Sclérose en plaques : espoir de pouvoir ralentir la progression

Des chercheurs estiment avoir découvert une molécule qui freine la progression de la sclérose en plaques. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Les causes demeurent inconnues et aucun médicament ne guérit la maladie actuellement.

Le Dr Alexandre Prat, professeur à l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la sclérose en plaques et chercheur au CHUM, et ses collègues ont examiné l’action d’une molécule qui, lorsque bloquée, freine la progression de la maladie.

Ces travaux, menés en laboratoire sur des cellules humaines et chez la souris, pourraient mener à une nouvelle génération de traitements.

En temps normal, la barrière hématoencéphalique protège le cerveau contre les agressions. Elle empêche, par exemple, des cellules du système immunitaire comme les lymphocytes d’envahir le système nerveux central (cerveau et moelle épinière).

« Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, cette frontière est perméable. Un grand nombre de lymphocytes parviennent à s’infiltrer dans le cerveau et en détériorent les tissus (destruction de la gaine de myéline protégeant les neurones et assurant la transmission de l’influx nerveux).

“Dans notre étude, nous montrons pour la première fois qu’une molécule nommée ALCAM (pour activated leukocyte cell adhesion molecule), exprimée par les lymphocytes B, contrôle leur entrée dans le cerveau par le biais des vaisseaux sanguins. Elle permet leur migration de l’autre côté de la barrière hématoencéphalique chez la souris et chez l’homme. En bloquant cette molécule sur des souris, nous avons pu diminuer l’entrée des lymphocytes B dans leur cerveau et ainsi freiner la progression de la maladie” », explique le chercheur.

« Les lymphocytes B sont responsables de la phase progressive de la maladie. Certains médicaments, communément appelés antilymphocytes B, ralentissent son évolution et diminuent le handicap qui en résulte. »

« La molécule ALCAM s’exprime de façon plus importante sur les lymphocytes B des personnes atteintes de sclérose en plaques. En ciblant spécifiquement cette molécule, nous pourrons désormais explorer d’autres voies thérapeutiques pour traiter la maladie », conclut le Dr Prat.

Plus de 70 000 Canadiens sont touchés par la sclérose en plaques, soit une personne sur 385. Au Québec, cela représente plus de 20 000 personnes. Environ 70 % des personnes touchées sont âgées de 20 à 49 ans et les femmes sont trois fois plus atteintes que les hommes.

Ces travaux ont été financés par la Société canadienne de la sclérose en plaques, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de recherche du Québec.

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université de Montréal, Science Translational Medicine.
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Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Jeudi 7 novembre 2019

Le temps que les enfants passent sur les écrans modifierait la structure physique de leur cerveau. C’est ce que révèle une nouvelle étude.

Un lien entre écrans et changement structurel du cerveau

Une nouvelle étude, publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics, montre que le temps d’écran a un impact sur le changement structurel et physique du cerveau des jeunes enfants. Les scientifiques ont analysé le cerveau de 47 enfants âgés de 3 à 5 ans. Grâce aux IRM, ils ont pu observer des modifications de leur cerveau. Les chercheurs ont également posé différentes questions sur le sujet aux parents tels que le type de contenus regardé et le temps passé sur écrans. 

Les chercheurs ont comparé le cerveau de jeunes enfants qui n’avaient pas d’écrans dans la chambre à coucher, ne commençaient à regarder la télévision ou à utiliser des applications que lorsqu’ils avaient plus de 18 mois. De plus, ils n’avaient aucune exposition à du contenu violent et un temps d’écran total pour les enfants d’âge préscolaire équivalent à une heure par jour. De l’autre côté, ils ont étudié le cerveau d’enfants qui ont commencé à être sur écrans lorsqu’ils avaient moins d’un an, avaient des écrans dans la chambre et passaient beaucoup plus de temps sur les écrans. Les chercheurs ont ensuite comparé leurs scanners cérébraux, qui montraient le degré de myélinisation des neurones, l’enrobage des connexions entre les cellules nerveuses et une substance grasse blanche, la myéline. 

