cette proportion était de 36 % lors du premier confinement.

« La vulnérabilité des étudiants n’a probablement pas une cause unique mais l’isolement et la solitude ont certainement beaucoup pesé. Les conditions matérielles et la difficulté de suivre les études sont également des facteurs importants », explique Mélissa Macalli, première auteure.

Il est « important de réaliser que ce problème ne sera pas résolu simplement parce que les confinements ont cessé », estime le chercheur Christophe Tzourio, coauteur. « La détresse d’un grand nombre d’étudiants est toujours très présente et beaucoup plus forte qu’avant l’épidémie. Il faut réaliser que les problèmes de santé mentale des étudiants ne sont pas derrière nous mais devant nous et qu’ils sont très diffus ».

Décès à 100 ans d’Aaron Beck, pionnier de la thérapie cognitivo-comportementale

Ses travaux « ont révolutionné le diagnostic et le traitement de la dépression ainsi que d’autres troubles psychologiques et continuent d’exercer une influence considérable », résume The Guardian.

Beck a développé, à partir des années 1960, le domaine de la thérapie cognitivo-comportementale. Cette thérapie incite les patients à se concentrer sur les distorsions de leur pensée au quotidien, plutôt que sur les conflits enfouis de l’enfance. (10 distorsions cognitives qui entretiennent des émotions négatives)

Il a développé ce traitement après avoir constaté que ses patients déprimés avaient souvent des idées négatives déformées qu’il a appelées « pensées automatiques ».

Contrairement à la psychanalyse freudienne, qui se penche sur l’enfance du patient et recherche les conflits internes cachés, la thérapie cognitive affirme que le fait de changer le monologue intérieur autodévalorisant est une clé pour soulager de nombreux problèmes psychologiques”, souligne The Guardian.

Beck a découvert que les patients qui apprenaient à reconnaître la logique erronée de leurs pensées automatiques négatives – telles que “je serai toujours un raté” ou “personne ne m’aime” – pouvaient apprendre à surmonter leurs peurs et à penser de manière plus rationnelle, ce qui diminuait leur anxiété et améliorait leur humeur. Il a constaté que les résultats perduraient longtemps après la fin de la thérapie, car les patients apprenaient à confronter ces pensées par eux-mêmes.

Beck a continué à travailler jusqu’à sa mort, rapporte sa fille Judith Beck. À l’âge de 95 ans, en 2016, il a notamment proposé une nouvelle théorie unifiée de la dépression. Il venait de publier en décembre 2020, avec ses collaborateurs, « Recovery-Oriented Cognitive Therapy for Serious Mental Health Conditions ».

En 1982, le magazine American Psychologist a désigné Beck comme l’un des dix psychothérapeutes les plus influents de tous les temps.

Les champignons seraient bénéfiques contre la dépression

Les champignons pourraient être bénéfiques pour la santé mentale, suggère une étude publiée en novembre 2021 dans le Journal of Affective Disorders.

Étant donné que « les champignons contiennent de nombreux composés bioactifs qui peuvent être associés à une réduction de l’anxiété, notamment la vitamine B12, le facteur de croissance nerveuse, les antioxydants et les agents anti-inflammatoires », les chercheurs ont émis l’hypothèse que leur consommation pouvait être associée à un risque réduit de dépression.

Djibril Ba du Penn State College of Medicine et ses collègues ont analysé des données sur l’alimentation et la santé mentale de 24 699 personnes aux États-Unis entre 2005 et 2016.

La dépression était évaluée au moyen du Questionnaire sur la santé du patient (PHQ-9) (test sur Psychomédia).

Parmi les participants, 5,9 % rencontraient les critères diagnostiques de la dépression. Les champignons étaient consommés par 5,2 % des participants.

Chez ceux qui mangeaient des champignons, le risque de dépression était réduit de 43 %.

L’association était constatée après avoir pris en compte les données sociodémographiques, les principaux facteurs de risque, les maladies déclarées, les médicaments et d’autres facteurs alimentaires.

Les champignons contiennent de l’ergothionéine, un antioxydant qui peut protéger contre les dommages cellulaires et tissulaires dans le corps, indiquent les chercheurs. Des études ont montré que les antioxydants contribuent à prévenir plusieurs maladies mentales, telles que la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression, ajoutent-ils.

