Le laboratoire américain Merck a annoncé, le 1er octobre 2021, que son médicament antiviral, le molnupiravir, était efficace pour réduire les formes sévères de COVID-19 chez les personnes récemment infectées par le coronavirus. Continuer la lecture de Molnupiravir, 1er antiviral oral de Merck réduit les hospitalisations et décès du COVID-19
Comment les boissons diète peuvent faire prendre du poids
Une étude, publiée en septembre 2021 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), montre des mécanismes par lesquels les sucres artificiels (édulcorants) peuvent entraîner une prise de poids.
« Alors que certaines études suggèrent qu’ils peuvent être utiles, d’autres montrent qu’ils peuvent contribuer à la prise de poids, au diabète de type 2 et à d’autres troubles métaboliques
», indique Kathleen Page, professeure de médecine à l’Université de Californie du Sud.
Page et ses collègues ont mené cette étude avec 74 participants qui, au cours de trois visites, ont consommé 300 ml d’une boisson sucrée au saccharose (sucre de table), 300 ml d’une boisson sucrée à l’édulcorant sucralose ou 300 ml d’eau. Le groupe était composé d’un nombre égal d’hommes et de femmes identifiés comme ayant un poids sain, un surpoids ou une obésité. (Poids normal, surpoids ou obésité : CALCUL RAIPDE)
Dans les deux heures qui ont suivi, les chercheurs ont mesuré trois choses :
- l’activation de régions du cerveau responsables de l’appétit et de l’envie de nourriture en réponse à des images d’aliments riches en calories comme un hamburger et un beignet, à l’aide d’une technique d’imagerie appelée imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ;
- les taux de glucose (glycémie), d’insuline et d’autres hormones métaboliques dans le sang ;
- la quantité de nourriture consommée lors d’un buffet de collations offert à la fin de chaque séance.
L’imagerie cérébrale a montré, chez les femmes et les personnes obèses, une activité accrue dans les régions du cerveau responsables de l’envie de manger et de l’appétit après la consommation de boissons contenant du sucralose, par rapport aux boissons contenant du vrai sucre.
L’étude a également montré une diminution générale des niveaux d’hormones qui indiquent au corps qu’il se sent rassasié après la boisson contenant du sucralose par rapport à celle contenant du saccharose, ce qui suggère que les boissons sucrées artificiellement ne sont pas efficaces pour supprimer la faim.
Enfin, après avoir bu la boisson contenant du sucralose, les femmes ont mangé davantage au buffet de collations qu’après avoir bu celle contenant du saccharose, alors que la consommation de collations n’a pas différé chez les hommes.
La chercheure recommande d’interpréter ces résultats avec prudence, car tous les participants avaient jeûné pendant la nuit précédant l’étude et avaient probablement plus faim que d’habitude.
« Notre étude commence à fournir un contexte pour les résultats mitigés des études précédentes en ce qui concerne les effets neuronaux et comportementaux des édulcorants artificiels
», souligne la chercheure. « En étudiant différents groupes, nous avons pu montrer que les femmes et les personnes obèses pouvaient être plus sensibles aux édulcorants artificiels. Pour ces groupes, la consommation de boissons édulcorées artificiellement peut tromper le cerveau en lui donnant une sensation de faim, ce qui peut à son tour entraîner une consommation accrue de calories.
»
Classement 2022 des meilleures universités dans le domaine de la Psychologie
Le Times Higher Education (THE) a publié, le 16 septembre 2021, son classement mondial 2022 des 568 meilleures universités dans le domaine de la psychologie. Le réputé classement est publié depuis 2004.
Le classement est établi sur la base des pondérations suivantes :
- enseignement (l’environnement d’apprentissage) : 27,5 % ;
- recherche (volume, revenus et réputation) : 27,5 % ;
- citations (influence de la recherche) : 35 % ;
- ouverture internationale (personnel, étudiants et recherche) : 7,5 % ;
- revenus de l’industrie (innovation) : 2,5 %.
Le top 10 est entièrement occupé par des universités britanniques et américaines :
- Université de Cambridge
- Université Stanford
- Université Princeton
- Université Harvard
- Université de Californie, Berkeley
- Université College London
- Université de Chicago
- Université Yale
- Université de Pennsylvanie
- Université du Michigan, Ann Arbor
Les universités françaises ne font pas très bonne figure. Quinze figurent au classement : elles se situent entre le 300e rang et au-delà du 501e rang. (À partir du 301e rang, les positions sont regroupées par centaine.)