Le réseau de communication interne modifié

Les résultats montrent que les enfants qui passaient plus de temps devant les écrans, en comparaison à d’autres enfants, avaient une structure du cerveau différente. Les chercheurs ont noté une intégrité de la substance blanche inférieure. Cette substance blanche relie les neurones d’une région du cerveau à une autre. Elle est essentielle pour le bon fonctionnement du cerveau mais aussi au cours de l’apprentissage.

Un temps trop important sur écrans modifierait ainsi cette substance blanche, essentielle pour un réseau de communication interne du cerveau optimal. L’auteur de l’étude, pédiatre et professeur adjoint au Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, John Hutton, recommande aux parents de ne pas exposer les enfants de moins de trois ans aux écrans. Cela permettrait ainsi aux jeunes enfants de se développer dans le monde réel et de se concentrer sur d’autres compétences indispensables tel que le langage. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : 10 choses que vous ne devriez pas faire avant de dormir

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Autisme : un don de 10 M$ pour le projet « Québec 1000 familles »

Un don de près de 10 M$ remis par la Fondation Marcelle et Jean Coutu permettra aux membres du Réseau pour transformer les soins en autisme (RTSA) de lancer le projet multidisciplinaire « Québec 1000 familles » (« Q1K »).

Ce projet, qui rassemblera des cliniciens et des chercheurs, « a pour mission d’accélérer les découvertes et d’intégrer les connaissances dans les soins apportés aux personnes autistes », indique le communiqué de l’Université de Montréal.

Cette initiative « permettra de recruter une cohorte de 1000 familles afin de faire progresser la recherche sur les plans génétique, cellulaire, cérébral et comportemental. »

« Le projet Q1K s’intéressera tout particulièrement à la qualité de vie des personnes autistes et de leur famille, un aspect sur lequel il existe présentement peu de données. »

Le projet réunit des chercheurs du CHU Sainte-Justine, de l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, du Neuro, du Centre universitaire de santé McGill, de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

« Un grand mérite de Mme Coutu est d’avoir finalement convaincu tout le monde de s’asseoir autour de la même table », a souligné en conférence de presse le Dr Laurent Mottron, psychiatre à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies.

« Ça a été compliqué. Vous avez des domaines qui ne se parlent pas beaucoup. C’est la compétition entre les hôpitaux et entre les universités. Ça a été très difficile de passer par-dessus, mais on a réussi », a-t-il expliqué.

Selon le Dr Mottron et le Dr Carl Ernst de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, « le spectre de l’autisme est composé de plusieurs désordres différents, et ce projet devrait permettre d’y voir un peu plus clair en créant des sous-groupes et des cohortes ».

Actuellement toutes les personnes autistes sont traitées de la même façon, en fonction de critères cliniques.

« On va faire la génétique de chaque individu, et on va voir que cette personne a une mutation X et cette personne a une mutation Y, et on va grouper les X avec les X et les Y avec les Y […] et ensuite ça va vraiment nous montrer quelles sont les variations entre chaque désordre, entre ces cohortes », explique le Dr Ernst. « On espère que pour certaines cohortes […] on aura la capacité de développer des traitements et des thérapies qui sont vraiment ciblés à la mutation en particulier. »

Le projet va permettre de déterminer « si l’autisme est une condition unique pour laquelle un certain nombre de choses seraient vraies pour l’ensemble des personnes qui ont les caractéristiques, versus si l’autisme est une condition qui est peut-être trop large et qu’il va falloir fragmenter dans des sous-conditions qui, chacune, auront leur méthode d’approche, leur mécanisme étiologique, leur type de prise en charge », a-t-il expliqué.

