Le mot de l’année 2019 selon Oxford reflète une année intense de conscientisation

Chaque année, un mot ou une expression qui a émergé comme reflétant le plus « l’éthique, l’humeur ou les préoccupations » de l’année écoulée et qui a un potentiel culturel durable est déterminé par les Dictionnaires Oxford.

Selon les analyses statistiques de l’institution, l’utilisation de mots et d’expressions liés au changement climatique a explosé en 2019.

« Mais ce n’est pas seulement cette augmentation qui a retenu l’attention. Les recherches révèlent une escalade dans le langage même que les gens utilisent pour articuler l’information et les idées concernant le climat. C’est la montée de l’expression “urgence climatique” en 2019 qui l’illustre le mieux. »

Au cours de l’année, l’utilisation du mot « urgence » en lien avec le climat a surpassé tous les autres types d’urgence, devenant de loin le type d’urgence dont on parle le plus souvent, avec une fréquence trois fois plus élevée que l’urgence en santé qui vient en deuxième place.

Pour ce qui est du mot « climatique », il a été utilisé le plus fréquemment avec « urgence », « action » et « crise ».

La fréquence d’utilisation des 10 mots ou expressions suivants (classés selon l’ordre alphabétique) a été en forte augmentation en 2019.

  1. Action pour le climat (« Climate action »)

    Augmentation de 266 % par rapport à l’année précédente.

  2. Crise climatique (« Climate crisis »)

    Utilisation multipliée par 26.

  3. Déni du changement climatique (« Climate denial »)

    Augmentation de 153 %.

  4. Éco-anxiété (« Eco-anxiety »)

    L’éco-anxiété est définie par le dictionnaire comme étant une « inquiétude extrême face aux dommages actuels et futurs causés à l’environnement par l’activité humaine et le changement climatique ».

    « Bien que les symptômes soient les mêmes que ceux de l’anxiété clinique, l’éco-anxiété n’est pas considérée par les professionnels de la santé mentale comme un trouble mental, car la cause de l’inquiétude est une réponse rationnelle aux rapports climatologiques actuels », ajoute le dictionnaire.

    Une augmentation de 4 290 % de l’utilisation du terme en 2019 est constatée, montrant un discours croissant autour de l’impact de l’urgence climatique sur la santé mentale.

  5. Écocide (« écocide »)

    L’écocide désigne la « destruction de l’environnement naturel par une action humaine délibérée ou négligente ».

    Augmentation de 680 %.

  6. Extinction (« Extinction »)

    Augmentation de 681 %.

  7. Honte de prendre l’avion (« Flight shame »)

    Augmentation de 182 %.

  8. Réchauffement global (« Global heating »)

    Augmentation de 18 358 %.

  9. Zéro émission nette (« Net-zero »)

    L’expression désigne l’objectif de réduction totale des gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. L’objectif est, à atteindre par la réduction des émissions et la mise en œuvre de méthodes d’absorption du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

    Augmentation de 992 %.

  10. D’origine végétale (« Plant-based »)

    L’utilisation de l’expression dans le contexte du lien entre l’alimentation et le climat a été en augmentation de 114 %. (Un nouveau guide alimentaire pour nourrir et sauver la planète proposé par une commission de 37 chercheurs)

En 2018, le mot de l’année des Dictionnaires Oxford a été « toxique », choisi pour la portée diversifiée de son utilisation. Le mot choisi en 2017 était « youthquake » (séisme, irruption de la jeunesse) et en 2016, « post-truth » (« post-vérité »).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Oxford Dictionaries.
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TDAH et autisme : le paracétamol pendant la grossesse augmenterait les risques

L’exposition au paracétamol (acétaminophène) pendant la grossesse peut augmenter les risques de

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Xiaobing Wang de l’Université Johns Hopkins et ses collègues ont analysé des données portant sur 996 nouveaux-nés qui ont été suivis pendant plusieurs années.

La concentration d’acétaminophène et de deux de ses métabolites dans le sang de cordon ombilical a été analysée.

Lorsque les enfants avaient en moyenne 8,9 ans, 25,8 % avaient reçu un diagnostic de TDAH, 6,6 % de TSA et 4,2 % de TDAH et de TSA.