« Les champignons sont la source alimentaire la plus élevée d’acide aminé ergothionéine, un anti-inflammatoire qui ne peut être synthétisé par l’humain », explique Djibril Ba. « Des niveaux élevés pourraient réduire le risque de stress oxydatif, ce qui pourrait également réduire les symptômes de dépression. »

« Les champignons de Paris, qui sont la variété la plus consommée aux États-Unis, contiennent du potassium, qui est censé réduire l’anxiété. Certaines autres espèces, notamment Hericium erinaceus, également connu sous le nom de crinière de lion, peuvent stimuler l’expression de facteurs neurotrophiques tels que la synthèse du facteur de croissance nerveuse, ce qui pourrait avoir un impact sur la prévention des troubles neuropsychiatriques, dont la dépression », précise le communiqué des chercheurs.

« L’étude ajoute à la liste croissante des bénéfices possibles de la consommation de champignons pour la santé », souligne Joshua Muscat, chercheur au Penn State Cancer Institute et professeur de sciences de la santé publique. Des études ont montré que les champignons réduisent les risques de cancer et de décès prématuré, mentionne le communiqué.

Les bénéfices psychologiques de la simplicité volontaire

Il y a des bénéfices psychologiques certains à adhérer à une philosophie de minimalisme et de simplicité volontaire, suggère une étude publiée en octobre 2021 dans le Journal of Positive Psychology.

La simplicité volontaire, aussi qualifiée de minimalisme (1), consiste en un mode de vie axé sur la réduction de la consommation et des excès afin de se centrer sur ce qui est le plus important.

Les caractéristiques fondamentales qu’ont généralement en commun les diverses définitions incluent un intérêt moindre pour l’accumulation de biens matériels et de richesses, ainsi qu’un intérêt accru pour la croissance personnelle et les valeurs de chacun. Certaines définitions mettent également l’accent sur la responsabilité environnementale et sociale. (19 valeurs fondamentales qui guident les choix)

« Le minimalisme est un sujet qui m’intéresse personnellement », explique Joshua N. Hooka, du département de psychologie de l’University of North Texas, premier auteur de l’étude, en entrevue avec le psychologue Mark Travers. « Il m’a été utile dans ma vie et m’a permis de vivre avec moins d’anxiété et des niveaux plus élevés de bonheur et de sentiment que ma vie a du sens. J’étais donc curieux de voir ce que la recherche en disait. »

Joshua N. Hooka et ses collègues (2) ont passé en revue la littérature en psychologie pour identifier les études qui explorent la relation entre la simplicité volontaire et le bien-être.

Vingt-trois études ont été identifiées. Dans l’ensemble, une relation positive consistante a été trouvée entre le minimalisme et le bien-être.

Parmi les études qui comportaient des évaluations quantitatives (résultats à différents tests), plus de 80 % faisaient état d’un lien positif entre la simplicité volontaire et le bien-être. Par exemple, une étude réalisée en 2005 sous la direction de Kirk Brown, de l’Université de Rochester, a comparé 200 personnes qui s’identifiaient comme des adeptes de la simplicité volontaire à 200 participants témoins appariés et a constaté que les adeptes manifestaient davantage d’émotions positives et de bien-être.

Parmi les études qui comportaient des évaluations qualitatives (entretiens), plus de 85 % ont trouvé un lien entre la simplicité volontaire et le bien-être.

Les mécanismes potentiels pour expliquer cette relation comprenaient le contrôle des désirs de consommation et la satisfaction des besoins psychologiques, tels que l’autonomie, la compétence et le sentiment d’appartenance. (Trois besoins psychologiques fondamentaux selon la théorie de l’autodétermination)

Le revenu, l’âge et la mesure dans laquelle la simplicité était une initiative de la personne ou était imposée influençaient le lien avec le bien-être. La relation était plus forte chez les participants ayant de plus faibles revenus et ceux étant plus âgés.

Les auteurs espèrent que leur étude incitera un plus grand nombre de personnes à considérer qu’une approche selon laquelle « moins, c’est plus » est une voie viable vers le bonheur et l’épanouissement.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) À distinguer du courant minimaliste en aménagement intérieur qui implique souvent de jeter des choses encore fonctionnelles pour les remplacer par d’autres plus esthétiques dans une déco épurée, ce qui est évidemment contraire à l’idée de réduire la consommation.