- 301-400 – Aix Marseille
- 301-400 – Grenoble Alpes
- 301-400 – Université de Paris
- 401-500 – Université de Bordeaux
- 401-500 – Université de Clermont Auvergne
- 501+ – Université Bourgogne Franche-Comté
- 501+ – Université de Côte d’Azur
- 501+ – Université fédérale de Toulouse Midi-Pyrénées
- 501+ – Université de Lille
- 501+ – Université de Lorraine
- 501+ – Université Lumière, Lyon 2
- 501+ – Université de Nantes
- 501+ – Université Normandie
- 501+ – Université Paris Nanterre
- 501+ – Université de Strasbourg
Consulter le classement pour chaque pays : World University Rankings 2022 by subject: psychology.
Fibromyalgie et autres douleurs chroniques : quels sont les traitements psychologiques ?
Dans un article publié en septembre 2021 dans la revue Psychological Science in the Public Interest, des chercheurs des universités Yale et Harvard passent en revue les interventions psychologiques pour le traitement de la douleur chronique.
Dans de nombreux cas, les mécanismes biologiques qui sous-tendent la douleur chronique sont inconnus, et le recours à des interventions médicales (par exemple, l’utilisation d’analgésiques, la chirurgie) pourrait ne pas être bénéfique, soulignent Mary A. Driscoll de l’Université Yale et ses collègues (1).
Dans des conditions telles que la fibromyalgie ou la lombalgie non spécifique, la douleur chronique peut être conçue comme une maladie en soi, expliquent-ils. Autrement, elle est généralement considérée comme un symptôme d’une affection sous-jacente.
Driscoll et ses collègues (1) se basent sur le modèle biopsychosocial de la douleur chronique. Proposé en 1978 par Engel, ce modèle souligne l’interdépendance des facteurs biologiques (par ex., lésions tissulaires, santé physique, vulnérabilités génétiques), des facteurs psychologiques (par ex., attention, attitudes, catastrophisme) et des facteurs sociaux (par ex., influences culturelles, apprentissage social).
Ils énumèrent une série de facteurs, jouant un rôle dans l’apparition, le maintien et l’exacerbation de la douleur chronique, sur lesquels les interventions psychologiques peuvent agir.
Traitements psychologiques
Ils décrivent les interventions psychologiques les plus largement acceptées. Pour chacune, ils discutent des théories et des mécanismes sous-jacents, examinent les données probantes et les résultats attendus (p. ex. réduction de l’utilisation des analgésiques, effets sur l’humeur, réduction de la détresse…).
Les interventions examinées sont les suivantes :
- Psychothérapie de soutienMet l’accent sur l’acceptation inconditionnelle et la compréhension empathique.
- Entraînement à la relaxationUtilise la respiration, la relaxation musculaire et l’imagerie visuelle pour contrer la réponse du corps au stress.
- BiofeedbackUtilise un équipement de biofeedback pour surveiller les réponses physiologiques au stress et à la douleur (par exemple, le rythme cardiaque, la transpiration) et enseigne comment réguler à la baisse les réponses physiologiques du corps.
- HypnoseConsiste en une suggestion hypnotique du clinicien pour réduire la douleur et intègre un entraînement à la relaxation.
- Thérapie comportementale opéranteCherche à remplacer les comportements inadaptés correspondant au rôle de « malade » par des comportements plus sains correspondant au rôle de « bien portant ».
- Thérapie cognitivo-comportementaleIdentifie et cherche à modifier les pensées mésadaptées concernant la douleur qui provoquent de la détresse et des comportements inutiles, comme l’isolement et le repli sur soi ; encourage le développement de stratégies comportementales utiles pour faire face à la situation (par exemple, la relaxation).
- Thérapie d’acceptation et d’engagementEncourage l’acceptation de la douleur chronique et se concentre sur les stratégies d’identification et de renforcement des comportements cohérents avec les objectifs souhaités.
- Interventions basées sur la pleine conscienceVise à dissocier la douleur physique de la douleur émotionnelle par une prise de conscience accrue du corps, de la respiration et de l’activité.
- Thérapie par la conscience et l’expression des émotionsMet en évidence l’interconnexion des régions du cerveau responsables du traitement de la douleur physique et des émotions ; encourage la confrontation des émotions évitées pour réduire le lien entre les émotions et la douleur.
- Physiothérapie psychologiquement informéeIntègre la thérapie physique et la thérapie cognitivo-comportementale.