Un objectif sera de déterminer ce qui, dans le cerveau d’un autiste n’ayant pas de déficience intellectuelle, le distingue des autres. « On n’a des marqueurs que pour ceux qui ont d’autres problèmes associés », explique le Dr Mottron. « On n’a pas vraiment de marqueurs pour des autistes très caractéristiques, très fortement différents des autres humains, mais qui n’ont pas de déficience intellectuelle. Ceux-là, au bout du compte, on n’a pas avancé tellement, et c’est le groupe qui est le plus nombreux, et c’est peut-être celui qui a les plus grosses difficultés en début de vie ».

Pour plus d’informations sur l’autisme et sur l’autisme au Québec, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UdM, La Presse canadienne (Radio-Canada).
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5 astuces pour garder le moral en automne

5 astuces pour garder le moral en automne

Vendredi 8 novembre 2019

La transition vers les journées d’automne plus courtes et plus froides peut être un défi pour certains d’entre nous. Pour vous aider à affronter la nouvelle saison, voici cinq conseils de bien-être qui vous permettront d’éviter au mieux les baisses d’énergie et de booster votre corps. 

Renforcez votre système immunitaire

Pour entretenir son immunité à l’approche de l’hiver, vous pouvez commencer par boire davantage d’eau. Optez pour de l’eau tiède citronnée mais aussi des tisanes qui vont réchauffer le corps. Quand les températures sont basses, nos besoins en eau augmentent. Une bonne hydratation permet ainsi de compenser nos pertes énergétiques. Hydratez également votre peau qui peut être asséchée par les températures plus froides.

Envisagez de prendre de la vitamine D. La majeure partie de notre vitamine D provient du soleil. Par conséquent, notre consommation diminue lorsque le temps est froid. En novembre, c’est le moment de prendre des compléments de vitamine D car le corps ne peut plus synthétiser la vitamine naturellement. Si vous constatez que vous ne sortez pas beaucoup, un complément en vitamine D peut renforcer votre humeur et votre système immunitaire.

Restez en mouvement

Afin de renforcer un système immunitaire faible, pratiquez une activité physique. Même si la grisaille fait son apparition, n’arrêtez pas votre séance de running ou remplacez-la par une séance de gym en intérieur. Les sports aquatiques permettent aussi de renforcer l’organisme.

De plus, profitez de l’air frais. C’est l’occasion de faire de belles balades dans la forêt en famille. Une heure de marche par jour est l’idéal en cette saison pour s’oxygéner. 

Pratiquez la respiration abdominale

Pour évacuer les déchets qui encombrent le corps, il est essentiel de pratiquer la respiration abdominale. Nous sommes nombreux à respirer avec le thorax de façon courte et irrégulière. Pourtant, cela ne permet pas d’insuffler suffisamment d’oxygène dans les poumons. 

La respiration abdominale permet d’insuffler une plus grande quantité d’oxygène dans nos poumons. Cette respiration profonde permet également de se détendre. Lors de l’inspiration, le diaphragme descend et le ventre se gonfle. Les poumons vont se remplir pleinement en commençant par le bas. À l’expiration, les poumons se vident complètement. 

Dormez plus longtemps

À mesure que la lumière du jour devient plus courte et que l’obscurité des mois d’automne et d’hiver semble s’éterniser, vous remarquerez peut-être que vos habitudes de sommeil changent. La diminution de la lumière du jour en automne et en hiver influence le cycle veille-sommeil du corps.

L’automne et l’hiver sont des saisons durant lesquelles la nature ralentit. Tout comme elle, notre corps a besoin de se mettre en pause. Commencez par dormir plus longtemps et à vous coucher plus tôt. Prenez également davantage de temps pour vous reposer.

Mangez des aliments nutritifs

Dès qu’il fait plus froid, optez pour des plats chauds et variez les légumes. Choisissez des fruits et légumes de saison tels que les carottes, le céleri, la citrouille, le chou, le poireau mais aussi les poires, les pommes et les clémentines.  

Une alimentation variée et équilibrée vous permettra de faire le plein de vitamines afin d’affronter la saison et d’éviter les coups de fatigue. N’oubliez pas le petit-déjeuner qui permet de débuter la journée du bon pied.