Les chercheurs ont classé la quantité d’acétaminophène et de ses sous-produits dans les échantillons par tiers, du plus faible au plus élevé.

Comparativement au tiers inférieur, le tiers moyen d’exposition était associé à environ 2,26 fois le risque de TDAH. Le tiers supérieur était associé à 2,86 fois le risque. Le risque de TSA était aussi plus élevé chez les enfants du tiers moyen (2,14 fois) et du tiers supérieur (3,62 fois).

Les auteurs concluent que leurs résultats appuient les études antérieures établissant un lien entre l’exposition à l’acétaminophène pendant la grossesse et le TDAH et les TSA et soulignent le besoin de recherches supplémentaires.

Parmi les mécanismes sous-jacents potentiels, les chercheurs notent que l’acétaminophène peut bloquer la cyclooxygénase 2, qui pourrait affecter de nombreuses fonctions cérébrales.

Pour plus d’informations sur le TDAH, sur l’autisme et sur le paracétamol (acétaminophène), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : JAMA Psychiatry, NIH, New England Journal of Medicine.
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Trop de protéines est dangereux pour les reins

Une croyance répandue est qu’une alimentation très riche en protéines est meilleure pour la santé, notamment parce qu’elle aide à perdre du gras et conserver la masse musculaire.

Des chercheurs estiment, dans la revue Nephrology Dialysis Transplantation, « qu’il est nécessaire de remettre en question cette croyance et d’émettre un avertissement sérieux ».

Une alimentation riche en protéines est très souvent recommandée aux personnes qui souffrent de diabète ou qui sont obèses.

Mais un problème, indiquent Kamyar Kalantar-Zadeh de l’Université de Californie à Irvine et ses collègues, est que ces groupes de personnes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes sur les reins d’un apport élevé en protéines.

« Un régime riche en protéines induit une hyperfiltration glomérulaire qui, selon l’état actuel de nos connaissances, peut stimuler une maladie rénale chronique de bas grade préexistante qui est souvent présente chez les personnes atteintes de diabète. Cela pourrait même augmenter le risque de maladies rénales de novo », explique le professeur Denis Fouque, coauteur.

Compte tenu du nombre croissant de personnes atteintes de diabète de type 2 et du fait qu’au moins 30 % des personnes atteintes de diabète souffrent d’une maladie rénale chronique sous-jacente, les experts estiment qu’il est grand temps que la population diabétique et le grand public soient prévenus.

« En conseillant aux gens – en particulier ceux qui présentent un risque élevé de néphropathie chronique, à savoir les personnes atteintes de diabète, les personnes obèses, les personnes ayant un seul rein et probablement même les personnes âgées – à adopter une alimentation riche en protéines, nous compromettons leur santé rénale et leur faisons faire un grand pas vers un traitement de remplacement rénal », explique le Pr Fouque.

Cet éditorial est publié en même temps que deux études dans le même numéro de la revue. La première montre, dans une cohorte néerlandaise, une association entre l’apport quotidien en protéines et un déclin de la fonction rénale. Plus la consommation est élevée, plus le déclin est rapide. La deuxième, une étude épidémiologique menée en Corée du Sud, va dans le même sens : les personnes ayant l’apport protéique le plus élevé présentaient un risque 1,3 fois plus élevé d’hyperfiltration glomérulaire.

De nombreuses études antérieures ont montré qu’un régime riche en protéines peut nuire à la fonction rénale, et c’est pourquoi les néphrologues recommandent un régime pauvre en protéines aux personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique de stade précoce, soulignent les auteurs.

Comme le soulignent Fouque et ses collègues, le problème, ce sont les gens qui souffrent d’une maladie rénale chronique bénigne qu’ils ignorent et qui suivent la tendance d’une alimentation riche en protéines parce qu’ils croient que c’est sain.