(2) Adam Hodge, Hansong Zhang, Daryl R Van Tongeren.

Psychomédia avec sources : The Journal of Positive Psychology, Therapytips.org, Forbes.
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8 choses qui arriveront à votre corps si vous consommez du miel tous les jours

Il améliore votre santé cardiaque, votre système digestif, contrôle le cholestérol, entre autres.

Les bienfaits et les propriétés du miel naturel des abeilles ont été prouvés depuis sa découverte. Le miel est sans aucun doute l’un des produits les plus bénéfiques de la nature, et nous en sommes tous conscients.

Nous considérons que le miel naturel est un miel qui n’a pas été chauffé à plus de 43 degrés et qui n’a subi aucune transformation, contrairement au miel industriel, qui est pasteurisé. La pasteurisation empêche la cristallisation, mais elle réduit aussi considérablement la qualité du miel, car le processus détruit la plupart des enzymes, des antioxydants et d’autres propriétés bénéfiques telles que son action antibiotique.

Voici les avantages pour votre corps si vous consommez une seule cuillère à soupe de miel par jour.

1. un cœur plus fort

Le miel est riche en antioxydants qui aident à prévenir le rétrécissement des artères. Cette maladie peut entraîner des maux de tête, des pertes de mémoire et une insuffisance cardiaque.

2. Un estomac plus sain

Le miel a également des propriétés antiseptiques qui aident le système digestif et détruisent les bactéries dans l’estomac. En outre, il peut guérir les blessures mineures au niveau des muqueuses.

3. Perte de poids.

Si vous sentez que vous avez besoin d’un petit apport en sucre, la meilleure option est, bien sûr, le miel. Avec juste un peu de miel, vos envies de sucre disparaîtront.

4. Réduit le taux de cholestérol

Les vitamines, minéraux et nutriments qui composent le miel contribuent à réduire le taux de cholestérol.

5. Une peau plus claire

Les antioxydants présents dans le miel détruisent les bactéries et les toxines qui irritent la peau et lui donnent un aspect sain et lisse.

6. Amélioration de la mémoire

L’abondance de calcium améliorera votre mémoire et diminuera votre stress. Vous serez donc en mesure de vous concentrer beaucoup mieux.

7. Soulage les tensions nerveuses

Grâce au glucose, le miel soulage les nerfs et traite la fatigue. Le miel est absorbé presque instantanément dans le sang et procure une relaxation rapide et un soulagement en cas de divers troubles psychologiques.

8. Améliore le sommeil

Le miel peut augmenter le taux d’insuline dans le sang, ce qui stimule la libération de sérotonine qui est ensuite convertie en mélatonine.

Santé News

Étude : Laisser les bébés manger des œufs pour éviter une allergie à l’œuf plus tard

Selon une nouvelle étude, le fait de nourrir les nourrissons avec des œufs pourrait réduire leur risque d’allergie aux œufs plus tard.

Pour cette étude, des chercheurs de l’Université de Buffalo, dans l’État de New York, ont analysé les données du gouvernement américain provenant de plus de 2 200 parents qui ont été interrogés sur les habitudes alimentaires et les allergies alimentaires de leurs enfants de la naissance à l’âge de 6 ans.

« Nous avons constaté que les enfants qui n’avaient pas consommé d’œuf à 12 mois étaient plus susceptibles de souffrir d’une allergie à l’œuf à 6 ans », a déclaré l’auteur principal, le Dr Giulia Martone, qui doit présenter les résultats dimanche lors d’une réunion de l’American College of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI), à la Nouvelle-Orléans.

Les recherches présentées lors de réunions doivent être considérées comme préliminaires jusqu’à leur publication dans une revue à comité de lecture.

Parmi les plus de 2 200 parents interrogés, 0,6 % ont signalé une allergie aux œufs chez leurs enfants âgés d’un an, selon l’étude. Parmi les plus de 1 400 parents qui ont fourni des données sur les allergies alimentaires de leurs enfants jusqu’à l’âge de 6 ans, 0,8 % ont signalé une allergie aux œufs à cet âge.