Stéphanie Haerts

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Un impact du manque de sommeil sur le vieillissement

Le manque de sommeil est lié à une accélération du vieillissement biologique et un risque accru de maladies cardiovasculaires, selon une étude publiée dans la revue Communications Biology.

Patrick Tan et ses collègues de l’Université Duke (États-Unis) et du National Heart Centre Singapore ont analysé les habitudes de sommeil de 480 participants à l’aide de données recueillies pendant une semaine par un bracelet connecté (Fitbit).

Ces données ont été mises en relation avec des données sur leur mode de vie et sur des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires tels que la tension artérielle, le cholestérol et la glycémie. Une analyse du génome a permis de déterminer la longueur des télomères, laquelle est un indicateur du vieillissement biologique.

Les télomères sont des structures, composées d’ADN à l’extrémité des chromosomes des cellules, dont la longueur diminue avec l’âge. Il est considéré qu’ils représentent l’âge biologique d’une personne, par opposition à l’âge chronologique.

Des études antérieures ont notamment établi un lien entre des télomères raccourcis et un risque accru de maladie cardiovasculaire.

L’équipe de recherche a constaté que les 7 % de volontaires qui dormaient moins de cinq heures par nuit étaient deux fois plus susceptibles d’avoir des télomères raccourcis que ceux qui dépassaient la durée de sommeil recommandée de sept heures. Ils présentaient également des facteurs de risque cardiovasculaire accrus, comme un indice de masse corporelle (Calcul rapide de votre IMC et votre poids idéal) et une circonférence de taille plus élevés.

« Il est temps de prendre le sommeil au sérieux », concluent les chercheurs. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste, celui de l’étude SingHEART, qui examine comment le mode de vie et les facteurs génétiques des Singapouriens peuvent influer sur le développement de maladies. La popularité croissante des bracelets connectés représente une nouvelle opportunité de cueillette efficace de données de santé, soulignent notamment les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : SINGHEALTH, Communications Biology.
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Grippe : certaines idées reçues persistent

Grippe : certaines idées reçues persistent

Le 8 novembre 2019.

Certaines idées reçues sur la grippe ont encore la dent dure. Voici ce qu’il faut savoir sur cette maladie.

Le vaccin contre la grippe ne donne pas la grippe

Alors que la campagne de vaccination contre la grippe a déjà commencé, il est temps de lever le voile sur certaines idées reçues concernant cette maladie. Parmi ces dernières, l’une concerne les femmes enceintes. En effet, 48% des Français ignorent qu’elles doivent se faire vacciner. Lors d’une grossesse, la grippe peut être source de complications respiratoires. Il existe aussi un risque de mort fœtal in-utero, d’avortement spontané ou d’accouchement prématuré.

Autre idée qui a la dent dure : la récurrence du vaccin. Du fait que les souches du vaccin varient d’une année sur l’autre, il est indispensable de se faire vacciner tous les ans. Toujours concernant le vaccin, certaines personnes pensent qu’il peut donner la grippe. C’est faux puisque l’on injecte le virus inactif. C’est parce que le corps réagit à l’injection que l’on a de la fièvre ou des maux de tête après. Et non parce qu’on a attrapé la grippe.

Est-ce que se faire vacciner ne sert à rien ?

Certaines personnes pensent aussi que comme elles n’attrapent jamais la grippe, elles n’ont pas besoin de se faire vacciner. Encore une fois, il s’agit d’une idée reçue. En effet, la vaccination permet de vous protéger mais pas seulement. Elle protège aussi votre entourage.

Enfin, grâce aux campagnes de prévention qui ont été faites ces dernières années, nombreux sont ceux qui croient que le gel hydroalcoolique empêche à 100% d’attraper la grippe. Une idée erronée puisqu’il réduit la propagation ; il ne l’élimine pas. Il doit d’ailleurs être utilisé correctement, c’est-à-dire avec des mains « pas trop sales », et en frottant trente secondes.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Vaccination: idées et débats actuels

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Dans nos assiettes : des fongicides toxiques pour les cellules humaines (France)

Les fongicides de la famille des SDHI sont toxiques pour les cellules humaines, selon une étude française publiée dans la revue scientifique Plos One.