« Ces gens ne savent pas qu’ils prennent la voie rapide vers une insuffisance rénale irréversible. » Le professeur Fouque et ses collègues souhaitent lancer une campagne d’information et sensibiliser la population à ce problème. « Il est essentiel que les gens sachent qu’il y a un autre aspect aux régimes riches en protéines et que les maladies rénales naissantes doivent toujours être exclues avant de changer ses habitudes alimentaires et d’adopter un régime riche en protéines. »

Puisqu’il n’est pas clair si le fait que les protéines soient d’origine animale ou végétale fait une différence, la recommandation est de s’abstenir d’un apport élevé en protéines en général.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : European Renal Association, Nephrology Dialysis Transplantation.
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Vous voulez étudier la psychologie ? Mieux vaut s’informer pour éviter la déception

Filière « extrêmement attrayante auprès des lycéens, la psychologie souffre d’une représentation biaisée, voire idéalisée, ce qui donne lieu parfois à de véritables désillusions », rapporte Le Monde.

« C’est une discipline qui n’est pas du tout enseignée au lycée, et cette inconnue séduit de nombreux jeunes », souligne David Clarys, président de l’Association des enseignants-chercheurs en psychologie des Universités (AEPU).

Sur son site, l’AEPU met en garde : « Sachez que cette discipline ne correspond peut-être pas tout à fait à ce que vous pensez !  ».

Elle suggère de consulter le dossier « PSYCHO OU PAS ? » de l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep).

Chaque année en France, « plus de 10 000 bacheliers rejoignent les amphis de psycho à l’université », indique l’Onisep. Mais « nombreux sont les étudiants qui abandonnent dès la première année, constatant que cette licence ne leur convient pas ».

D’après les statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur, précise l’organisme, le taux de passage en L2 des nouveaux bacheliers inscrits en L1 de psychologie est de 45 % : 26 % redoublent la L1 et 27 % quittent l’université, parfois dès les premières semaines.

Le taux varie beaucoup selon le bac d’origine. 56 % des bacheliers généraux (S, ES et L) passent en L2 ; 68 % des bacheliers S ; 21 % des bacheliers technologiques et 8 % des bacheliers professionnels.

Le dossier de l’Onisep inclut notamment les sections suivantes :

Suis-je fait pour la psycho ?
Psycho : quels métiers pour vous ?
Le « bon » profil pour faire psycho ?
Quel bac pour faire une licence de psycho ?
Licence de psycho : quel programme vous attend ?
Et après une licence de psycho ?
D’autres métiers qui peuvent vous intéresser.

Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Onisep, Le Monde.
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Les oméga-3 contre la dépression et l’anxiété ? Analyse financée par l’OMS

Il y a une forte croyance que les gras oméga-3 dits à longue chaîne (ceux qui proviennent des poissons) préviennent et réduisent les symptômes de dépression et d’anxiété, soulignent les auteurs d’une revue systématique de la littérature scientifique sur le sujet, publiée en novembre dans le British Journal of Psychiatry.

Alors que la consommation de compléments d’oméga-3 est largement encouragée pour cette raison, l’analyse montre qu’ils n’apportent pas de bénéfice.

Lee Hooper de l’University of East Anglia et ses collègues ont analysé les résultats de 31 essais randomisés incluant un total de plus de 41 470 participants souffrant ou non de dépression ou d’anxiété. Ils étaient assignés au hasard à consommer plus de gras oméga-3 à longue chaîne (huiles de poisson) ou à maintenir leur consommation habituelle pendant au moins six mois.

L’analyse montre que les compléments avaient peu ou pas d’effet sur la prévention des symptômes de dépression ou d’anxiété.

« Nos recherches précédentes avaient déjà montré que les suppléments d’oméga-3 à longue chaîne, dont les huiles de poisson, ne protègent pas contre les maladies du cœur, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète ou le décès », indique le chercheur. (Santé cardiovasculaire : les compléments d’oméga-3 comparés à un placebo dans une grande étude)

« Les études les plus fiables ont toujours montré que les acides gras oméga-3 à longue chaîne avaient peu ou pas d’effet sur la dépression ou l’anxiété, et qu’ils ne devraient pas être encouragés comme traitement. »

« Le poisson gras peut être un aliment très nutritif dans le cadre d’une alimentation équilibrée », souligne Katherine Deane, coauteure. « Mais nous avons constaté qu’il n’y a aucune valeur démontrée chez les personnes qui prennent des compléments d’huile oméga 3 pour la prévention ou le traitement de la dépression et de l’anxiété. »

« Compte tenu des préoccupations environnementales liées à la pêche industrielle et de son impact sur les stocks de poissons et la pollution plastique dans les océans, il semble inutile de continuer à avaler des comprimés d’huile de poisson qui n’apportent aucun bénéfice. »

L’étude a été financée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour plus d’informations sur la dépression et sur l’alimentation et la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : University of East Anglia, British Journal of Psychiatry.
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Le manque de sommeil peut nuire à la santé des os

Le manque de sommeil est associé à un risque plus élevé de faible densité osseuse et d’ostéoporose, selon une étude publiée dans le Journal of Bone and Mineral Research.