Pour une description plus détaillée de certaines de ces interventions, voyez :
Soins intégrés de la douleur
En 2016, le ministère américain de la Santé et des Services sociaux a publié sa « stratégie nationale contre la douleur » qui mettait en évidence les insuffisances et les lacunes des approches actuelles des soins de la douleur chronique, souvent limitées aux médicaments ou aux procédures médicales invasives.
Pour combler ces lacunes, et conformément au modèle biopsychosocial, la stratégie recommandait « un traitement intégré, fondé sur des données probantes, centré sur le patient, multimodal et interdisciplinaire comme norme de soins de la douleur chronique
». Elle définissait les soins intégrés de la douleur comme étant « la coordination systématique des aspects médicaux, psychologiques et sociaux des soins de santé ».
Dans un commentaire accompagnant l’article, Beth D. Darnall (Université de Stanford) soutient que les traitements psychologiques devraient être des traitements de première ligne, appliqués tôt, et pas seulement recommandés après l’échec des traitements pharmacologiques et/ou physiques.
De plus, « plutôt que de décrire le traitement psychologique comme des “compétences d’adaptation à la douleur”, ce que les patients entendent comme “apprendre à faire face à la douleur”, le traitement psychologique peut être décrit plus précisément comme réduisant directement l’intensité de la douleur et orientant favorablement le système nerveux vers le soulagement », écrit-elle. Mme Darnall souligne également la nécessité de comprendre l’hétérogénéité de la douleur, les avantages des approches centrées sur le patient.
Il est à noter que le modèle biopsychosocial n’implique pas que l’origine ou la cause de la douleur chronique puisse être psychologique (psychosomatique) ; la douleur est définitivement d’origine biologique, soulignent des chercheurs : Diagnostiquer les douleurs et maladies comme étant d’origine psychologique est non fondé et dépassé.
(1) Robert R. Edwards, William C. Becker, Ted J. Kaptchuk, Robert D. Kerns.
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Un lien entre le TDAH et la démence à travers les générations
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14 cas de maladie de Charcot en Montchavin : le mystère résolu
Dans le village français de Montchavin, près de la station de ski de La Plagne en Savoie, 14 cas de maladie de Charcot sont survenus entre 1990 et 2018, ce qui est anormalement élevé.
La maladie de Charcot, aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Lou Gehrig, est une maladie neurodégénérative dans laquelle sont détruits progressivement les neurones qui contrôlent les muscles moteurs (les motoneurones).
Une équipe franco-américaine a rapporté, en juin 2021 dans le Journal of the Neurological Sciences, avoir résolu l’énigme après une enquête de plus de 10 ans.
En 2009, après avoir diagnostiqué trois cas de la maladie rare, une médecin généraliste a alerté des spécialistes qui ont lancé l’enquête, rapporte la revue Sciences et Avenir – La Recherche dans son numéro de septembre 2021. Ils ont découvert 11 autres cas dans le village. Ces malades, âgés de 39 à 75 ans et n’ayant aucun lien de parenté, se connaissaient tous.
Emmeline Lagrange, neurologue au CHU de Grenoble, et ses collègues ont examiné et éliminé plusieurs causes environnementales potentielles, notamment le plomb et d’autres contaminants chimiques présents dans le sol, l’eau de consommation ou les végétaux comestibles cultivés chez soi, le radon et les champs électromagnétiques.
Cette enquête a finalement attiré l’attention de Peter Spencer, toxicologue à l’université de l’Oregon aux États-Unis, qui a déjà étudié sur une situation similaire sur l’île de Guam, dans l’ouest du Pacifique, rapporte Sciences et Avenir.
« La graine d’une plante locale, le cycas du Japon (ou “petit rameau” aux Antilles) consommée traditionnellement s’était révélée à l’origine de nombreux cas de SLA. Le spécialiste va relancer les recherches en suspectant non pas le cycas, mais un champignon toxique répandu, le gyromitre géant, ou fausse morille (Gyromitra gigas), qui contient des toxines proches de celles du cycas par leur mode d’action.
» La vente de ce champignon est interdite en France depuis 1991 en raison d’une toxicité potentielle.
Tous les malades avaient ingéré des champignons sauvages dont des fausses morilles. La moitié d’entre eux a rapporté une maladie aigüe après la consommation de ces dernières.
En Finlande, une recrudescence de SLA a été observée dans une région où le champignon est consommé, rapporte Sciences et Avenir. Alors que sur l’île de Guam, les cas de la maladie ont chuté depuis que les graines de cycas ont été bannies de la cuisine locale.