Elle montre que huit molécules fongicides « SDHI » commercialisées en France et en Europe inhibent non seulement l’activité de l’enzyme SDH (succinate déshydrogénase) dans la chaîne respiratoire des champignons parasites (moisissures), mais aussi dans celle des cellules humaines.

L’étude, menée par Paule Bénit et Pierre Rustin avec leurs collègues des universités de Paris et de Toulouse (CNRS, Inserm, Inra), montre aussi que les cellules des personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies mitochondriales sont plus sensibles aux SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase).

Ces fongicides sont utilisés en agriculture et sur les terrains de sport en plein air. En France, environ 70 % des surfaces de blé tendre et 80 % d’orge d’hiver étaient traitées avec les SDHI en 2014, mentionnaient les chercheurs de cette équipe dans une tribune en avril 2018. Sont aussi notamment traités des semences, des fruits (raisins, agrumes…).

Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration cellulaire (production de l’énergie par les mitochondries) des champignons dans laquelle intervient la succinate déshydrogénase (SDH). « Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu’aux hommes », expliquaient les chercheurs dans cette tribune.

De son côté, l’association Générations futures a rendu publique, le 8 novembre, une analyse réalisée à partir de données de la DGCCRF de 2017, qui montre la présence de 6 résidus de fongicides SDHI dans l’alimentation végétale française, à savoir : le boscalid, le flupyram, le flutolanil, le fluxapyroxade, le bixafen et le mépronil. Le boscalid est le plus fréquemment présent, se trouvant dans 7,43 % des échantillons analysés. Le fluopyram est le 19e résidu le plus retrouvé, présent dans 2,42 % des échantillons.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paule Bénit, Agathe Kahn, Dominique Chretien, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Judith Favier, Pierre Gressens, Malgorzata Rak, Pierre Rustin.

Psychomédia avec sources : PLOS One, CNRS, Générations futures.
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Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Les nouveaux anti-cancéreux sont plus chers mais pas forcément plus efficaces

Nouveaux anti-cancéreux : une « faible valeur ajouté en termes d’efficacité »

Octobre touche à sa fin et ce mois dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein est l’occasion de revenir sur le coût des traitements pour soigner le cancer en général. Un sujet qui revient régulièrement sur le tapis, tant les prix des anti-cancéreux sont élevés. Début 2019, nos confrères de Capital avaient d’ailleurs dénoncé le « prix extravagant » de deux nouveaux médicaments, Yescarta et Kimriah, coûtant respectivement 350.000 € et 320.000 € par patient.

Cette fois-ci, c’est Le Figaro qui revient sur le coût de ces médicaments et dénonce par la même occasion leur « faible valeur ajouté en termes d’efficacité ». En effet, nos confrères ont interrogé Patricia Marino, de l’Institut Paoli-Calmettes, qui vient de présenter ses travaux lors du congrès de cancérologie de l’Esmo qui s’est déroulé à Madrid en Espagne. La chercheuse pointe du doigt 48% à 70% des 36 médicaments approuvés dans 68 indications.

Cancer : les nouveaux médicaments sont-ils mieux que les anciens ?

Selon Patricia Marino, « il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens » lit-on dans les colonnes du Figaro. Le journal modère cependant ses propos, en rappelant que ces anti-cancéreux ne servent pas « à rien ». Il cite par exemple des situations où le malade ne supporte pas le traitement de référence et doit prendre un autre médicament.