Heather M. Ochs‐Balcom de l’Université de Buffalo (États-Unis) et ses collègues ont mené cette étude avec 11 084 femmes ménopausées.

Celles qui dormaient 5 heures ou moins par nuit avaient une densité osseuse plus faible comparativement à celles qui dormaient au moins 7 heures.

Après ajustement, celles qui dormaient 5 heures ou moins par nuit avaient des risques de faible masse osseuse et d’ostéoporose de la hanche accrus de 22 % et 63 % respectivement. Des résultats similaires étaient observés pour la colonne vertébrale.

« Notre étude suggère que le manque de sommeil peut avoir un impact négatif sur la santé des os, ce qui s’ajoute à la liste de ses effets négatifs sur la santé. »

Vapotage : un 3e cas de maladie pulmonaire grave au Québec

Un 3e cas de maladie pulmonaire grave liée au vapotage a été confirmé au Québec par le ministère de la Santé, le 14 novembre.

La personne, résidant en Outaouais, consommait des produits légaux à base de nicotine, a indiqué le CISSS de l’Outaouais.

Les deux autres cas ont été confirmés en septembre et en octobre.

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, il y a aussi eu deux cas confirmés au Nouveau-Brunswick et trois en Colombie-Britannique.

Même si la réglementation de la cigarette électronique est de juridiction fédérale, la ministre n’écarte pas la possibilité de resserrer les règles au Québec, rapporte Radio-Canada.

« Le directeur national de la santé publique invite les vapoteurs à surveiller les symptômes comme la toux, l’essoufflement, les douleurs thoraciques, les nausées et les vomissements », rapporte le journal.

Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention faisaient état, le 14 novembre, de 2 172 cas confirmés et probables et de 42 décès.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, CDC.
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Cancer du poumon : un test sanguin pour remplacer la biopsie

Cancer du poumon : un test sanguin pour remplacer la biopsie

Mardi 5 novembre 2019.

Lors du Congrès ESMO 2019 qui s’est déroulé fin septembre en Espagne, des chercheurs ont présenté un nouveau test sanguin destiné aux malades atteints de cancer du poumon. Il permettrait de remplacer la biopsie.

Un test sanguin à la place d’une biopsie

La lutte contre le cancer se poursuit et c’est une étape supplémentaire qui vient d’être franchie grâce un nouveau test sanguin. Destiné aux patients atteints d’un certain type de cancer du poumon, il permettrait d’éviter la biopsie. Plus besoin de prélever un échantillon de tumeur pour l’analyser, une simple prise de sang suffirait.

Ce nouveau test sanguin a été présenté lors du Congrès ESMO 2019 qui s’est déroulé fin septembre 2019 à Barcelone, en Espagne. Shirish Gadgeel, de l’Université du Michigan, aux États-Unis, et son équipe, ont donné des détails sur leur découverte. Ils ont expliqué comment le test permet d’identifier des mutations complexes de l’ADN dans les cellules de patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC, la forme la plus répandue) qui conviennent aux derniers médicaments ciblés. Le test pourrait aider les médecins à choisir le meilleur traitement pour les patients.

Un coût élevé mais qui devrait baisser

« L’un des plus grands changements récents dans le traitement du CPNPC a été notre capacité à identifier les mutations génétiques ciblées qui entraînent la progression de la maladie, mais il est très difficile d’obtenir un échantillon tumoral approprié pour analyse » a expliqué Shirish Gadgeel. Ce nouveau test sanguin permettrait de remplacer la biopsie et obtiendrait les mêmes résultats.

Une découverte encourageante mais qui reste encore très coûteuse. Néanmoins, selon le professeur Alberto Bardelli, du département d’oncologie de l’Université de Turin, en Italie, plus ce test sera utilisé, plus son coût baissera.