Les enfants souffrant d’une allergie aux œufs à l’âge de 1 et 6 ans ont mangé moins d’œufs à l’âge de 5, 6, 7 et 10 mois que ceux qui n’y étaient pas allergiques, ont indiqué les chercheurs.

« L’allergie aux œufs est la deuxième allergie alimentaire la plus courante dans le monde », a déclaré l’auteur principal, le Dr Xiaozhong Wen, dans un communiqué de presse de l’ACAAI.

« Les données actuelles suggèrent que l’introduction précoce de l’œuf pendant la petite enfance, suivie de tétées cohérentes et fréquentes, semble protéger contre le développement de l’allergie à l’œuf. Nous étudions toujours le moment optimal de l’introduction de l’œuf chez le nourrisson et la fréquence de l’alimentation », a déclaré Wen.

La stratégie de prévention de l’allergie est familière. Depuis 2017, les allergologues et les pédiatres disent que les parents devraient introduire le produit à base d’arachide aux enfants à peu près au moment où ils commencent à manger des aliments solides pour réduire le risque d’allergie à l’arachide.

Santé News

Alimentation : 10 recommandations pour prévenir les maladies du cœur (mise à jour de l’AHA)

Dans de nouvelles recommandations, l’American Heart Association (AHA) propose 10 caractéristiques d’une alimentation saine pour le cœur.

Ces recommandations, qui mettent l’accent sur l’alimentation globale plutôt que sur des aliments ou des nutriments individuels, sont publiées en novembre 2021 dans la revue Circulation.

10 recommandations alimentaires pour promouvoir la santé cardiaque :

  1. Équilibrer l’alimentation et l’apport calorique avec l’activité physique pour maintenir un poids sain.

  2. Consommer beaucoup de fruits et légumes variés pour obtenir une gamme complète de nutriments à partir d’aliments plutôt que de compléments ;

  3. Choisir des céréales complètes et d’autres aliments composés principalement de céréales complètes ;

  4. Choisir des sources de protéines saines (principalement végétales ; consommation régulière de poissons et de fruits de mer ; produits laitiers à faible teneur ou sans matières grasses ; si la viande ou la volaille est désirée, choisir des coupes maigres et des formes non transformées) ;

  5. Utiliser des huiles liquides végétales non tropicales et des graisses partiellement hydrogénées ;

  6. Choisir autant que possible des aliments peu transformés plutôt que des aliments ultra-transformés ;

  7. Réduire au minimum la consommation de boissons et d’aliments contenant des sucres ajoutés ;
  8. Choisir ou préparer des aliments avec peu ou pas de sel ;

  9. Limiter la consommation d’alcool ; si vous ne buvez pas, ne commencez pas ;

  10. Appliquer ces conseils quel que soit le lieu de préparation ou de consommation des aliments.

« Il est important de reconnaître que ces orientations sont compatibles non seulement avec la santé cardiaque, mais aussi avec la durabilité – c’est gagnant pour les individus et l’environnement », souligne Alice H. Lichtenstein de l’Université Tufts (Boston), 1re auteure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Heart Association, Circulation.
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Compléments de mélatonine contre l’insomnie : pas n’importe comment

Le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a étudié 16 compléments alimentaires contre l’insomnie dont la plupart contiennent de la mélatonine.

En France, les produits qui ne contiennent pas plus de 2 mg de mélatonine sont considérés comme étant des compléments et sont vendus sans prescription médicale. Au-delà de ce dosage, ils sont considérés comme des médicaments.

Pour la plupart des compléments étudiés, le magazine a constaté un manque d’information sur l’emballage. Bien que les effets, contre-indications et interactions sont moins détaillés sur les compléments alimentaires que sur les médicaments, ils peuvent être identiques, souligne le magazine.

Par exemple, parmi les compléments étudiés, « à l’exception de Somdor + Mélatonine (Granions), aucun produit ne précise que la mélatonine est déconseillée chez les personnes épileptiques, asthmatiques, souffrant de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité, de maladies auto-immunes et inflammatoires. Ce sont pourtant les conclusions d’un avis publié en 2018 par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. »

Tous les produits étudiés respectent toutefois l’obligation « de conditionner à un avis médical l’emploi de compléments alimentaires par les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants ».