D’après l’enquête, le traitement de référence coûterait 2.314 € contre 4.616 € pour les autres anti-cancéreux. Un écart de prix de taille qui ne s’expliquerait pas toujours, au regard du bénéfice que peut en tirer le patient. Pour rappel, Patricia Marino est une économiste de la santé et réalise des audits sur le coût des médicaments.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Tout savoir sur les différents cancers

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Grippe : les entreprises offrent de plus en plus la vaccination

Grippe : les entreprises offrent de plus en plus la vaccination

Lundi 28 octobre 2019

Alors que chaque année, des millions de personnes sont contaminées par le virus de la grippe, les entreprises proposent de plus en plus de se faire vacciner sur le lieu de travail. 

Le vaccin de la grippe pris en charge par l’entreprise

Tous les ans, le virus de la grippe touche environ 2 millions de personnes. Une épidémie peut faire grimper ce nombre à 8 millions. Alors que la campagne de vaccination a débuté le 15 octobre et se terminera le 31 janvier 2020, les entreprises vaccinent de plus en plus les salariés sur leur lieu de travail. 

La vaccination est utile pour diminuer le risque de contracter le virus de la grippe. Il est recommandé de se faire vacciner en octobre ou novembre. Patricia Ourmiah, du groupe Klesia, spécialiste de ces questions d’épidémies en entreprise, affirme sur France Info : « 16% des travailleurs sont contaminés sur leur lieu de travail ». En Europe, la grippe peut être responsable de 10% des absences en moyenne. 

Éviter les épidémies en entreprise

En prenant en charge le vaccin, les entreprises veulent protéger leur activité et éviter des dysfonctionnements dans leurs services. Les absences causent des pertes de productivité importantes. Patricia Ourmiah ajoute : « la grippe, c’est entre deux et 12 millions de journées de travail perdues »De plus, les salariés qui reviennent après une grippe sont généralement moins productifs. Les entreprises souhaitent également faire un geste pour leurs salariés en prenant soin de leur santé. 

Le vaccin contre la grippe coûte 10 euros. C’est un effort pour les entreprises, mais certains groupes de protection sociale couvrent cette vaccination. La vaccination est encore majoritairement proposée par les grandes entreprises. Pourtant, ce sont souvent les PME qui sont les plus pénalisées lorsque la grippe touche de nombreux salariés.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : 10 choses à savoir sur la grippe  

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Maladie pulmonaire grave liée au vapotage : la cause est identifiée

Les US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains ont indiqué, dans un communiqué publié le 8 novembre, avoir identifié la substance responsable de lésions pulmonaires graves liées au vapotage.

Depuis juillet 2019, la maladie a atteint 2050 personnes et causé 39 décès.

Des tests de laboratoire des CDC sur des échantillons de liquide prélevés dans les poumons de 29 malades provenant de 10 États ont révélé la présence d’acétate de vitamine E dans tous ces échantillons.

Cette huile est utilisée comme additif, notamment dans les recharges au cannabis.

L’huile de vitamine E est inoffensive lorsqu’elle est ingérée mais nocive lorsqu’elle est chauffée et inhalée.

Les enquêtes avaient déjà identifié la substance comme cause potentielle. Les analyses des CDC viennent maintenant de démontrer sa présence dans tous les échantillons biologiques analysés et confirmer ainsi qu’elle est la principale responsable de la vague de maladies pulmonaires.

À ce stade, les CDC n’écartent toutefois pas la possibilité qu’il y ait plus d’une cause. De nombreuses substances font encore l’objet d’enquêtes.

Le THC (substance psychoactive du cannabis) a été identifié dans 82 % des échantillons analysés et la nicotine dans 62 %.

Les CDC recommandent de ne pas utiliser de produits de vapotage contenant du THC.

Ils recommandent également de :

  • ne pas acheter n’importe quel type de produits de vapotage, en particulier ceux qui contiennent du THC, sur la rue.

  • ne pas modifier ou ajouter de substances qui ne sont pas destinées à cet usage à des produits de vapotage.

Pour plus d’informations sur le vapotage et la santé et sur la vague de maladies pulmonaires liée au vapotage, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CDC.
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