Perrine Deurot-Bien

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L’adversité chronique altère la réaction psychologique et biologique au stress

Les personnes qui ont fait face à des situations d’adversité tout au long de leur vie pourraient percevoir le stress différemment et avoir une capacité réduite de produire les niveaux du neurotransmetteur dopamine nécessaires pour faire face à des situations stressantes.

« Ces résultats, publiés en novembre dans la revue eLife, pourraient aider à expliquer pourquoi l’exposition à long terme aux traumatismes psychologiques augmente le risque de maladie mentale et d’addiction », soulignent les chercheurs.

« Nous savons déjà que l’adversité psychosociale chronique peut induire une vulnérabilité aux maladies mentales telles que la schizophrénie et la dépression », explique Michael Bloomfield de l’University College London, auteur principal.

Mais les mécanismes en cause dans ce risque accru ne sont pas précisément connus.

Pour répondre à cette question, Bloomfield et ses collègues (1) ont mené cette étude avec 34 volontaires dont la moitié avaient eu une exposition élevée au stress psychosocial au cours de leur vie, tandis que l’autre moitié avait été peu exposée.

Les participants ont réalisé une tâche stressante qui consistait à résoudre des problèmes de calcul mental alors qu’ils recevaient des critiques. Deux heures après cette tâche, des images cérébrales étaient prises afin d’évaluer les niveaux de dopamine. (Nouvelle compréhension : la dopamine, neurotransmetteur de la motivation plutôt que du plaisir)

Chez les personnes peu exposées, la production de dopamine était proportionnelle au degré de menace que la personne avait perçu.

Chez celles très exposées à l’adversité chronique, cependant, la perception de la menace était exagérée alors que leur production de dopamine était réduite. D’autres réactions physiologiques au stress étaient également atténuées. Par exemple, la tension artérielle et le taux de cortisol n’ont pas augmenté autant que chez le groupe ayant connu moins d’adversité. (Les réponses de l’organisme au stress et à la relaxation)

« Cette étude ne prouve pas que le stress psychosocial chronique cause la maladie mentale ou la toxicomanie plus tard dans la vie en abaissant les niveaux de dopamine », souligne le chercheur. « Mais elle fournit un mécanisme plausible pour expliquer comment le stress chronique peut augmenter le risque de maladies mentales en modifiant le système dopaminergique du cerveau. »

TEST : Quel est votre niveau de stress ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Robert A McCutcheon, Matthew Kempton, Tom P Freeman, Oliver Howes

Psychomédia avec sources : eLife (press release), eLife.
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AVC de l’enfant : repérer les signes rapidement

AVC de l'enfant : repérer les signes rapidement

Mercredi 6 novembre 2019

L’AVC, plus connu chez les adultes, touche également les enfants. Savoir reconnaître les signes au plus vite est essentiel.

Repérer les signaux d’alerte

Chaque année, un millier d’enfants et d’adolescents sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. Comme chez l’adulte, le temps de prise en charge est primordial pour l’AVC, afin d’augmenter les chances de récupération.

Des signes avant-coureurs tels qu’une déformation de la bouche, des troubles de la parole et de la vision, un mal de tête soudain, des vomissements, une faiblesse d’un côté du corps et des crises convulsives doivent alerter. L’arrivée rapide des secours et le transport immédiat de l’enfant à l’hôpital permettent de réduire le risque de séquelles. Plus le cerveau est privé d’oxygène, plus les séquelles seront importantes.

La prise en charge suite à l’AVC

L’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap acquis chez l’enfant. Environ 70% des enfants touchés par l’AVC garderont des séquelles, que ce soit un handicap physique ou une perte irréversible des capacités intellectuelles. Les enfants victimes d’AVC peuvent subir une thrombolyse. Cette technique consiste à injecter un traitement capable de dissoudre le caillot qui bouche l’artère du cerveau causant l’AVC. Cette prise en charge réduit les risques de décès et de handicap de 10%.

Ces risques ont diminué de 20% depuis 2015 par le biais de la thrombectomie mécanique. Cette technique médicale est pratiquée en complément de la thrombolyse pour déboucher l’artère cérébrale responsable de l’AVC. Elle permet d’extraire le caillot sanguin grâce à une sonde introduite dans l’artère en partant de la cuisse. 

Stéphanie Haerts

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