Cette hormone, précise le Pr Hervé Vespignani, neurologue, directeur médical des centres de sommeil BioSerenity de Nancy cité par le magazine, « n’est efficace sur l’endormissement que si vous la prenez 1 h 30 avant d’aller vous coucher, sinon vous avancez ou reculez vos phases de sommeil ».

Or, les indications sur les emballages sont imprécises : « elles vont de “avant le coucher” à “une demi-heure à une heure avant” pour des compléments de même dosage mais à bilibération, ou libération prolongée ou non. Sans plus d’explications. »

Par ailleurs, parmi les compléments alimentaires analysés, ni Somdor + Mélatonine ni les Pâtes suisses Bonne Nuit « ne distinguent les horaires et la posologie selon que l’on souhaite accompagner un décalage horaire ou favoriser l’endormissement. Le “traitement” est pourtant différent. »

Plusieurs produits « rappellent que la prise doit être limitée dans le temps – de un à trois mois. Pour autant, les formats d’emballage ne cadrent pas toujours ».

« Ainsi, la boîte de Superdiet Mélatonine contient 120 gélules, alors que l’étiquetage indique une prise consécutive maximum de quatre semaines, soit… 28 gélules ! Certes, il n’y a pas de limite pour une prise non consécutive. Mais un tel conditionnement incite à la consommation et facilite le mésusage. »

« Les boîtes de Novanuit triple action (Sanofi) ou de Mag’Nuit (Boiron), qui indiquent clairement un usage ponctuel de quinze jours ou trente jours, paraissent préférables. Une consommation régulière et continue de mélatonine pourrait en effet mettre au repos la sécrétion naturelle de cette hormone et pourrait entraîner, après l’arrêt, la survenue de nouvelles difficultés d’endormissement naturel », indique le magazine.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Placebo : comment les attentes peuvent diminuer ou amplifier la douleur

La perception de la douleur peut être fortement influencée par les attentes et les croyances.

Alors que les circuits du cortex responsables de la modulation de la douleur ont fait l’objet d’études approfondies, les voies du tronc cérébral impliquées dans les phénomènes d’analgésie apportée par un placebo et d’hyperalgésie apportée par un nocebo sont moins connues, expliquent les auteurs d’une étude publiée en octobre 2021 dans le Journal of Neuroscience.

Lewis Crawford de l’Université de Sydney (Australie) et ses collègues ont mesuré l’activité du tronc cérébral au moyen de l’imagerie par résonance magnétique haute résolution alors que les participants évaluaient l’intensité de la douleur provoquée par une source de chaleur appliquée sur leur bras.

Les participants pensaient que trois types de crème avaient été appliqués sur leur bras : une crème antidouleur avec de la lidocaïne, une crème intensifiant la chaleur avec de la capsaïcine, et de la vaseline. En réalité, les trois crèmes étaient de la vaseline, et toute différence perçue dans la douleur provenait des effets placebo ou nocebo.

Les informations relatives aux attentes, qui sont à l’origine de ces effets, passent du cortex (siège de la pensée notamment) à des groupes de cellules du tronc cérébral, qui modulent ensuite les signaux de douleur dans la moelle épinière.

Les effets placebo et nocebo influencaient l’activité du même circuit du tronc cérébral, de manière opposée. « L’intensité de l’effet placebo était liée à une augmentation de l’activité dans une zone appelée médullaire ventromédiane rostrale et à une diminution de l’activité dans un noyau appelé gris périaqueducal ; l’effet nocebo induisait le changement inverse. »

Ces résultats révèlent le rôle du tronc cérébral dans la modulation de la douleur et pourraient constituer une piste pour de futurs traitements de la douleur aiguë et chronique, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Amplification et inhibition de la douleur : Les impulsions nerveuses périphériques provenant des récepteurs dans les tissus subissent une modification dans les neurones de la moelle épinière qui peuvent résulter en une inhibition ou une facilitation de la douleur. L’expérience de la douleur dépend du traitement complexe fait par le système nerveux central des signaux ascendants (provenant des tissus périphériques) qui sont puissamment modulés par des mécanismes inhibiteurs et facilitateurs descendants (provenant du système nerveux central).

Psychomédia avec sources : Society for Neuroscience, Journal of Neuroscience.
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